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renversé

renverse [ rɑ̃vɛrs ] n. f.
XVe; de renverser
1Mar. Changement de direction cap pour cap (du courant ou du vent).
2Loc. adv. (1433) Cour. À LA RENVERSE : sur le dos (après une chute, etc.) (cf. Les quatre fers en l'air). « Tout à coup, il s'échappa de ses bras et tomba à la renverse » (Baudelaire). Fig. Il y a de quoi tomber à la renverse (d'étonnement). renversant.

renverse nom féminin (de renverser) Changement cap pour cap de la direction du vent, d'un courant, de la marée, etc. ● renverse (expressions) nom féminin (de renverser) À la renverse, sur le dos, en arrière.

renverse
n. f.
d1./d MAR Changement de direction de 1800 du courant ou (plus rare) du vent.
d2./d Loc. adv. Tomber à la renverse, sur le dos.

⇒RENVERSE, subst. fém.
A. — MAR., MÉTÉOR. ,,Changement de sens d'un courant, en particulier d'un courant de marée`` (GRUSS 1952).
Renverse de vent (surtout en Méditerranée). Virement cap pour cap de la direction du vent, saute du mistral au levant ou réciproquement (d'apr. MERRIEN 1958).
B. — TECHNOL. Mordançage de la laine en toison. Après l'avoir bien abreuvée d'eau [la laine], on la jette en vrague (sic) dans une chaudière contenant le mordant déjà chaud. Des ouvriers, munis de longs crochets, l'agitent de manière à ramener à la surface celle qui se trouvait au fond du bain; cette manœuvre (...) on l'appelle une renverse (J. GIRARDIN, Leçons de chim. élém., t. 4, 1875, p. 447).
C. — Loc. adv. À la renverse. Sur le dos, en arrière. Synon. fam. les quatre fers en l'air (v. fer B 2 c ). Tomber à la renverse. Le petit couché à la renverse dans une vieille caisse à savon et enveloppé d'un châle déchiré, une tétine au cou nouée au bout d'une ficelle, me suivait des yeux en souriant (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 255).
P. métaph. À présent, la France s'est couchée à la renverse et nous la voyons, nous voyons une grande machine détraquée et nous pensons: c'était ça. Ça: un accident de terrain, un accident de l'histoire (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p. 46).
Au fig. Tomber à la renverse.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Subst. fém. 1468-80 avoir la renverse « être renversé, mis à terre » (Le Franc archier de Baignollet, éd. L. Polak, 367), attest. isolée; 1. fin XVe s. « renversement, état de ce qui est renversé » (JEAN MOLINET, Chron., éd. G. Doutrepont et O. Jodogne, X, fol. 37, col. a, t. I, p. 65: mortel peril et cruele renverse); en partic. 1594 [éd.] renverse de fortune (La Satyre Menippée, éd. Ch. Read, p. 78); 2. 1866 mar. la rafale de la renverse (HUGO, Travaill. mer, p. 355). B. Loc. 1445 cheoir à la renverse (JEAN REGNIER, Les Fortunes et adversitez, Balade, VII, 22, p. 210). Déverbal de renverser. Fréq. abs. littér.:177.

renverse [ʀɑ̃vɛʀs] n. f.
ÉTYM. XVe; déverbal de renverser.
1 Vx. Renversement.
Mod. (Mar.). || La renverse du courant, changement de direction cap pour cap.REM. Renverse se dit aussi du vent.
2 Loc. adv. (1433). Cour. À la renverse : sur le dos (après une chute, etc.). || Couché, étendu à la renverse. Envers (à l'envers, vx); → Évanouissement, cit. 2. || Tomber à la renverse (→ Chacun cit. 3; faiblesse, cit. 3; raide, cit. 11). Arrière (en), fer (les quatre fers en l'air).Fig. J'ai failli en tomber à la renverse, de surprise, de saisissement (cf. Tomber de son haut). || C'est à vous faire tomber à la renverse. Renversant.
1 Camille parla de son bureau, il conta des histoires niaises; puis, fatigué, il se laissa aller à la renverse et s'endormit (…)
Zola, Thérèse Raquin, XI.
2 (…) quand elle les voit, un chapelet à la main, s'approcher de la Table Sainte, (elle) est si émue qu'elle croit tomber à la renverse.
M. Jouhandeau, Chaminadour, Contes brefs, III.

Encyclopédie Universelle. 2012.