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rame

1. rame [ ram ] n. f.
XVe; raime XIVe, d'apr. ramer; rain 1112; lat. remus « rame »
1Longue barre de bois aplatie à une extrémité, qu'on manœuvre à la main sur une embarcation pour la propulser et la diriger. aviron; pagaie. Poignée, manche, bras, pelle ou pale d'une rame. Paire de rames. Enfoncer, plonger les rames dans l'eau. Rame manœuvrée en tirant, en poussant, à la godille. « lorsque la mer est immobile et que les vents sont tombés, c'est alors que la rame devient utile » (A. Gide). Rejoindre le rivage à la rame.
Loc. Faire force de rames : ramer vigoureusement.
2Loc. fam. (1892) Ne pas en fiche une rame : ne rien faire, ne fournir aucun effort. ⇒ 2. ramée.
⊗ HOM. RAM. rame 2. rame [ ram ] n. f.
• 1530; ram 980; de l'a. fr. raim, du lat. ramus « branche »
1Vx ou littér. Branche d'arbre ( ramure).
2(1600) Mod. Branche rameuse fichée en terre à côté d'une tige grimpante pour lui servir de support. tuteur. Pois nains et pois à rames. « Le vent s'amusait à jeter bas les rames des haricots » (Flaubert).
rame 3. rame [ ram ] n. f.
• 1360; esp. resma, de l'ar. rizma « ballot, rame de papier »
1Ensemble de cinq cents feuilles ou vingt mains de papier. « Madame Séchard résolut d'employer cent rames à un premier tirage » (Balzac).
Ensemble de vingt rouleaux de papier à tapisser.
2(1915; « convoi de péniches » 1869) File de wagons attelés (surtout du métro). train. La dernière rame vient de passer. balai.
rame 4. rame [ ram ] n. f.
• 1723; ranme 1405; frq. °hrama « solive, charpente »; cf. all. Rahmen « châssis »
Techn. Châssis horizontal servant à maintenir tendue dans les deux sens une pièce de tissu pendant le séchage. Rame sans fin : machine à mouvement continu servant au même usage.

rame nom féminin (de ramer) Longue pièce élargie à une extrémité dont on se sert pour faire avancer une embarcation. ● rame (expressions) nom féminin (de ramer) Faire force de rames, ramer avec énergie. Familier. Ne pas en fiche une rame, ne rien faire du tout, fainéanter. ● rame (homonymes) nom féminin (de ramer) RAM nom féminin invariable rame forme conjuguée du verbe ramer rament forme conjuguée du verbe ramer rames forme conjuguée du verbe ramerrame (synonymes) nom féminin (de ramer) Longue pièce élargie à une extrémité dont on se sert...
Synonymes :
- aviron
- pagaie
rame nom féminin (catalan raima, de l'arabe rizma, paquet) Mode de présentation de 500 feuilles de papier identiques. Groupe de voitures ou de wagons de chemin de fer effectuant un même parcours : Rame de métro.rame nom féminin (ancien français ram, du latin ramus, rameau) Branche ou perche de bois servant de tuteur à certaines plantes grimpantes cultivées (pois, haricots). ● rame nom féminin (moyen néerlandais rame, châssis, du francique hrama) Machine utilisée en teinture et apprêtage pour les traitements thermiques des tissus et tricots exigeant une tension transversale contrôlée. (Cette tension est assurée grâce à deux chaînes sans fin munies de pinces ou de picots dont on peut régler le parallélisme et la distance.) ● rame (homonymes) nom féminin (catalan raima, de l'arabe rizma, paquet) RAM nom féminin invariable rame forme conjuguée du verbe ramer rament forme conjuguée du verbe ramer rames forme conjuguée du verbe ramerrame (homonymes) nom féminin (ancien français ram, du latin ramus, rameau) RAM nom féminin invariable rame forme conjuguée du verbe ramer rament forme conjuguée du verbe ramer rames forme conjuguée du verbe ramerrame (homonymes) nom féminin (moyen néerlandais rame, châssis, du francique hrama) RAM nom féminin invariable rame forme conjuguée du verbe ramer rament forme conjuguée du verbe ramer rames forme conjuguée du verbe ramer

rame
n. f.
d1./d IMPRIM Ensemble de vingt mains de papier, soit cinq cents feuilles.
d2./d TRANSP File de wagons attelés. Rame de métro.
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rame
n. f.
d1./d Longue pièce de bois élargie en pelle à l'une de ses extrémités, qui sert à propulser une embarcation. Syn. aviron.
d2./d (Polynésie fr.) Pagaie.
