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broche

broche [ brɔʃ ] n. f.
• 1121; lat. pop. °brocca, fém. substantivé de broccus « saillant »
1Instrument, pièce à tige pointue.
Cour. Ustensile de cuisine composé d'une tige de fer pointue qu'on passe au travers d'une volaille ou d'une pièce de viande à rôtir, pour la faire tourner pendant la cuisson. brochette, hâtelet, hâtier, lèchefrite. Enfiler sur une broche. embrocher. Viande cuite à la broche ( kébab, méchoui) . Poulet à la broche. Tourner la broche à la main, mécaniquement. rôtissoire, tournebroche. Il n'y en a pas plus que de beurre en broche.
Tige de fer recevant la bobine sur les métiers à filer. Bancs à broches, sur lesquels les rubans de coton sont amincis en mèches par torsion.
Cheville ou tige servant à enfiler des objets. Tige métallique utilisée en chirurgie osseuse pour fixer un os fracturé. Tige de fer d'une serrure qui pénètre dans une clé forée. Tige métallique d'une prise électrique mâle. 1. fiche. Techn. Partie tournante d'une machine-outil portant un outil ou la pièce à usiner. Serrer une pièce dans la broche d'un tour. Outil portant des arêtes tranchantes le long d'une tige cylindrique et servant à l'usinage de pièces métalliques ( brochage).
2Cour. Bijou de femme, composé d'une épingle et d'un fermoir, servant à attacher ou orner un vêtement. attache, fibule; et aussi badge, pin's.
3Vén. Au plur. Premiers bois du chevreuil.
Défenses du sanglier. dague.

broche nom féminin (latin populaire brocca, de broccus, saillant) Tige de fer sur laquelle on enfile viandes ou volailles et que l'on fait tourner au-dessus du feu. Bijou muni d'une épingle à fermoir qui permet de l'agrafer sur un vêtement. (Ses ancêtres sont la fibule et le fermail.) Carrières Pointe ou poinçon utilisé par le carrier et le tailleur de pierre. Chirurgie Tige métallique longue et mince permettant, lorsqu'elle est posée au travers d'un os, la traction continue d'un membre ou utilisée pour l'ostéosynthèse d'os de faibles dimensions. Électricité Pièce conductrice destinée à être engagée dans une alvéole pour assurer un contact électrique. Mécanique Toute partie cylindrique tournante d'une machine-outil portant une pièce à usiner ou un outil. Outil destiné au brochage, constitué d'un corps rectiligne dans lequel sont taillées des arêtes qui travaillent successivement. Mines et Travaux publics Synonyme de boulon. Serrurerie Tige cylindrique, solidaire du palâtre, servant de guide aux clés forées. Textiles Ensemble mécanique servant à recevoir la bobine sur les métiers à filer et le bobineau sur les bancs à broche. Vénerie Premier bois du chevreuil. ● broche (expressions) nom féminin (latin populaire brocca, de broccus, saillant) Broche à vis, piton métallique que l'on enfonce dans la neige ou dans la glace, auquel on fixe un mousqueton, pour s'assurer. ● broche (homonymes) nom féminin (latin populaire brocca, de broccus, saillant) broche forme conjuguée du verbe brocher brochent forme conjuguée du verbe brocher broches forme conjuguée du verbe brocherbroche (synonymes) nom féminin (latin populaire brocca, de broccus, saillant) Bijou muni d'une épingle à fermoir qui permet de l'agrafer...
Synonymes :
- agrafe
Synonymes :
- Mines et Travaux publics. boulon

broche
n. f.
d1./d Tige pointue que l'on passe au travers d'une pièce de viande, d'une volaille à rôtir, pour pouvoir la faire tourner pendant qu'elle cuit. Mettre un poulet à la broche.
|| Tige métallique adaptée aux métiers à filer, sur laquelle s'enroulent les fils.
|| Long clou sans tête.
|| Tige d'une serrure, qui pénètre dans le trou d'une clé forée.
|| CHIR Tige métallique servant à maintenir des os fracturés.
|| ELECTR Tige conductrice d'un contact électrique.
|| TECH Arbre principal d'une machine-outil.
d2./d (Québec) Fil de fer. Une clôture de broche.
Broche à foin, qui servait à attacher les balles de foin.
|| Loc. adj. Fam. De broche à foin ou broche à foin: qui manque d'organisation, improvisé. Un hôtel broche à foin.
|| Syn. de agrafe (sens 2).
d3./d Bijou de femme muni d'un fermoir à épingle, que l'on pique dans l'étoffe d'un vêtement. Syn. (Québec) épinglette.

