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téléphone

téléphone [ telefɔn ] n. m.
• 1834 « appareil acoustique »; répandu v. 1880; de 1. télé- et -phone
1Instrument qui permet de transmettre à distance des sons, par l'intermédiaire d'un dispositif approprié, suivi d'un circuit électrique et d'un récepteur. Par ext. Ensemble des procédés et des dispositifs permettant la liaison d'un grand nombre de personnes au moyen de cet appareil (système d'appel, d'interconnexion); réseau téléphonique. central, ligne, 2. standard. Avoir le téléphone. Numéro de téléphone. Annuaire du téléphone : liste des abonnés. ⇒ bottin, minitel. Appeler, avoir qqn au téléphone ( appel; allo) . Être au téléphone (cf. Être en ligne).Sonnerie du téléphone.
♢ COUP DE TÉLÉPHONE : appel, communication téléphonique (cf. Coup de fil, fam. de bigophone). Donner, passer un coup de téléphone.
Spécialt Téléphone rouge : ligne téléphonique spéciale réservée à des échanges d'informations militaires, politiques, entre chefs d'États. — Téléphone rose : réseau téléphonique à finalité érotique.
Téléphone transmettant l'image du correspondant. visiophone.
2(1876) Appareil constitué d'un combiné microphone-récepteur qui repose sur un support. Téléphone de campagne (milit.). Téléphone automatique à cadran mobile, à touches. Téléphone sans fil. Téléphone de voiture. Téléphone cellulaire. Téléphone hertzien. radiotéléphone. Téléphone mobile. mobile. Téléphone portable. portable. Téléphone filaire, à fil. Téléphone intérieur. interphone. Téléphone public. publiphone, taxiphone. Carte de téléphone. télécarte. Anciennt Jeton de téléphone.
3Au plur. vieilli Organisation du service qui assure les liaisons téléphoniques. L'administration des téléphones. mod. télécommunication. Anciennt Postes, Télégraphes et Téléphones (P. T. T. ). 1. poste.
4(attesté 1967) Fig. Téléphone arabe; téléphone de brousse : transmission rapide des nouvelles par des relais de messagers ou d'informateurs.

téléphone nom masculin Installation de téléphonie ; réseau téléphonique. Appareillage téléphonique. Synonyme courant de téléphonie. ● téléphone (citations) nom masculin Sacha Guitry Saint-Pétersbourg 1885-Paris 1957 Dieu, que tu étais jolie ce soir au téléphone. Elles et Toi Ami du Livre modernetéléphone (expressions) nom masculin Coup de téléphone, appel, communication téléphonique. Familier. Téléphone arabe, transmission rapide d'une information de bouche à oreille. Familier. Téléphone rouge, liaison directe, par télex, établie entre la Maison-Blanche et le Kremlin.

téléphone
n. m.
d1./d Ensemble des dispositifs qui permettent de transmettre le son, et partic. la parole, à longue distance. Abonné au téléphone.
être au téléphone: téléphoner.
|| Loc. Fam. Donner un coup de téléphone à qqn, l'appeler au téléphone.
|| Fam. Téléphone arabe: transmission rapide, de bouche à oreille, des nouvelles, des ragots. (V. radio-cocotier, télédiol.)
d2./d Appareil, poste téléphonique. Téléphone sans fil.

⇒TÉLÉPHONE, subst. masc.
A. — Dispositif qui permet de correspondre à distance par la voix. Téléphone acoustique/par tubes. L'ordre est de ne pas tirer. Impossible d'en obtenir un autre: ton téléphone à ficelles fonctionne comme un bon! mais il n'y a personne à l'autre bout du fil (MALRAUX, Espoir, 1937, p. 483).
P. compar. Pour communiquer plus facilement, comme je ne peux tout de même pas escalader ta fenêtre toutes les nuits, je vais percer un trou dans la cloison qui sépare les deux chambres. Juste sous mon crucifix; ça ne se verra pas. De ton côté, couvre l'orifice avec le portrait de sainte Thérèse. Le lendemain, cette sorte de téléphone fonctionnait à merveille (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 170).
