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impur

impur, ure [ ɛ̃pyr ] adj.
XIVe; h. XIIIe lat. impurus
Qui n'est pas pur.
1(XIVe) Altéré par un mélange; corrompu par des éléments étrangers. Eau impure, boueuse, bourbeuse. ⇒ pollué. Air impur. vicié.
2Dont la loi religieuse commande de fuir le contact comme un péché; qui s'est souillé en commettant certains actes défendus par la Loi. Le porc, animal impur pour les musulmans. immonde. « La femme, enfant malade et douze fois impur » (Vigny).
3(1611) Vx ou littér. Qui est mauvais (moralement). immoral, indigne, infâme, vil. « Loin du monde railleur, loin de la foule impure » (Baudelaire). Cœur impur. « Qu'un sang impur abreuve nos sillons » (La Marseillaise).
4Spécialt, vieilli Contraire à la chasteté. déshonnête, impudique. Pensées, paroles, actions impures. « Ces gestes impurs de volupté qu'il y a dans les danses espagnoles » (Barrès). indécent, obscène.

impur, impure adjectif (latin impurus) Qui n'est pas pur, dont la composition est altérée par la présence d'éléments étrangers : Produit brut, impur qui doit être raffiné. Qui est souillé, infecté par des éléments corrompus, pathogènes : L'air impur des grandes villes. Littéraire. Qui a un aspect trouble, impudique, indécent : Pensées impures. Se dit de quelqu'un, de quelque chose qui est frappé d'impureté par la loi religieuse. ● impur, impure (expressions) adjectif (latin impurus) Les esprits impurs, les démons. ● impur, impure (synonymes) adjectif (latin impurus) Qui n'est pas pur, dont la composition est altérée par...
Contraires :
- pur
Qui est souillé, infecté par des éléments corrompus, pathogènes
Synonymes :
- altéré
- pollué
- souillé
Littéraire. Qui a un aspect trouble, impudique, indécent
Synonymes :
- corrompu
- dépravé
- immonde
- infâme
- vil
impur, impure nom Personne qui est souillée au point de vue religieux ou moral.

impur, ure
adj.
d1./d Qui est altéré par des substances étrangères. Des eaux impures.
d2./d RELIG Impudique, lascif. Pensées impures.
|| Souillé et frappé d'interdit. Animal impur.

⇒IMPUR, -URE, adj.
A. — Qui n'est pas pur, qui est altéré ou souillé par la présence d'éléments étrangers. Composé, corps impur; liquide, métal impur. Les microbes du lait peuvent se retrouver dans le beurre; ils proviennent soit des eaux impures employées pour les manipulations, soit des maladies de la vache (MACAIGNE, Précis hyg., 1911, p. 245). Le minerai, la bauxite, est de l'alumine impure, contenant notamment de la silice, de l'oxyde de fer, de l'acide titanique (GUILLET, Techn. métall., 1944, p. 13) :
1. Le raffinage ne se borne pas à rendre acceptables des huiles impures ou altérées, il permet en plus d'assurer une excellente conservation des huiles et des graisses raffinées, par suite de l'élimination des impuretés favorisant la décomposition et l'altération des glycérides en leurs constituants...
BRUNERIE, Industr. alim., 1949, p. 48.
P. anal.
(Théorie, principe, système) qui comporte des éléments étrangers ou indésirables. Synon. hétérogène. Comme on voit, la Convention ne peut proscrire les substitutions, « reste impur des lois féodales », comme dit Laplaigne, qu'en proscrivant toute inégalité de partage (JAURÈS, Ét. soc., 1901, p. 224). Ils [les marchés monopolistiques] sont imparfaits parce que, sauf dans le cas de marchés de concurrence hétérogène où le consommateur ne paie que le « prix de la variété » qu'il désire, ils ne sont pas des allocateurs impeccables des ressources économiques. Ils sont impurs parce qu'ils admettent des combinaisons nombreuses et variées des forces de la concurrence et des forces du monopole (PERROUX, Écon. XXe s., 1964, p. 282).
