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répulsion

répulsion [ repylsjɔ̃ ] n. f.
• 1746; « action de repousser l'ennemi » 1450; lat. tardif repulsio, de repellere « repousser »
1Phys. Phénomène par lequel deux corps se repoussent mutuellement. Répulsion électrique. Répulsion de l'aimant.
2(1782) Cour. Répugnance physique ou morale à l'égard d'une chose ou d'un être qu'on repousse. dégoût, écœurement. La drogue « singulièrement odorante, à ce point qu'elle soulève une certaine répulsion » (Baudelaire). Inspirer de la répulsion à qqn. antipathie, aversion; phobie. Éprouver, avoir de la répulsion pour, à l'égard de qqn, qqch. Répulsion instinctive, violente. « Il la néglige, la rudoie, semble éprouver pour elle une répulsion insurmontable, un dégoût irrésistible » (Maupassant).
⊗ CONTR. Attirance, attraction, désir, envie, goût.

répulsion nom féminin (bas latin repulsio, de repellere, repousser) Force en vertu de laquelle certains corps se repoussent mutuellement. Vive répugnance physique ou psychologique pour quelqu'un, quelque chose : Cet homme m'inspirait de la répulsion.répulsion (difficultés) nom féminin (bas latin repulsio, de repellere, repousser) Construction On dit avoir, éprouver de la répulsion pour, à l'égard de, à l'endroit de qqn ou de qqch. Recommandation Éviter le pléonasme avoir de la répulsion contre. ● répulsion (synonymes) nom féminin (bas latin repulsio, de repellere, repousser) Force en vertu de laquelle certains corps se repoussent mutuellement.
Contraires :
- attraction
Vive répugnance physique ou psychologique pour quelqu'un, quelque chose
Synonymes :
- aversion
- dégoût
- désintérêt
- écoeurement
- exécration
- haine
- haut-le-coeur
- horreur
- hostilité
- nausée
- répugnance
Contraires :
- adoration
- attachement
- attirance
- attrait
- convoitise
- désir
- faiblesse
- inclination
- passion
- penchant
- propension
- sympathie

répulsion
n. f.
d1./d Aversion, dégoût, répugnance instinctive.
d2./d PHYS Action réciproque de deux systèmes qui tendent à s'éloigner l'un de l'autre. Répulsion des pôles de même signe de deux aimants. Répulsion de deux charges électriques de même signe.

⇒RÉPULSION, subst. fém.
A. — 1. PHYS. Phénomène suivant lequel deux corps ou deux molécules se repoussent mutuellement. Anton. attraction. Force de répulsion; répulsion mutuelle. L'électricité, le galvanisme, le magnétisme révèlent des attractions ou des répulsions de fluides (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 618).
Répulsion électrique ou électrostatique. Répulsion qui existe entre charges électriques de signe contraire. V. attraction ex. 3. Répulsion magnétique. Répulsion qui s'observe entre aimants, entre courants électriques ou entre aimant et courant électrique. V. attraction ex. 4.
2. GÉNÉT. Répulsion (factorielle). ,,Chez un double hétérozygote, les deux gènes sont dits liés en répulsion quand ils sont situés chacun sur un des deux chromosomes homologues`` (Méd. Flamm. 1975; ds Méd. Biol. t. 3 1972, L'HÉR. Génét. 1978).
3. GYMNASTIQUE
a) ,,Exercice individuel; en appui sur les mains, face au sol, le corps raidi en planche, après avoir fléchi les bras jusqu'à toucher le sol du menton, repousser le corps jusqu'à l'extension complète des bras`` (PETIOT 1982). Répulsions avec appui des quatre membres au sol (G. HÉBERT, Le Code de la Force, 1911, ds PETIOT 1982).
b) ,,Exercice à deux, épaule contre épaule`` (PETIOT 1982). Luttes de traction et de répulsion (Règl. Ed. Ph., 1928, ds PETIOT 1982). Nous retiendrons surtout les exercices (...) de répulsion avec un partenaire (R. VUILLEMIN, Éduc. phys., 1941, p. 53).
B. — Au fig. Impression physique ou sentiment de dégoût, de répugnance envers quelqu'un ou quelque chose; p. méton. manifestation concrète de ce sentiment dans le comportement. Synon. dégoût, écœurement, répugnance; anton. attrait, attirance. Force, geste, mouvement, sentiment de répulsion; répulsion physique, morale, instinctive, mutuelle, insurmontable, invincible; éprouver de la répulsion pour/à l'égard de qqn/qqc., à l'endroit de qqn (littér., rare), devant qqn/qqc.; qqc. soulève, inspire de la répulsion à qqn. Mathéus, cet amant si passionné qu'il pouvait faire fondre à la chaleur de ses cent mille livres de rente la répulsion glaciale d'Henriette (DURANTY, Malh. H. Gérard, 1860, p. 165). Olivier n'avait jamais faim, et tout le dégoûtait, la viande lui causait une répulsion: il fallait le forcer à manger (ROLLAND, J.-Chr., Antoinette, 1908, p. 874).
[Avec une valeur affaiblie] Forte antipathie. Synon. aversion. Il s'y familiarisa avec le travail physique, et revisa nombre de préjugés sur les Américains, pour qui, jusqu'alors, il n'avait que répulsion (ARLAND, Ordre, 1929, p. 514).
Rem. Répulsion suivi de contre, constr. rare et déconseillée par certains grammairiens: ,,On dit éprouver de la répulsion pour quelqu'un ou à l'égard de quelqu'un, mieux que contre quelqu'un`` (COLIN 1971).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1450 « action de repousser des ennemis » (Mandem. du bailli du Cotentin, p. 227 ds GDF.); 2. 1746 phys. « effet résultant des forces qui tendent à éloigner deux corps l'un de l'autre » (Abbé NOLLET, Essais sur l'électr. des corps, p. 2); 3. 1782 fig. « éloignement par désaffection ou antipathie » (J.-J. ROUSSEAU, Dial., 2 ds GOHIN, p. 354, s.v. attraction); 4. 1784 « répugnance physique ou morale à l'égard d'une personne, d'une chose » (RESTIF DE LA BRETONNE, Le Paysan et la paysanne pervertis, II, 252, ibid., p. 356). Empr. au b. lat. repulsio « action de repousser (la violence) », « rejet, non adoption », « réfutation ». Fréq. abs. littér.:351. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 174, b) 635; XXe s.: a) 720, b) 570.