B. — TECHN. D'INFORM.
1. Dispositif composé d'un émetteur et d'un récepteur reliés par un circuit électrique avec ou sans fils, destiné à la transmission de signaux sonores ou de sons émis par une source quelconque et permettant en particulier une conversation entre deux interlocuteurs éloignés. Téléphone à pile; téléphone magnétique; téléphone intérieur. Le téléphone inventé par Graham Bell en 1876, et utilisé pour la première fois à Paris en septembre 1879 (LESOURD, GÉRARD, Hist. écon., 1966, p. 349). Cet événement eut lieu le 10 mars 1876. Le téléphone était né. Baptisé du même nom que l'appareil de Reiss, il l'emportait sur lui, comme disait William Thomson, autant que la voix humaine l'emporte sur les battements de mains (P. ROUSSEAU, Hist. techn. et invent., 1967, p. 286).
2. a) Ensemble des procédés et des installations permettant la liaison entre des personnes par ce dispositif; réseau téléphonique. Téléphone manuel, automatique (et, p. ell., l'automatique); service de téléphone interurbain, régional. La première concession de téléphones est donnée à Hébrard et à Foucher de Careil; ils la passaient immédiatement à un banquier qui leur donnait un gros pot-de-vin (BARRÈS, Cahiers, t. 1, 1897, p. 198). Claude Vincent, 51 ans, est le symbole vivant de la « francisation » du téléphone réalisée en 1976, Thomson rachetant sa filiale française au suédois Ericsson, et L.M.T. au groupe américain I.T.T. (L'Express, 19 janv. 1980, p. 122, col. 1).
Abonné au téléphone. Usager du réseau téléphonique possédant un ou plusieurs postes téléphoniques à domicile. Les abonnés au téléphone peuvent demander que les télégrammes qu'ils reçoivent leur soient téléphonés (Admin. P. et T., 1964, p. 29).
Annuaire du/des téléphone(s). Répertoire des abonnés au téléphone. Olivier requit aussitôt le préposé, qui écrivait à son bureau, l'annuaire des téléphones sous la main (VOGÜÉ, Morts, 1899, p. 145). D'un tabac encore ouvert, rue de la Bienfaisance, je pouvais surveiller l'immeuble. Après un moment, j'allai en noter le numéro; je demandai ensuite l'Annuaire des Téléphones (professions et rues). C'était la maison de d'Estrème (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p. 237).
Numéro de téléphone et, p. ell., fam., téléphone. Numéro d'identification d'un abonné au téléphone. Notez mon numéro de téléphone; donne-moi ton téléphone. Un timbrage bleu, au coin du pneumatique, donnait l'adresse et aussi le téléphone; Paris et interurbain (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 304). Tu prétends savoir tout mieux que tout le monde et tu ne sais même pas le numéro de téléphone de ton cabinet à Marseille! (MONTHERL., Fils personne, 1943, III, 1, p. 317).
b) Ce moyen de communication. Synon. fam. bigophone, grelot, tube. Aimer, détester le téléphone; communiquer des renseignements par téléphone; commander qqc., inviter qqn par téléphone. Le téléphone marchait sans cesse. Madame de Noailles appelait encore chacun, même ses intimes, « Monsieur », ne se permettant pas souvent cet impérieux mais nuancé « mon cher », qu'elle distribuerait à ses écouteurs (BLANCHE, Modèles, 1928, p. 58). Celui-ci montait lui aussi reprendre (...) son service de vigie, surveiller de son observatoire l'ascension des cordées, et signaler par téléphone les disparus (PEYRÉ, Matterhorn, 1939, p. 46).
Locutions
Au téléphone. En liaison, en communication téléphonique. Être au téléphone (synon. être en ligne); appeler qqn au téléphone (synon. téléphoner à qqn); passer une heure au téléphone; avoir qqn au téléphone (synon. fam. avoir qqn au bout du fil). J'aurai Clermont au téléphone, dans trois quarts d'heure (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 232). Ça peut être une question de vie ou de mort... Vous avez compris? Vous demanderez au téléphone M. Célestin, il vous donnera un rendez-vous et vous lui remettrez la liste (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p. 44).
Fam. Coup de téléphone et, p. ell., téléphone. Appel, communication téléphonique. Synon. fam. coup de fil, coup de grelot (pop.). Donner, passer un (petit) coup de téléphone; j'attends ton téléphone; il y a eu un téléphone pour vous. Dans la soirée arriva d'Arthur Meyer un téléphone demandant de suspendre l'envoi (BARRÈS, Cahiers, t. 3, 1902, p. 13).
c) Ligne téléphonique qui relie un poste ou un ensemble de postes au réseau général. À la suite d'orages, le téléphone a été coupé. L'attente de son coup de téléphone: toute la matinée inquiet, me disant que le téléphone s'arrangera bien pour être détraqué au moment où elle appellera (MONTHERL., J. filles, 1936, p. 1033). — Je n'ai pas téléphoné pour vous annoncer ma venue, dit-il.Vous avez bien fait, dit Ricarda, mon téléphone est surveillé.Je m'en doutais (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p. 241).
