hériter [ erite ] v. tr. <conjug. : 1>
• XIIIe; « rendre héritier » déb. XIIe; bas lat. hereditare → hérédité
I ♦ V. tr. ind. Devenir propriétaire (d'un bien), titulaire (d'un droit) par voie de succession. Hériter d'un immeuble, d'une immense fortune. « Toute la fortune dont je viens d'hériter » (Beaumarchais). — Absolt Depuis qu'il a hérité, il mène grand train.
♢ Par ext. Fam. Recueillir la possession, l'usage, la jouissance (d'une chose donnée ou transmise). J'ai hérité d'un beau tapis.
♢ Il a hérité des qualités de son père.
II ♦ V. tr.
1 ♦ Littér. Recevoir, recueillir (qqch.) par héritage, par voie de succession. « L'archevêque, qui vient d'hériter la très grosse fortune de Fernisoun » (Apollinaire). Cour. Une maison qu'il a héritée de son père.
♢ (Sans compl. dir.) Il a hérité d'un oncle.
2 ♦ Fig. ⇒ recevoir, recueillir. Hériter une tradition, une culture. Pronom. « La culture ne s'hérite pas, elle se conquiert » (Malraux).
⊗ CONTR. Léguer; créer, inventer.
● hériter verbe transitif indirect (bas latin hereditare, du latin classique heres, -edis, héritier) Être l'héritier de quelqu'un : Il a hérité d'un oncle éloigné. Être l'héritier d'un bien : Hériter d'une fortune considérable. Avoir reçu quelque chose par hérédité : Ton fils a hérité de ton sale caractère. Être marqué par quelqu'un ou quelque chose, en avoir gardé certains caractères : Hériter d'une longue tradition humaniste. Tenir quelque chose de quelqu'un d'autre, en particulier des prédécesseurs : J'ai hérité de son vieux réfrigérateur. Se voir doté de ce qui, antérieurement, était affecté ailleurs : Le salon hérita des tentures de l'ancienne chambre. ● hériter (citations) verbe transitif indirect (bas latin hereditare, du latin classique heres, -edis, héritier) Prosper Jolyot de Crais-Billon, dit Crébillon Dijon 1674-Paris 1762 Académie française, 1731 Ah ! Doit-on hériter de ceux qu'on assassine ! Rhadamiste et Zénobie ● hériter verbe intransitif Faire, recueillir un héritage ; recevoir des biens par voie de succession : Ce sont ses enfants qui hériteront. ● hériter verbe transitif Recevoir de quelqu'un quelque chose par voie d'héritage : Il a hérité une grande maison de ses parents. Recevoir par hérédité un caractère de quelqu'un : Elle a hérité de son père ses magnifiques yeux bleus. ● hériter (difficultés) verbe transitif Construction 1. Hériterqqch, hériter de qqch = recevoir par voie de succession. Il a hérité une très grosse fortune. Elle a hérité de la maison de ses parents. 2. Hériter de qqn = recueillir sa succession. Ils ont hérité de leur grand-mère sa propriété en Provence.
hériter
v.
d1./d v. intr. Recueillir par héritage. Je suis riche, j'ai hérité.
|| v. tr. (Seulement lorsqu'il y a deux compléments.) Il a hérité cinq cent mille francs de sa tante.
|| v. tr. indir. Hériter d'une maison.
— (Suivi d'un comp. de personne.) Hériter de son père.
d2./d v. tr. indir. Fig. Recevoir de ses parents, de ses ancêtres. Il a hérité du bon sens de ses parents.
⇒HÉRITER, verbe trans.
A. — Emploi trans. dir. ou indir. Hériter (de) qqc.; hériter (qqc.) de qqn
1. a) [Le suj. désigne une pers.; le compl. désigne un bien matériel, un titre, un droit] Devenir propriétaire, possesseur (de quelque chose); recevoir (quelque chose) par droit de succession, par héritage. Hériter des biens, (d')un capital, (d')une (grande/grosse) fortune, (d')une maison (de qqn). Au décès de sa mère (...) Antoine Rabelais avait hérité le domaine, châtel et maison noble de Chavigny et tous les droits de fiefs (A. FRANCE, Rabelais, 1909, p. 2). À sa majorité, il hérite du château d'Amboise (QUENEAU, Loin Rueil, 1944, p. 153) :
• 1. Le jeune Victor (...) a des yeux de grenouille et la peau des mongoloïdes. C'est le Calvados des Ancêtres et les mariages collatéraux pour arrondir les domaines. Mais il héritera les deux millions du Conseiller et le siège paternel...
NIZAN, Conspir., 1938, p. 140.
