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imbécillité

imbécillité [ ɛ̃besilite ] n. f.
• 1355; lat. imbecillitas, de imbecillus imbécile
1Vx Débilité, faiblesse.
2Méd. Deuxième degré de l'arriération mentale entre l'idiotie et la simple débilité mentale. crétinisme.
3Cour. Grave manque d'intelligence; état de l'imbécile. abrutissement, bêtise, crétinerie, idiotie. Par ext. L'imbécillité d'une remarque.
4(1756) Une, des imbécillités. Acte, parole, idée imbécile. ânerie, fam. connerie, niaiserie, sottise. Faire, dire des imbécillités. On écrirait mieux imbécilité.
⊗ CONTR. Intelligence.

imbécillité nom féminin (latin imbecillitas) Absence complète d'intelligence, de compréhension ; bêtise, stupidité : Son imbécillité est navrante. Action, parole, intention qui dénote cette absence d'intelligence : Dire une imbécillité. Vieux. Déficit intellectuel profond. ● imbécillité (synonymes) nom féminin (latin imbecillitas) Absence complète d'intelligence, de compréhension ; bêtise, stupidité
Synonymes :
- bêtise
- crétinerie
- inintelligence
- stupidité
Action, parole, intention qui dénote cette absence d'intelligence
Synonymes :
- idiotie
- ineptie
- niaiserie
- sottise
Déficit intellectuel profond.
Synonymes :
- crétinisme

imbécillité
n. f.
d1./d PSYCHO Arriération mentale.
d2./d Bêtise, absence d'intelligence.
d3./d Action, parole imbécile. Faire, raconter des imbécillités.

⇒IMBÉCILLITÉ, subst. fém.
A. — 1. Vieilli. Faiblesse des capacités physiques et intellectuelles. Tomber dans un état de douce imbécillité. Ce Parceval d'Eschenbach, ce puissant chevalier que les soins d'une mère timide ont retenu dans l'innocence et la touchante imbécillité du jeune âge (MICHELET, Introd. hist. univ., 1831, p. 428). La grande majorité du corps social restait (...) dans l'enfance, dans la primitive imbécillité (ZOLA, Vérité, 1902, p. 63) :
1. ... cette dernière nuit d'amour le frappait d'imbécillité, il retombait en enfance; et, ne trouvant plus les mots, à moitié paralysé, bégayant, grelottant, il restait dans une attitude de fuite...
ZOLA, Nana, 1880, p. 1463.
2. MÉD. Arriération mentale congénitale située entre l'idiotie et la débilité, correspondant à un âge mental situé entre 3 et 7 ans et à un quotient intellectuel compris entre 30 et 50, permettant l'acquisition tardive et imparfaite du langage parlé mais non écrit. Le majeur qui est dans un état habituel d'imbécillité, de démence ou de fureur, doit être interdit, même lorsque cet état présente des intervalles lucides (Code civil, 1803, art. 489, p. 90). De leur mariage il n'y avait qu'un fils en état d'imbécillité depuis son bas âge, et qu'il fallut immédiatement placer sous tutelle (VERNE, 500 millions, 1879, p. 15).
B. — P. exagér.
1. [En parlant d'une pers.] Manque d'intelligence, de bon sens. Passer la question sous silence serait d'une hypocrisie et d'une imbécillité sans excuses (AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 199). Il importait (...) que tout de même il fût préparé à l'imbécillité de son futur élève (MAURIAC, Sagouin, 1951, p. 75).
2. [En parlant d'un inanimé concr. ou abstr.] Caractère de ce qui est imbécile. Il vient de me raconter le thème des aveugles, et, encore tout tremblant du frisson de la petite mort, nous parlons de la vie, de son imbécillité (RENARD, Journal, 1890, p. 70) :
2. Un geste, toujours le même, qu'il fallait répéter pendant des heures. Sans vraie fatigue, je veux bien. Mais, je vous jure, je sortais de là plus abruti par l'imbécillité de ce travail, que je ne l'étais à Hambourg, après avoir coltiné deux heures de suite des sacs de ciment...
MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 370.
C. — P. méton., le plus souvent au plur. Action ou parole qui dénote un manque d'intelligence, de bon sens. Il ne fait que des imbécillités. Quelle imbécillité avez-vous dite? (Ac. 1875-1935). Ouvrir la bouche pour dire des imbécillités; être capable de toutes les imbécillités. Oh! Les propos de corridors, la belle collection de haineuses imbécillités qu'il y aurait à ramasser! (GONCOURT, Journal, 1890, p. 1138).
Fam. Œuvre stupide sans intérêt :
3. ... toi, on te laisse tout lire : chez toi la bibliothèque est ouverte. Moi, on ne me donne jamais que les gros bouquins rouge et or, à images, genre Jules Verne, des imbécillités.
MARTIN DU G., Thib., Cah. gr., 1922, p. 649.
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Forme -cili- ds FÉR. Crit. t. 2 1787. V. aussi, p. ex., ANOUILH, Sauv., 1938, II, p. 202. Étymol. et Hist. 1. 3e quart XIVe s. « faiblesse, débilité, manque de forces physiques » (BERSUIRE, Tit. Liv., ms. Ste Gen., fol. 22 v° ds GDF.); 2. a) 1509 « faiblesse des qualités intellectuelles » (LEMAIRE DE BELGES, Illustr., II, 1 ds HUG.); b) 1680 « faiblesse d'esprit, bêtise » (RICH.); 3. 1541 « débilité morale » (CALVIN, Instit., II, p. 83 ds HUG.). Empr. au lat. class. imbecillitas « faiblesse physique; de réflexion, de caractère ». Fréq. abs. littér. : 251. Fréq. rel. littér. : XIXe s : a) 323, b) 404; XXe s : a) 692, b) 157.