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rame
n. f. HORTIC Branche plantée en terre pour soutenir une plante grimpante (pois, haricots, etc.).

I.
⇒RAME1, subst. fém.
A. — Peu usuel. Branche d'un arbre. [J'avais] déjà établi une petite table sous les pins dont les rames étincelaient de gouttes d'eau (BOSCO, Mas Théot., 1945, p. 66).
B. — Branche simple ou ramifiée fichée en terre pour soutenir certaines plantes grimpantes (haricots, pois en particulier). Synon. tuteur. Les petits pois se couchent de soif au pied des rames (RENARD, Journal, 1901, p. 671).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr. rame2, 3, 4. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1669 « piquet servant de tuteur aux plantes grimpantes » (WIDERHOLD). Forme fém. de l'a. fr. ram, raim (rames fin Xe s., Passion, éd. d'Arco Silvio Avalle, 37), « branche, rameau », qui doit sa voy. à l'infl. des dér. rameau, ramer1 (BL.-W.).
II.
⇒RAME2, subst. fém.
A. — Barre de bois cylindrique terminée en forme de pelle et qui, tenant à un bateau par différents systèmes, est manœuvrée par une ou plusieurs personnes afin de faire mouvoir celui-ci. Synon. aviron. Nous descendîmes dans la barque. Je me souviens que les rames ne faisaient aucun bruit en touchant l'eau (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 261). C'était un navire à trois rangs de rames (FLAUB., Salammbô, t. 1, 1863, p. 115).
SYNT. Longues rames; coup de rame; le battement, le bruit, le mouvement des rames; paire de rames; (re)prendre, saisir les rames.
[Dans certains cont. et au sing., le subst. prend une valeur plus gén. et s'oppose à d'autres syst. de nav.] Un aperçu de la navigation à travers les âges peut se ramener à trois mots: la rame, la voile, la vapeur (ALBITRECCIA, Gds moyens transp., 1931, p. 13).
Aller à la rame:
Quoique leurs pirogues n'ayent ni mâts ni vergues, ils attachent quelquefois une chemise à deux avirons en croix, et vont ainsi à la voile avec moins de fatigue qu'à la rame.
Voy. La Pérouse, t. 3, 1797, p. 108.
P. anal., peu usité. Chez certains animaux, partie du corps permettant de voler ou de nager. Ces amphibies ont, la plupart, des pieds et des rames. Ces rames, dans les oiseaux aquatiques, sont des folioles attachées aux doigts des pieds de ceux qui vivent au milieu des eaux (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 190).
Expressions
Marinier de rame. Celui qui louait volontairement ses services sur une galère pour un temps déterminé. À part les « mariniers de rame », qui s'engageaient librement, [ces galériens étaient] des condamnés de droit commun (P. ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p. 130).
Forcer de rames. V. forcer II A 1.
Faire force de rames. V. force II C 3.
À force de rames. En maniant vigoureusement les rames; avec toute la puissance des rames. Elle vit deux hommes qui s'élançoient dans la petite barque, et qui s'éloignoient à force de rames (NODIER, J. Sbogar, 1818, p. 115).
À toutes rames. Avec toute la vitesse, toute la puissance des rames. Le canot prit le large et se sauva à toutes rames (A. DAUDET, Port-Tarascon, 1890, p. 118). [Plus fréq. dans un cont. métaph.] Dieu sait où et quand aurait pris terre maître Florian, ainsi lancé à toutes rames dans la haute éloquence (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 234).
B. — Fam., pop. ou arg.
1. Vieilli. Être, tirer à la rame. Travailler beaucoup; être dans une situation pénible. Synon. ramer. Avant que de venir à bout de ce dessein, il faudra bien tirer à la rame (Ac. 1835, 1878). C'est être à la rame que de servir des maîtres si avares et si défiants (Ac. 1835, 1878).
2. Ne pas en fiche(r), ne pas (en) foutre une rame. Ne rien faire. Au-dessus des lieutenants [de louveterie], il y a des capitaines et ceux-là alors, ils ne foutent pas une rame car ils sont purement honorifiques (GIONO, Roi sans divertiss., 1947, p. 98). Il n'en fiche pas une rame, et maintenant qu'il fait noir, c'est à peine s'il sort du pieu à midi (GIONO, Gds chemins, 1951, p. 95).
