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malmener

malmener [ malməne ] v. tr. <conjug. : 5>
XIIe; de 2. mal et mener
1Traiter (qqn) rudement, sans ménagement; mettre à mal. maltraiter; battre, brutaliser. Se faire malmener par la foule. molester. La critique l'a malmené. éreinter, esquinter. Être accablé de reproches et malmené par tout le monde. houspiller, rudoyer. Par ext. Arbres malmenés par la tempête.
2Mettre (l'adversaire) en mauvaise posture, par une action vive. L'équipe française a malmené ses adversaires pendant la première mi-temps.

malmener verbe transitif (de mal et mener) Battre quelqu'un, le rudoyer, le traiter durement : La foule malmena le voleur. Dans un combat, mettre un adversaire dans une situation difficile : Son adversaire l'a malmené au premier round. Critiquer durement quelqu'un, son œuvre, l'éreinter, lui faire un mauvais parti : Critique qui malmène une pièce de théâtre.malmener (difficultés) verbe transitif (de mal et mener) Conjugaison Comme mener. Attention à l'alternance e/è : malmener ; je malmène, il malmène, mais nous malmenons ; il malmènera ; qu'il malmène mais que nous malmenions ; malmené. ● malmener (synonymes) verbe transitif (de mal et mener) Battre quelqu'un, le rudoyer, le traiter durement
Synonymes :
- brutaliser
- conspuer
- frapper
- houspiller
- molester
- rudoyer
Dans un combat, mettre un adversaire dans une situation difficile
Synonymes :
- mettre à mal
Critiquer durement quelqu'un, son œuvre, l'éreinter, lui faire un mauvais...
Synonymes :
- éreinter (familier)
- vilipender

malmener
v. tr.
d1./d Traiter (qqn) avec rudesse, en paroles ou en actes.
d2./d Malmener un adversaire, le tenir en échec par une action rude, énergique.

⇒MALMENER, verbe trans.
A.— Malmener qqn
1. Faire subir un mauvais traitement à quelqu'un, le traiter avec violence. Si elle vit, me disais-je, quelque directeur de troupe la malmène et la bat (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 442) :
Ces pillards dévastaient le pays, traînant à leur suite des prisonniers, malmenant les femmes, insultant et martyrisant les prêtres, souillant et profanant par système tous les objets du culte.
FARAL, Vie temps st Louis, 1942, p. 262.
2. Mettre à mal un ennemi, un adversaire, lui infliger des pertes, lui faire subir un préjudice. Mais, tandis que les Britanniques nous malmenaient au Levant, le consentement général des peuples n'en réintégrait pas moins la France à la place qu'elle occupait naguère parmi les états de premier rang (DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p. 199).
3. Ne pas avoir d'égards pour. Au fond, il admirait sa nièce, et il éprouvait un certain plaisir à être malmené par elle (ROLLAND, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1303).
B.— Malmener qqc.
1. Détériorer, occasionner des dégâts à. Eudore, avec sa figure douce et pâlotte, tenait sur le bord de la route, pas très loin du front actuel, un estaminet; l'établissement a été malmené par les obus — Naturellement car Eudore n'a pas de chance, c'est connu (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 22).
2. Bousculer, traiter avec violence. Malmené par les lames et le vent, le Mount-Everest avait tangué et roulé jusqu'à Gris-Nez où il était entré dans une brume aussi dense que la fameuse purée de pois londonnienne et qui les avait obligés à mettre l'étrave sur les feux pour les apercevoir (PEISSON, Parti Liverpool, 1932, p. 46).
Prononc. et Orth. :[], (il) malmène []. Att. ds Ac. dep. 1694. Etymol. et Hist. 1. a) Ca 1150 mal mené « conduit à sa perte, plongé dans le péché » (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 529); b) ca 1160 malmener « mener rudement, maltraiter » (Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 1790); 2. fin du XIIIe s. [date du ms.] « faire subir un dommage à quelque chose » (HENRI DE VALENCIENNES, Histoire de l'empereur Henri de Constantinople, éd. J. Longnon, 504, var. ms. D). Mot comp. de l'adv. mal et du verbe mener. Fréq. abs. littér. :67.
DÉR. Malmenage, subst. masc. Fait de malmener quelqu'un ou quelque chose. Il faut cependant savoir que les troubles vocaux peuvent être classés en deux grandes catégories. L'une dépend du médecin et comprend tous les cas pathologiques; l'autre provient directement du travail vocal et n'est qu'un surmenage ou un malmenage de l'instrument (J. ARGER, Init. art chant, 1924, p. 43). Tout en pensant que l'on a dressé un tableau parfois excessif du surmenage des élèves — le malmenage est plus souvent vrai — nous devons nous élever contre un faux dilemme (CAPELLE, Éc. demain, 1966, p. 91). []. 1re attest. a) 1924 (en parlant des cordes vocales) (J. ARGER, loc. cit.), b) 1966 « le fait de malmener quelqu'un » (CAPELLE, loc. cit.); de malmener, suff. -age.
BBG. — DELB. Matér. 1880, p. 195.

malmener [malməne] v. tr.
ÉTYM. V. 1130; de 2. mal, et mener.
1 Traiter rudement, sans ménagement. Maltraiter; brutaliser || Le voleur fut sérieusement malmené par la foule. Battre; arranger (fam.)…, parti (faire un mauvais). || Malmener son chien. || Le bateau fut malmené par la tempête.
2 (Abstrait). Traiter brutalement en paroles. || Cet avocat a malmené son adversaire dans le procès. || La critique l'a rudement malmené. Éreinter, esquinter. || Être accablé de reproches et malmené par tout le monde. Houspiller, rudoyer.Au p. p. || Humanité malmenée qui s'insurge enfin (→ Hors-la-loi, cit. 1).
1 Ils firent aussi courir une lettre contre lui (…) Mais prenez garde de quelle sorte il y répond dans son livre (…) je déclare hautement et publiquement à ceux qui me menacent que ce sont des imposteurs insignes, et de très habiles et très impudents menteurs (…) En vérité, mes Pères, vous voilà malmenés (…)
Pascal, les Provinciales, XV.
2 Je ne le suis plus lorsque, avec sa manière si comiquement péremptoire, il (Moréas) se livre à l'exécution sommaire de grands écrivains… Par exemple, comment ne pas sourire lorsqu'il malmène Victor Hugo ?
Georges Lecomte, Ma traversée, p. 203.
3 Sports. Mettre (l'adversaire) en danger, par une action vive. || L'équipe française a malmené les visiteurs pendant la première mi-temps. || Éléments avancés qui se font surprendre et malmener par l'ennemi. || Malmené dans les premiers rounds, il semblait vouloir abandonner.
CONTR. Câliner, flatter, ménager.
DÉR. Malmenage.

Encyclopédie Universelle. 2012.