inopportun, une [ inɔpɔrtœ̃, yn ] adj.
• v. 1380; bas lat. inopportunus
♦ Qui n'est pas opportun. ⇒ déplacé, fâcheux, importun, intempestif. Demande, requête, suggestion inopportune. Le moment est inopportun, mal choisi.
⊗ CONTR. Convenable, opportun.
● inopportun, inopportune adjectif (latin inopportunus) Qui se présente à un moment qui ne convient pas : Une remarque inopportune. ● inopportun, inopportune (synonymes) adjectif (latin inopportunus) Qui se présente à un moment qui ne convient pas
Synonymes :
- déplacé
- importun
Contraires :
- bienséant
- correct
- opportun
- propice
inopportun, une
adj. Qui n'est pas opportun.
⇒INOPPORTUN, -UNE, adj.
Qui n'est pas opportun.
A. — [En parlant d'un événement] Qui est mal venu dans les circonstances, dans la situation où il survient. Les accidents arrivent toujours au moment le plus inopportun (AMIEL, Journal, 1866, p. 529). Marthe s'était aussitôt étonnée, à haute voix, de ce projet inopportun (BOSCO, Mas Théot., 1945, p. 115).
B. — [En parlant d'une pers.] Qui intervient hors de propos, d'une manière déplacée, intempestive. Nous ne leur en voulons pas comme aux inopportuns Cottard (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 613) :
• ... il allait voir surgir, visiteur pour lui singulièrement inopportun, le propre frère de Godefroi de Bouillon, Baudoin de Boulogne...
GROUSSET, Croisades, 1939, p. 54.
Prononc. et Orth. : [
], fém. [-yn]. V. importun. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. Fin XIVe s. (ROQUES t. 2, p. 209, 6090 : intempestivus... inopportunes... non venent a tenps). Empr. au b. lat. inopportunus « qui ne convient pas ». Fréq. abs. littér. : 108.
], fém. [-yn]. V. importun. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. Fin XIVe s. (ROQUES t. 2, p. 209, 6090 : intempestivus... inopportunes... non venent a tenps). Empr. au b. lat. inopportunus « qui ne convient pas ». Fréq. abs. littér. : 108.DÉR. Inopportunément, adv. D'une manière inopportune. La femme s'en est tenue toujours à vouloir inopportunément excuser son mari (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 921). — [
]. — 1re attest. Av. 1414 ms. XVe s. (G. DE TIGNONVILLE, Dits mor. des philos., Ars. 2312, fol. 122 r° ds GDF. Compl.); de inopportun, suff. -ément, p. anal. avec les adv. où -ément est régulièrement issu de -éement (type aisément), v. -ment2.
]. — 1re attest. Av. 1414 ms. XVe s. (G. DE TIGNONVILLE, Dits mor. des philos., Ars. 2312, fol. 122 r° ds GDF. Compl.); de inopportun, suff. -ément, p. anal. avec les adv. où -ément est régulièrement issu de -éement (type aisément), v. -ment2.
inopportun, une [inɔpɔʀtœ̃, yn] adj.
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♦ Qui n'est pas opportun. ⇒ Déplacé, fâcheux, importun, inconvenant, intempestif; propos, saison (hors de). || Caractère inopportun. ⇒ Inopportunité. || Demande, requête, suggestion inopportune (→ Gonfler, cit. 23). || Décision, mesure prématurée et inopportune (→ La poire n'est pas mûre). || Le moment est inopportun, mal choisi.
1 À cause d'une séparation toute récente et fâcheusement inopportune (des frères Rosny), devais-je perdre cette occasion de rendre justice à leur talent, lorsque, au point de vue moral, tous deux en bénéficieraient ?
Georges Lecomte, Ma traversée, p. 510.
♦ (Personnes). Rare. Qui survient, se manifeste de manière inopportune. ⇒ Importun.
2 Chaque fois que j'appris ainsi que Cottard, ma mère elle-même (…) avaient par de maladroites paroles, rendu inutile tout le sacrifice que je venais d'accomplir (…) j'avais un double ennui (…) Je maudissais ces vains bavardages (…) Il est vrai que dans la funeste besogne accomplie pour la destruction de notre amour, ils sont loin de jouer un rôle égal à deux personnes (…) Mais ces deux personnes-là, nous ne leur en voulons pas comme aux inopportuns Cottard, car la dernière, c'est la personne que nous aimons, et la première c'est nous-même.
Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, Pl., t. I, p. 613.
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CONTR. Bienséant, convenable, opportun, propice.
DÉR. Inopportunément.
Encyclopédie Universelle. 2012.