Locutions
Avoir, (se) faire installer, mettre le téléphone. Être relié, faire relier (un endroit) au réseau téléphonique. Ils n'ont pas encore le téléphone. — Monsieur le Président, articula le jeune homme, c'est Monsieur de Jarville qui est à l'appareil.Parfaitement, parfaitement! s'écria Joseph (...). Mais pourquoi ne pas l'avoir branché sur la galerie? Vous n'imaginez pas que je vais descendre un étage. Et si j'ai fait mettre le téléphone dans toutes les pièces, ce n'est quand même pas pour des prunes (DUHAMEL, Passion J. Pasquier, 1945, p. 16).
Téléphone rouge. Liaison directe établie par télex entre la Maison-Blanche et le Kremlin; p. ext., ligne téléphonique spéciale établie entre deux chefs d'État. Malgré ces sauvegardes, on ne peut assurer qu'un accident soit impossible. Disons qu'il est en tout cas hautement improbable et que le « téléphone rouge » pourrait en réduire la portée (BEAUFRE, Dissuasion et strat., 1964, p. 70).
d) Poste téléphonique, appareil constitué d'un microphone fixe et d'un système d'écouteurs ou d'un combiné microphone récepteur reposant sur un support, utilisé pour accéder au réseau téléphonique. Téléphone de campagne (à usage militaire); téléphone automatique, manuel; téléphone à cadran mobile, à touches; sonnerie du téléphone; décrocher, reposer le (combiné du) téléphone; téléphone public; cabine, jeton de téléphone; le téléphone est dans le salon. « Allo! » et une voix dans le téléphone, à laquelle Koning répond: « Bien, Prince. » C'est le prince de Sagan qui loue une loge pour ce soir (GONCOURT, Journal, 1892, p. 334):
Pendu au téléphone pendant une heure, accroché comme un noyé à cet affreux téléphone de banlieue qui marche quand ça lui chante, c'est-à-dire une fois sur dix, Joseph Pasquier fit des tentatives désespérées pour obtenir une communication directe avec l'Intran.
DUHAMEL, Passion J. Pasquier, 1945, p. 192.
e) P. méton. Redevance téléphonique. Je vais passer payer le téléphone! (...) Il est temps qu'ils nous le remettent... Tu trouves pas?... On en a besoin! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 522).
3. Gén. au plur. Organisation, service qui assure les liaisons téléphoniques. Administration des téléphones; en France, les téléphones sont un monopole d'État; Postes, Télégraphes et Téléphones (P.T.T.). L'exploitation des réseaux téléphoniques fit l'objet de diverses concessions, dont les bénéficiaires ne tardèrent pas à s'entendre pour constituer la Société générale des téléphones dès le 10 décembre 1880(PRADELLE, Serv. P.T.T. en Fr., 1903, p. 93). La Compagnie des Téléphones se taille une certaine publicité en promenant ses agents à motocyclette, qui tirent derrière eux d'immenses téléphones (MORAND, Londres, 1933, p. 253).
C. — P. anal.
1. Fam. Téléphone arabe. Transmission rapide de nouvelles, d'informations de bouche à oreille. Les informations transmises, sous le manteau ou par « téléphone arabe », par des artisans furieux (Le Monde dimanche, 15 mai 1983, p. III, col. 2).
