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ressentir

ressentir [ r(ə)sɑ̃tir ] v. tr. <conjug. : 16>
XIIIe; de re- et sentir
I
1Éprouver vivement, sentir (l'effet moral d'une cause extérieure). « Nous ne ressentons nos biens et nos maux qu'à proportion de notre amour-propre » (La Rochefoucauld). Ressentir très profondément les choses, en tirer une vive impression. — Ressentir un outrage, en être affecté.
Spécialt Être sensible à. « Il ressent mes douleurs beaucoup plus que moi-même » (Racine). « Plusieurs de nos terroristes furent des hommes qui ressentirent cruellement les maux du peuple » (Michelet).
Éprouver les conséquences pénibles de (une chose physique). Ressentir les effets d'une chute. Ressentir les privations.
2Être pleinement conscient de (un état subjectif, sentiment, tendance). « Elle ressentit pour la première fois l'amour avec une extrême jeunesse » (Sainte-Beuve). Ressentir de la sympathie pour qqn. 1. avoir. Que ressens-tu pour lui ? Ressentir de la pitié, de la colère, de l'orgueil, une grande joie. « Quelle déception ! J'en ressentis une sorte de dépit » (France). Ne pas montrer ce qu'on ressent.
Éprouver, subir (une douleur physique). Ressentir des souffrances, la soif. Douleur ressentie.
3Spécialt et vx Se souvenir avec ressentiment ou avec reconnaissance.
II ♦ SE RESSENTIR v. pron.
1Vx Se souvenir, continuer d'éprouver, avec ressentiment ou reconnaissance. Se ressentir d'une offense, d'un bienfait.
2Mod. Éprouver une influence, subir (les suites fâcheuses ou favorables). « Ces pages se ressentent de l'effort » (A. Gide). Il est fatigué et son travail s'en ressent.
3Continuer à éprouver les effets (d'une maladie, d'une douleur, d'une peine). Se ressentir d'une chute, d'une opération.
4Fam. S'en ressentir pour (suivi d'un compl. ou d'un inf.) :se sentir en bonnes dispositions pour. « Alors, dit Albert, tu t'en ressens pour le championnat de France amateurs [...] — Moi, je veux bien, dit Jacques » (Queneau).

ressentir verbe transitif Éprouver une sensation, un état physique, en être affecté de façon agréable ou pénible : Ressentir une douleur. Ressentir les bienfaits d'une cure. Éprouver telle disposition à l'égard de quelqu'un, de quelque chose, tel sentiment : Ressentir une grande joie à l'annonce d'un événement. Être particulièrement affecté par quelque chose, éprouver, subir les effets de quelque chose : Pays qui ressent les contrecoups de la crise économique.ressentir (difficultés) verbe transitif Conjugaison ressentir (synonymes) verbe transitif Éprouver une sensation, un état physique, en être affecté de...
Synonymes :
- endurer
- sentir
Éprouver telle disposition à l'égard de quelqu'un, de quelque chose, tel...
Synonymes :
- avoir
- connaître

ressentir
v.
d1./d v. tr. éprouver (une sensation, un sentiment). Ressentir une vive douleur. Ressentir de l'affection pour qqn.
d2./d v. Pron. Se ressentir de: subir les conséquences de. Il se ressent encore de sa maladie.

⇒RESSENTIR, verbe trans.
I. — Empl. trans.
A. — Éprouver une sensation physique, en tant que telle, agréable ou désagréable. Ressentir du bien-être; ressentir un coup, (de) la douleur, la fatigue, le froid, un malaise. J'éprouve en même temps le mouvement que l'on ressent lorsqu'un vaisseau vire de bord (CHATEAUBR., Natchez, 1826, p. 230). Et Stephen respirait à longs traits; (...) il se sentait vivre avec délices; l'impression qu'il ressentait était celle, et plus suave encore, qu'on ressent au haut d'une montagne quand on hume à grands flots un air pur et dégagé (KARR, Sous tilleuls, 1832, p. 23).