— Au fig. Zola entre et dit à voix basse (...) : « Je croyais qu'il [Hugo] nous enterrerait tous, oui, je le croyais! » Et cela dit, il se promène à travers l'atelier (...) comme s'il devait hériter de la papauté littéraire (GONCOURT, Journal, 1885, p. 457). On aurait pu croire que j'allais avoir à porter le souci de ses campagnes, le chagrin de sa mort, hériter de sa gloire (GIRAUDOUX, Siegfried, 1928, I, 7, p. 47).
b) [Le suj. désigne une pers., un groupe de pers.; le compl. désigne un bien matériel, un objet concr., une fonction]
) [Le suj. désigne une pers., un groupe de pers., une instit.] Prendre possession (de quelque chose), recevoir quelque chose qui était précédemment attribué à une autre personne. Duroy héritait (...) des fonctions et du traitement de Forestier à la Vie Française (MAUPASS., Bel-Ami, 1885, p. 214). La Cour [de Justice] a hérité des fonctions judiciaires dont la Chambre des Pairs fut investie sous la monarchie restaurée (LIDDERDALE, Parlement fr., 1954, p. 68). Les nouveaux services chargés de gérer l'industrie nationalisée héritent les biens des anciennes sociétés (CHENOT, Entr. national., 1956, p. 26) :
• 2. Plusieurs régiments nord-africains, particulièrement éprouvés par deux années de combat, retournèrent dans leurs garnisons de départ, tandis que des corps tirés des forces de l'intérieur héritaient de leurs armes et de leur rang dans l'ordre de bataille.
DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p. 32.
— Familier
♦ [Le suj. désigne un local] Le cabinet de Rabourdin hérita de la tenture de l'ancien salon nettoyée (BALZAC, Employés, 1837, p. 41). Il est, à l'heure actuelle, une tendance qui fait débarrasser les bureaux des ministères, et naturellement les bureaux de préfectures héritent de ce qu'on enlève aux premiers (BARADAT, Organ. préfect., 1907, p. 336).
♦ Rare. [Le suj. et le compl. désignent une pers.] Tout va bien à Maillebois, qui semblait le bourg pourri du cléricalisme (...) j'hérite de chaque enfant que perdent les ignorantins (ZOLA, Vérité, 1902, p. 208).
) Recevoir (quelque chose), entrer en possession (de quelque chose). J'ai hérité d'une casquette, une bicolore armoriée, une minuscule calotte d'orange... Sur ma bouille énorme, elle faisait curieux (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 291). Elle [l'industrie moderne] a produit un homme nouveau, l'homme du confort impersonnel. Il hérite dans un fauteuil d'une fortune que d'autres mettent en œuvre (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 532).
2. a) [Le suj. désigne un être; le compl. désigne un caractère physique] Recevoir (quelque chose), être affecté de quelque chose qui est transmis (parfois héréditairement) par les générations précédentes ou plus directement par les parents. Des lésions (...) du nerf sciatique, (...) etc. provoquaient chez le cobaye des troubles variés, dont sa progéniture pouvait hériter, parfois sous une forme assez différente : exophtalmie, perte des orteils, etc. (BERGSON, Évol. créatr., 1907, p. 81). Ce François était un très beau garçon (...) et le seul de la famille à n'avoir pas hérité du pif paternel. Il avait un joli nez fin (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 19). Sa mère [de Descartes] mourut peu de jours après sa naissance, succombant sans doute à une affection tuberculeuse. Il héritait d'elle « une toux sèche et une couleur pâle qu'il a gardée jusqu'à l'âge de plus de vingt ans » (VALÉRY, Variété V, 1944, p. 211).
♦ Au passif. La vitesse de division de l'œuf et le type de blastulation sont hérités de la femelle (CUÉNOT, J. ROSTAND, Introd. génét., 1936, p. 25).
— P. ext. [Le suj. désigne une pers., un groupe de pers., un groupe soc.; le compl. désigne un trait du caractère, des dispositions intellectuelles ou morales, des sentiments, un comportement] Hériter l'élégance, la grâce de qqn. Les jeunes gens héritent de leurs aînés une façon de goûter la vie qu'ils transmettent eux-mêmes, modifiée par leur expérience propre à ceux qui viennent ensuite (BOURGET, Nouv. Essais psychol., 1885, p. II). Je suis fils de bourgeois. Je lutte contre ma classe de toutes mes forces, mais j'ai hérité de ses vices, j'aime son luxe, ses plaisirs (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 175) :
• 3. Les étudiants les plus favorisés ne doivent pas seulement à leur milieu d'origine des habitudes, des entraînements et des attitudes qui les servent directement dans leurs tâches scolaires; ils en héritent aussi des savoirs et un savoir-faire, des goûts et un « bon goût » dont la rentabilité scolaire, pour être indirecte, n'en est pas moins certaine.
