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terre-plein

terre-plein [ tɛrplɛ̃ ] n. m.
• 1561; it. terrapieno « rempli de terre », de pieno « plein », attract. de sens de plain « plat »
1Fortif. Partie horizontale d'un rempart, d'une batterie.
2Plateforme, levée de terre. Le terre-plein d'une terrasse. Terre-plein central d'une autoroute (cf. aussi Îlot directionnel). Des terre-pleins.

terre-plein, terre-pleins nom masculin (italien terrapieno) Terrain rapporté, plan, souvent soutenu par des murs. Sol intérieur d'un ouvrage de fortification. ● terre-plein, terre-pleins (difficultés) nom masculin (italien terrapieno) Orthographe Attention au trait d'union et au pluriel : des terre-pleins (avec un s à plein). ● terre-plein, terre-pleins (expressions) nom masculin (italien terrapieno) Terre-plein central, bande de terrain séparant deux chaussées de sens opposé.

terre-plein
n. m.
d1./d Surface plane et unie d'une levée de terre.
Cette levée de terre, généralement soutenue par de la maçonnerie.
d2./d Terre-plein central (d'une voie): bande qui sépare les deux chaussées d'une route à grande circulation, d'une autoroute. Des terre-pleins.

⇒TERRE-PLEIN, subst. masc.
Plate-forme, levée de terre soutenue généralement par une maçonnerie. La Chambre de Commerce de Strasbourg a ouvert de larges bassins entre l'Ill et le Rhin. Ils offrent au déchargement 3 000 000 de mètres carrés de terre-pleins et 17 kilomètres de quais (ALBITRECCIA, Gds moyens transp., 1931, p. 80). Ils atteignirent le terre-plein des Tuileries qui domine la place de la Concorde, devant le musée de l'Orangerie (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 222).
Spécialement
ARM. Plate-forme où l'on place les batteries; partie horizontale d'un rempart; sol intérieur d'un ouvrage de fortification. Le fort avait subi des assauts. De mauvais bruits couraient: le fort aurait été pris, on aurait aperçu des ombres sur le terre-plein (BORDEAUX, Fort de Vaux, 1916, p. 198). Il arpentait dans la nuit le terre-plein sur lequel les pièces étaient en batterie à la lisière d'une forêt (MAUROIS, Sil. Bramble, 1918, p. 88).
VOIRIE. Terre-plein central. Étendue de terrain, un peu surélevée, qui sépare deux chaussées, qui se trouve au centre d'une place. Vous me rejoignez... disons place de l'Hôtel-de-Ville, sur le terre-plein central (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1932, p. 252). L'autoroute de l'ouest de Paris, pourvue pour son tronc commun de deux chaussées de 9 mètres séparées par un terre-plein central de 2 m 50 (J. THOMAS, Route, 1951, p. 313).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Plur. des terre-pleins. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p. 274: terreplein plur. des terrepleins. Étymol. et Hist. 1561 terreplain (G. PARADIN, Hist. de nostre temps, 66 ds DELB. Notes: Ils rompirent la muraille neuve du terreplain) forme encore ds Ac. Compl. 1842; 1564 terreplein (THIERRY). Adapt. de l'ital. « rempli de terre » 1561 ds TOMM.-BELL., d'où le fr. terrapin « id. » 1567 (8 nov., Délib. du conseil de Bourg., ap. J. BAUX, Mém. histor. de la ville de Bourg, I, 357 ds GDF. Compl.), comp. de terra et pièno de même orig. (lat. terra et plenum) que le fr. terre et plein corresp.; cf. le lat. médiév. terraplenum « terreau » 1298 ds DEI. Fréq. abs. littér.:98. Bbg. HOPE 1971, p. 225.

terre-plein [tɛʀplɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1561; terre-plain, 1556; adapt. de l'ital. terrapieno « rempli de terre », de pieno « plein ». Cf. La forme terrapin en 1567.REM. La fausse étym. terre plane (lat. planus) a entraîné l'orth. terre-plain (XVIe-XVIIe s.) et a modifié le sens du mot.
1 Fortif. Partie horizontale d'un rempart, d'une batterie. Boulevard.
2 Plate-forme, levée de terre soutenue par une maçonnerie. || Le terre-plein d'une terrasse. || Un terre-plein élevé (→ Pyramidalement, cit. 1).Spécialt. Plate-forme ménagée entre les piles d'un pont. || Je finissais par me trouver dans une auto avec un inconnu; elle heurtait un terre-plein, je sentais un choc à la tête et je fermais les yeux. S. de Beauvoir, Tout compte fait, p. 119.
3 Par anal. Sol naturel plat, comparé à une levée de terre.

Encyclopédie Universelle. 2012.