B. — Éprouver vivement dans son âme ou dans son esprit l'effet d'une cause extérieure.
1. Qqn ressent qqc. Ressentir un chagrin, un deuil, une émotion, une injustice, une peine, un plaisir, une satisfaction; ressentir du dépit, du remords, de la tristesse. Aussitôt, j'instruisis le Sicilien de l'insulte. Il la ressentit comme j'avais prévu qu'il la ressentirait et il envoya, pour en tirer vengeance, huit cents cavaliers (A. FRANCE, Clio, 1900, p. 117).
2. Qqn ressent qqn ou qqc. Ressentir un écrivain, un poète. Oui, avec vous et comme vous, je la vois et je la ressens jusqu'à la hantise, cette femme si belle, mais si étrangement perverse (LOTI, Journal, 1878-81, p. 6). Ruskin vit Rouen la même année qu'Abbeville, mais il ne devait comprendre Rouen que beaucoup plus tard, tandis qu'il ressentit tout de suite Abbeville (PROUST, Chron., 1922, p. 146).
C. — 1. Avoir une vive conscience d'un état subjectif. Je ressentis devant elle ce désir de vivre qui renaît en nous chaque fois que nous prenons de nouveau conscience de la beauté et du bonheur (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 655):
Le voyageur excédé de fatigues et mourant de soif au milieu des déserts, ne ressent pas une joie plus vive lorsqu'il rencontre un puits et quelques arbres touffus à l'ombre desquels il puisse se reposer...
CRÈVECŒUR, Voyage, t. 3, 1801, p. 17.
2. Éprouver un sentiment favorable ou défavorable à l'égard de quelqu'un. Ressentir de l'admiration, de l'affection, de la jalousie, du mépris, de la pitié (pour qqn); ressentir de la fureur, de la haine, de l'humeur (contre qqn). Avant Talma l'on n'avoit guère aperçu dans cette pièce foiblement écrite la passion d'amitié que Manlius ressent pour Servilius (STAËL, Allemagne, t. 3, 1810, p. 238). Ce qu'on ressent pour certaines femmes, ce n'est pas de l'amour, ce n'est pas de l'amitié non plus: c'est de la tendresse (RENARD, Journal, 1899, p. 521).
II. — Empl. pronom.
A. — Se ressentir de qqc.
1. Vieilli. Se souvenir (d'une offense, d'une injure); en éprouver du ressentiment. Je me ressentirai de l'injure que vous m'avez faite (Ac. 1798-1878).
2. Continuer à éprouver les effets d'un mal physique. Se ressentir d'une maladie, d'une opération. Dans son enfance, il était tombé d'un arbre et s'était cassé cette jambe; la fracture avait été si mal soignée que maintenant encore il s'en ressentait (ARLAND, Ordre, 1929, p. 28). Je me ressens encore de ce grand coup d'épée qu'il me fournit au travers du corps un matin de carnaval (CLAUDEL, Soulier, 1929, 1re journée, 5, p. 666).
3. Éprouver l'influence de, subir les suites de.
a) Qqn se ressent de qqc. Il se ressent de la mauvaise éducation qu'on lui a donnée (Ac.). Je ne dois pas vous cacher que j'ai trouvé beaucoup de mal ici: la dissimulation est partout; je crains même que le jeune Henri ne se ressente bientôt des leçons qu'on lui donne (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 470). Elle se ressent de ses origines, et fait parfois usage d'un langage hardi (TOULET, Nane, 1905, p. 191).
b) Qqc. se ressent de qqc. Ce pays a été ruiné par la guerre, il s'en ressentira longtemps (Ac.). Ces termes abstraits, cette subtilité européenne, produisent une sorte de sécheresse et d'indifférence, dont nos mœurs se ressentent beaucoup (SENANCOUR, Rêveries, 1799, p. 228). L'hiver (...) exceptionnellement rigoureux (...) glace et enneige les routes, ralentit la circulation. Les ravitaillements s'en ressentent (DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p. 138).
B. — Pop., arg. S'en ressentir (pour). Avoir envie de.
1. [Suivi d'un subst.] V. amateur ex. 51.