P. BOURDIEU, J.-C. PASSERON, Les Héritiers, Paris, éd. de Minuit, 1964, p. 30.
P. anal. [Le suj. désigne un système de pensée] Il faudra reconnaître (...) que tout ce que les métaphysiques classiques ont hérité du Moyen Âge (...) suffit à les mettre ipso facto hors la philosophie (GILSON, Espr. philos. médiév., 1932, p. 207).
♦ Au passif. Ce qu'ont fait les aînés, il faut qu'on croie les cadets capables de le faire; il faut qu'on se soit persuadé que le caractère juif est hérité (SARTRE, Réflex. quest. juive, 1946, p. 18).
♦ Au part. passé. Alcoolisme, dogmes, instincts, patrimoine hérité(s); argenterie, coutume, croyances, habitudes (mentales), idées héritée(s). Même dans nos milieux, dit soudain Marat, on ne parle pas franchement, simplement, naturellement, des questions d'argent (...). J'y vois seulement la persistance, à l'égard de l'argent, d'une sorte de superstition héritée de l'esprit bourgeois (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 183). Emploi subst. masc. à valeur de neutre. Ce passé (...) auquel (...) nous ajoutons chaque jour un peu du nôtre, jusqu'à succomber à la fin sous le poids total, l'antérieur à nous-mêmes, l'hérité, additionné à l'acquis personnel (ARNOUX, Visite Mathus., 1961, p. 13).
♦ Emploi pronom. passif. La peur s'hérite, et la peur n'est-elle pas une des formes de la haine? Pourquoi toute haine ne s'hériterait-elle point? (BOURGET, Disciple, 1889, p. 111).
b) Recevoir, être affecté (de quelque chose) à la suite d'un événement. Je me souviens d'un instituteur que le seul mot de bombe jetait hors de soi (...). Un autre, du choc qu'il avait reçu, conservait un tic (...) et il en avait hérité de surcroît un bégaiement épouvantable (AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 359). Il [Baudelaire] a voulu son destin (...). Même l'aphasie à quarante-six ans? Bien sûr, puisqu'il l'a héritée de la syphilis qu'il quêtait (...) chez les plus funèbres prostituées (MAURIAC, Mém. intér., 1959, p. 49).
B. — Hériter (de qqn). Recevoir un héritage (de quelqu'un). Dans les sociétés patrilinéaires, ce sont les fils qui héritent (LOWIE, Anthropol. cult., 1936, p. 282). Véritablement adoptif? (...). Il hérite de vous? (QUENEAU, Pierrot, 1942, p. 153). Il parlait d'hypothèques et de prêts sur titres parce qu'il venait d'hériter de sa grand-mère (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 14).
REM. Héritable, adj. Dont on peut hériter, qui peut être transmis. Synon. héréditaire. La part additive de la variation héritable, qui repose largement sur les différences existant entre individus différant par le fait qu'ils sont homozygotes (Tiers Monde, 1956, p. 102). Emploi subst. La contribution du non héritable due aux différences de milieu (Tiers Monde, 1956, p. 102).
Prononc. et Orth. : [], (il) hérite []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 « donner quelque chose en héritage à quelqu'un » (G. GAIMAR, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 3491 : Elfled sa suer l'en heritad); 2. 1160-74 eriter « recevoir en héritage » (WACE, Rou, 3e partie, éd. A. J. Holden, 5550 : qui de son regne eritereit). Réfection de hereter, du lat. chrét. hereditare « donner ou recevoir en héritage », dér. de heres, heredis, v. hoir, d'apr. erité « héritage » (ca 1105, St Brendan, éd. E.G.R. Waters), de hereditas, v. hérédité, le -i- étant dû au lat. hereditatem plutôt qu'au fr. hérédité (FEW t. 4, p. 412a), rare. Fréq. abs. littér. Hériter : 720. Hérité : 380. Fréq. rel. littér. Hériter : XIXe s. : a) 771, b) 991; XXe s. : a) 2 431, b) 407. Hérité : XIXe s. : a) 348, b) 404; XXe s. : a) 643, b) 714.
hériter [eʀite] v. tr.
ÉTYM. V. 1140, v. tr., « rendre héritier »; les formes ireter, eriter subsistent jusqu'au XVe; du bas lat. hereditare, du lat. class. heres, -edis « légataire ». → Hérédité, hoir.
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I V. tr. ind.
