passable [ pasabl ] adj.
• 1396; « qui peut se glisser en un endroit » 1270; de passer
♦ Qui peut passer, est d'une qualité suffisante sans être très bon, beau, dont on peut se contenter. ⇒ acceptable, admissible, correct, honnête, 1. moyen, fam. potable, quelconque, supportable. Un travail à peine passable (⇒ médiocre) . Les Parisiennes « sont tout au plus passables de figure, et généralement plutôt mal que bien » (Rousseau).— Spécialt Avoir la mention « passable » à un examen.
⊗ CONTR. Excellent.
● passable adjectif Qui peut passer, être accepté : Vin passable. Dont les résultats sont tout juste moyens ; se dit des résultats eux-mêmes : Élève passable. Qui est assez important : Il y a une passable différence entre ce qu'il dit et ce qu'il fait. ● passable (synonymes) adjectif Qui peut passer , être accepté
Synonymes :
- buvable
- potable (familier)
Dont les résultats sont tout juste moyens ; se dit des...
Synonymes :
- moyen
Contraires :
Qui est assez important
Synonymes :
- appréciable
- marqué
passable
adj.
d1./d Qui, sans être vraiment bon, est d'une qualité suffisante.
— Spécial. Mention "passable" (à un examen).
d2./d (Québec) Praticable (sens 2). Une route enneigée, mais passable.
⇒PASSABLE, adj.
A. —[Pour exprimer une qualité]
1. Qui peut passer (v. passer1 1re section I E 1 c); qui, sans être bon, est acceptable, admissible. Synon. moyen (v. ce mot I B a), potable (fam.). [Si M. Ohnet] n'est pas un grand écrivain, ni même un bon écrivain, ni même un écrivain passable, il est à coup sûr un habile homme (LEMAITRE, Contemp., 1885, p.340). Si on laisse de côté Mademoiselle Renée de Villers qui était passable dans le rôle de Puck, tous les autres acteurs d'hier étaient au-dessous de ce que l'on peut imaginer (DU BOS, Journal, 1922, p.77). Levé à cinq heures et demie, après une nuit mieux que passable (GIDE, Journal, 1931, p.1085). V. gourmet A ex. de Brillat-Savarin:
• 1. Vu une foule sans visage dans l'église; pas une femme passable là, où, aux messes de midi de ma jeunesse, j'en avais vu quatre-vingts plus roses épanouies (...) les unes que les autres...
BARB. D'AUREV., Memor. pour l'A... B..., 1864, p.424.
SYNT. Acteur, cavalier, critique, dessinateur passable; talent, vitalité passable; exécution, poème, scène, tableau, texte passable; auberge, chambre, hôtel, collège passable; dîner, souper passable, liqueur, vin passable; journée, soirée passable; sort passable; température passable.
♦Avec une connotation péj. À la limite de la médiocrité. Tout juste passable. L'interprétation soutient seule un texte passable et lui assure parfois le succès (Arts et litt., 1935, p.76-2).
♦Avec une connotation méliorative. Convenable. Je n'ai commencé à faire quelque chose de passable dans mon voyage d'Afrique, qu'au moment où j'avais assez oublié les petits détails pour ne me rappeler dans mes tableaux que le côté frappant et poétique (DELACROIX, Journal, 1853, p.92):
• 2. Dans son habit encore passable, soigneusement pressé la veille, il tranchait de tout son prestige de citadin sur ses beaux-frères en bras de chemise, qui avaient dénoué leur cravate et relâché leurs bretelles.
ROY, Bonheur occas., 1945, p.241.
♦[À propos du temps] Qu'il fît beau ou simplement passable, en ce jour de congé, ils en étaient reconnaissants... (ROLLAND, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p.1320).
— Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. En fait d'art, il faut viser au parfait et non au passable (MATHIS-LUSSY, Rythme mus., 1911, p.82). Ce que je vois? L'humain et moi-même; le pire et le meilleur, et le passable aussi, de ce monde humain (ALAIN, Propos, 1921, p.228).
