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intempestif

intempestif, ive [ ɛ̃tɑ̃pɛstif, iv ] adj.
• 1474, rare av. fin XVIIIe; lat. intempestivus
1Littér. Qui se produit à contretemps, n'est pas fait à propos.
2Qu'il n'est pas convenable de faire. inopportun. En cas d'arrêt intempestif appuyer sur le bouton rouge. Démarche intempestive. Question intempestive. indiscret. Gaieté intempestive. déplacé, importun, inconvenant. « Pas de zèle intempestif ! » (Duhamel). Adv. INTEMPESTIVEMENT .
⊗ CONTR. Convenable, opportun.

intempestif, intempestive adjectif (latin intempestivus, hors de saison, de tempus, temps) Qui est fait à contretemps, se produit mal à propos ou apparaît comme inconvenant : Pas de zèle intempestif !intempestif, intempestive (synonymes) adjectif (latin intempestivus, hors de saison, de tempus, temps) Qui est fait à contretemps, se produit mal à propos...
Synonymes :
- déplacé
- importun
- indiscret
- inopportun
- malvenu
Contraires :
- à propos
- convenable
- opportun

intempestif,ive
adj. Litt. Qui n'est pas fait à propos; inopportun, déplacé. Démarche intempestive.

⇒INTEMPESTIF, -IVE, adj.
A. — [Appliqué à un acte, à un événement, à une intervention personnelle face à une situation donnée dans un temps gén. limité] Qui se produit à contretemps, tombe mal à propos et peut déranger par son caractère inconvenant. Synon. imprévu, inopiné, inopportun. Démarche, visite, voyage intempestif (-ive); parole, rire intempestif (-ive). Un silence général avait suivi cette phrase intempestive (THEURIET, Mar. Gérard, 1875, p. 175). Antoine (...) sentit combien sa venue était intempestive; mais il n'était plus temps de reculer (MARTIN DU G., Thib., Pénitenc., 1922, p. 675) :
1. Et grand-père et grand'mère le regardaient stupéfaits, tandis que Max (...) s'essayait à indiquer, par une mine sévère, que cette gaîté lui semblait au moins intempestive.
GYP, Souv. pte fille, 1927, p. 133.
Emploi subst. Caractère de ce qui est intempestif, s'accomplit à contretemps. Il s'excusait sur l'intempestif de la démarche (SAINTE-BEUVE, Pensées, 1868, p. 139).
B. — [Appliqué à un animé ou à l'un de ses attributs]
1. Qui agit à contretemps, contrarie le cours d'un événement par une intervention imprévue, déplacée. Avec cela, il est intempestif, survenant à point nommé quand on n'a aucun besoin de lui (L. DAUDET, Entre-deux-guerres, 1915, p. 75).
Emploi subst. Ce bonhomme (...) était un intempestif à tous égards (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. 6, 1863, p. 389).
2. [Appliqué à une attitude mor. ou à une activité hum.] Qui est considéré comme mal venu, non adapté à une situation donnée. Zèle intempestif. Son héroïsme (...) fut jugé comme intempestif (BALZAC, Curé vill., 1839, p.53). [Le général de Gaulle] dont la ténacité semblait téméraire et intempestive (DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p. 196) :
2. Tout le mal scientifique ou toutes les causes d'erreurs dans la méthode ne viennent pas de l'emploi des observations empiriques ou scientifiques de tel ou tel procédé, mais de leur usage intempestif. Tout est bon en sa place; c'est donc à mettre chaque chose en son lieu et place que consiste le grand art et la science elle-même.
Cl. BERNARD, Princ. méd. exp., 1878, p. 3.
C. — [Appliqué à un inanimé concr.] Qui est imprévu et gênant, non adapté aux circonstances. Le taureau furieux se débarrassa, comme il put, de cet ornement intempestif (GAUTIER, Tras los montes, 1843, p. 81).
Prononc. et Orth. : [], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. Ca 1475 (J. ROBERTET, Complainte sur la mort de Chastellain ds G. CHASTELLAIN, Oeuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 8, p. 348 : trepas intempestif). Empr. au lat. intempestivus « hors de saison, déplacé; inopportun, intempestif ». Fréq. abs. littér. : 142.
DÉR. Intempestivement, adv. D'une manière intempestive, à contretemps. Couper intempestivement la parole (cf. BAUDEL., Poèmes prose, 1867, p. 110). Se découvrir intempestivement par crainte de transpirer (MARTIN DU G., Notes Gide, 1951, p. 1 408). []. Att. ds Ac. dep. 1835. 1res attest. 1555 (Les 3 premiers livres de la Chir. d'Hippocrates... commentaires de Vidus Vidius [Gui Vide], 313 [Barbier] d'apr. FEW t. 4, p. 740a), av. 1590 « immodérément » (PARÉ, XV, 52 ds HUG.), 1611 « de manière intempestive » (COTGR.); de intempestif, suff. -ment2. Fréq. abs. littér. : 17.
BBG. — GOHIN 1903, p. 316. - RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 445.

intempestif, ive [ɛ̃tɑ̃pɛstif, iv] adj.
ÉTYM. 1474; rare jusqu'à la fin du XVIIIe; du lat. intempestivus, de 1. in-, et tempestivus « qui arrive à temps », de tempus « temps ».
1 Littér. Qui se produit à contretemps, n'est pas fait à propos.
1 Le maréchal, repoussé (par l'empereur qui refusa son plan), se tut, puis il retourna à son poste, en murmurant contre une prudence intempestive, à laquelle il n'était pas accoutumé, et qu'il ne savait à quoi attribuer.
Ph.-P. Ségur, Hist. de Napoléon, VII, 7.
2 Qui est hors de propos, choque ou étonne, gêne. || Démarche, demande intempestive. || Question intempestive ( Indiscret). || Joie, gaieté intempestive; rires intempestifs. Déplacé, importun, inconvenant.
2 Le taureau furieux se débarrassa, comme il put, de cet ornement intempestif, et fit voler en l'air l'innocente étoffe qu'il piétina avec rage (…)
Th. Gautier, Voyage en Espagne, p. 56.
3 Un jour, pour exécuter un ordre qui semblait tomber dans le vide, Simon ouvrit une boîte de compresses, mais il l'ouvrit maladroitement et en souilla le contenu. Le docteur qui, jusque-là, trépignait, dit soudain, d'une voix glacée : — Pas de zèle intempestif, je vous prie !
G. Duhamel, Salavin, VI, IX.
4 Concentrés qu'ils étaient sur leurs préoccupations, nos problèmes particuliers leur paraissaient intempestifs.
Ch. de Gaulle, Mémoires de guerre, t. I, p. 123.
CONTR. Convenable, opportun.
DÉR. Intempestivement, intempestivité.

Encyclopédie Universelle. 2012.