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herbage

herbage [ ɛrbaʒ ] n. m.
• v. 1131; de herbe
1Herbe des prés.
2Prairie naturelle dont l'herbe, consommée sur place par le bétail, est suffisamment riche pour l'engraisser. embouche, pâturage. Herbages plantés (de graminées, de légumineuses). « Cette Beauce si sèche, dépourvue d'herbages naturels » (Zola). Les herbages de Normandie. Mettre du bétail à paître dans un herbage. 2. herbager.

herbage nom masculin (de herbe) Prairie permanente ou temporaire, pâturée par le bétail. ● herbage (synonymes) nom masculin (de herbe) Prairie permanente ou temporaire, pâturée par le bétail.
Synonymes :
- alpage
- embouche
- pacage
- pâturage
- pâture
- pré

herbage
n. m.
d1./d (Sing. collect.) Herbe des pâturages.
d2./d Prairie destinée au pâturage des troupeaux.

⇒HERBAGE, subst. masc.
A. — Au plur. ou au sing. à valeur de collectif. Ensemble de plantes herbacées de diverses espèces. Ces hautes charretées d'herbage, chargées de faux et de fourches (A. DAUDET, R. Helmont, 1874, p. 63). Ces grandes plaines de notre pays, qu'on appelle des prées, qui l'été se couvrent de hauts herbages, et qui sont unies, monotones comme la mer voisine (LOTI, Rom. enf., 1890, p. 43) :
1. Alors, au plus épais de la forêt, une coulée verte d'herbages, d'aulnes et de brume dénonçait l'eau vive que l'alios colore d'ocre.
MAURIAC, Baiser Lépreux, 1922, p. 207.
En partic., vx. Plantes utilisées pour leurs propriétés thérapeutiques ou culinaires. Synon. herbes (v. ce mot A 2 b). Vivre d'herbages (Ac. 1798-1935). Tout le village avoit autant de foi à sa sainteté qu'à sa science et à ses herbages, et on lui demandoit autant de prières que de racines (GENLIS, Chev. cygne, t. 1, 1795, p. 87). Dans les auberges (...) vous trouvez vers les une heure le dîner, c'est-à-dire (...) soupe (...) bouilli (...) choucroute (...) rarement d'herbages; quand ils paraissent ils sont presque tout simplement cuits à l'eau (STENDHAL, Journal, t. 2, 1807, p. 438).
B. — Prairie à l'herbe abondante et riche où l'on met le bétail à l'engraissement. Synon. (pré d') embouche. Herbages naturels; herbages épais; pays d'herbages; les herbages de Normandie; acheter, vendre un herbage. Les chameaux, les mulets, les chevaux, les ânes se promenaient dans l'herbage plantureux, où ils enfonçaient jusqu'au ventre (GOBINEAU, Nouv. asiat., 1876, p. 328). [La] France qui a le privilège de disposer d'excellents herbages, mais qui compte aussi de médiocres pâturages et prairies naturelles qui mériteraient d'être retournées (Qq. aspects équip. agric., 1951, p. 19) :
2. Elle lui parlait aussi de son pays à elle, dans le nord, du côté des Flandres. Elle y revenait si souvent, qu'il croyait voir les gras herbages, clos de palissades, au bord de la mer, où les vaches viennent ruminer à l'heure chaude, dans l'ombre ramassée d'un orme gigantesque.
MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 242.
REM. Herbageux, -euse, adj., rare. Qui est couvert d'herbages, qui est riche en herbages. Pays, terrain herbageux. Les plaines herbageuses du Kouban (VOLNEY, Ruines, 1791, p. 78). Jeanne (...) avait alors répété souvent, sur les collines sauvages de la Marche, ou sur les versants herbageux du Bourbonnais, de très vieux refrains qui ont un caractère historique (SAND, Jeanne, 1844, p. 376).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1135 « pâturage, prairie naturelle où l'on fait paître les troupeaux » (Couronnement Louis, éd. Y. G. Lepage, AB 926); plus gén. fin XIIIe s. « herbe de toutes sortes » (Chastelain de Coucy, éd. M. Delbouille, 5577); 2. a) fin XVe s. « ensemble d'herbes cueillies » (ALIEN. DE POICT., Honn. de la Cour. ds GDF. Compl.); b) 1599 « plantes potagères » (HORNKENS, Rec. de dict. fr. esp. et lat., p. 276). Dér. de herbe; suff. -age. Fréq. abs. littér. : 244. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 602, b) 261; XXe s. : a) 310, b) 195.

herbage [ɛʀbaʒ] n. m.
ÉTYM. V. 1131; de herbe.
1 a (1599). Vx. Herbes, végétaux cueillis. || Vivre d'herbages (Académie). b (1660). Herbe des prés (→ Épaisseur, cit. 7).
0.1 (…) à trois heures, le morceau de pain suivi de la courte récréation; de là jusqu'à sept heures, l'aiguille reprise et les torchons; puis le souper d'herbages, la récréation d'après souper, et le coucher à neuf heures.
Ed. et J. de Goncourt, Sœur Philomène, p. 17.
2 Prairie naturelle dont l'herbe, consommée sur place par le bétail, est suffisamment fertile pour l'engraisser (→ ci-dessous, cit. 2). Prairie; embouche, pâturage, pâture, pré. || Herbages plantés (de graminées : pâturin, dactyle, fléole des prés, fétuque des prés, ray-grass, vulpin…; de légumineuses : trèfle blanc, trèfle des prés…; de plantes diverses : chardon, pissenlit, plantain…). || Herbages non plantés. || Herbages de Normandie. || Mettre des bœufs à l'engrais dans un herbage. 1. Herbager; → aussi Mettre au vert.
1 Les vaches, elles, n'étaient guère menées en pâture qu'après la moisson. Cette Beauce si sèche, dépourvue d'herbages naturels, donnait de bonne viande cependant (…)
Zola, la Terre, II, I.
2 Les herbages et les pâturages comprennent les prairies naturelles qui ne sont pas fauchées et dont l'herbe est consommée sur place par le bétail; on range dans la catégorie des herbages ces prairies qui, suffisamment fertiles, permettent l'engraissement du bétail qui les pâture; on réserve à la catégorie des pâturages celles qui, plus pauvres, ne permettent pas l'engraissement du bétail.
Statistiques de l'agriculture de la France, Enquête de 1929, Circulaire du 25 avr. 1929.
DÉR. 1. Herbager, 2. herbager, herbageux.
HOM. Formes du v. 1. herbager.

Encyclopédie Universelle. 2012.