mouler [ mule ] v. tr. <conjug. : 1> ♦ Donner une forme, fabriquer, reproduire à l'aide d'un moule.
1 ♦ Obtenir (un objet) en versant dans un moule creux une substance qui en conserve la forme après solidification. Mouler des briques, des caractères d'imprimerie. Camembert moulé à la louche. Absolt Mouler en cire, en plâtre. (REM. On dit couler, fondre pour les métaux.)
2 ♦ Reproduire (un objet, un modèle plein) en y appliquant une substance plastique qui en prend les contours. — Prendre copie au moyen d'un moule en plâtre pris sur l'original. Mouler un bas-relief, un buste. — Mouler le visage d'une personne célèbre.
3 ♦ Fig. Mouler dans : faire entrer dans une forme fixe. « L'agent supérieur, qui moule son action dans ces lois » (Renan). — Mouler sur : faire, former sur un modèle; ajuster à. ⇒ calquer. « Mouler les lois sur les mœurs générales » (Balzac).
4 ♦ Épouser étroitement les contours de. ⇒ s'ajuster, s'appliquer, épouser. Vêtement très ajusté qui moule les formes. « Sa robe de soie collante moule exactement sa taille longue » (Baudelaire). ⇒ serrer.
5 ♦ Mouler une lettre, un mot, l'écrire d'une écriture soignée, parfaitement formée.
⊗ HOM. Moulais :moulais (moudre).
● mouler verbe transitif (de moule 2) Obtenir un objet, le reproduire en remplissant un moule d'une substance en pâte ou en fusion qui en conserve la forme après durcissement ou solidification. Prendre un moulage de quelque chose : Mouler un buste. Former avec soin les lettres de l'écriture : Mouler une signature. Suivre, épouser exactement les contours, les formes du corps, d'une partie du corps : Corsage qui moule le buste. Littéraire. Adapter sa pensée, son attitude, etc., les ajuster à un modèle : Mouler son mode de vie sur celui du plus grand nombre. Donner une taille régulière à un arbre fruitier ou d'ornement (souvent sphérique). ● mouler (expressions) verbe transitif (de moule 2) Mouler quelqu'un à son image, le façonner, l'influencer, l'éduquer pour qu'il ressemble à soi. Machine à mouler, machine utilisée en fonderie pour la confection des moules en sable. ● mouler (synonymes) verbe transitif (de moule 2) Obtenir un objet, le reproduire en remplissant un moule d'une...
Synonymes :
- fondre
Contraires :
- démouler
Suivre, épouser exactement les contours, les formes du corps, d'une...
Synonymes :
- brider
- dessiner
- gainer
- sangler
- serrer
mouler
v. tr.
d1./d Fabriquer, mettre en forme, reproduire au moyen d'un moule. Mouler une médaille.
d2./d Prendre une empreinte (de qqch) pour qu'elle puisse servir de moule. Mouler un bas-relief.
d3./d Fig. Mouler sur: faire coïncider avec, ajuster à.
d4./d épouser la forme de. Robe qui moule le corps.
⇒MOULER, verbe trans.
A.— Qqn moule qqc. (dans qqc.)
1. a) Mouler qqc. Obtenir ou reproduire (un objet) à l'aide d'un moule creux, en coulant une matière dans ce moule. Synon. jeter en moule; synon. usuel (pour les métaux) couler, fondre. Mouler des caractères d'imprimerie, des poteries, une pièce de fonte, une statue; pièce en bronze moulé; mouler à creux perdu, à bon creux, à bon fond (v. moulage2 A). Ma passion fut : les médailles moulées en plâtre sur des moules ou creux de soufre (STENDHAL, H. Brulard, t. 1, 1836, p. 215). L'homme qui moulait sa petite brique de boue pour perpétuer la vie de ce village (THARAUD, Fête arabe, 1912, p. 113).
♦ Emploi abs. Mouler en plâtre, en terre; machine à mouler. Elles sont toutes dans les arts. Adeline moule avec du mastic, et Gertrude fait le portrait de la cuisinière (FLAUB., Corresp., 1842, p. 126).
