serrure [ seryr ] n. f. ♦ Dispositif fixe de fermeture (d'une porte, d'un tiroir, d'un coffre) comportant un mécanisme qu'on manœuvre à l'aide d'une clé (⇒ 1. gâche, mortaise, pêne). La serrure d'une valise, d'une armoire, d'un bureau. Serrure de sûreté. Mettre la clé dans la serrure. Regarder par le trou de la serrure. Crocheter, forcer une serrure. Serrure incrochetable.
♢ Ch. de fer Dispositif de sécurité qui permet de bloquer le levier d'un signal, d'un aiguillage.
● serrure nom féminin (de serrer) Appareil de fermeture comprenant un mécanisme se manœuvrant à la main, à l'aide d'un accessoire amovible (clef, bouton, béquille, etc.), ou à distance par un dispositif technique quelconque. Moyen de fermeture des malles, valises, coffrets, nécessaires, serviettes, etc., constitué d'un boîtier avec le pêne et d'un moraillon. ● serrure (citations) nom féminin (de serrer) Louis Jacques Napoléon, dit Aloysius Bertrand Ceva, Piémont, 1807-Paris 1841 Il n'y a pas de serrure dont le crime n'ait la clef. Gaspard de la Nuit ● serrure (expressions) nom féminin (de serrer) Serrure de sûreté, serrure dont le mécanisme de condamnation est apte à résister aux tentatives d'ouverture sans violence par un moyen autre que sa clef (crochet, fausse clef, etc.).
serrure
n. f. Dispositif mécanique fixe qui permet de bloquer une porte, un panneau pivotant ou coulissant, un tiroir, etc., en position fermée au moyen d'une clé. Faire jouer le pêne d'une serrure dans la gâche .
⇒SERRURE, subst. fém.
Dispositif fixe qui commande l'ouverture et la fermeture d'une porte, d'un meuble, etc., composé généralement de deux parties correspondantes, le palastre, boîte contenant un mécanisme à ressort mû par une clef ou un bouton qui fait jouer le pêne et la gâche qui reçoit le pêne. Bonne serrure; introduire, mettre, tourner la clef dans la serrure. On voyait le trou de la clef, et le pêne robuste profondément plongé dans la gâche de fer. La serrure était visiblement fermée à double tour (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 554). Devant cette porte fermée, la sensation physique d'être captive exaspérait sa hâte et sa crainte. Fébrilement, elle essayait de faire jouer la serrure, de déplacer le pêne qu'elle sentait sous ses doigts (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p. 2).
Rem. ,,On dit: la clef est à la porte, à la serrure, mais on peut dire aussi: sur la porte, sur la serrure, parfois: dans la serrure`` (GRÉV. 1969, p. 921).
SYNT. Serrure ancienne, compliquée, rouillée, simple, vieille; serrure bénarde; serrure à secret, à pêne dormant; serrure d'acier, de cuivre, de fer; serrure de coffre-fort, de malle, de portière, de valise; entrée, trou de la serrure; gardes, gorges de la serrure; crocheter, changer, démonter, dévisser, fermer, forcer, fracturer, poser, réparer une serrure; laisser la clef dans, sur la serrure.
♦ Serrure de sûreté. ,,Serrure à six gorges ou serrure montée à pompe, dont la clé est de petite dimension avec l'extrémité fendue et un tout petit panneton`` (BARB.-CAD. 1971). Les documents politiques et autres de l'ambassade, présentant un caractère confidentiel, doivent être gardés avec le plus grand soin, (...) dans des armoires de fer pourvues de bonnes serrures de sûreté (Affaire Dreyfus, 1900, p. 277).
— Expressions
♦ Regarder, écouter par le trou de la serrure; coller son œil, son oreille au trou de la serrure. J'ai regardé avant de me coucher par le trou de sa serrure, et j'ai bien vu la plus délicieuse dame en chemise qui ait jamais fait crier la sangle d'un lit sous son pied nu (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 300). P. ell. Coller son œil, son oreille à la serrure. Tu t'approches de ma porte; tu écoutes; tu regardes par la serrure (MAURIAC, Nœud vip., 1932, p. 95).
♦ Tourner la clef dans la serrure. Fermer ou ouvrir la porte. J'écoute sans bienveillance la clef que Mlle Sergent tourne dans la serrure et emporte dans sa poche (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 185). P. ell. Tourner la serrure. Qu'allait-il voir? Mme Caravan, plus hardie, tourna la serrure et pénétra dans la chambre (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, En fam., 1881, p. 360).