En partic. ,,Aimer, avoir plaisir à. Il s'en ressent pour c'te môme`` (LACASSAGNE, Arg. « milieu », 1928, p. 179).
2. [Suivi de pour + inf.] S'en ressentir pour se battre. Dis donc, toi, gueule de raie ultra-plate, tu veux du galon? Si tu t'en ressens pour aller te faire écraser par les tanks, vas-y (MALRAUX, Espoir, 1937, p. 734).
3. Absol. Maintenant j'en ai marre... Ceux qui s'en ressentent, c'est pas moi qui prendrai leur place (DORGELÈS, Croix de bois, 1919, p. 308).
REM. Ressenti, -ie, part. passé en empl. adj., beaux-arts. Dont le contour ou le renflement est plus bombé ou plus fort qu'il ne doit l'être. Supposons deux hommes de même taille: si l'on revêt le premier de muscles très-développés et très-ressentis, on en fera un Hercule; si l'autre a des muscles délicats (...) on en pourra faire un Apollon (Ch. BLANC, Gramm. arts dessin, 1876, p. 148).
Prononc. et Orth.:[], (il) ressent [-]. BARBEAU-RODHE 1930: se ressentir [-], [-]. Étymol. et Hist. A. 1. Recevoir d'une cause extérieure une impression agréable ou pénible a) fin XIIe s. « sentir chacun de son côté, éprouver [par sympathie] ce que sent autrui » (BÉROUL, Tristan, éd. E. Muret, 1650: Chascun d'eus soffre paine elgal Qar l'un por l'autre resent mal); b) 1268-78 ,,sentir l'effet pénible d'une cause extérieure`` (JEAN DE MEUN, Rose, éd. F. Lecoy, 4420: ... Ou, s'il resent trop grief le fes [du couvent] Si s'en repent e puis s'en ist); 1580 (MONTAIGNE, Essais, II, XII, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 580); c) 1562 réfl. soi resentir de « éprouver, faire l'expérience de [un avantage] » (RABELAIS, 5e Livre, VII ds Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 3, p. 31); 2. a) déb. XIIIe s. réfl. soi resentir + attribut « se sentir à nouveau... [en reprenant ses esprits] » (GUERNES DE PONT-STE-MAXENCE, St Thomas, éd. E. Walberg, 1922, append. II [Miracle de St Thomas], 69, p. 214: Il resent sei mëime tut sein e tut legier, Si apele e esveille cels kil durent veiller); b 1580 trans. « être conscient d'un état subjectif, éprouver un sentiment » (MONTAIGNE, op. cit., I, XXXVIII, p. 235: Nous avons poursuivy... la vengeance d'une injure, et resenty un singulier contentement de la victoire); 1680 ressentir l'amour (QUINAULT, Proserpine ds LITTRÉ); c) 1580 réfl. « éprouver les effets d'un mal » (MONTAIGNE, op. cit., II, XXXVII, p. 764); 3. a) 1558 réfl. se ressentir de « se souvenir [d'une chose] avec ressentiment » (DES PERIERS, Nouv. Récr., 13, éd. K. Kasprzyk, p. 70: Si tost qu'ilz furent en liberté, se ressentans du mauvais tour que leur avoit joué...); 1664 trans. ressentir l'injure (RACINE, Thébaïde, I, 5); b) av. 1630 trans. « se souvenir avec reconnaissance » (D'AUBIGNÉ, Lettre [s.d.] ds Œuvres, éd. E. Réaume et Fr. de Caussade, t. 1, p. 356: des esprits... qui ressantent ce qu'ils luy doivent à Dieu); 1633, 22 oct. ressentir [une faveur] (VOITURE, Lettre 45 ds Œuvres, Paris, J. Clousier, t. 1, 1734, p. 110); 4. 1554 « avoir le caractère de » en parlant d'un inanimé (THEVET, Cosmogr., I, 12 ds HUG.: La langue des anciens Maltois... ressentoit encore le vieil langage de Carthage); 1636 (MONET, p. 761b: Cet homme là me ressant son pédant à pleine gorge); 5. a) 1620, 9 mars « reconnaître, saisir, discerner » (D'AUBIGNÉ, Lettre ds Œuvres, éd. citée, t. 1, p. 372); b) 1687 « percevoir un sentiment chez une personne » (BOSSUET, Oraison funèbre de Louis de Bourbon ds Œuvres, éd. B. Velat et Y. Champailler, p. 198: On ressentait dans ses paroles un regret sincère d'avoir été poussé si loin par ses malheurs). B. XIIIe s. trans. « avoir, prendre l'odeur de » (Isopet, I, XXXVII, 67 ds Isopets, éd. J. Bastin, t. 2, p. 267: ... les aux rescent le mortier). Dér. de sentir; préf. re-. Fréq. abs. littér.:3 294. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 4 583, b) 3 174; XXe s.: a) 4 119, b) 5 916.

