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Ville du sud de la Mésopotamie.

L’époque préhistorique et protohistorique d’Ur remonte au \UR Ve millénaire. On la divise en trois périodes: celle d’El-Obeid, à laquelle succèdent celles d’Uruk et de Jemdet-Nasr.

À l’époque sumérienne archaïque, entre \UR 2800 et \UR 2500, la dynastie de Kish et celle d’Uruk font place à la première dynastie d’Ur, dont le caractère historique a été démontré par une inscription d’Aanepada découverte à El-Obeid. C’est à la période d’Ur I, ou même à une époque antérieure, qu’appartiennent les fastueuses tombes royales découvertes par Woolley, maisons souterraines regorgeant de bijoux, d’armes et d’objets précieux manifestant la pratique d’hécatombes funéraires, sorte de sacrifice d’un grand nombre de suivants et suivantes qui semblaient préposés à continuer de servir le défunt dans l’au-delà et qui restera un phénomène unique dans l’histoire sumérienne.

Le prisme W. B. 444 signale une dynastie d’Ur II dont nous ne connaissons rien, sinon qu’elle compta quatre rois qui régnèrent un peu plus d’un siècle.

L’apogée véritable d’Ur se situe après la débâcle des Gouti sous la troisième hégémonie d’Ur, ou Ur III, avec les règnes d’Ur-Nammu (\UR 2111-\UR 2094), Šulgi (\UR 2093-\UR 2046), Amar-suen (\UR 2045-\UR 2037), Šu-sîn (\UR 2036-\UR 2028) et Ibbi-sîn (\UR 2027-\UR 2003). L’empire d’Ur domine alors un territoire aussi vaste que celui de l’empire d’Akkad. Il comprend la Mésopotamie et toute la Transtigritine jusqu’en Élam. Mais sa puissance est assez rapidement minée par les infiltrations des Amorrites, avec les désordres qui en sont la conséquence. Un accord qu’Ibbi-sîn réussit à conclure avec les Amorrites, qui passèrent temporairement à son service, ne constitua en fait qu’une trêve. La monarchie s’effondre en \UR 2003 sous les coups des Amorrites, des Élamites révoltés et d’une peuplade du Zagros, les Sou. Ibbi-sîn est capturé et emmené en Élam.

De l’époque d’Ur III date la ziggourat de Sîn. Éclipsée, après la défaite d’Ibbi-sîn, par Isin, Larsa, Babylone, négligée à l’époque de l’hégémonie assyrienne, Ur retrouva son importance religieuse sous l’Empire néo-babylonien. L’antique cité était en effet avec Harran le grand centre du culte du dieu Lune Sîn. Un palais de Nabonide, dont la mère était prêtresse de Sîn à Harran, a été retrouvé à Ur. Le déclin définitif d’Ur coïncide avec le début de l’époque perse.

Ur ou Our
anc. ville de la Mésopotamie méridionale, sur la rive dr. de l'Euphrate (site archéologique de Tell al-Muqayyar, Irak).
Patrie d'Abraham, selon la Bible. à la fin du IVe millénaire, les Sumériens y développèrent une civilisation qui s'épanouit v. 2700-2500 av. J.-C., mais la véritable splendeur de la ville (tombes royales au riche mobilier funéraire) remonte à la IIIe dynastie, fondée au XXIe siècle av. J.-C. par le roi Ur-Nammu, qui en fit la cap. de l'empire de Sumer.

Encyclopédie Universelle. 2012.