paniquer [ panike ] v. <conjug. : 1>
• 1937; de panique
1 ♦ V. tr. Frapper de panique; fam. d'angoisse. Il paniquerait tout le monde si on l'écoutait ! ⇒ affoler. — P. p. adj. À l'approche des examens il est complètement paniqué, affolé, angoissé.
2 ♦ V. intr. Être pris de peur; s'affoler. Il panique facilement.
● paniquer verbe transitif Provoquer chez quelqu'un, dans un groupe, une terreur soudaine : L'approche des examens le paniquait. ● paniquer (difficultés) verbe transitif Registre Le mot appartient au registre familier. Recommandation Équivalents pour la construction intransitive (le feu gagnait, il a paniqué) : s'affoler, s'effrayer, s'inquiéter, perdre son sang-froid ; pour la construction transitive (il a paniqué tout le monde avec ses hurlements) : affoler, alarmer, angoisser, effrayer, épouvanter, inquiéter, terrifier, faire perdre son sang-froid à. Conjugaison Le groupe -qu- se conserve dans toute la conjugaison. ● paniquer (homonymes) verbe transitif ● paniquer verbe intransitif se paniquer verbe pronominal être paniqué verbe passif Se laisser envahir par la panique, l'angoisse, l'effroi, la peur : Les témoins de l'incendie paniquèrent. ● paniquer (homonymes) verbe intransitif se paniquer verbe pronominal être paniqué verbe passif
paniquer
v.
d1./d v. tr. Fam. Affoler; angoisser. Il a réussi à paniquer tout le monde.
d2./d v. intr. ou Pron. Paniquer, se paniquer: céder à l'affolement ou à l'angoisse.
⇒PANIQUER, verbe
A. —Empl. intrans. et pronom. Être pris de peur, perdre ses moyens, son sang-froid. Synon. s'affoler. C'est la guerre. Beaucoup de commerçants ont fermé leurs boutiques, les gens sont énervés et Paris se panique, on parle d'incendies, de bombes et d'invasion (R. FORLANI, Guerre et paix au café Sneffle, 1968, I ds L'Avant-Scène, 1969, n°428, p.17). Il y a des jeunes qui paniquent dit un éducateur, et qui restent chez eux pour être rassurés jusqu'à ce qu'ils aient un projet personnel, (...) qui va leur permettre de se prendre en charge (Elle, 27 juin 1983, n° 1955, p.12).
B. —Empl. trans., fam. Frapper d'un sentiment diffus d'angoisse, de crainte. But qui allait complètement «paniquer» les champions de France et peser très lourdement dans l'histoire du match (L'Équipe, 6 févr. 1967, p.3, col. 5). Beaucoup de gens que je connais et que les élections paniquent (FR. GIROUD, Si je mens..., 1973 ds GILB. 1980).
REM. Paniqué, -ée, adj. et subst., fam. (Personne) qui cède à la panique. Candidat paniqué. Quelque paniqué qui voulait gagner de vitesse l'envahisseur (ARNOUX, Nuit St-Avertin, 1942, p.98). De Kimpe, un peu paniqué, sauta dans sa voiture et traversa la Belgique à toute vitesse pour se rendre à Nevele, en Flandres (Le Monde, 12-13 juill. 1981, p.11).
Prononc.:[panike], (il) panique [panik]. Étymol. et Hist. 1. 1828-29 (RABAN, MARCO SAINT-HILAIRE, Mém. forçat, t.4, p.328: Avoir la panique, ou se paniquer, avoir peur, se tenir sur ses gardes), empl. isolé; 2. 1937 trans. (A. HERMANT [Lancelot] ds Le Temps, 14 janv., p.3, col. 2); 3. 1942 paniqué subst. (ARNOUX, loc. cit.); 1954 adj. (P. KENNY, Secteur dangereux ds GILB. 1971); 4. 1966 intrans. (A. SARRAZIN, La Traversière, p.76 ds ROB. Suppl.). Dér. de panique; dés. -er.
paniquer [panike] v.
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1 V. tr. Fam. Frapper de panique (2. Panique, 2.). || Il paniquerait tout le monde si on l'écoutait ! ⇒ Affoler.
1 Une centaine de filles et de garçons parfaitement résolus réussissent, par l'irrespect, le mépris des formes et la désobéissance systématique, à harceler, humilier, paniquer et réduire à l'impuissance les adultes.
♦ Pron. (réfl.). || Se paniquer : s'affoler.
2 Avec les bruits qui couraient dans le camp ces derniers temps, je me suis paniqué, j'avais cette adresse et je voulais filer avant que les boches débarquent à Golfe Juan.
Joseph Joffo, Un sac de billes, p. 181.
2 V. intr. Être pris de peur; s'affoler.
3 Restée seule, je panique un peu : cette directrice trop courtoise, cette chambre morose qu'il va falloir aménager et entretenir (…)
A. Sarrazin, la Traversière, p. 76.
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paniqué, ée p. p. adj.
♦ || À l'approche des examens il est complètement paniqué, affolé, angoissé.
♦ N. || Des paniqués.
4 Tous ces paniqués qui foutent le camp ont laissé dans les garages des monstres invendables.
Michel Déon, le Jeune Homme vert, p. 325.
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DÉR. Paniquant.
Encyclopédie Universelle. 2012.