3. Fatigue, paresse. La rame l'avait pris un beau jour, à dix-sept piges (Pt Simonin ill., 1957, p. 242).
Avoir la rame
♦ Être fatigué. Dès qu'un champion a une défaillance on ne dit jamais de lui: Il est fatigué! (...) On dit: (...) il a la rame (L'Auto, 28 sept. 1933, p. 2 ds GRUBB Sports 1937, p. 60).
♦ ,,Ne pas avoir envie de travailler`` (CARABELLI, [Lang. pop.], s.d.).
REM. 1. Ramé, -ée, adj., hapax. [En parlant d'un bateau] Qui est muni de rames. Une belle galère, ma foi, je l'avoue, haute de bords, bien ramée, couronnée de jolies voiles pourpres (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 228). 2. Ramier, -ière, adj. et subst., arg. Fainéant(e), paresseux, paresseuse. Les casses à la plume, c'est pas mon blot, j'suis trop ramier (Pt Simonin ill., 1957, p. 51). Pareil à beaucoup de ramiers, Jojo aimait pas les paresseuses (Pt Simonin ill., 1957, p. 243).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr. rame1, 3, 4. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1395 (Voyage de Jérusalem du seigneur d'Anglure, éd. F. Bonnardot et A. Longnon, 25, p. 7); 1688 faire force de rames (MIEGE); 2. 1690 être à la rame « être dans un emploi pénible » (FUR.); 1694 tirer à la rame « avoir beaucoup de peine à faire quelque chose » (Ac.); 3. 1892 il fout pas une rame « il ne fait absolument rien » (ds ESN.); 1910 avoir la rame « être fatigué après un gros effort » et « être paresseux, flemmard » (ibid.). Déverbal de ramer2. Bbg. CHAUTARD Vie étrange Argot 1931, p. 599. — VIDOS 1939, p. 558, 559.
III.
⇒RAME3, subst. fém.
A. — PAPET. Paquet de cinq cents feuilles de papier vierge, (soit vingt mains de vingt-cinq feuilles), généralement de grand format; unité de vente du papier en gros. Il achetait pour écrire ses grands articles du papier à mille francs la rame (VALLÈS, Réfract., 1865, p. 129). Dans chaque chapitre, vous trouverez (...) pour chaque produit, les prix indiqués soit aux 100 kg, soit à la rame, soit à la ramette, soit dans certains cas à la feuille ou à l'unité (Arjomari-Diffusion, s.l., tarif juill. 1988, p. 2).
P. anal. Ensemble de vingt rouleaux de papier peint. (Ds JOSSIER 1881).
P. exagér. Ensemble important, grande quantité de feuilles écrites ou non. J'ai une rame de prose officielle à écrire (MÉRIMÉE, Lettres à une inconnue, 1843, p. 185). Jacques a fait diviser ces douze cent mille tracts en rames de deux mille exemplaires (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 716).
Expr. Mettre un livre à la rame. Vendre au poids les exemplaires d'un livre qui ne s'écoulent pas. Ce livre n'est bon qu'à mettre à la rame (Ac. 1798-1878).
B. — Ensemble d'éléments de transport.
1. Rare. Convoi de bateaux. Rames de chalands (...) traînés par de puissants remorqueurs (BARRÈS, Génie Rhin, 1921, p. 28).
2. CH. DE FER
a) Rame (de voitures, de wagons). Groupe de wagons à l'arrêt, sans engin moteur et destiné à constituer un train. On voyait sur le quai (...) une rame de wagons qu'une locomotive de manœuvre entraînait (VAN DER MEERSCH, Empreinte dieu, 1936, p. 246):
Prenons l'exemple d'un train de voyageurs: la rame de voitures doit d'abord être amenée à quai assez longtemps avant l'heure de départ (...). Cette rame vient d'un faisceau de garage où, depuis sa dernière course, elle a été visitée et nettoyée.
P. WEIL, Les Chemins de fer, Paris, Larousse, 1964, p. 318.
b) Train constitué avec son ou ses engins moteurs. Rame de chemin de fer. Composée de deux motrices encadrant dix remorques, chaque rame TGV A [Train à grande vitesse Atlantique], longue de 240 m, pourra emporter 500 voyageurs (La Vie du rail, 7 mars 1985, n ° 1984, p. 14).