⇒BROCHE, subst. fém.
A.— [L'obj. est une tige]
1. CUIS. Tige métallique sur laquelle on enfile une volaille, une pièce de viande ou de gibier pour les faire rôtir. On fait rouler la marmite, / La broche et le tourniquet (G. NADAUD, Chansons, 1870, p. 5).
SYNT. Broche à rôtir; faire cuire, mettre, passer un poulet, un rôti à la broche; tourner la broche.
2. TECHNOL. Toute tige de fer ou de bois faisant partie d'un mécanisme ou servant d'outil dans divers métiers.
a) En partic.
CHIR. Tige métallique utilisée en chirurgie osseuse dans le traitement des fractures. Tendeur de broche; mettre une broche.
TEXT. Tige métallique qui reçoit la bobine sur les métiers à filer.
ARM. Fusil à broches. Fusil à chien, tirant des embouches dont l'amorce est percutée par une petite tige de métal. Un vrai garde, avec un vrai fusil et non celui à broches acheté d'occasion (P. VIALAR, Le Fusil à deux coups, 1960, p. 14).
b) P. ext. :
1. La foudre était tombée sur les bâtiments de ma ferme; je venais pour réparer le dommage que j'aurais pu, en toute conscience, laisser à la charge du fermier, puisqu'il avait pris sur lui, contre mes ordres positifs, d'ôter le paratonnerre que j'avais fait poser sur le corps-de-logis principal; il est vrai qu'il me donna pour raison « que ce n'était pas la mode du pays, et que ses voisins se moquaient de lui en voyant cette grande broche de fer au-dessus de son logis; ... »
JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 1, 1811, p. 46.
2. ... au-dessus de cette porte une criarde planche de tôle, enluminée d'une pomme et d'une femme, rouillée par la pluie et tournant au vent sur une broche de fer. Cette façon de girouette qui regardait le pavé était l'enseigne.
HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, p. 330.
3. Arg. (au plur.). Les broches. Les dents. Il n'a plus de broches dans la gargue (A. BRUANT, Dict. fr.-arg., 1905, p. 153).
B.— [L'obj. est muni d'une tige] BIJOUT. Bijou muni d'une épingle servant à assujettir ou à orner un vêtement. Une broche en forme d'étoile de mer, qui semble un bijou en sucre (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1865, p. 177).
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1121 « tige de métal pointue » (St Brandan, éd. E.G.R. Waters, Oxford, 1371); d'où 1172-75 cuis. (CHR. DE TROYES, Chevalier Lion, 3465 dans T.-L. : Et met an une broche an rost); 2. d'où p. ext. « verge de fer ou de bois qu'on emploie dans divers métiers » 1268-71 terme de tonnelier (E. BOILEAU, Métiers, 29, ibid.); 1680 serr. (RICH.); 1690 « aiguilles à tricoter » (FUR.); id. « baguette pour enfiler les harengs » (Ibid.); 1694 « verge de fer sur laquelle on met les bobines d'un métier à filer » (CORNEILLE); 1792 mar. (Romme dans JAL2). 3. 1332 « épingle ouvragée » (Inventaire du Comte de Hereford, ap. Laborde dans GDF. Compl.).
Du lat. vulg. brocca, fém. pris substantivement de l'adj. brocchus, broccus « proéminent, saillant (en parlant des dents) » (PLAUTE, Sitell. frg. 2 dans TLL s.v., 2202, 63).
STAT. — Fréq. abs. littér. :274. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 254, b) 603; XXe s. : a) 452, b) 357.
BBG. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 115, 273. — HENRY 1960, p. 149. — SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 224. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 264.