♦ Brouiller, débrouiller une serrure (au fig.). Emmêler, démêler les affaires. Je prétends (...) me garder de convulsion et de fureur. Ruser enfin avec le corps social comme je ruse avec mon propre corps. Ne sais-je pas bien de quelle ridicule façon mon propre corps débrouillera la serrure, si je le laisse faire? (ALAIN, Propos, 1928, p. 798). Vx, fig., fam. Sa serrure est brouillée. Il a l'esprit dérangé. (Dict. XIXe et XXe s.).
— Proverbe. Vous avez la clef et nous avons la serrure. Malgré les précautions que vous prendrez, nous obtiendrons ce que nous voudrons (Dict. XIXe et XXe s.).
Prononc. et Orth.:[], [-]. MARTINET-WALTER 1973 [-], [se-] dans la proportion de 10 à 7 dans serrure, 8 à 9 dans serrurerie, 5 à 12 dans serrurier. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin XIe s. serredure (RASCHI, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p. 131); ca 1170 serrure (Li quatre Livre des Reis, éd. E. R. Curtius, p. 118); 1680, 18 mai fig. serrure brouillée « esprit dérangé » (Mme DE SÉVIGNÉ, Lettres, éd. R. Duchêne, t. 2, p. 936). Dér. de serrer; suff. -ure. Fréq. abs. littér.:913. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 677, b) 1 794; XXe s.: a) 1 526, b) 1 425. Bbg. SPITZER (L.). Notes « aux mots rares... ». Romania. 1944-45, t. 68, p. 373. — TRIER (J.). Wege der Etymologie... Berlin, 1981, p. 34.
serrure [seʀyʀ; sɛʀyʀ] n. f.
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1 Dispositif fixe (à la différence du cadenas) qui permet de verrouiller une porte, un tiroir, un coffre, etc. ⇒ argot Serrante. REM. La serrure, à la différence du loquet, de la targette ou du verrou simple constitue toujours un mécanisme assez complexe; elle suppose la possibilité d'emploi d'une clef ou un système à combinaisons, par pièces mobiles incorporées : serrures alphabétiques, à secret. — Serrure d'une porte (1. Porte, cit. 21). || Serrure d'une portière d'automobile, de wagon. || Serrure d'une armoire; d'un coffre-fort, d'un tiroir, d'une valise, d'une serviette; de certains sacs à main. || Éléments, accessoires d'une serrure. ⇒ Auberon, auberonnière, bec (bec-de-cane), béquille (3.), bouterolle (4.), broche (I., 2.), cache-entrée, came, 1. canon (II., 1.), cramponnet, écusson (4.), gâche, gâchette, 1. garde (infra cit. 87), gorge (infra cit. 34), hâture, moraillon, mortaise, palastre, pêne, 2. pignon, 1. platine (1., g), ressort… || Serrure de sûreté. ⇒ aussi Verrou (de sûreté). || Serrure bénarde, à pompe (2. Pompe, 3.). || Serrure à combinaisons, à secret (II., 9.). || Fabrication, réparation des serrures ⇒ Serrurerie; serrurier. || Forcer une serrure avec une pince monseigneur. || Clef qui permet d'ouvrir plusieurs serrures. ⇒ Passe-partout. || Crocheter une serrure avec un rossignol (3.). || Serrure incrochetable. || Brouiller (supra cit. 2) une serrure. — ☑ (Fin XVIIe). Fig., vx. Avoir la serrure brouillée : être fou. — Donner un tour de clef à une serrure. || Remettre la clef (cit. 2) dans la serrure. || Laisser la clef sur la serrure (→ Ostensiblement, cit. 3). || Regarder par le trou de la serrure, à travers la serrure (→ Idée, cit. 49).
1 (…) la grille, qui, selon toute apparence, tournait rarement sur ses gonds oxydés, était assujettie à son chambranle de pierre par une serrure épaisse qui, rouge de rouille, semblait une énorme brique.
Hugo, les Misérables, V, III, VII.
2 En ce temps-là dans les hôtels les domestiques
Surveillaient les voyageurs par le trou de la serrure.
Aragon, le Roman inachevé, p. 127.
♦ ☑ Loc. fam. Vous avez la serrure, nous avons la clef (supra cit. 1).
2 Ch. de fer. Dispositif de sécurité qui permet de bloquer le levier d'un signal ou d'un aiguillage de manière à interdire certaines manœuvres. || Serrure Bouré. || Serrure électrique.
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DÉR. Serrurerie, serrurier.
Encyclopédie Universelle. 2012.