ressentir [ʀ(ə)sɑ̃tiʀ] v. tr.
ÉTYM. V. 1190, soi resentir, v. pron.; a signifié au moyen âge « sentir les odeurs; avoir de l'odorat »; comp. de re-, et sentir.
1 Éprouver vivement, sentir (l'effet moral d'une cause extérieure). Éprouver, sentir (→ Avoir conscience de…). || Ressentir très profondément (cit. 2) les choses (→ aussi Absorber, cit. 2), en tirer une vive impression. || Ressentir les événements non comme des accidents (cit. 4), mais comme des faits significatifs. || Ressentir une obligation, un devoir (→ Cela lui tient à cœur).Ressentir une injure, un outrage (cit. 1), en être affecté (→ ci-dessous le sens 3).Ressentir que… (→ On, cit. 38).
1 Nous ne ressentons nos biens et nos maux qu'à proportion de notre amour-propre.
La Rochefoucauld, Maximes, 339.
(En parlant d'un phénomène concret). Éprouver les conséquences pénibles de… || Ressentir les effets d'une chute (→ État, cit. 6), les ardeurs (cit. 3) de la canicule. || Ressentir les privations. Connaître, endurer, souffrir.
2 (…) vers la fin du mois de décembre, à l'époque où le pain était le plus cher, et où l'on ressentait déjà le commencement de cette cherté des grains qui rendit l'année 1816 si cruelle aux pauvres gens (…)
Balzac, Une double famille, Pl., t. I, p. 934.
Par ext. || « Tout ressent de ses yeux les charmes innocents » (Racine, Esther, III, 9). Éprouver.
(1644). Être sensible à (ce qui arrive à autrui), en être touché (→ Entrer, cit. 48). || Ressentir la peine d'un ami.
3 Il ressent mes douleurs beaucoup plus que moi-même.
Racine, Iphigénie, II, 5.
4 Jésus est seul dans la terre, non seulement qui ressente et partage sa peine, mais qui la sache : le ciel et lui sont seuls dans cette connaissance.
Pascal, Pensées, VII, 553.
5 (…) plusieurs de nos terroristes furent des hommes d'une sensibilité exaltée, maladive, qui ressentirent cruellement les maux du peuple, et dont la pitié tourna en fureur.
Michelet, Hist. de la Révolution franç. II, II.
2 (1680). Être pleinement conscient de (un état subjectif : sentiment, tendance…). Avoir (infra cit. 26), éprouver, sentir. || Les passions présupposent une âme capable de les ressentir (→ Nature, cit. 47). || Ressentir de l'amitié (→ Âge, cit. 15), de l'amour, de la sympathie pour qqn (→ Malgré, cit. 14; paraître, cit. 25). || Ressentir un désir (cit. 13), une ivresse (cit. 17), de la joie (→ Consterner, cit. 4). Goûter. || Ressentir un grand bonheur. || Ressentir de la piété (cit. 3). || Ressentir de l'émoi, de l'embarras (→ Haranguer, cit. 5). || Ressentir de la colère (→ Monstrueux, cit. 5), de l'orgueil (→ Étancher, cit. 5). || Ne ressentir aucun intérêt pour qqn (→ Certain, cit. 9).Ne pas montrer (cit. 23), dire (→ Raconter, cit. 12), révéler ce qu'on ressent (→ Poésie, cit. 17).