Dont on ne connaît pas l'ascendance, dont l'ascendance est composée de sangs différents. Lignée impure; sang impur (vieilli). Cette race impure, fuyant devant l'épée de Sésostris, ou le couteau exterminateur des Juifs, s'était trouvée acculée à la mer, et l'avait prise pour patrie (...). Là, les générations pullulaient sans famille certaine, chacun ignorant qui était son père, naissant, multipliant au hasard, comme les insectes et les reptiles (MICHELET, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 179). Les expériences de Joly, de Musset, de Frémy, sur lesquelles s'exerçait la verve féroce de Pasteur, ressemblaient (...) à celles des biologistes prémendéliens quand ils prétendaient étudier l'hérédité en se servant d'organismes héréditairement impurs (CUÉNOT, J. ROSTAND, Introd. génét., 1936, p. 75).
BEAUX-ARTS
Qui s'écarte des canons stricts imposés à un genre, un style, une interprétation :
2. Entre ces œuvres ambitieuses et décadentes et les merveilles gothiques se placent des pièces qui, quoique soumises à la technique impure du modelé, arrivent, grâce au génie des auteurs des cartons, à une beauté incontestable.
LHOTE, Peint. d'abord, 1942, p. 80.
[En parlant d'une œuvre, d'une techn.] Qui participe de genres distincts, différents, et qui est généralement considéré comme inférieur par les puristes. Synon. bâtard, hétéroclite, hybride. Le théâtre musical était pour eux un genre littéraire, donc impur (...). Toute musique expressive, descriptive, suggestive, en un mot toute musique qui voulait dire quelque chose, était taxée d'impure (ROLLAND, J.-Chr., Foire, 1908, p. 687).
Au fig. Mêlé, entaché d'éléments incontrôlés, indésirables ou interdits. Cœur impur; joie impure. Il trouvait en soi et autour de soi un mélange des plus impurs de circonstances et d'idées, qui pouvait inspirer les jugements les plus sceptiques (VALÉRY, Variété IV, 1938, p. 35). Il a pu nous paraître d'abord, à voir le soin que la Terreur mettait à distinguer les phrases pures des impures, qu'elle offrait tous les traits du scrupule intellectuel, de l'analyse, de la discrimination (PAULHAN, Fleurs Tarbes, 1941, p. 142) :
3. Le dîner se passait, sans qu'ils fissent un effort pour causer. Ils étaient affamés de silence... À la fin seulement, leur langue se déliait un peu, lorsqu'ils se sentaient reposés, et que chacun, entouré de l'amour discret de l'autre, avait effacé de son être les traces impures de la journée.
ROLLAND, J.-Chr., Antoinette, 1908, p. 879.
B. — RELIG. Dont le contact, considéré comme une souillure (ou un péché dans la tradition judéo-chrétienne), est proscrit de manière permanente ou momentanée. Synon. partiels interdit, sacré, tabou. Alors on immolait le porc impur au seuil des maisons, les castagnettes sonnaient dans les blés, le cistre grinçait sur les bateaux qu'on démarrait (FLAUB., Tentation, 1849, p. 456). Le guerrier maori est impur pendant la durée d'une expédition armée, et il ne cesse d'être tabou qu'après s'être purifié (Jeux et sports, 1967, p. 773) :
4. En quoi le fait de toucher un objet tabou, un animal ou un homme impur ou consacré, de laisser s'éteindre le feu sacré, de manger de certaines viandes, de ne pas immoler sur la tombe des parents le sacrifice traditionnel, de ne pas prononcer exactement la formule rituelle, (...) a-t-il pu jamais constituer un danger social?
DURKHEIM, Division trav., 1893, p. 37.
