venant, ante [ v(ə)nɑ̃, ɑ̃t ] n. et adj.
1 ♦ N. m. (1380) Loc. À tout (tous) venant(s) : à chacun, à tout le monde. « les sanctuaires n'ont plus de défenses et s'ouvrent à tous venants » (Loti). — Rare (sujet) « une belle fleur que tout venant peut froisser » (Larbaud). — Le tout-venant (voir ce mot).
2 ♦ Adj. et n. (XIIe) Littér. Allant et venant : qui va et vient; qui passe. Collect. « L'allant et le venant que nous rencontrons » (Goncourt ).
● venant nom masculin À tout venant, au premier venu ; à toute occasion, à tout le monde : Ouvrir sa bourse à tout venant. ● venant (expressions) nom masculin À tout venant, au premier venu ; à toute occasion, à tout le monde : Ouvrir sa bourse à tout venant. ● venant, venante adjectif Arbre mal venant, dans une forêt, arbre ne satisfaisant pas aux normes de la sylviculture. ● venant, venante (expressions) adjectif Arbre mal venant, dans une forêt, arbre ne satisfaisant pas aux normes de la sylviculture.
venant
n. m. à tout venant: à quiconque se présente, à tout le monde. Maison ouverte à tout venant.
⇒VENANT, -ANTE, part. prés., adj. et subst. masc.
I. — Part. prés. de venir.
II. — Adjectif
A. — Qui vient. Ils ont débarqué à la nuit venante, couverts de poussière (MARTIN DU G., Thib., Cah. gr., 1922, p. 651).
B. — Tout-venant.
III. — Subst. masc.
A. — Vx. Allant et venant. Celui qui va et vient; passant. Je me disposais à quitter le chantier pensif à mon habitude et peu soucieux des allants et des venants qui se croisaient sur mon chemin (NODIER, Fée Miettes, 1831, p. 166). [Lantenac] était redevenu le redoutable allant et venant, l'errant sinistre, le capitaine des invisibles [les Vendéens] (HUGO, Quatre-vingt-treize, 1874, p. 210). Tout à fait malade, il a fallu quitter la table avec la crainte de vomir par la portière et de passer aux yeux des allants et venants pour un pochard malade... (GONCOURT, Journal, 1894, p. 537).
B. — Loc. À tout venant, à tous venants (vx.). À chacun, à tout le monde, à n'importe qui, au premier venu. Son amusement principal, c'était d'appliquer à toutes choses et à tous venants quelque sentence extraite de ses souvenirs classiques (TOEPFFER, Nouv. genev., 1839, p. 206). Deux ou trois jours, il [le braconnier] tenait table ouverte, versant du champagne à tout venant (E. DE GONCOURT, Élisa, 1877, p. 62).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1694 (1694-1878: -ant adj. masc.); 1935: -ant, -ante adj. ,,Il s'emploie surtout comme nom masculin dans la locution: Allant et venant``. Fréq. abs. littér.:2 253. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 3 229, b) 3 802; XXe s.: a) 3 350, b) 2 773.
venant, ante [v(ə)nɑ̃, ɑ̃t] adj. et n.
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1 Adj. (XIIIe). Vx. || Bien venant, bien venante : qui vient, qui pousse bien, et, spécialt, qui est payé régulièrement. || « Quatre mille écus de rente bien venants » (Molière, l'École des maris, I, 2).
2 N. m. ☑ (1380). Loc. À tous venants (→ 1. Pas, cit. 51, Mme de La Fayette), ou plus souvent, à tout venant (→ Déplaire, cit. 16; opulence, cit. 2) : à chacun, à tout le monde. ⇒ Venir (le premier venu).
1 Mais, dans nos temps, tout se simplifie, tout se banalise; les sanctuaires n'ont plus de défenses et s'ouvrent à tous venants.
Loti, Figures et Choses…, « Messe de minuit ».
2 (…) elle était comme une belle fleur que tout venant peut froisser.
Valery Larbaud, Enfantines, « Rose Lourdin ».
♦ Adj. (invar.). || Une marchandise tout-venant, non triée. — N. m. || Le tout-venant. ⇒ Tout-venant (→ Ficher, cit. 17).
3 (XIIe). Adj. et n. Littér. || Allante (cit. 1) et venante. ⇒ Allant. || Allant et venant : qui va et vient; qui passe. — Collectif. || « L'allant et le venant que nous rencontrons » (Ed. et J. de Goncourt, Journal, 4 déc. 1863).
3 À la ville, le temps était moins réglé. La journée avait des allants et venants et des dérangements imprévus.
Littré, Comment j'ai fait mon dictionnaire, p. 27.
Encyclopédie Universelle. 2012.