omnipotence [ ɔmnipɔtɑ̃s ] n. f.
• 1387; bas lat. omnipotentia
♦ Didact. Puissance absolue, sans limitation. ⇒ toute-puissance. — Pouvoir absolu. ⇒ absolutisme, domination, suprématie. L'omnipotence militaire.
⊗ CONTR. Impuissance.
● omnipotence nom féminin (latin omnipotentia) Toute-puissance ; pouvoir de décision absolu, sans limites. En psychanalyse, toute-puissance attribuée à certains fantasmes très primitifs de l'enfant. ● omnipotence (synonymes) nom féminin (latin omnipotentia) Toute-puissance ; pouvoir de décision absolu, sans limites.
Synonymes :
- césarisme
- suprématie
- tyrannie
Contraires :
omnipotence
n. f. Toute-puissance.
⇒OMNIPOTENCE, subst. fém.
A. —Synon. de toute-puissance. Omnipotence divine. Le père Boudret travailla (...) à enfermer Jacqueline dans un plus vaste réseau, celui de l'omnipotence de Dieu (DRUON, Gdes fam., t.2, 1948, p.171).
B. —1. Dans le domaine milit., pol., relig., etc. Puissance absolue, sans limites. Omnipotence d'un souverain, de l'Église, du pouvoir. Je veux conserver l'omnipotence du pape et l'infaillibilité du Concile (SAND, Lélia, 1839, p.472). On a donné à un homme [Louis Bonaparte] (...) l'omnipotence et l'omniscience! On a fait de cet homme le constituant suprême, le législateur unique, l'alpha du droit, l'oméga du pouvoir! (HUGO, Nap. le Pt, 1852, p.160):
• 1. Seule, l'armée pourrait me fournir les moyens d'encadrer le pays en contraignant les récalcitrants. Mais cette omnipotence militaire, établie de force en temps de paix, paraîtrait vite injustifiable aux yeux de toutes sortes de gens.
DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p.238.
2. P. ext. Suprématie, influence prépondérante (d'une personne, d'une chose). Édimbourg a un autre avantage, c'est de s'être soustraite à la vile omnipotence de l'or (STENDHAL, Amour, 1822, p.158). Elle [George Sand] prouvera de la sorte son omnipotence intellectuelle, et pourtant elle plaira moins parce qu'elle sera moins originale (CHATEAUBR., Mém., t.4, 1848, p.553):
• 2. Cela ne vous paraît-il pas étrange et bizarre, à vous qui m'avez si souvent consolé et soutenu dans mes peines et affermi dans mes croyances, que je prenne insolemment ma revanche en osant ainsi vous donner des conseils, moi qui ai toujours et sans cesse besoin d'être soutenu, guidé et parfois même grondé par l'omnipotence de votre haute sagesse?
BALZAC, Lettres Étr., t.3, 1846, p.267.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1380 «toute-puissance (en parlant de Dieu)» (JEAN LEFEVRE, trad. La Vieille, éd. H. Cocheris, 4041: Qu'estre ne peut omnipotence En deux, ne la divine essence En deux estre par equité Aussi ne fait la déité); b) 1588 «id. (en parlant d'une personne)» (MONTAIGNE, Essais, III, 7, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p.919); 2. a) 1822 «pouvoir absolu (d'une chose)» (STENDHAL, loc. cit.); b) ) 1825 pol. «pouvoir absolu» (LAMENNAIS, Religion, p.28); ) 1835 omnipotence du jury (Ac.). Empr. au lat. chrét. omnipotentia «toute puissance (en parlant de Dieu)» (v. BLAISE Lat. chrét. et Nov. Gloss.), de omni- (v. omni-) et de potentia «puissance». Fréq. abs. littér.:69.
omnipotence [ɔmnipɔtɑ̃s] n. f.
ÉTYM. 1387; du bas lat. omnipotentia, de omnis et potentia « pouvoir ».
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♦ Didact. Puissance absolue, sans limitation. ⇒ Toute-puissance. || L'omnipotence de Dieu. — (En parlant du pouvoir politique). ⇒ Absolutisme, autorité, domination, pouvoir (absolu), souveraineté, suprématie. || L'omnipotence militaire (→ Caporalisme, cit. 1).
0 Mais dans l'idée de Dieu, avec son omnipotence et son omniscience, nous faisons entrer aussi l'idée de l'infaillibilité de ses lois.
Baudelaire, Trad. E. Poe, Eurêka, IX.
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CONTR. Assujettissement, dépendance, esclavage, impuissance, servitude.
Encyclopédie Universelle. 2012.