2. Jeu du téléphone. Jeu dans lequel chaque joueur transmet à voix basse une phrase au suivant qui la transmet à son tour, la phrase se déformant au fur et à mesure. (Dict. XXe s.).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1809 « dispositif permettant de correspondre par la voix à distance » [ici, à l'aide de porte-voix] (E. F. CHLADNI, Traité d'acoustique, p. 289 ds ROB. 1985); [1836 « dispositif permettant de correspondre par des sons correspondant à un code à distance » (Langue musicale ou téléphonie, inventée par E. Sudre [...] Documents concernant les applications de cette nouvelle science d'apr. Lar. Lang. fr.)]; 2. a) 1876 « dispositif de transmission de la voix à distance par des impulsions électriques » (H. DE PAVILLE ds Journ. des Débats, 5 oct., Feuilleton, p. 1, col. 3 ds LITTRÉ Suppl. 1877); b) 1879 « appareil, poste téléphonique » (VERNE, 500 millions, p. 177); c) 1879 plur. « réseau d'installations téléphoniques, gestion et exploitation de celles-ci » (Société générale des téléphones d'apr. Lar. 19e Suppl. 1890); 1902 la Poste le Télégraphe et le Téléphone (Nouv. Lar. ill.); d) 1906 coup de téléphone (G. LEROUX, L'Agonie de la Russie blanche, p. 236 ds QUEM. DDL t. 21); e) 1962 téléphone arabe (LANLY, p. 52). Comp. du gr. « loin, au loin » et « son », v. télé-1 et phone, -phonie. En 1876, empl. p. réf. à l'angl. de même formation telephone désignant le dispositif de A. G. Bell présenté cette année-là; le terme avait d'abord servi à désigner différents dispositifs de transmission des sons comme celui de E. Sudre ou le dispositif électrique de l'Allemand J. Ph. Reis (1834-1874) datant de 1861 et appelé en all. Telephon (NED). Fréq. abs. littér. : 975. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) néant, b) 39; XXe s.: a) 621, b) 3 752. Bbg. BLOCHW.-RUNK. 1971, p. 380. — COPCEAG (D.). Rem. sur la struct. des « mots internat. » Bucarest, 1970, t. 4, pp. 747-751. — GALL. 1955, p. 287. — KANT (S.). L'Opinion devant un probl. technologique... Thèse, Paris, 1979, passim. — PEYTARD (J.). Enq. sur la motivation et le contenu sém. des lexies préfixées par télé-. Beitr. rom. Philol. 1975, t. 14, n° 1, pp. 197-203. — QUEM. DDL t. 22, 33.

téléphone [telefɔn] n. m.
ÉTYM. 1809 (cit. 0.1); répandu v. 1880 (d'après l'angl.); de télé- (1.), et -phone.
1 Vx. Dispositif destiné à transmettre les sons à distance. || Téléphone à ficelle (jouet d'enfant).
0.1 Dans la troisième addition, Mr Huth recommande les porte-voix pour transmettre des nouvelles à des grandes distances au moyen de stations intermédiaires; un tel téléphone pourrait être utile, surtout quand, à cause du brouillard, etc…, on ne peut pas se servir des télégraphes.
E. F. Chladni, Traité d'acoustique, p. 289 (trad. de l'allemand, 1809).
REM. Les télégraphes mentionnés ici sont les télégraphes aériens du type inventé par Chappe.
2 (Telephon en all., 1861, Reis, « téléphone magnétique »; l'emploi mod. est repris au mot angl.; téléphone, 1876, Bell). Instrument, appareil qui permet de transmettre à distance des sons, par l'intermédiaire d'un dispositif approprié (membrane vibrante Microphone), suivi d'un circuit électrique et d'un récepteur. Transmetteur. || La transmission de la parole par le téléphone exige une modulation, alors que le bruit, la musique sortent directement de l'aimant, à la réception.
Ensemble des procédés et des dispositifs permettant la liaison d'un grand nombre de personnes au moyen de cet appareil (systèmes d'appel, d'interconnexion); réseau téléphonique. Central, ligne, standard; téléphonie. || Téléphone manuel, automatique (ellipt., l'automatique). || Service de téléphone interurbain, régional. || Les abonnés du téléphone : les usagers du réseau téléphonique, à titre personnel et à domicile. || Numéro de téléphone : indicatif d'un abonné. || Annuaire du téléphone : liste des abonnés.
(Ce moyen de communication). fam. Bigophone, bigorneau, biniou, grelot, tube. || Se faire installer le téléphone. || Elle déteste le téléphone. || Appeler (→ Ligne, cit. 29) qqn au téléphone ( Appel; allô); communiquer par téléphone. Téléphoner; téléphonage (1.), téléphonique; infra, coup de téléphone. || Être au téléphone, en liaison téléphonique. || Il a passé un quart d'heure au téléphone. → À l'appareil. || Ne le dérangez pas, il est au téléphone (→ En ligne). || Je l'ai eu au téléphone. → Au bout du fil. || Sonnerie du téléphone. || Couper la communication au téléphone. Raccrocher.