2. [Dans une échelle de notation, en docimologie] Au collège, il obtenait généralement un second prix et deux ou trois accessits. Au baccalauréat, il avait eu la note «passable» (VERNE, 500 millions, 1879, p.19). V. mention B 2 a ex. de Encyclop. éduc.:
• 3. Les notes chiffrées attribuées annuellement à chaque fonctionnaire par le chef de service ayant pouvoir de notation sont (...) échelonnées de 0 à 5 et selon les qualifications suivantes: —Mauvais 0 —Médiocre 1 —Passable 2 —Bon 3 —Très bon 4 —Exceptionnel 5.
Encyclop. éduc., 1960, p.299.
B. —[Pour exprimer une quantité] Qui dépasse une certaine limite, assez abondant. Synon. notable. Une narration de jouissances éprouvées (...) m'avait donné une dose passable de mauvaise humeur (DELACROIX, Journal, 1823, p.28).
C. —Vieilli ou littér. Que l'on peut aisément franchir (v. passer1 1re section I B 1 b). Jeunes et sans autres rides que les plissures de leurs tuniques, (...) [Europe et ses amies] dansaient librement, se lançant le ballon ou sautant par-dessus et par-dessous une écharpe que soutenait le vent; c'etait la plus molle et la plus passable des frontières (MORAND, Chron. homme maigre, 1941, p.151). Les miles s'allongeaient (...). [Nazaire et Roméo] avaient passé un creek, deux creeks [Cours d'eau à débit variable d'Amérique du Nord], en sautant sur des roches affleurantes (...). Ils eussent souhaité des torrents plus sauvages, plus dangereux, à peine «passables» (GENEVOIX, Laframboise, 1942, p.22).
Prononc. et Orth.:[], [pa-]. MARTINET-WALTER 1973 [-], [pa-] (6/11). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. a) 1288 «qui passe, périssable» (J. DE JOURNI, Dîme de penitence, 2158 ds T.-L.); b) XIVes. [date du ms.] «par où l'on peut passer» (Rose, ms. Corsini, f° 125b ds GDF. [éd. Langlois 18927: perçable]) —XVIes., v. HUG., encore ds CRESPIN 1637 d'apr. FEW t.7, p.717); 2. a) 1396 «qui peut être admis comme n'étant pas mauvais dans son genre» (Reg. de la Loy, A. Tournai ds GDF. Compl.); b) 1670 «qui dépasse la moyenne» (MOLIÈRE, Bourgeois gentilhomme, III, 13, éd. R. Bray, t.6, p.249: je me trouve assez de bien pour tenir dans le monde un rang assez passable). Dér. de passer1; suff. -able. Fréq. abs. littér.:200. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 353, b) 381; XXes.: a) 204, b) 221. Bbg. VERREAULT (Cl.) Les Adj. en -able en franco-québécois. Trav. de ling. québécoise. 3. Québec, 1979, p.201, 222-223.
passable [pɑsabl] adj.
ÉTYM. V. 1398; « qui peut se glisser en un endroit », 1270; « possible, facile », v. 1195; de passer.
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1 Qui peut passer, qui convient à peu près; qui, sans être considéré comme bon, est cependant d'une qualité satisfaisante, suffisante. ⇒ Acceptable, admissible, bon (assez bon), correct (infra cit. 5), moyen, potable (fam.), supportable. || Le vin est bon, passable ou mauvais (→ Chambertin, cit.; fromage, cit. 2). || Eau-de-vie passable (→ Honnête, cit. 35). || Un travail à peine passable (⇒ Médiocre). || Ce manteau est un peu démodé, mais il est encore passable. ⇒ Mettable.
1 Elles (les Parisiennes) sont tout au plus passables de figure, et généralement plutôt mal que bien : je laisse à part les exceptions.
Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, II, XXI.
2 Moktar affirma qu'il était maître dans la préparation du café. En fait, il servit un café passable et Chavegrand partit à ses affaires.
G. Duhamel, Salavin, VI, VI.
2 (1869; personnes). Qui correspond à la moyenne, est juste au-dessus. || Avoir la mention « passable » à un examen. — À la deuxième interrogation, il se montra passable (→ Examinateur, cit. 1). || Élève passable. ⇒ Moyen.
3 (1670). D'une certaine importance, non négligeable. || Il y a un écart passable entre les deux résultats. ⇒ Important, remarquable. — REM. Ce sens correspond à l'emploi le plus cour. de passablement (2.).
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CONTR. Excellent. — Négligeable.
DÉR. Passablement.
Encyclopédie Universelle. 2012.