imbécillité [ɛ̃besilite] n. f.
ÉTYM. V. 1355; sens mod., 1509; lat. imbecillitas, de imbecillus. → Imbécile.
1 (V. 1355). Vx. Faiblesse. || « L'imbécillité de l'âge et du sexe attire la compassion des plus fiers (féroces) tyrans » (Furetière, 1690).REM. Ce sens était encore vivant au XVIIIe s. (cf. Brunot, Hist. de la langue franç., t. VI, p. 1352, qui cite Diderot, Marmontel, Rousseau).
1 Notre imbécillité, maîtresse de nos sens,Conserve en tous les cœurs un tel penchant aux vices,Que l'homme tout entier dès ses plus jeunes ansGlisse et court aisément vers leurs molles délices.
Corneille, Imitation de J.-C., IV, 481.
2 Il n'est pas exagéré de dire que l'imbécillité de la nature humaine amuse Montaigne; Pascal en souffre. Montaigne trouve l'homme petit; Pascal trouve l'homme petit et misérable.
Émile Faguet, Études littéraires, XVIIe s., p. 194.
2 (1744, Duclos). Méd. Deuxième degré de l'arriération mentale, entre l'idiotie et la débilité. Faiblesse (d'esprit); crétinisme. || Imbécillité mongolienne (mongolisme).Interdiction légale du majeur en état d'imbécillité ou de démence (cit. 1).
3 (1509). Cour. Grave manque d'intelligence; état de l'imbécile (II. 2.). Abrutissement, bêtise, idiotie, niaiserie, sottise. || Vieillard tombé dans l'imbécillité. Gâtisme, ramollissement. || Imbécillité croupissante (cit. 7), complète.
Déplorer sa propre imbécillité (→ Honte, cit. 43). || Il a eu l'imbécillité de fuir après avoir pris de l'argent dans la caisse.L'imbécillité qui présida à ces actions (→ Aveuglement, cit. 13).
3 Mon imbécillité fut telle, que je ne doutais pas qu'elle ne fût enchantée de mon procédé. Elle ne me fit pas là-dessus les grands compliments que j'en attendais (…)
Rousseau, les Confessions, X.
4 Vous êtes une petite singesse, rien de plus (…) Sachez que vous êtes enfoncée en pleine grimace, en plein ridicule, et en pleine imbécillité.
Montherlant, le Maître de Santiago, II, 2.
4 (1756, Voltaire). Par ext. (Une, des imbécillités). Acte ou parole imbécile; idée imbécile. Ânerie, bêtise, faute, idiotie, niaiserie, sottise (→ fam. Connerie, couillonnade). || Faire, dire des imbécillités. || Quelle imbécillité ! || Ils sont prêts pour toutes les imbécillités (→ Fureur, cit. 36).
CONTR. Intelligence.

Encyclopédie Universelle. 2012.