1. broche [bʀɔʃ] n. f.
ÉTYM. 1121; du lat. pop. brocca, fém. substantivé de broccus « saillant, proéminent (en parlant des dents) ».
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I Instrument, pièce à tige pointue.
1 (1172). Cour. Ustensile de cuisine composé d'une tige de fer pointue qu'on passe au travers d'une volaille ou d'une pièce de viande à rôtir, pour la faire tourner au-dessus de la flamme. Brochette, hâtelet. || Placer une lèchefrite sous la broche. || Mettre la broche sur le hâtier et le contre-hâtier.
1 Nous avons là une petite botte de paille pour faire le feu (…) donnez-nous seulement la permission de mettre la broche en travers à votre cheminée.
G. Sand, la Mare au diable, Appendice, II, p. 159.
1.1 Dès que son frère partait, il descendait, il s'installait au fond de la boutique, ravi des quatre broches gigantesques qui tournaient avec un bruit doux, devant les hautes flammes claires.
Zola, le Ventre de Paris, t. I, p. 66.
1.2 Elle préfère rester seule accroupie devant le feu, et elle tourne elle-même les broches, les bouts de fil de fer sur lesquels sont enfilés les morceaux de viande.
J-M. G. Le Clézio, Désert, p. 163.
Mettre à la broche. Brocheter, embrocher (→ Débrocher).
2 Thibault l'agnelet passera
Sans qu'à la broche je le mette (…)
La Fontaine, Fables, X, 5.
Faire cuire en broche (vieilli), à la broche. || Viande, porcelet à la broche.
3 Disant ces mots, il vit des bergers pour leur rôt
Mangeant un agneau cuit en broche.
La Fontaine, Fables, X, 5.
Tourner la broche, donner un tour de broche, à la main ou mécaniquement. Tournebroche.
4 Miraut, notre bon chien, a tourné ma broche pendant quatorze ans (…) Il se contentait pour prix de sa peine de lécher la rôtissoire. Mais il se fait vieux. Sa patte devient raide, il n'y voit goutte et ne vaut plus rien pour tourner la manivelle.
France, la Rôtisserie de la reine Pédauque, II.
2 (1694). Techn. a Tige de fer recevant la bobine dans les filatures. || Broches à filer le coton. || Bancs à broches, sur lesquels les rubans de coton sont amincis en mèches par torsion. Fuseau. || Broche supportant la canette (→ Pointicelle, cit.).
b Tige métallique utilisée en chirurgie pour consolider ou fixer un os fracturé, une articulation. || Après son accident, on lui a mis des broches. || Pose de broches sur une fracture. 2. Brochage.
tableau Lexique de la chirurgie.
c Alpin. Long piton muni d'un anneau utilisé dans la neige et la glace, ou en artificielle.
d Anciennt. Tige de métal percutant l'amorce, dans certains fusils (dits fusils à broche).
e Cheville ou tige servant à enfiler des objets.
f Tige constituant la partie mâle d'une connexion électrique.
g (1680). Tige à l'intérieur du pêne d'une serrure, lorsque la clef est creuse.
h (1268). Cheville pour boucher le trou fait au foret dans un tonneau.
i Partie tournante (portant un mandrin, une pointe de tour, une fraise, etc.) d'une machine-outil, servant à usiner un trou dans une pièce ( Brocher; 1. brochage).
3 (1690). Vx ou régional. Longue aiguille à tricoter en métal.
4 Vx. Éperon. → Brocher, 1.
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II (1332). Cour. Bijou muni d'une longue épingle et d'un fermoir, servant à attacher un châle, un col, ou à garnir un corsage. Attache, fibule; brochette, 2. || Faire faire une broche (→ Bleuet, cit. 2).
5 Les garnitures de dentelles, les broches de diamants, les bracelets à médaillon frissonnaient aux corsages, scintillaient aux poitrines, bruissaient sur les bras nus.
Flaubert, Mme Bovary, I, VIII.
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III Plur. Vén.
1 Défenses du sanglier.
2 Premiers bois du chevreuil. 3. Brocard.
6 C'est bien plutôt des chevreuils que vient le danger, car la fougue d'un jeune brocard ne recule pas devant la masse d'un grand cerf, et ses broches peuvent lui infliger des blessures irréparables.
M. Tournier, le Roi des Aulnes, p. 230.
Pop. et vx. Dents.
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IV Loc. fam. Il n'y en a pas plus que de beurre en broche (var. de : de beurre en branche). Beurre (cit. 4.5).
DÉR. et COMP. 2. Brochage, brochée, brocher, brochet, brocheter, brochette. — Débrocher (une viande), embrocher. — V. 3. Brocard, broque.

Encyclopédie Universelle. 2012.