1 Le téléphone n'était pas encore à cette époque d'un usage aussi courant qu'aujourd'hui. Et pourtant l'habitude met si peu de temps à dépouiller de leur mystère les forces sacrées avec lesquelles nous sommes en contact que, n'ayant pas eu ma communication immédiatement, la seule pensée que j'eus, ce fut que c'était bien long, bien incommode (…) les Toutes-Puissantes par qui les absents surgissent à notre côté (…) les servantes toujours irritées du Mystère, les ombrageuses prêtresses de l'Invisible, les Demoiselles du téléphone !
Proust, le Côté de Guermantes, Pl., t. II, p. 133. cf. Tout le passage.
1.1 Jacques sortit un bout de papier et y nota gravement le numéro de téléphone. Puis on se sépara. Et Jacques s'éloigna bien décidé : jamais il ne ferait par sept fois subir au cadran d'un automatique les rotations d'amplitudes diverses correspondant aux trois lettres et aux quatre chiffres de l'appel indiqué.
R. Queneau, Loin de Rueil, p. 143-144.
Loc. Coup de téléphone : appel téléphonique; communication téléphonique. Cf. fam. Coup de fil; coup de biniou, de grelot, de tube… || Donner, passer un coup de téléphone. || Ses coups de téléphone durent toujours des heures.
2 Il faut que vous veniez me voir chez moi, monsieur. Bergamot vous donnera mon adresse, et mon numéro de téléphone (…) Le jour que vous voudrez : plutôt au début de l'après-midi. Un petit coup de téléphone avant, n'est-ce pas ?
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. XI, XIX, p. 193.
Spécialt (entre chefs d'États, etc.). Téléphone rouge : ligne téléphonique spéciale, réservée à des échanges d'informations militaires, politiques.
3 (1876). || Un téléphone : appareil, poste téléphonique, d'abord constitué d'un microphone fixe et d'un système d'écouteurs, puis d'un combiné microphone-récepteur (partie mobile; Récepteur) qui repose sur un support, puis, pour les appareils mobiles (sans fil), d'un simple boîtier. Appareil. || Téléphone de campagne (milit.). || Téléphone automatique (ou n. m. un automatique; → ci-dessus, cit. 1.1). || Téléphone à cadran mobile. || Téléphone à touches. || Téléphone filaire, à fil. || Téléphone sans fil. || Téléphone de voiture. || Téléphone cellulaire. || Téléphone hertzien. Radiotéléphone. || Téléphone mobile. Mobile. || Téléphone portable. Portable.Louer, acheter un téléphone. || Changer de téléphone.Téléphone avec répondeur. || Le répondeur d'un téléphone. || La boîte vocale d'un téléphone.(Av. 1900, Robida, le XXe siècle, p. 52). || Téléphone public. Publiphone, taxiphone (vieilli). || Cabine de téléphone. || Jeton de téléphone.
2.1 Ils dînèrent dans un restaurant donnant sur la place San Marco. Il se conduisit en amoureux attentif. Il ne se séparait jamais de son téléphone portable. Au milieu du dîner, celui-ci sonna. Fawaz redevint sérieux, se leva et sortit du restaurant pour parler.
Tahar Ben Jelloun, Le premier amour est toujours le dernier, « L'amour fou », p. 31.
tableau Noms d'appareils.
4 (Généralt au plur.). Organisation ou service qui assure les liaisons téléphoniques. || L'administration des téléphones. Télécommunication. Anciennt. || Postes, Télégraphes et Téléphones (P. T. T.; Poste).
5 (1967, le Nouveau Candide, 2 janv. 1967, p. 48). Fig. Téléphone arabe; téléphone kabyle; téléphone de brousse : transmission rapide des nouvelles par des relais de messagers ou d'informateurs.
Loc. Jeu du téléphone, où chaque joueur transmet oralement une phrase au suivant, qui la tansmet à son tour, la phrase se déformant peu à peu.
3 Au lieu de symboliser un contenu, un modèle « réalise » une structure. Le terme de structure a cette définition, claire et distincte et pas d'autre. On ne peut comprendre les délires qu'il engendre que par le jeu du téléphone qui dégrade progressivement les connaissances par ouï-dire.
Michel Serres, Hermès I, la Communication, p. 32.
DÉR. Téléphoner, téléphonie, téléphonique, téléphoniste.
COMP. Cache-téléphone.

Encyclopédie Universelle. 2012.