bouterolle [ butrɔl ] n. f.
• 1202; de bouter
♦ Techn.
1 ♦ Garniture métallique au bas d'un fourreau d'épée.
2 ♦ Une des gardes de la serrure. — Fente de la clé qui la reçoit.
3 ♦ Outil avec lequel on repousse le métal.
● bouterolle nom féminin (de bouter) Garniture métallique fixée au bout d'un fourreau d'épée. Outil à tête ronde qu'utilisent les orfèvres pour faire les chatons des bagues, et les graveurs en pierres fines pour travailler à la poudre d'émeri les camées et les intailles. Outil portant une empreinte concave et que l'on emploie pour arrondir l'extrémité martelée d'un rivet. Pièce cylindrique fendue, servant à renforcer l'épaisseur du palâtre, à l'entrée de clef. ● bouterolle (difficultés) nom féminin (de bouter) Orthographe On écrit bouterolle, avec deux l.
⇒BOUTEROLLE, subst. fém.
A.— Garniture métallique que les fourbisseurs fixent au bout d'un fourreau d'épée pour empêcher la pointe de le percer.
— BLAS. Cette garniture représentée dans une armoirie.
Rem. Cité dans la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe siècle.
B.— Autres emplois techn.
1. TECHNOL. Outil qui sert à arrondir l'extrémité martelée d'un rivet (cf. P. GORGEU, Machines-outils, 1928, p. 51).
2. ORFÈVR. et GRAV. Poinçon armé d'une tête ronde et monté sur un touret, qui est en usage chez les orfèvres et chez les graveurs de pierres dures.
3. SERR. Garniture de la serrure qui entre dans une entaille pratiquée dans le panneton et qui sert de guide au bout de la tige de la clé. Je tournai la grosse clef aux bouterolles compliquées (H. BAZIN, Qui j'ose aimer, 1956, p. 197).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1. a) 1202 « ce qui garnit l'extrémité de qqc. » (Péage de Bapaume dans TAILLIAR, Rec. d'actes, 26 dans BARB. Misc. 3, p. 266); b) 1401 « extrémité métallique d'une épée » (Biblioth. du XVe s., XIX, 179 dans BARB. Misc. 2, p. 395); 2. a) 1676 serr. (FÉLIBIEN Dict., p. 501); b) 1751 id. (Encyclop. t. 2); 3. 1676 grav. (Ibid., p. 362). Dér. de bouter étymol. 1; suff. -olle, -ole.
DÉR. Bouteroller, verbe trans. a) Faire des bouterolles; b) travailler avec la bouterolle (cf. F. FILLON, Le Serrurier, 1942, p. 12). — 1re attest. a) 1771 (Encyclop., Planches, VIII, fig. 9); b) 1878 (Lar. 19e Suppl.); dér. de bouterolle, dés. -er. Rem. On rencontre dans la docum. bouterollage, subst. masc. (cf. R. CHAMPLY, Nouv. encyclop. pratique, t. 1, 1927, p. 194).
BBG. — SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 178, 447.
bouterolle [butʀɔl] n. f.
ÉTYM. 1202; de bouter.
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♦ Technique.
1 Garniture métallique au bas d'un fourreau d'épée. — Blason. Cette garniture sur une armoirie.
2 Filet.
3 Outil à tête arrondie en creux avec laquelle on façonne une pièce de métal (tête de rivet, en particulier). — Outil de bijoutier, tige à tête ronde. — Outil de joaillier à tête de cuivre, pour user les pierres dures.
➪ tableau Noms d'outils.
4 (1676). Serrur. Une des gardes de la serrure. — Fente de la clef qui la reçoit.
Encyclopédie Universelle. 2012.