1 (XIIIe). Devenir propriétaire, possesseur (de qqch.), titulaire (d'un droit), par voie de succession. || Hériter d'une grande fortune, d'un immeuble. || Les biens dont il a hérité. || La bibliothèque dont il a hérité.
1 (…) quand on a hérité de quarante mille doublons de huit (…)
Beaumarchais, la Mère coupable, II, 22.
2 (…) toute la fortune dont je viens d'hériter lui est destinée de ma part (…)
Beaumarchais, la Mère coupable, IV, 6.
♦ Absolt. || Il vient d'hériter (→ Empocher, cit. 3). || Depuis qu'il a hérité, il mène grand train. || Hériter ab intestat.
3 Théramène était riche et avait du mérite; il a hérité, il est donc très riche et est d'un très grand mérite. Voilà toutes les femmes en campagne pour l'avoir pour galant, et toutes les filles pour épouseur.
La Bruyère, les Caractères, VII, 14.
2 (1690). Recueillir la possession, l'usage, la jouissance (de qqch. qui a été donné). || Il a hérité d'un beau tapis.
4 Pendant deux jours, il s'occupa de son installation, car il héritait d'une table particulière et de casiers à lettres, dans la vaste pièce commune à toute la rédaction.
Maupassant, Bel-Ami, I, VI, p. 152.
♦ Fig. Recevoir (qqch.) d'une tradition, des générations précédentes, etc. || La franc-maçonnerie (cit. 3) a hérité des rites et des symboles des anciens mystères.
5 De votre injuste haine il n'a pas hérité (…)
Racine, Phèdre, V, 3.
6 (…) dix femmes dont il était le tyran héritent par sa mort de la liberté.
La Bruyère, les Caractères, III, 45.
7 Son fils, Ferdinand III, qui hérita de sa politique, et fit comme lui la guerre de son cabinet (…)
Voltaire, le Siècle de Louis XIV, II.
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II V. tr. dir.
1 (V. 1160, eriter). Littér. Recevoir, recueillir (qqch.) par héritage, par voie de succession. || Hériter une fortune; une fortune de ses parents. || Une maison qu'il a héritée de son père (→ Famille, cit. 12, La Bruyère). || Arbres, champs hérités de famille (→ Emprunter, cit. 5). — Hériter la couronne.
8 On ne peut contester la coutume passée en loi qui veut que les filles ne puissent hériter la couronne de France tant qu'il reste un mâle de sang royal.
Voltaire, Dict. philosophique, Loi salique.
9 (…) l'archevêque, qui vient d'hériter la très grosse fortune de Fernisoun (…)
Apollinaire, l'Hérésiarque…, p. 52.
10 Le dénonciateur héritant les biens de sa victime.
♦ (1655). Sans compl. direct. Recevoir un héritage (de qqn). || Hériter de ses parents, de vieux collatéraux (cit. 2). || Hériter d'un oncle d'Amérique. || Hériter du côté maternel (→ Éternel, cit. 39).
11 (…) procréez des enfants
Qui puissent hériter de vous en droite ligne (…)
J.-F. Regnard, le Légataire universel, V, 8.
2 (1650). Fig. ⇒ Recevoir, recueillir. || Hériter la gloire de ses ancêtres, un grand nom. || Hériter une tradition, une culture. || Le métier qu'il avait hérité de générations de forgerons (cit.). || C'est une maladie qu'il a héritée de sa mère (Académie). — Pron. || « La culture ne s'hérite pas, elle se conquiert » (cit. 8, Malraux).
12 Vous avez hérité ce nom de vos aïeux (…)
Corneille, Sertorius, III, 1.
13 Et ces hautes vertus que de vous il hérite
Vous donnent votre part aux encens qu'il mérite.
Corneille, Poésies div., 9.
14 J'en dois compte (de ce sang) aux aïeux dont il est hérité (…)
Corneille, Don Sanche, III, 4.
15 Il est dit que Jaurès héritera tout ce que les guesdistes avaient de mauvais et qu'il n'héritera pas le peu qu'ils avaient de bon.
Ch. Péguy, la République…, p. 61.
16 Les indécis (…) écartelés entre les exigences de leur logique et certains besoins mystiques qu'ils ont hérités.
Martin du Gard, Jean Barois, Rupture, IV.
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hérité, ée p. p. adj.
♦ Transmis par héritage. || Biens hérités, légués. Fig. || Tradition, culture héritée. || Qualités héritées. → (prov.) Bon chien chasse de race.
17 L'histoire de l'art est celle des formes inventées contre les formes héritées.
Malraux, les Voix du silence, p. 357.
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CONTR. Léguer, transmettre. — Créer, inventer.
DÉR. et COMP. Héritage. Déshériter.
Encyclopédie Universelle. 2012.