P. méton., adj. ou subst. (Celui, celle, ce) qui est souillé au contact d'une chose, d'un être impur. Le patriciat s'était désarmé le jour où il avait prononcé avec les rites solennels que quiconque toucherait un tribun serait impur (FUSTEL DE COUL., Cité antique, 1864, p. 384). On ne quittait guère le cher quartier des synagogues et des maisons peintes en bleu. Qu'aurait-on été faire dans les quartiers impurs? (THARAUD, An prochain, 1924, p. 209). La même rigueur ne s'est-elle pas exercée d'ailleurs bien des fois dans le sein d'Israël, et non sans âpreté, pour séparer les purs et les impurs, ceux qui obéissaient à la loi divine de ceux qui la violaient? (WEILL, Judaïsme, 1931, p. 116).
(Celui, celle, ce) qui est hors d'une doctrine religieuse et combattu ou suspect à ce titre. Non seulement la France, mais encore l'Espagne et l'Italie, eussent été dès lors perdues pour la foi et la vraie civilisation, si la croisade n'avait pas été victorieusement prêchée contre cet impur foyer de doctrines païennes et orientales (MONTALEMBERT, Ste Élisabeth, 1836, p. XXV). N'ayant point part au salut, ils restent hors la loi chrétienne, comme païens, comme impurs, et trop souvent suspects de connivence au mauvais principe (MICHELET, Peuple, 1846, p. 233).
Esprit, démon impur. Esprit du mal. Au fond de ces temples énormes cimentés avec le sang des races opprimées, ricanent hideusement accroupis d'impurs démons qui usurpent les libations, les offrandes et les sacrifices (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 298). Les poètes les appellent démons, les philosophes en parlent, Socrate en avait un spécial, les mages font par eux leurs prestiges. Ces esprits impurs se cachent sous les statues et les images des dieux païens (Théol. cath. t. 4, 1 1920, p. 344).
Emploi subst. masc. à valeur de neutre. Le sacré est en effet objet simultané d'épouvante et de convoitise. Il apparaît sous les formes antagonistes du pur et de l'impur qui expriment la polarité religieuse par excellence (Philos., Relig., 1957, p. 32-7).
C. — Au fig., adj. ou subst. (Celui, celle, ce) qui porte une souillure morale. Synon. bas, corrompu, immoral, indigne, vil. Le bourgeois — qu'il soit honnête ou canaille, ce qui est, à peu près, la même chose à cet étage — est un être impur, essentiellement. S'il cessait d'être impur, il cesserait d'être bourgeois (BLOY, Journal, 1907, p. 354). Et pourtant, je ne suis point parricide. Au contraire, c'est par piété filiale que j'ai versé le sang impur des ennemis de ma patrie (A. FRANCE, Dieux ont soif, 1912, p. 264) :
5. Ils prétendent alors interdire aux consciences l'emploi de tout moyen non mauvais en lui-même auquel les hommes ont fait un contexte impur (défense à un écrivain de publier, parce que la publicité moderne est impure; à un citoyen de voter, parce que le parlement est impur); ils exigent qu'elles refusent de coopérer à l'œuvre commune des hommes quand des moyens impurs s'y mêlent par accident...
MARITAIN, Human. intégr., 1936, p. 265.
En partic. [Pour ce qui touche à la sexualité] Qui est jugé indécent d'un point de vue moral, social ou religieux. Anton. chaste, pudique. Geste impur; mots impurs. Alors vous ouvrîtes les yeux et votre regard me pénétra d'une honte inconnue; je me détournai comme si j'avais fait une action coupable. Pourtant, Lélia, aucune pensée impure ne s'était même présentée à mon esprit (SAND, Lélia, 1833, p. 158). Ses yeux, allumés par le désir de séduire, par ce besoin de vaincre l'homme qui rend fascinant comme celui des félins le regard impur des femmes, m'appelaient, m'enchaînaient, m'ôtaient toute force de résistance (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Allouma, 1889, p. 1312). Ce n'est pas l'acte sexuel qui est impur et vulgaire, c'est tout ce qu'on met autour (MONTHERL., Lépreuses, 1939, p. 1439).