— En partic. Donner une forme à, à l'aide d'un moule creux; faire prendre à (quelque chose) la forme d'un moule. Mouler du beurre, du pain, une pâte; fromage moulé à la louche. Un gros pain rond, bien enfariné, moulé dans un de ces paniers plats qui servent à boulanger en Anjou (BALZAC, E. Grandet, 1834, p. 86) :
• 1. D'autres jours, fouillant, de sa pelle, le terreau des plates-bandes, puis le moulant à la forme du petit seau, il se louait de construire les maisons de vastes cités, de reprendre la tâche d'Osiris en Égypte...
ADAM, Enf. Aust., 1902, p. 113.
♦ [Le suj. désigne un agent inanimé] Les aliments accumulés dans la panse, passent progressivement dans le bonnet, qui les moule en petites masses successives (E. PERRIER, Zool., t. 4, 1932, p. 3457).
b) Au fig. Mouler dans. Faire entrer dans (un cadre déterminé, une forme fixe). Les premiers faits de l'humanité ne furent que le développement d'un ensemble de lois physiques et psychologiques posées une fois pour toutes, sans que jamais l'agent supérieur, qui moule son action dans ces lois, ait interposé une volonté spécialement intentionnelle dans le mécanisme des choses (RENAN, Avenir sc., 1890, p. 169).
♦ Se mouler dans. Entrer dans (une forme prédéterminée). Synon. se couler dans. L'esprit humain, enchanté de la découverte de ces casiers réguliers de la pensée que révèle la dialectique, (...) crut naïvement que toute pensée pouvait avec avantage se mouler dans ces formes (RENAN, Avenir sc., 1890 p. 114). V. choroïde ex. et coquille A 1 b ex. de Proust.
c) Mouler qqn/qqc. à qqc. (vieilli). Façonner suivant un modèle; au fig., adapter à. On eût dit que Jacques, en la serrant contre sa poitrine, la moulait à son image (ZOLA, M. Férat, 1868, p. 179). Quand on lit les premiers romantiques, on a l'impression de les suivre facilement, de mouler à chaque instant sa pensée à la leur (AYMÉ, Confort, 1949, p. 26).
♦ Se mouler à. [Le suj. désigne une pers. ou un trait de son comportement] Synon. s'accommoder à, s'adapter à, se plier à. Sa voix et son visage (...) ne se moulaient à aucun souvenir (PROUST, Sodome, 1922, p. 822). V. coûter B 1 ex. de Maine de Biran.
2. P. anal. Former des caractères d'écriture de façon soignée et régulière. Mouler un mot, son écriture, ses lettres. Il nous distribue d'autres feuilles pour l'épreuve d'écriture et s'en va mouler au tableau noir, d'une « belle main », quatre vers (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 197) :
• 2. On ne lui connaît pas d'égal dans l'art d'écrire des entêtes pour cahiers, tels que : Cahiers d'exercices grecs appartenant à... Les majuscules sont moulées comme des lettres d'enseigne.
RENARD, Poil carotte, 1894, p. 142.
B.— Qqn moule qqc. (sur qqc.)
1. a) Mouler qqc. Reproduire (un objet plein) en y appliquant une substance plus ou moins liquide qui en prenne la forme, l'empreinte en creux, en se solidifiant. Mouler un bas-relief, une sculpture, une inscription gravée; mouler un visage en plâtre; plâtre à mouler.
— ARTS PLASTIQUES, SCULPT. Reproduire (un original) par moulage, à l'aide d'une empreinte en plâtre, en cire, ou d'une autre matière prise sur l'original et servant de moule. Mouler un masque mortuaire, un bas-relief, un buste; mouler à cire perdue (v. moulage2 B). Son esquisse en terre, après son premier travail, il la moule et établit son médaillon fini sur une suite d'épreuves semblables à des états d'eaux-fortes; et quelquefois, il va jusqu'à six moulages (GONCOURT, Journal, 1894, p. 586). Nous ferons mouler pour le musée du Trocadéro les parties intéressantes de celles [les églises] qui doivent disparaître (BARRÈS, Cahiers, t. 9, 1912, p. 304) :
• 3. Chez un sculpteur, moulée en plâtre,
J'ai vu l'autre jour une main
D'Aspasie ou de Cléopâtre,
Pur fragment d'un chef-d'œuvre humain.