6 (…) notre nature nous porte à ressentir plus de douleur d'une dissonance dans la félicité, que nous n'éprouvons de plaisir à rencontrer une jouissance dans le malheur.
Balzac, la Recherche de l'absolu, Pl., t. IX, p. 491.
7 Restée froide et pure, et n'ayant jamais aimé jusqu'alors, elle ressentit pour la première fois l'amour avec une extrême jeunesse (…)
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 24 mars 1851.
8 Il arrivait ce que j'avais prévu : quelle déception ! J'en ressentis une sorte de dépit.
France, la Rôtisserie de la reine Pédauque, XV, in Œ., t. VIII, p. 134.
Éprouver, subir (une douleur physique). || Ressentir des souffrances (→ Coup, cit. 3), la soif (→ Dévorant, cit. 4).
3 Vx. Se souvenir avec ressentiment (2.) ou avec reconnaissance (→ Ressentiment, 3., vx).Ressentir une offense, une injure, une insulte.Ressentir un bienfait, une faveur (Voiture, in Littré).REM. De nos jours ces exemples seraient compris au sens 1.
9 Le fils de Claudius commence à ressentir
Des crimes dont je n'ai que le seul repentir.
Racine, Britannicus, III, 3.
4 Vx. Avoir le caractère de…, produire l'impression de… || « Le style même (des Sacramentaires) ressent l'antiquité » (Bossuet, in Littré). → ci-dessous Se ressentir de… (2.).
——————
se ressentir v. pron.
1 Vx. Se souvenir, continuer d'éprouver, avec ressentiment (2.) ou reconnaissance. || Se ressentir d'une offense (→ Hommage, cit. 12), d'un bienfait.
10 (…) un homme qui a reçu un soufflet sans s'en ressentir est accablé d'injures (…)
Pascal, Pensées, V, 324.
2 (Mil. XVIe). Mod. Éprouver une influence, subir (les suites fâcheuses ou favorables). || « S'il a quelque besoin, tout le corps s'en ressent » (→ Gaster, cit.). || Mes sentiments ne se ressentent point de ma décrépitude (cit. 1). || Ces pages se ressentent de l'effort (→ Guinder, cit. 12).Se ressentir de circonstances favorables (→ Germe, cit. 15).
11 L'absence d'émulation a sans doute un avantage, c'est qu'elle apaise la vanité; mais souvent aussi la fierté même s'en ressent et l'on finit par n'avoir plus qu'un orgueil commode, auquel l'extérieur seul suffit en tout.
Mme de Staël, De l'Allemagne, I, VI.
3 (1690). Continuer à éprouver les effets (d'une maladie, d'une douleur, d'une peine). Ressentiment (1., spécialt). || Se ressentir d'une chute, d'une maladie mal soignée, d'une opération. Suite(s).
4 (1919). Fam. || S'en ressentir pour… (suivi d'un compl. ou d'un inf.) : se sentir en bonnes dispositions pour… || On ne s'en ressent pas pour défiler devant les péquenots (→ 2. Marre, cit. 1).
12 — Alors, dit Albert, tu t'en ressens pour le championnat de France amateurs (…) — Moi, je veux bien, dit Jacques.
R. Queneau, Loin de Rueil, I, III.
——————
ressenti, ie p. p. adj.
|| Plaisir ressenti par soi-même (→ Observation, cit. 3). || Douleur ressentie.
13 Ses traits amaigris, sa face allongée, la pâleur de ses joues, la transparence maladive de ses mains, tout cela me faisait peine à voir, mais une peine déjà ressentie.
Alphonse Daudet, le Petit Chose, II, XIV.
(1694). Arts. (Du sens 4). Rendu avec force, vivacité. || Une musculature ressentie.
DÉR. Ressentiment.

Encyclopédie Universelle. 2012.