Subst. fém., vieilli. Courtisane, prostituée. Ces créatures que le dictionnaire de la mode a successivement classées sous les titres grossiers ou badins d'impures, de filles entretenues, de lorettes et de biches (BAUDEL., Curios. esthét., Le Peintre de la vie mod., 1863, p. 337). Houssaye, ce soir, disait que l'impure commençait à manquer sur le marché de Paris. Il donnait cette raison, qu'autrefois l'homme de province allait dans une maison de prostitution ou couchait avec sa bonne; maintenant le provincial entretient (GONCOURT, Journal, 1878, p. 1216).
REM. Impurifiable, adj. Qui ne peut être purifié. Qu'un milliardaire infect (...) vienne à s'aplatir bêtement et ignoblement contre un arbre ou contre un mur, désormais impurifiable, en accomplissant, au mépris de la vie des autres, un balourd exploit de vitesse, deux cents journaux, le lendemain, lui décerneront le martyre (BLOY, Journal, 1903, p. 175).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. XIIIe s. « souillé, pollué » (Simples medecines, éd. P. Dorveaux, § 87); 2. 1516 « dont la substance matérielle est altérée » (J. PERRÉAL, Complainte de Nature ds Rose, éd. Méon, t. 4, p. 125); 1690 fig. [en parlant d'une noblesse mésalliée] sang impur (FUR.); 3. 1611 « souillé moralement; indécent » (COTGR.); 1768 subst. fém. « courtisane » (COLLÉ, Vérité ds le vin, scène VIII ds Fr. mod. t. 17, p. 67); 4. av. 1682 domaine relig. (LE MAISTRE DE SACY, Bible, Lévitique, V, 2, éd. Paris, Merueis, 1853, p. 101b : une chose impure comme serait un animal tué par une bête). Empr. au lat. impurus « qui n'est pas pur, corrompu (au propre et au fig.) ». Fréq. abs. littér. : 787. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 1 166, b) 1 222; XXe s. : a) 1 046, b) 1 067.
DÉR. Impurement, adv. De manière impure. Mais, en vérité, au point de vue purement, ou, si tu préfères, impurement sensuel, ils [les premiers baisers] sont détestables (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Baiser, 1882, p. 608). []. Att. ds Ac. 1694 puis 1878 et 1935. 1re attest. 1580 (TH. DE BÈZE, Hist. ecclés., I, 97 ds GDF. Compl.); de impur, suff. -ment2.
BBG. — DUB. Pol. 1962, p. 320. - KLEIN (J.R.). Le Vocab. des mœurs de la « Vie Parisienne » sous le Second Empire. Louvain, 1976, pp. 66-67. - VAGANAY (H.). Notes sur la lang. du 16e s. R. Philol. fr. 1933, t. 45, p. 143 (s.v. impurement).

impur, e [ɛ̃pyʀ] adj.
ÉTYM. XIVe; attestation isolée XIIIe, « sale, taché »; lat. impurus, de im- (→ 1. In-), et purus. → Pur.
Qui n'est pas pur.
1 (1516). Concret. Didact. ou littér. Altéré par un mélange; corrompu par des éléments étrangers. || Métal, minerai impur, contenant des impuretés. || Liquide impur; eau impure.(Abstrait). Vx. || Joie impure, chargée de remords (→ Béatitude, cit. 10). || Race, naissance impure (→ Habilité, cit.).(1690). Par métaphore. || Sang impur, naissance, noblesse impure.REM. Dans ce sens, impur signifie non seulement « qui n'est pas pur », mais « qui est corrompu, souillé »; on ne dirait pas une eau impure en parlant d'une eau mélangée de vin, ni un métal impur en parlant d'un alliage.
1 (…) lorsque ce suc calcaire ou gypseux s'est mêlé avec le suc vitreux, leur mélange a produit des concrétions qui participent de la nature des deux, telles que les marnes, les grès impurs (…)
Buffon, Hist. nat. des minéraux, Génésie des minér.
(1908). || Genre littéraire impur : genre hybride et jugé inférieur.
2 Le théâtre musical était pour eux un genre littéraire, donc impur (…) toute musique qui voulait dire quelque chose, était taxée d'impure (…) Les grands critiques français n'admettaient que la musique pure (…)
R. Rolland, Jean-Christophe, La foire sur la place, p. 687.
Par ext., vx. Qui est malsain. Empesté, infect, sale, souillé. || Une haleine impure.
