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branchage

branchage [ brɑ̃ʃaʒ ] n. m.
• 1453; de branche
Ensemble des branches d'un arbre. aussi 1. ramée, ramure. Élaguer le branchage d'un arbre.
(1845) Au plur. Branches coupées. vx broutille. Branchages assemblés en fagots, en fascines.

branchage nom masculin Ensemble des branches d'un arbre, portant ou non des feuilles. ● branchage (synonymes) nom masculin Ensemble des branches d'un arbre, portant ou non des feuilles.
Synonymes :
- bois
- frondaison
- ramée
- ramure

branchage
n. m. Ensemble des branches d'un arbre.
|| (Plur.) Amas de branches. Une litière de branchages.

⇒BRANCHAGE, subst. masc.
I.— Vieilli, rare. Action de pendre :
1. Rendons-nous compte de l'effet que produit dans une très petite ville, dans un Charmes, un branchage des notables.
BARRÈS, L'Appel au soldat, 1897, p. 294.
II.— Usuel
A.— Ensemble de branches.
1. Ensemble des branches, et p. ext. des branches et du feuillage d'un arbre. Le branchage d'un arbre; un branchage épais, touffu; sous la protection des branchages. Synon. littér. et poét. frondaison, ramée, ramure :
2. Je possède tout sous les mains, et je suis comme quelqu'un qui, voyant un arbre chargé de fruits, Étant monté sur l'échelle, il sent plier sous son corps le profond branchage.
CLAUDEL, L'Annonce faite à Marie, 1re version, 1912, IV, 5, p. 113.
SYNT. Élaguer le branchage; un branchage épineux, vert, séculaire; à travers le branchage.
P. anal., poét. Le branchage du cerf. Synon. les bois, la ramure.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe s. à partir de BESCH. 1845.
2. [Le plus souvent au masc. plur.] Petites branches coupées ou non. Amas de branchages, fagot de branchages; ramasser des branchages :
3. C'est l'été : je garde les vaches; j'ai bâti une hutte de branchages, allumé un feu entre des pierres et fait cuire des pommes vertes...
GUÉHENNO, Journal d'un homme de 40 ans, 1934, p. 24.
4. Et je te les tendrai ma tendre ces jacinthes
Ces lilas suburbains le bleu des véroniques
Et le velours amande aux branchages qu'on vend
Dans les foires de mai comme les cloches blanches
Du muguet que nous n'irons pas cueillir avant...
ARAGON, Le Crève-cœur, 1941, p. 26.
B.— URBAN. Action de se ramifier par rattachement d'éléments nouveaux à un élément principal. Synon. branchement. On construit en ce moment, sous l'avenue de la Chapelle-Saint-Denis, un branchage d'égout collecteur d'une grande importance (Journal offic., 1875, p. 514, 3e col. dans LITTRÉ Suppl. 1877).
P. métaph., littér. Fait de se diviser, de se ramifier; résultat de cette opération, division, ramification. L'admirable branchage philosophique, historique, juridique issu du tronc hégélien est encore plein de sève (BARRÈS, L'Appel au soldat, 1897, p. 34) :
5. ... les branchages secrets de la rivière viennent par le dessous des prairies arroser l'enlacement des racines et, dans le sous-bois des herbes, sue la sueur d'une eau claire et fraîche.
GIONO, Manosque des plateaux, 1930, p. 47.
Rem. On rencontre dans la docum. le néol. branchagé, ée, adj. Qui laisse voir des ramifications, des branches. ... l'eau (...) toute plantée, branchagée, feuillue d'arbres de corail qui fleurissaient, violets, verts et roses (MILLE, Barnavaux et quelques femmes, 1908, p. 95).
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1453 branchaige « descendance, famille » (Cout. de Touraine, 241 dans DELB. Notes), graphie attestée jusqu'en 1492, Martial dans GDF. — 1611, COTGR.; 2. 1454 branquage « ensemble de branches d'arbres » (Compte d'ouvrages, 1re Somme de mises, A. Tournai dans GDF. Compl.); 1611 branchage (COTGR.); 3. av. 1813 « bois du cerf » (Delille dans BESCH.); 4. 1875 technol., supra.
Dér. de branche; suff. -age.
STAT. — Fréq. abs. littér. :234. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 189, b) 523; XXe s. : a) 381, b) 323.

1. branchage [bʀɑ̃ʃaʒ] n. m.
ÉTYM. 1454; branchaige « famille », 1453; de branche.
1 Ensemble des branches (d'un arbre). Frondaison, ramée. || Élaguer le branchage d'un arbre.
1 Le Ciel permit qu'un saule se trouva,
Dont le branchage, après Dieu, le sauva.
La Fontaine, Fables, I, 19.
2 Laissons l'aurore poindre et luire, et le zéphir
Frissonner à travers les branchages profonds.
Hugo, les Années funestes, XVIII, 2.
2.1 Le souffle des cieux sans étoiles agitait plaintivement les hauts branchages dans les ténèbres autour de l'étang (…)
Villiers de L'isle-Adam, Tribulat Bonhomet, p. 15.
2 (1845). Au plur. Petites branches coupées. Broutille. || Branchages assemblés en fagots, en fascines. || Une jonchée de branchages.
3 La nuit tombante ramena le sentiment de l'hiver et ils rentrèrent dîner devant le feu, qui était une flambée de branchages.
Loti, Pêcheur d'Islande, V, 5, p. 269.
3 (1813). Par anal. (en parlant du cerf). Bois, ramure.
4 (1875). Techn. Branchement. || Un branchage d'égout.
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2. branchage [bʀɑ̃ʃaʒ] n. m.
ÉTYM. D. i. (XVIIIe ?); de brancher II., 1.
Vx et rare. Action de pendre, de brancher (qqn). || « Un branchage de notables » (Barrès, in T. L. F., sous 1. branchage).

Encyclopédie Universelle. 2012.