En partic. Rame (de métro). Chaque ensemble de voitures et de motrices. C'était la station Dauphine On a laissé partir la rame (ARAGON, Rom. inach., 1956, p. 28).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr. rame1, 2, 4. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1358-59 raime « ensemble de vingt mains de papier » (doc. ds Registres municipaux de la ville de Tours, éd. J. Delaville Le Roulx, t. 1, p. 65); 1507 rame (Comptes de l'Entrée solennelle de Louis XII à Lyon, 17 juill. ds HAVARD); 2. 1869 p. ext. « ensemble de vingt rouleaux de papier de tenture » (LITTRÉ). B. 1. 1855 « convoi de bateaux, sur certains canaux » (E. GRANGEZ, Voies navig. de Fr., p. 567 ds LITTRÉ); 2. 1908 « attelage de plusieurs wagons manœuvrant ensemble » (HAMP, Marée, p. 41). Empr. au cat. raima, rayma, att. au sens A 1 dep. 1287 (ds ALC.-MOLL), lui-même empr. à l'ar. razma, var. de rizma « id. », dér. de razama « mettre en paquet ». V. FEW t. 19, pp. 146b-147a et COR.-PASC., s.v. resma.
IV.
⇒RAME4, subst. fém.
INDUSTR. TEXT. Appareil permettant de ramer une pièce de tissu. Après ces traitements, le tissu est séché sur rame. C'est alors en général qu'on teint s'il y a lieu (J.-É. BURLET, La Laine et l'industr. lainière, 1972, p. 101).
Rame sans fin. Appareil équipé d'un mouvement continu et ayant la même destination. Rame sans fin lyonnaise. Dans cette rame, le tissu est agrippé par des chemins de pinces et amené progressivement à sa largeur (Dict. prat. des tissus, Lyon, Bosc Frères et Riou, 1930, p. 345).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr.: rame1, 2, 3. Étymol. et Hist. 1. Ca 1350 raime « perche sur laquelle on place des habits » (GILLES LI MUISIS, Poésies, II, 201 ds T.-L.); 2. 1405 ranme « châssis servant à sécher en l'étirant une pièce de drap » (Arch. Fribourg, 1re Coll. de lois, n ° 145, f ° 35 v ° ds GDF., s.v. rameor). Empr. au m. néerl. raem, rame, att. au sens 2 (VERDAM) ou au m. h. all. ram, rame « id. » (LEXER). FEW t. 16, pp. 235b-236a.
STAT.Rame1 à 4. Fréq. abs. littér.:585. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 1 181, b) 754; XXe s.: a) 897, b) 536.

1. rame [ʀam] n. f.
ÉTYM. XVe; rain, 1112; raime, XIVe; d'après ramer, lat. remus.
1 Longue barre de bois aplatie à une extrémité, qu'on manœuvre à la main sur une embarcation pour la propulser et la diriger. Aviron. || Poignée, manche, bras, pelle ou pale d'une rame. || Rame fixée au bordage ( Dame, tolet). || Rame non fixée, à une ou deux pales. Pagaie. || Paire de rames. || Enfoncer, plonger la rame (→ Attaquer l'eau). || Rame manœuvrée en tirant, en poussant, à la godille… Ramer. || Coups de rames (→ Écumant, cit. 1). || Choc alternatif (cit. 3), battement des rames (→ Plisser, cit. 2). || Anciens navires à rames. suff. -rème. || Galère (cit. 2) à soixante paires de rames. || Forçats (cit. 1) qui gémissent sous le travail de la rame. || « Et la rame inutile / Fatigua vainement une mer immobile » (Racine, Iphigénie, I, 1). || Rames d'une barque, d'une chaloupe, d'un canot. || La rame et la barque fatale (→ Nocher, cit.). — ☑ Loc. Faire force de rames : ramer, nager vigoureusement. Force.À toutes rames : aussi vite que possible (et figuré).
1 Le bruit égal et mesuré des rames m'excitait à rêver.
Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, IV, XVII.
2 Pierre, le plus rapproché des deux femmes, prit l'aviron de tribord, Jean l'aviron de bâbord, et ils attendirent que le patron criât : « Avant partout ! » car il tenait à ce que les manœuvres fussent exécutées régulièrement. Ensemble, d'un même effort, ils laissèrent tomber les rames, puis se couchèrent en arrière en tirant de toutes leurs forces; et une lutte commença pour montrer leur vigueur.
Maupassant, Pierre et Jean, I.
2.1 (…il) préparait de lui-même la barque si le vent soufflait, pour les cloches, et quand par les jours calmes on les entendait qui sonnaient de Concarneau, il faisait force de rames pour n'être pas trop loin et, arrivé assez près, posait les rames, ne disait plus un mot, ne faisait plus un mouvement, regardant l'eau, écoutant aussi peut-être (…)
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 382.