2 (1672). Relig. Dont la Loi commande de fuir le contact comme une souillure, un péché; qui s'est souillé en commettant certains actes défendus par la Loi. || Animaux impurs. Immonde. || Selon le Lévitique, tout homme qui touche à une chose impure, qui mange d'un animal impur, etc., est lui-même impur. || « La femme (cit. 7), enfant malade et douze fois impur » (Vigny).
3 Si un homme touche à une chose impure, comme serait un animal tué par une bête, ou qui soit mort de soi-même, ou un reptile (…) il a commis une faute (…)Et s'il a touché quelque chose d'un homme qui soit impur, selon toutes les impuretés dont l'homme peut être souillé, et que n'y ayant pas pris garde d'abord, il le reconnaisse ensuite, il sera coupable de péché.
Bible (Sacy), Lévitique, V, 2-3.
4 (…) je suis persuadé, selon la doctrine du Seigneur Jésus, que rien n'est impur de soi-même et qu'il n'est impur qu'à celui qui le croit impur.
Bible (Sacy), Épître aux Romains, XIV, 14.
5 Si les corps de ceux qui ne se lavent point ne blessaient ni l'odorat ni la vue, comment aurait-on pu s'imaginer qu'ils fussent impurs ?
Montesquieu, Lettres persanes, XVII.
6 La plupart des sorciers officiels en sont encore à des voies et moyens qui avouent l'ignorance et la perplexité (…) les classiques excréments de crapauds, le sang de la femme impure (…)
Colette, Belles saisons, Mes cahiers, p. 191.
3 (1611). Vx ou littér. Qui est mauvais (moralement). Immoral, indigne, infâme, vil; boueux, bourbeux (fig.). || Âme impure. || Un cœur impur. Bas (supra cit. 24).
7 Loin du monde railleur, loin de la foule impure (…)
Baudelaire, les Fleurs du mal, CX.
(1728). || Les esprits impurs : les esprits du mal, les démons.
8 Tous ces impurs esprits qui troublent l'univers,
Et le feu de la foudre, et celui des enfers.
Voltaire, la Henriade, V.
(Choses). || « Qu'un sang impur abreuve (cit. 3) nos sillons » (La Marseillaise).
4 (1611). Personnes; actes. Qui manifeste de l'impudeur. Charnel, déshonnête, impudique. || Mœurs impures. || Pensées impures. Lascif, sensuel. || Paroles, plaisanteries, conversations impures. Indécent, obscène (→ Adoucir, cit. 11). || Amours, embrassements (cit. 5) impurs. Par ext. || Une Babylone impure (→ Entendre, cit. 73).
8.1 Tu mettrais l'univers entier dans ta ruelle,
Femme impure (…)
Baudelaire, les Fleurs du mal, XXV.
9 (…) l'un de ces gestes impurs de volupté qu'il y a dans les danses espagnoles (…)
M. Barrès, Leurs figures, p. 213.
N. f. (1768). Vx. || Une impure : une courtisane. Fille (cit. 39). → Futilité, cit. 5; horizontal, cit. 6 (une horizontale).
10 En 1815, est morte aux Aigues l'une des impures les plus célèbres du dernier siècle, une cantatrice oubliée par la guillotine et par l'aristocratie, par la littérature et par la finance (…)
Balzac, les Paysans, Pl., t. VIII, p. 21.
11 Par les chanteuses, les danseuses, les comédiennes, toutes les femmes de théâtre qui, avec leurs talents et leur renom, lui donnaient un si grand lustre, ce monde des impures fameuses est entré, dès le commencement du siècle, dans la société même et au plus haut de la bonne compagnie.
Ed. et J. de Goncourt, la Femme au XVIIIe siècle, II, p. 24.
CONTR. Pur. — Chaste, continent, pudique.
DÉR. Impurement.

Encyclopédie Universelle. 2012.