GAUTIER, Émaux, 1852, p. 11.
♦ À mouler (vieilli, fam., rare). Très beau, de forme harmonieuse, parfaite. Synon. à ravir, bien fait, fait au moule, fait au tour, fait à peindre. Des petits pieds, je n'en ai jamais vu de pareils (...) des oreilles à mouler (...) c'est un bijou de femme (BALZAC, Cous. Bette, 1846, p. 113).
b) Mouler (qqn, qqc.) sur. Former sur (un modèle). Synon. ajuster à. Au Palais où il plaide avec une furie cavalière, moulant ses périodes sur la mesure de la chanson (ARNOUX, Suite var., 1925, p. 93). Les écoliers et les étudiants moulent leur esprit sur la stupidité des programmes radiophoniques et cinématographiques auxquels ils sont habitués. Non seulement le milieu social ne favorise pas le développement de l'intelligence, mais il s'y oppose (CARREL, L'Homme, 1935, p. 180).
♦ Se mouler sur. Prendre la forme de; au fig., se conformer à, prendre pour modèle. Synon. se modeler sur, se régler sur. Un chancre se moule parfaitement sur le membre qu'il a dissous, et en perpétue la forme hideuse (BERNANOS, Imposture, 1927, p. 446).
2. P. anal. Qqc. moule qqc. [Le suj. désigne le plus souvent un vêtement, une partie de vêtement; l'obj. désigne qqn, le corps ou une partie du corps] Épouser étroitement les contours de, marquer les formes de. Mouler étroitement, exactement, parfaitement; mouler le buste, la taille, les formes, les lignes. Plus jolie ce soir-là, toute sa mise soigneusement attifée lui donnait un air de coquetterie provocante. Son torse se moulait sur un corsage de soie (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 222). Un long manteau ample qui découvrait ses longues jambes, étroitement moulées dans une robe claire (ROY, Bonheur occas., 1945, p. 300). V. fourreau ex. 3 :
• 4. Un rayon de soleil, glissant sur la rondeur de l'épaule que moulait la toile de la blouse, jouait, à chacun de ses mouvements, dans les plis de son voile...
MARTIN DU G., Thib., Épil., 1940, p. 860.
REM. Moulant, -ante, adj. Qui moule bien le corps ou une partie du corps. Robe moulante. Ces exquises Parisiennes (...) qui bougent dans de moulantes armures de satin et de soie (HUYSMANS, Art mod., 1883, p. 13). Toujours avec une jupe noire courte, moulante, un minuscule tablier rose (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 470).
Prononc. et Orth. :[mule], (il) moule [mul]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1 100 « qui semble fait au moule (d'une personne) » (Roland, éd. J. Bédier, 3159 : belement est mollet); ca 1210 « reproduire un objet à l'aide d'un moule creux » (Dolopathos, 425 ds T.-L.); 2. 1484 livre maulé « imprimé » (Invent. de relig., S.-Amé, Arch. Nord ds GDF.); 1668 lettre moulée (MOLIÈRE, Georges Dandin, III, 1); 1691 écriture moulée (Mme DE SÉVIGNÉ, Lettres, éd. M. Monmerqué, II, 267); 1857 part. passé fém. subst. « genre d'écriture » (FLAUB., Mme Bovary, t. 1, p. 82); 3. 1580 fig. « former, façonner selon un modèle » MONTAIGNE, Essais, éd. P. Villey, I, XXVIII, p. 194); 4. 1669 « prendre l'empreinte d'un objet au moyen d'une substance qui en épouse les formes » (COLBERT, Lettr. ds DG); 1767 « épouser, souligner les formes (en parlant de vêtements) » (DIDEROT, Salon, p. 141); 5. 1415 « mesurer au moule » (Réglem. gén. pour la jurid. du prév. des march., Ord., X, 285 ds GDF.); 1868 part. passé fém. subst. « bois à brûler qu'on mesure au moule » (LITTRÉ, s.v. moule); 1963 id. « groupe d'objets en matière plastique moulés en une seule opération de presse » (Lar. encyclop.). Dér. de moule; dés. -er. Fréq. abs. littér. :161.