3 (…) lorsque la mer est immobile et que les vents sont tombés, c'est alors que la rame devient utile.
Gide, Attendu que…, p. 211.
2 (1694). Loc. fig. et fam. Vx. Tirer à la rame, être à la rame : travailler dur; être dans une situation de travail forcé.
(1892). Mod. Ne pas en fiche une rame : ne rien faire, ne fournir aucun effort (→ Ne pas en fiche une ramée).
3 (1910; de la loc. ne pas en fiche une rame). Paresse.Avoir la rame : être paresseux. Cosse.
DÉR. et COMP. 1. Déramer. V. 2. Ramé.
HOM. 2. Rame, 3. rame, 4. rame.
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2. rame [ʀam] n. f.
ÉTYM. 1530; ram, 980; de l'anc. franç. raim; du lat. ramus « branche ».
1 Vx ou littér. Branche d'arbre, branchage; tige.
2 (1600). Hortic. Branche rameuse que l'on fiche en terre à côté d'un plant de bois, de haricots à longue tige, pour lui servir de support. || Les rames sont généralement des branches de noisetier, d'ormeau. || Pose des rames sur deux rangées, inclinées les unes vers les autres en berceau. || Pois nains et pois à rames.Par ext. Perche, piquet, pieu servant de tuteur.
0 Le vent s'amusait à jeter bas les rames des haricots.
Flaubert, Bouvard et Pécuchet, II.
DÉR. 1. Ramé, 1. ramée, 2. ramer, ramier, ramure.
HOM. 1. Rame, 3. rame, 4. rame.
————————
3. rame [ʀam] n. f.
ÉTYM. 1723; ranme, 1405; francique hrama « solive, latte, charpente »; cf. all. Rahmen « châssis ».
Techn. Châssis horizontal servant à maintenir tendue dans les deux sens une pièce de tissu pendant le séchage.Rame sans fin : machine à mouvement continu servant au même usage ( Rameuse). || Les rames sont utilisées de préférence aux sécheurs à cylindres pour les tissus qui ont de l'apprêt. || Mise en rame.
DÉR. et COMP. 3. Ramé, 3. ramer, 1. ramette, 2. rameur. Aramer.
HOM. 1. Rame, 2. rame, 4. rame.
————————
4. rame [ʀam] n. f.
ÉTYM. XVe; rayme, XIVe; esp. resma, arabe rǐzmǎh « ballot », et spécialt, « rame de papier ». Cf. aussi (vx) Coton en rame, en ballots, in Littré, Additif.
tableau Mots français d'origine arabe.
1 Comm. Ensemble de cinq cents feuilles ou vingt mains de papier d'impression. || L'administration écrit (cit. 12) tout, consomme des rames de papier.
1 Au reste, Lecteur, si je te voulais instruire et t'informer de tous les préceptes qui appartiennent à la Poésie Héroïque, il me faudrait une rame de papier (…)
Ronsard, la Franciade, Au lecteur apprentif.
2 Imprimée, cette rame, qui contient cinq cents feuilles, se vend donc, à raison d'un sou la feuille, vingt-cinq francs. Madame Séchard résolut d'employer cent rames à un premier tirage (…)
Balzac, Illusions perdues, Pl., t. IV, p. 893.
Ensemble de vingt rouleaux de papier à tapisser.
2 (1915; « convoi de péniches », 1869). File de wagons attelés qui manœuvrent ensemble. || Rame de chemin de fer.
3 Des rames de wagons interminables, des trains de quarante à soixante voitures formaient comme des rangées de maisons aux façades sombres (…)
H. Barbusse, le Feu, I, VII.
4 Le Nancéien racontait que, depuis plusieurs nuits, sur toutes les voies ferrées de l'Est, défilaient d'interminables rames de wagons vides qui ralliaient les grandes gares, pour venir ensuite s'accumuler en réserve dans la banlieue parisienne.
Martin du Gard, les Thibault, t. VII, p. 149.
Techn., admin. (ch. de fer). || Rame de grand confort. || Rame réversible.
Cour. Ensemble de voitures, convoi du métropolitain (le terme techn. et admin. est train). || La dernière rame est passée il y a deux minutes. Métro (le dernier métro).
3 Techn. Assemblage de deux ou trois tiges de forage pétrolier.
DÉR. et COMP. 2. Ramette. 2. Déramer.
HOM. 1. Rame, 2. rame, 3. rame.

Encyclopédie Universelle. 2012.