irrévérence [ ireverɑ̃s ] n. f.
• XIIIe; lat. irreverentia
♦ Vieilli ou littér. Manque de révérence, de respect. ⇒ impertinence, impolitesse, insolence, irrespect. L'irrévérence la plus choquante. Parler avec irrévérence.
♢ Par ext. Rare Action, parole marquée d'irrévérence. « Les irrévérences de Modeste envers son père, les libertés excessives qu'elle prenait avec lui » (Balzac).
⊗ CONTR. Révérence; respect.
● irrévérence nom féminin (latin irreverentia) Littéraire. Manque de respect ; parole, action irrévérencieuse. ● irrévérence (citations) nom féminin (latin irreverentia) Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière Paris 1622-Paris 1673 Comme avec irrévérence Parle des Dieux ce maraud ! Amphitryon, I, 2, Mercure ● irrévérence (synonymes) nom féminin (latin irreverentia) Littéraire. Manque de respect ; parole, action irrévérencieuse.
Synonymes :
- désinvolture
irrévérence
n. f.
d2./d Action, parole irrévérencieuse.
⇒IRRÉVÉRENCE, subst. fém.
A. — Manque de révérence. Synon. impertinence, insolence, irrespect. L'irrévérence est parallèle à l'esprit de critique, la ruse à la circonspection (FLAUB., Bouvard, t. 2, 1880, p. 158) :
• Il est utile peut-être au fond que les enfants soient malheureux et méconnus de leurs parents! La contradiction leur enseigne l'irrévérence. Et l'irrévérence est la condition du développement de toute intelligence.
RIVIÈRE, Corresp. [avec Alain-Fournier], 1906, p. 396.
♦ Parler avec irrévérence. Parler de façon irrespectueuse. On trouve naturel de bannir un artiste qui a parlé avec irrévérence de l'orthodoxie de Le Brun (FAURE, Espr., formes, 1927, p. 258).
B. — P. méton. Action, geste, parole marquée d'irrévérence. Je réponds « oui » de la tête, en secouant mes cheveux sans parler, irrévérence qui fait froncer les sourcils touffus de Mlle Sergent... Ça m'est bien égal (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 82).
Prononc. et Orth. : [()]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. XIIIe s. [ms.] irreverence « manque de respect, insolence » (Bible, BN 901, fol. 43b ds GDF. Compl. [Eccli. 25, 29 : mulieris ira et irreverentia et confusio magna]); 2. 1429, 28 déc. inreverence « parole irrévérencieuse » (doc. A. Tournai, ibid.). Empr. au lat. irreverentia « manque de respect, licence ». Fréq. abs. littér. : 49.
irrévérence [i(ʀ)ʀeveʀɑ̃s] n. f.
ÉTYM. 1279; var. inréverence, 1429, au sens 2; lat. irreverentia, de irreverens, entis « irrespectueux ».
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♦ Littéraire ou style soutenu.
1 Manque de révérence, de respect. ⇒ Désinvolture, impertinence, impolitesse, insolence, irrespect. || L'irrévérence la plus choquante (→ Fantaisie, cit. 1). || Parler, agir avec irrévérence.
1 Comme avec irrévérence
Parle des Dieux ce maraud !
Molière, Amphitryon, I, 2.
2 (1643; inreverence, 1429). || Une, des irrévérences (vieilli). Action, parole marquée d'irrévérence. ⇒ Injure. || « Se rendre coupable d'irrévérences » (Académie).
2 Les irrévérences de Modeste envers son père, les libertés excessives qu'elle prenait avec lui (…)
Balzac, Modeste Mignon, Pl., t. I, p. 540.
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DÉR. Irrévérencieux.
Encyclopédie Universelle. 2012.