DÉR. Moulerie, subst. fém., métall. Atelier de fonderie, où sont coulées dans des moules les pièces de fonte, de métal. (Ds CHESN. 1858 et dict. XIXe et XXe s.). — []. — 1res attest. a) 1580 « action de mouler » (B. PALISSY, Disc. admirable, p. 375), b) 1765 « atelier où l'on coule des pièces de fonte dans des moules » (Encyclop.); de mouler, suff. -erie.
mouler [mule] v. tr.
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♦ Donner une forme, fabriquer, reproduire à l'aide d'un moule.
1 Obtenir (un objet) en versant dans un moule creux une substance qui en conserve la forme après solidification. ⇒ Empreinte, forme (donner une). Cf. Jeter au moule. || Mouler des briques, des chandelles, des caractères d'imprimerie. — Spécialt. (Sculpt.). || Mouler à bon fond, à bon creux, au moyen d'un moule fait de plusieurs pièces ajustées qu'on peut conserver, ce qui permet de tirer plusieurs épreuves d'un modèle. || Mouler à creux perdu, au moyen d'un moule qu'on brise après avoir tiré une épreuve. || Mouler à cire perdue, en appliquant de l'argile réfractaire sur un modèle en cire, celle-ci s'écoulant ensuite au contact du métal en fusion. — Absolt. || Mouler en cire, en plâtre. — Machine à mouler, utilisée pour fabriquer des tuiles, des carreaux, etc. — REM. Quand il s'agit de métaux, on dit plutôt fondre ou couler. ⇒ Couler, fondre.
2 (XIXe). || Mouler une lettre, un mot, l'écrire d'une écriture régulière et parfaitement formée.
1 (…) il traçait sur une feuille des lignes parallèles (…) et moulait un : Monsieur splendide, avec des fioritures en tire-bouchon qui lui coûtaient de profonds soupirs.
J. Green, Adrienne Mesurat, I, IX.
3 (1669). Reproduire (un objet, un modèle plein) en y appliquant une substance plastique qui en prend les contours (→ Prendre un moulage). — Arts. « Prendre copie d'une figure, d'un ornement au moyen d'un moule en plâtre pris sur l'original » (L. Réau). || Mouler un bas-relief, un buste. — Mouler le visage d'une personne célèbre, prendre un masque (cit. 27) mortuaire.
2 C'est moi qui l'ai fait mouler. J'ai vu les grosses pattes de ces rustres la manier et la recouvrir de plâtre. J'aurai sa main et sa face. Je prierai Pradier de me faire son buste (…)
Flaubert, Correspondance, 105, 23 mars 1846.
4 (Abstrait). || Mouler (qqch.) dans… : faire entrer dans un moule (fig.), dans une forme fixe. || Mouler sa pensée dans l'alexandrin (⇒ fig. Couler). || Mouler sur… : faire, former sur un modèle; ajuster à.
3 Mouler les lois sur les mœurs générales, ne serait-ce pas donner en Espagne, des primes d'encouragement à l'intolérance religieuse et à la fainéantise (…)
Balzac, le Médecin de campagne, Pl., t. VIII, p. 443.
4 (… des) lois physiques et psychologiques posées une fois pour toutes, sans que jamais l'agent supérieur, qui moule son action dans ces lois, ait interposé une volonté spécialement intentionnelle dans le mécanisme des choses.
Renan, l'Avenir de la science, Œ. compl., t. III, X, p. 863.
♦ Imposer une forme, une empreinte.
5 Nous sommes, en effet, chez des hommes où l'idée religieuse domine tout, efface tout, règle les actions, étreint les consciences, moule les cœurs, gouverne la pensée, prime tous les intérêts, toutes les préoccupations, toutes les agitations.
