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vaciller

vaciller [ vasije; vasile ] v. intr. <conjug. : 1>
• v. 1180; lat. vacillare
1Aller de droite et de gauche, être en équilibre instable et risquer de tomber. se balancer, chanceler, trembler. Vaciller sur ses jambes. « Il lui sembla que les murs vacillaient autour d'elle » ( Zola).
2Trembler, être sur le point de s'éteindre; subir des variations (lumière), scintiller faiblement. trembloter. Bougie, flamme, lumière qui vacille. osciller. « Mille lumières éparses vacillaient dans le brouillard confus de la nuit » (Hugo). Par métaph. « Une faible lueur d'intelligence vacillait dans son âme » (France).
3(Personnes) Vx balancer, hésiter.
4(du sens 1 ou 2, métaph.) Fig. Devenir faible, incertain; manquer de solidité, de fermeté. Mémoire, intelligence qui vacille. vacillant; s'affaiblir. Sa résolution vacilla. « Son courage vacille » (Martin du Gard).

vaciller verbe intransitif (latin vacillare) Osciller, balancer d'un côté et de l'autre et risquer de tomber : Le poteau vacille dangereusement. Vaciller sur ses jambes. Subir des variations d'intensité, scintiller faiblement : Une lueur vacillait dans ses yeux. Littéraire. Être incertain, manquer d'assurance, de fermeté : Mémoire qui vacille.vaciller (synonymes) verbe intransitif (latin vacillare) Osciller, balancer d'un côté et de l'autre et risquer de...
Synonymes :
- branler
- chanceler
- clignoter
- flageoler
- papilloter
- trembler
- trembloter
Littéraire. Être incertain, manquer d'assurance, de fermeté
Synonymes :
- flotter
- osciller

vaciller
v. intr.
d1./d Bouger en penchant d'un côté puis de l'autre, en risquant de tomber. Il vacillait de fatigue.
d2./d (En parlant d'un éclairage à flamme vive.) Trembler, éclairer de façon incertaine. La flamme de la bougie vacillait au moindre souffle.
d3./d Fig. Perdre son équilibre, sa fermeté. Il sentait sa raison vaciller.

⇒VACILLER, verbe intrans.
A. — 1. Être animé de mouvements oscillatoires irréguliers qui peuvent entraîner un déséquilibre et provoquer la chute. Mille fois le cœur me faiblit en la voyant [ma sœur] vaciller au-dessus des précipices (RENAN, Ma sœur, 1862, p. 52).
— [Le suj. est un inanimé] Perdre sa stabilité, sa fermeté. Synon. fléchir. Des successions d'escaliers (...) dont les marches vacillaient sous la semelle (COURTELINE, Ah! Jeun., Chev. Hanneton, 1895, III, p. 65).
P. métaph. Voici que tes appas, sirène, vacillent, et que s'éraille ta voix (TOULET, Almanach, 1920, p. 153).
2. Être pris d'un mouvement qui dénote un manque d'équilibre, de stabilité, de fermeté et dénonce un moment de faiblesse, de vertige. Synon. chanceler, chavirer. Dès qu'il s'était levé et avait voulu se tenir debout, [le duc de Guermantes] avait vacillé sur des jambes flageolantes comme celles de ces vieux archevêques sur lesquels il n'y a de solide que leur croix métallique (PROUST, Temps retr., 1922, p. 1047). Il saignait papa à pleine pipe... Ça dégoulinait dans le vomi... Il a vacillé le long du mât... Il a fini par s'écrouler (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 148).
♦ [Dans une tournure factitive] Leur parfum violent [des roses] (...) fait vaciller les têtes et les jambes (MAUPASS., Sur l'eau, 1888, p. 263).
P. métaph. Cette épée brûlante rongeait mes cils et fouillait mes yeux douloureux. C'est alors que tout a vacillé (CAMUS, Étranger, 1942, p. 1166).
B. — [Le suj. désigne une flamme, une source de lumière] Être agité de mouvements irréguliers provoquant des variations d'intensité. Synon. clignoter. Flamme qui vacille. Il travaillait à la lueur des lampes, remuant ses foules en tumulte dans l'ombre où vacillent des feux (FAURE, Hist. art, 1914, p. 447).
— [Dans une tournure factitive] Un fort coup de vent fait vaciller la lumière et l'éteint (RENARD, Poil Carotte, 1894, p. 3). Le vent qui sort des portes fait vaciller la flamme de ma lampe; s'il arrivait qu'il aille l'éteindre? (MONTHERL., Port-Royal, 1954, p. 1013).
C. — Au fig. Manquer d'assurance, de fermeté, faire preuve d'hésitation. Synon. balancer, hésiter. Le gouvernement, composé des éléments hétérogènes, a toujours vacillé dans sa marche depuis un an: il n'y a eu aucun plan fixe, beaucoup d'imprévoyance et de faiblesse (MAINE DE BIRAN, Journal, 1815, p. 56). Et puis, je pars (peut-être) mercredi pour Toulon, où Borel m'offre un petit périple sur cuirassé. On va à Naples, etc. Pas encore décidé, je vacille (VALÉRY, Corresp. [avec G. Fourment], 1925, p. 189).
Prononc. et Orth.:[vasije], (il) vacille [-sij]. LITTRÉ: [-sille]; BARBEAU-RODHE 1930: [-si(l)le], [-sije]; Lar. Lang. fr.: [-sije]; ROB. 1985: [-sije], vx [-sile]; mais WARN. 1987: [-sije] parfois [-sile]. Même évolution pour les mots de la famille sauf pour vacillation (moins cour.) ds MARTINET-WALTER 1973: [-(l)l-] 8/17. V. scintiller. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 2e moit. XIVe s. « être remué par une sorte de tremblement (d'un édifice) » (Vie de Saint Evroul, éd. F. Danne, 1482); b) 1687 « subir des variations (de la lumière) » (FÉNELON, Traité de l'Education des filles, p. 29); 2. a) ca 1350 « devenir faible, incertain » (GILLES LI MUISIS, Poésies, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 1, p. 381); b) 1455 « être irrésolu (d'une personne) » (MIELOT, Advis directif de Brochard, Hist. armén. des crois., II, 369 ds GDF. Compl.); 3. 1609 « fourcher (de la langue) » (M. REGNIER, Satires, p. 70). Empr. au lat. vacillare « chanceler » au sens propre et fig. Fréq. abs. littér.:403. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 313, b) 436; XXe s.: a) 706, b) 786.