répulsion [ʀepylsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1746; « action de repousser l'ennemi », 1450; lat. tardif repulsio, de repulsum, supin de repellere « repousser », de re-, et pellere « pousser ». → Répulsif.
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I
1 Phys. Phénomène par lequel deux corps se repoussent mutuellement. || Répulsion électrique, qui se produit entre deux corps électrisés avec de l'électricité de même signe. || Répulsion de l'aimant.
2 (1911). Sports. Exercice individuel au sol, par lequel on repousse le corps après avoir fléchi les bras ( Traction).Luttes de traction et de répulsion.
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II (V. 1772). Cour. (La répulsion). Répugnance physique ou morale à l'égard d'une chose ou d'un être. Dégoût, écœurement, exécration, haut-le-cœur, horreur, peur, phobie, répugnance (B.). || La répulsion de qqn, qu'éprouve qqn. || Répulsion instinctive, violente (de qqn) à l'égard de…, pour… (qqn, qqch.). Rare. || La répulsion de qqch., pour qqch.Drogue qui soulève une certaine répulsion et des velléités de nausées (→ Soulever le cœur). || Inspirer de la répulsion (→ Fourmi, cit. 5). || Éprouver un sentiment de répulsion (→ 1. Flétrir, cit. 11).
(Une, des répulsions). || Chacun a ses idées, ses répulsions et ses manies (→ Grouper, cit. 6).
1 Pendant quelque temps, il se conduit envers elle en époux plein de soins et de tendresse; puis il la néglige, la rudoie, semble éprouver pour elle une répulsion insurmontable, un dégoût irrésistible.
Maupassant, l'Inutile Beauté, « Un cas de divorce ».
1.1 Il savait trop bien monter et ses témoins étaient de trop excellents cavaliers pour qu'il pût craindre de retomber encore, mais il avait gardé du cheval une répulsion instinctive si pénible qu'aussitôt il regretta que l'affaire ne se fût pas arrangée et se demanda si l'on ne pourrait plus rien faire dans ce sens.
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 731.
2 J'attribue aux profondes influences de la discipline catholique cette répulsion à l'égard de la chair qui a survécu en moi aux dogmes de la spiritualité.
Paul Bourget, le Disciple, IV, III.
Littér. (dans un sens moins fort). Éloignement, forte antipathie (sans idée de dégoût physique). Aversion. || Inclinations et répulsions politiques.
CONTR. Amitié, appât, appétit, attirance, attraction, attrait, besoin, convoitise, désir, envie, faible (n. m., supra cit. 48), faiblesse, goût, séduction, sympathie.

Encyclopédie Universelle. 2012.