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forfanterie

forfanterie [ fɔrfɑ̃tri ] n. f.
• 1669; « imposture, forfaiture » 1560; it. furfanteria « action malhonnête », de furfante « coquin »
1(sous l'infl. de fanfaron) Caractère d'une personne qui fait montre d'une impudente vantardise. charlatanisme, hâblerie. « les actes de vertu où je ne vois ni forfanterie ni ostentation me font toujours tressaillir de joie » (Rousseau).
2Action, parole de fanfaron, de vantard. fanfaronnade, rodomontade, vantardise. « en dépit de ses forfanteries de langage, [elle] n'avait aucune force de caractère » (R. Rolland).
⊗ CONTR. Modestie, naturel.

forfanterie nom féminin (ancien français forfant, fanfaron, de l'italien furfante) Littéraire Caractère d'une personne vantarde : Commettre une imprudence par pure forfanterie. Paroles, actes de fanfaron, de vantard. ● forfanterie (synonymes) nom féminin (ancien français forfant, fanfaron, de l'italien furfante) Littéraire Caractère d'une personne vantarde
Synonymes :
- bluff (familier)
- hâblerie (littéraire)
- jactance (littéraire)
- rodomontade (littéraire)
- vantardise
Contraires :
- humilité
- modestie

forfanterie
n. f. Vantardise, hâblerie.

⇒FORFANTERIE, subst. fém.
A.— Caractère d'une personne qui se montre impudemment vantarde. Il [Leudaste] avait plus d'audace et de forfanterie que de finesse d'esprit et de véritable habileté (THIERRY, Récits mérov., t. 1, 1840, p. 198). Remarquez qu'en fait de bravoure il n'y a plus la moindre forfanterie chez les Polonais, tant ils sont réellement et sérieusement braves (BALZAC, Cous. Bette, 1846, p. 362).
B.— Acte, parole de fanfaron, de vantard. Synon. fanfaronnade :
Quelque peu pris au dépourvu, le bon Croquebol balança, partagé entre le cri insurgé de sa conscience irréprochablement pure, et ce besoin de forfanterie, de hâblerie, de vantardise ingénue, propre à tout soldat qui se respecte.
COURTELINE, Train 8 h 47, 1888, épilogue, p. 247.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1578 opposé à poltronnerie et présenté comme un empr. à l'ital. (H. ESTIENNE, Deux dialogues du nouveau langage françois italianizé, éd. P. Ristelhuber, t. 1, p. 110); 1582 « imposture, tromperie » (F. BRETIN, trad. de LUCIEN, Alexandre, 37-38 ds HUG.); 2. 1669 « fanfaronnade » (MOLIÈRE, Tartuffe, III, 2 ds LIVET). Dér. de forfant « coquin » (dep. 1546, RABELAIS, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, chap. 48, p. 321), empr. à l'ital. forfante, furfante « id. » (dep. 1re moitié du XVIe s., Sabba de Castiglione ds BATT.), part. prés. adjectivé de furfare, lui-même empr., d'apr. DEVOTO et BATT., au fr. forfaire. Le mot fr. a prob. subi l'infl. sém. de fanfaron pour le passage de 1 à 2 (v. COR., s.v. farfante). L'a. prov. forfan, proposé comme étymon par BL.-W.3-5 et FEW t. 3, p. 351b, semble peu attesté (mentionné seulement ds Pt LEVY); le m. fr. forffault (XVe s., Myst. de St Etienne, 412, éd. G. A. Runnalls, p. 79), que DG propose de corriger en forfant et sur lequel cette hyp. s'appuie, reste douteux. Fréq. abs. littér. :85. Bbg. HOPE 1971, p. 196. — WIND 1928, p. 20, 187, 206.

forfanterie [fɔʀfɑ̃tʀi] n. f.
ÉTYM. 1560; de l'anc. franç. forfant, forfante « coquin », puis « fanfaron »; ital. forfante, de forfare, franç. forfaire.
A Vx. Imposture, tromperie.
B (1669).
1 (Sous l'infl. de fanfaron). Mod. Caractère d'une personne qui fait montre d'une impudente vantardise. Charlatanisme, hâblerie, vantardise. → Épate, cit. 1.
1 Que d'affectation et de forfanterie !
Molière, Tartuffe, III, 2.
2 (…) les actes de vertu où je ne vois ni forfanterie ni ostentation me font toujours tressaillir de joie, et m'arrachent encore de douces larmes.
Rousseau, Rêveries…, 6e promenade.
3 — Quelqu'un qui irait au-devant de l'attaque; qui, sans forfanterie, sans bravade, supporterait la réprobation, l'insulte (…)
Gide, Corydon, 1er dialogue.
2 (XVIe). || Une, des forfanteries. Action, parole de fanfaron, de vantard. Bravade, fanfaronnade, rodomontade, vanterie. || C'est une simple forfanterie. || Des forfanteries de matamore.
4 Quelque mépris que le régent eût pour les forfanteries du maréchal, il en était quelquefois piqué (…)
Duclos, Mémoires secrets sur le règne de Louis XIV, Œ., t. VI, p. 142, in Littré.
5 (…) en dépit de ses forfanteries de langage, (elle) n'avait aucune force de caractère (…)
R. Rolland, Jean-Christophe, La révolte, II, p. 206.
CONTR. Humilité, modestie, naturel, simplicité.

Encyclopédie Universelle. 2012.