Maupassant, la Vie errante, « D'Alger à Tunis », I.
5 1767. (Sujet n. de chose). Épouser étroitement les contours d'un corps ou d'un objet. ⇒ Ajuster (s'), appliquer (s'), épouser. || Un fourreau (cit. 7) de gaze moulait les contours de son corps. ⇒ Dessiner. || Un maillot noir moulait son corps gracile (cit. 2). ⇒ Serrer. — Au passif et p. p. || Jambes (cit. 6) moulées par des chausses de soie (→ Gainé).
6 (…) la rondeur d'une jambe finement moulée par un bas de soie à jours.
Balzac, la Femme de trente ans, Pl., t. II, p. 674.
7 Sa robe de soie collante, d'un ton clair et rose, tranche vivement sur les ténèbres de sa peau et moule exactement sa taille longue, son dos creux et sa gorge pointue.
Baudelaire, le Spleen de Paris, XXV.
8 (…) un pantalon de drap noir assez étroit pour mouler un mollet qu'on devinait très musclé.
Apollinaire, l'Hérésiarque…, p. 13.
6 (1821). Argot. Donner, foutre (un coup). — Par métonymie. Recevoir (un coup).
8.1 Comme je passais une porte, j'ai moulé un parpaing sur la noix. Je suis tombé… Alors ce salaud-là m'a filé la plus terrible toise que j'aie jamais reçue …
San-Antonio, Des gueules d'enterrement, p. 209.
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se mouler v. pron. (→ Écrin, cit. 2).
♦ Spécialt. || Se mouler sur qqch., en prendre la forme. || La paume de la main (cit. 2), capable de se mouler sur l'objet.
9 (…) nous faisons bon ménage, mon habit et moi. Il a pris tous mes plis, il ne me gêne en rien, il s'est moulé sur mes difformités, il est complaisant à tous mes mouvements; je ne le sens que parce qu'il me tient chaud.
Hugo, les Misérables, IV, XII, II.
10 (…) certains particuliers (…) se moulent sur les princes pour leur garde-robe et pour leur équipage (…)
La Bruyère, les Caractères, VII, 11.
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moulé, ée p. p. adj.
ÉTYM. (1080, « fait au moule », figuré).
1 Obtenu par un moule; reproduit au moyen d'un moulage. || Statue de bronze moulé. ⇒ Fondu. — (Déb. XXe). || Pain moulé, cuit dans un moule et non directement sur la plaque du four. — « Son sein, neige moulée en globe » (cit. 5, Gautier). || Œuvre moulée sur le corps même du modèle (→ Esthétique, cit. 13). || Plâtres moulés (→ Efflorescence, cit. 3). || Dessiner, peindre d'après une figure moulée. ⇒ Bosse.
11 Toutes ces dentelles, toutes ces arabesques, ne sont pas, comme on le croit généralement, taillées dans le marbre ou la pierre, mais bien moulées en plâtre, ce qui permet de les reproduire à l'infini et sans grande dépense.
Th. Gautier, Voyage en Espagne, p. 121.
♦ (Au sens 4.). Serré et dessiné. || Torse moulé dans un maillot (cit. 7). → aussi cit. 6 et supra.
2 (1668). Par ext. || Lettre moulée : lettre imprimée ou qui imite la lettre imprimée. || Il ne sait lire que la lettre moulée, que l'écriture imprimée. — N. m. || Le moulé (vx) : les caractères imprimés. — Par anal. || Écriture moulée, régulière et bien formée.
12 (…) je sais lire la lettre moulée; mais je n'ai jamais su apprendre à lire l'écriture.
Molière, George Dandin, III, 1.
3 Archit. Mouluré. || Marches moulées, qui ont une moulure avec un filet au bord de leur giron. || Colonne moulée, ornée de moulures.
4 Fig. || Bien moulé : bien fait, fait au moule. ⇒ Beau.
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DÉR. et COMP. 2. Moulage, moulant, moulée, moulerie, mouleur, moulure. — Contremouler, démouler, surmouler.
Encyclopédie Universelle. 2012.