horriblement [ ɔribləmɑ̃ ] adv. ♦ D'une manière horrible. Un infirme horriblement contrefait. Horriblement méchant. ⇒ atrocement. — Par exagér. ⇒ extrêmement. C'est horriblement cher.
● horriblement adverbe De manière horrible, épouvantable : Un cadavre horriblement mutilé. Indique une très grande intensité, un très haut degré dans quelque chose de désagréable, de déplaisant, de mauvais : C'est horriblement cher ici. ● horriblement (synonymes) adverbe De manière horrible, épouvantable
Synonymes :
- bigrement (familier)
- diablement (familier)
- épouvantablement
- sérieusement
- très
horriblement
adv.
d1./d De façon horrible. Horriblement défiguré.
d2./d Extrêmement. Horriblement pâle.
⇒HORRIBLEMENT, adv.
A. — D'une manière horrible, effrayante. Synon. effroyablement, épouvantablement. Jurer horriblement. Les Chéroquois amenèrent devant lui un sauvage chrétien, qu'ils avoient horriblement mutilé (CHATEAUBR., Génie, t. 2, 1803, p. 274). Il avait une tête monstrueuse et ricanait horriblement (FLAUB., Smarh, 1839, p. 91). Toute sa figure, brûlée horriblement était demeurée affreuse à voir (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Orphelin, 1883, p. 837).
B. — P. hyperb. et fam. D'une manière excessive. Synon. épouvantablement, extraordinairement, formidablement, vachement (pop.). Souffrir horriblement. J'étais horriblement contrarié de cette petitesse d'esprit, et de ce caprice (KARR, Sous tilleuls, 1832, p. 13). Si tu trouves quelque chose d'horriblement splendide et d'horriblement bon marché, tu peux acheter (HUGO, Corresp., 1859, p. 301) :
• Donc une vérité que je dois m'avouer, c'est que, resté seul, sous le coup de midi quinze, je me suis avant tout autre chose, plus que tout autre chose, senti très fier, horriblement fier. Le don Juan honteux qui sommeille dans le cœur de chaque homme s'est réveillé dans le mien...
ROMAINS, Hommes bonne vol., 1939, p. 191.
Prononc. et Orth. : []. [-] affectif. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1174-76 (G. DE PONT-STE-MAXENCE, S. Thomas, 43 ds T.-L. : oriblement pechchier); 1599 « extrêmement » (PH. DE MARNIX, Diff. de la Religion, I, II, 10 ds HUG.). Dér. de horrible; suff. -ment2. Fréq. abs. littér. : 798. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 1 305, b) 1 532; XXe s. : a) 1 307, b) 672. Bbg. SEPHINA (H.-V.). Introd. à l'ét. de l'intensif. Langages. Paris. 1970, t. 5, pp. 104-120.
horriblement [ɔʀibləmɑ̃] adv.
ÉTYM. V. 1175; de horrible.
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1 D'une manière horrible. || Un homme horriblement contrefait. || Une fille horriblement méchante. || Il s'est horriblement conduit envers moi (Académie).
1 Sans un tel contrepoids, cette élévation le rendrait horriblement vain, ou cet abaissement le rendrait terriblement abject.
Pascal, Pensées, VII, 537.
2 (…) j'eus le désagrément (…) de voir horriblement mutiler mon ouvrage (…)
Rousseau, les Confessions, X.
2 Cour. (sens affaibli). ⇒ Extrêmement. || Le temps fut horriblement mauvais. || Souffrir horriblement (→ Froid, cit. 5). || Cette idée l'attriste (cit. 8) horriblement. || Vous êtes horriblement mal coiffée. || C'est horriblement cher.
3 Mathilde (…) dansa jusqu'au jour, et enfin se retira horriblement fatiguée.
Stendhal, le Rouge et le Noir, II, IX.
4 Germain se sentit horriblement jaloux.
G. Sand, la Mare au diable, X.
5 (…) ses mains s'avançaient dans la manche d'Emma, pour lui palper le bras. Elle sentait contre sa joue le souffle d'une respiration haletante. Cet homme la gênait horriblement.
Flaubert, Mme Bovary, III, VII.
REM. Certains emplois sont ambigus; seule l'intention du locuteur et le contexte permettent alors de distinguer les emplois 1. et 2.
6 La jeune femme devint horriblement pâle. Elle resta comme clouée au sol. Elle se raidissait, les yeux agrandis.
Zola, Thérèse Raquin, XI.
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CONTR. Joliment, merveilleusement.
Encyclopédie Universelle. 2012.