vaciller [vasije; vx vasile] v. intr.
ÉTYM. 1180; lat. vacillare, même sens.
1 Être animé de mouvements répétés, alternatifs, être en équilibre instable et risquer de tomber. Balancer (se); branler (vx), chanceler, chavirer, trembler. || Objet mal assujetti qui commence à vaciller. || Vaciller sur ses jambes. || Mes genoux vacillaient sous moi (→ Perdre, cit. 13). Fléchir.
1 Les jambes de la pauvre vieille s'étaient alourdies. Il lui fallut une canne pour se traîner dans la salle à manger et là il lui sembla que les murs vacillaient autour d'elle.
Zola, Thérèse Raquin, XIV.
2 (…) la serve conscience hésite : elle va lentement, par le dédale; elle vacille, comme épuisée; elle tâte les murs de la prison (…)
André Suarès, Trois hommes, « Dostoïevski », IV.
2 Trembler, être sur le point de s'éteindre; subir des variations (lumière), scintiller faiblement. Frissonner, osciller, trembloter. || Bougie (cit. 1), flamme, lumière qui vacille (→ Demi, cit. 15; souffle, cit. 2).
3 (La rue) débouchait sur une place immense, où mille lumières éparses vacillaient dans le brouillard confus de la nuit.
Hugo, Notre-Dame de Paris, II, VI.
Par métaphore. S'affaiblir, se manifester faiblement. || Une faible lueur (cit. 11) d'intelligence vacillait dans son âme.
4 Quand la lumière de l'esprit vacille, on cherche celle du cœur.
Michelet, Hist. de la Révolution franç., VI, IX.
3 (Sujet n. de personne). Vx. Être incertain, irrésolu. Balancer (II., 2.), hésiter. || Vaciller dans ses réponses.Manquer de fermeté; chanceler. || « Si l'ivresse de quelque passion m'eût fait vaciller encore » (Rousseau, la Nouvelle Héloïse, IV, XII).
5 Le trait qui domine dans cette longue vie de souffrance, de martyre dès les jeunes ans (…) est une vérité parfaite, une parfaite simplicité (…) à aucun moment depuis, elle ne vacilla.
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 3 nov. 1851.
4 Fig. (du sens 1 ou 2, par métaphore). Devenir faible, incertain; manquer de solidité, de fermeté. || Mémoire (→ Heure, cit. 103), intelligence qui vacille. Vacillant; affaiblir (s'). || Sa résolution vacilla.Spécialt, vx. Faire un lapsus; ne pouvoir prononcer (un mot).
6 Oh ! dans l'esprit de l'homme où tout vacille et fuit,
Où le verbe n'a pas un mot qui ne bégaie (…)
Hugo, la Légende des siècles, LX.
7 Le petit, subjugué, fait bravement quelques pas; mais, dès qu'Antoine ne le regarde plus, son courage vacille : il tourne vers son frère un visage qui appelle au secours (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. III, p. 112.
8 En même temps, elle se multipliait par neuf et Théorème sentit un moment sa raison vaciller en voyant évoluer autour de lui neuf Sabines toutes pareilles.
M. Aymé, le Passe-muraille, 1943, p. 29.
tableau Verbes exprimant une idée de mouvement.
CONTR. Aplomb (être d'aplomb).
DÉR. Vacillant, vacillement. V. Vacillation.

Encyclopédie Universelle. 2012.