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perceptible

perceptible [ pɛrsɛptibl ] adj.
• 1372; lat. perceptibilis, de percipere
I
1Qui peut être perçu par les organes des sens; qui peut déterminer une perception. visible; audible; appréciable, discernable, saisissable, sensible. Perceptible à l'œil, à l'oreille. « Le son trop aigu n'est plus perceptible à l'oreille; l'émotion trop aiguë n'est plus perceptible à l'intelligence » (Hugo). Différences peu perceptibles.
2(Abstrait) Qui peut être compris, saisi par l'esprit. « Bien entendu, ces roublardises n'étaient perceptibles que pour un confrère. Le public ne s'apercevrait de rien » (Romains) .
II(1611) Rare Qui peut être perçu, en parlant d'un impôt. percevable, recouvrable . ⊗ CONTR. Imperceptible, insensible. — Irrécouvrable.

perceptible adjectif (bas latin perceptibilis, du latin classique percipere, percevoir) Qui peut être perçu par les organes des sens : Des différences très peu perceptibles. Qui peut être saisi par l'esprit : Cette allusion ne lui fut pas perceptible. Synonyme de percevable. ● perceptible (synonymes) adjectif (bas latin perceptibilis, du latin classique percipere, percevoir) Qui peut être perçu par les organes des sens
Synonymes :
- audible
- percevable
- sensible
- visible
Contraires :
- imperceptible
- inaudible
- insensible
- invisible
Qui peut être saisi par l'esprit
Synonymes :
- accessible
- clair
- compréhensible
- intelligible
- saisissable
Contraires :
- inaccessible
- incompréhensible
- inintelligible
- insaisissable
Synonymes :
- percevable

perceptible
adj.
d1./d Qui peut être perçu par les sens. Son perceptible.
|| Qui peut être perçu par l'esprit, compris. Une subtilité peu perceptible.
d2./d FIN Qui peut être perçu (taxe, impôt).

⇒PERCEPTIBLE, adj.
I. A.— Qui peut être perçu par les sens. Synon. audible, percevable (vieilli), sensible, visible; anton. imperceptible. Perceptible à l'œil, à l'oreille; bruit à peine perceptible. Un tremblement à peine perceptible agita la lèvre inférieure (MARTIN DU G., Thib., Mort père, 1929, p. 1272). Un cri roula des bois et des plaines qui descendaient sur Brihuega, perceptible malgré le bombardement qui venait de reprendre (MALRAUX, Espoir, 1937, p. 839) :
1. Un peu plus de brusquerie dans son geste, un certain accent plus vibrant dans sa voix, c'était le seul signe perceptible qui trahit le tremblement intérieur, s'il tremblait au fond du cœur, ce dont je doute.
FROMENTIN, Dominique, 1863, p. 92.
B.— Qui peut être saisi, compris par l'esprit. Une vérité apparaît, confuse encore et enveloppée, mais déjà perceptible, à savoir : qu'il y a beaucoup de façons légitimes, bien que contradictoires, de rêver le rêve de la vie (BOURGET, Essais psychol., 1883, p. 102). Ils avaient l'air d'écouter, au delà des phrases ainsi jetées du bout des lèvres, d'autres phrases dont le sens était perceptible pour eux seuls (ESTAUNIÉ, Ascension M. Baslèvre, 1919, p. 166) :
2. Le paysage des montagnes lui devenait un prétexte pour m'expliquer les révolutions de la terre. Il passait de là, sans efforts, avec une clarté de parole qui me rendait de telles idées perceptibles, à l'hypothèse de Laplace sur la nébuleuse...
BOURGET, Disciple, 1889, p. 72.
II.— Vx. Qui peut être perçu, recouvré. Synon. percevable (dér. s.v. percevoir), recouvrable. (Dict. XIXe et XXe s.).
REM. Perceptiblement, adv. De manière perceptible. Synon. usuel sensiblement; anton. imperceptiblement. Pauvre enfant! soupira-t-elle. Et Azarius tressaillit perceptiblement (ROY, Bonheur occas., 1945, p. 429).
Prononc. et Orth. :[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1486 [date de l'éd.] « qui peut être saisi par les sens » (CORBICHON, Propr. des choses. XIX, 40 ds GDF. Compl.); 2. 1611 « qui peut être perçu (d'impôt...) » (COTGR.). Empr. au b. lat. perceptibilis « qui peut être compris, perçu », dér. de perceptum, supin de percipere, v. percevoir. Fréq. abs. littér. :348. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 189, b) 174; XXe s. : a) 431, b) 965.
DÉR. Perceptibilité, subst. fém. État, qualité de ce qui est perceptible par les sens. Anton. imperceptibilité. Quand un penseur surgit qui annonça une doctrine d'évolution, où le progrès de la matière vers la perceptibilité serait retracé en même temps que la marche de l'esprit vers la rationalité (...), vers lui se tournèrent tous les regards (BERGSON, Évol. créatr., 1907, p. 362). Certains microbes (...) se trouvent au seuil de la perceptibilité microscopique (J. ROSTAND, La Vie et ses probl., 1939, p. 21). Phonét. ,,Faculté, pour un son, d'impressionner le système auditif`` (MOUNIN 1974). La perceptibilité n'est pas nécessairement proportionnelle à l'intensité; en effet, deux sons également intenses peuvent ne pas être également perceptibles (MOUNIN 1974). — []. Att. ds Ac. dep. 1798. — 1re attest. 1760 (Ch. BONNET, Essai analytique sur les facultés de l'ame, chap. XIV, p. 146); de perceptible, suff. -(i)té; cf. lat. médiév. perceptibilitas, ca 1270 ds LATHAM.

perceptible [pɛʀsɛptibl] adj.
ÉTYM. 1372; bas lat. perceptibilis « compréhensible », du lat. perceptum, supin de percipere. → Percepteur.
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I
1 Qui peut être perçu par les organes des sens; qui peut déterminer une perception. Apercevable, visible; audible; appréciable, sensible. || Perceptible à l'œil, à l'oreille… (→ Entendre, cit. 54). || Bruit perceptible (→ Doucement, cit. 5; effarer, cit. 5; modulation, cit. 2). || Perceptible à quelqu'un (→ Objet, cit. 2).(En emploi négatif ou restrictif). || Différences peu perceptibles (→ Israélite, cit. 1). || Un point à peine perceptible. || Ce n'est pas perceptible à l'œil nu ( Imperceptible).
2 (Déb. XVIIe). Abstrait. Qui peut être compris, saisi par l'esprit. || Une intention difficilement perceptible. || Ironie à peine perceptible. || Aisément perceptible (→ Qui tombe sous le sens).
1 (…) car qui n'admirera que notre corps, qui tantôt n'était pas perceptible dans l'univers, imperceptible lui-même dans le sein du tout, soit à présent un colosse, un monde, ou plutôt un tout, à l'égard du néant où l'on ne peut arriver ?
Pascal, Pensées, II, 72.
2 Bien entendu, ces roublardises n'étaient perceptibles que pour un confrère. Le public ne s'apercevrait de rien.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, XXVII, p. 286.
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II (1611). Qui peut être perçu, en parlant d'un impôt. Percevable, recouvrable.
CONTR. (Du I.) Imperceptible, insensible. — (Du II.) Irrécouvrable.
DÉR. Perceptibilité, perceptiblement.

Encyclopédie Universelle. 2012.