poulpe [ pulp ] n. m.
• 1546; poupe « polype du nez » 1538; du lat. polypus; cf. pieuvre, polype
♦ Mollusque (céphalopodes), à longs bras armés de ventouses. ⇒ pieuvre. Tentacules du poulpe.
● poulpe nom masculin (provençal pourpre, du latin polypus, polype) Céphalopode sans coquille, qui a huit longs bras égaux munis de ventouses. ● poulpe (citations) nom masculin (provençal pourpre, du latin polypus, polype) Isidore Ducasse, dit le comte de Lautréamont Montevideo 1846-Paris 1870 Ô poulpe, au regard de soie […]. Chants de Maldoror ● poulpe (difficultés) nom masculin (provençal pourpre, du latin polypus, polype) Genre Masculin : un poulpe. Ne pas se laisser influencer par le synonyme féminin une pieuvre. ● poulpe (synonymes) nom masculin (provençal pourpre, du latin polypus, polype) Céphalopode sans coquille, qui a huit longs bras égaux munis...
Synonymes :
- pieuvre
poulpe
n. m. Syn. de pieuvre.
⇒POULPE, subst. masc.
MALACOL. Mollusque céphalopode marin, sans coquille, à corps arrondi dont la tête à gros yeux constitue la partie la plus importante, à huit tentacules égaux portant de nombreuses ventouses, et dont il existe plusieurs espèces de taille variable (de l'ordre des Octopodes). Synon. cour. pieuvre. Dans le poulpe (...), la bourse qui produit l'encre particulière à ces animaux, est enchâssée entre ces deux lobes du foie (CUVIER, Anat. comp., t. 4, 1805, p. 148). Citons encore le cosmopolite Octopus vulgaris, ou Poulpe commun, qui habite des eaux peu ou très profondes et qui est utilisé comme aliment : prédateur de Crustacés ou d'Oursins, il peut s'attaquer à l'Homme. On connaît des espèces énormes d'Octopus, dont l'envergure des bras peut atteindre 9 m et qui peuvent peser jusqu'à 5 kg (Encyclop. Sc. Techn. t. 2 1970, p. 771) :
• Une estampe de l'édition de Buffon par Sonnini représente un céphalopode étreignant une frégate. Denis Montfort pense qu'en effet le poulpe des hautes latitudes est de force à couler un navire. Bory Saint-Vincent le nie, mais constate que dans nos régions il attaque l'homme.
HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 373.
♦ P. méton. Chair de cet animal. Poulpe frit; poulpe à la provençale. Les poulpes à la financière. Je ne parle que des petits poulpes, des poulpions, comme on dit sur le littoral. Sautés dans l'huile bouillante, avec adjonction d'herbes et d'épices, c'est paraît-il, un mets du meilleur goût. Plus de suçoirs, ni de ventouses (Gdes heures cuis. fr., Ch. Monselet, 1888, p. 172).
— P. métaph. Devine ce qu'il y a dans le foyer de la comédie?... Il y a des poulpes! C'est terrible! Une fois accroché, c'est fini! Ils vous entraînent au fond de leur conversation (GONCOURT, Ch. Demailly, 1860, p. 3). Dans l'Europe centrale (...) il n'est point de personne bien née qui manque, chaque matin, à retirer de ses propres gouffres quelques énormités abyssales, quelques poulpes de forme obscène qu'elle s'admire d'avoir nourri (VALÉRY, Variété II, 1929, p. 225).
♦ Empl. adj. Le grand type un peu poulpe (QUENEAU, Loin Rueil, 1944, p. 129).
Prononc. et Orth. :[pulp]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1538 poupe « polype du nez » (EST.); 2. 1546 poulpre « mollusque » (RABELAIS, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, chap. XIII, 130); 1554 poulpe pourpe (RONDELET, Libri de piscibus marinis, p. 510). Empr. aux deux sens du lat. polypus (polype), comme terme d'hist. nat. par l'intermédiaire du prov. pourpre/poupre. Fréq. abs. littér. :82.
poulpe [pulp] n. m.
ÉTYM. 1546; poupe « polype dans le nez », 1538; du lat. polypus. → Pieuvre, polype.
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♦ Mollusque (Céphalopodes, Dibranchiaux, Octopodes), dépourvu de coquille et de nageoires et muni de longs bras armés sur toute leur longueur de deux rangées de ventouses. ⇒ Âne (marin), pieuvre, polype. || Bras (cit. 43) du poulpe. ⇒ Tentacule. || Hémocyanine contenue dans le sang des poulpes. — Manger du poulpe. || Poulpe séché.
0 Mais un poulpe qui interroge les eaux peuplées, choisit, bondit, brandissant ses fouets dans l'épaisseur de l'onde, et qui vertigineusement s'empare de ce qui lui convient, n'est-il pas un vivant cent fois plus vivant que l'immobile éponge ?
Valéry, Eupalinos, p. 106.
Encyclopédie Universelle. 2012.