1. élan [ elɑ̃ ] n. m.
• 1409; de élancer
1 ♦ Mouvement par lequel on s'élance. — Spécialt Mouvement progressif préparant l'exécution d'un saut, d'un exercice. Prendre de l'élan. Prendre son élan sur un tremplin. ⇒ s'élancer. L'acrobate a mal calculé son élan. — Loc. D'un seul élan : par un seul effort ou en une seule fois. « courir d'un seul élan hors de la ville » (Camus). Fig. Donner, apporter un élan, de l'élan à qqch., lui transmettre une impulsion.
♢ (1907) Philos. L'élan vital, selon Bergson, mouvement vital, créateur, qui traverse la matière en se diversifiant. « L'élan est fini, et il a été donné une fois pour toutes » (Bergson).
♢ Par ext. Mouvement d'une chose lancée. ⇒ lancée. Skieur emporté par son élan. Rien ne peut arrêter l'élan des troupes.
♢ Reprise soudaine de la voix.
2 ♦ Fig. Mouvement spontané, subit, qu'un vif sentiment inspire. ⇒ impulsion, poussée, transport. « Même élan de foi, d'espérance et d'enthousiasme » (Taine). « L'élan patriotique de 1792 » (Madelin). Un élan de tendresse. Parler avec élan. ⇒ chaleur, vivacité. Un bel élan (dans un discours). ⇒ envolée. — Absolt Mouvement affectueux, moment d'expansion. Il n'a jamais un élan vers elle.
élan 2. élan [ elɑ̃ ] n. m.
• ellan 1609 ; hellent 1414; haut all. elend, du lituanien elnis
♦ Grand cerf des pays du Nord, à grosse tête, dont le mâle porte des bois aplatis en éventail. Élan du Canada. ⇒ orignal. Élan gris, élan rouge. ⇒ wapiti.
● élan nom masculin (de élancer) Mouvement que l'on fait, impulsion qu'on se donne pour s'élancer : Prendre son élan et courir. Énergie prise par un corps en mouvement, qui le pousse à continuer son mouvement : La voiture continua dans son élan. Impulsion donnée ou reçue pour accomplir une entreprise, pour qu'une action se développe et aboutisse : Donner de l'élan à une industrie nouvelle. Mouvement intérieur suscité par un sentiment vif qui pousse à agir d'une certaine manière ou à manifester un sentiment ; impulsion : Dans un élan de générosité, il lui offrit son aide. Mouvement affectueux envers quelqu'un, manifestation spontanée de tendresse, d'amour : Modérez vos élans. Ardeur, fougue, chaleur provoquée par un sentiment vif, par l'enthousiasme : Parler avec élan. ● élan (expressions) nom masculin (de élancer) Élan vital, selon Bergson, jaillissement continu de la vie, générateur de l'évolution des êtres. ● élan (homonymes) nom masculin (de élancer) éland nom masculin ● élan (synonymes) nom masculin (de élancer) Énergie prise par un corps en mouvement, qui le pousse...
Synonymes :
- course
- vitesse
Mouvement intérieur suscité par un sentiment vif qui pousse à...
Synonymes :
- accès
- crise
- poussée
Mouvement affectueux envers quelqu'un, manifestation spontanée de tendresse, d'amour
Synonymes :
- ardeur
- envolée
- ferveur
- feu
- flamme
- fougue
Ardeur, fougue, chaleur provoquée par un sentiment vif, par l'enthousiasme
Contraires :
- retenue
● élan
nom masculin
(haut allemand elend)
Grand cerf des forêts périarctiques, au museau couvert de poils, aux bois empaumés et dentelés de près de 2 m d'envergure. (L'élan est appelé orignal au Canada.)
● élan (homonymes)
nom masculin
(haut allemand elend)
éland
nom masculin
élan
n. m.
d1./d Mouvement d'un être qui s'élance, d'une chose qui est lancée vigoureusement. Prendre son élan pour franchir un obstacle. Donner de l'élan à une balançoire.
d2./d Fig. Mouvement affectif provoqué par un sentiment passionné. Avoir un élan vers qqn.
d3./d (Acadie) Espace de temps. Rester chez qqn un petit élan.
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élan
n. m. Cervidé de grande taille (2 m au garrot), à pelage brun, aux bois plats palmés, qui vit en Europe et Asie septentrionales, et au Canada où on l'appelle orignal.
I.
⇒ÉLAN1, subst. masc.
ZOOL. Mammifère ruminant, de la famille des Cervidés, vivant dans les contrées septentrionales de l'hémisphère nord. Chasser l'élan; les bois de l'élan sont aplatis; andouiller d'élan. L'Empire britannique se propose à l'univers, aux nègres et aux girafes, aux zèbres et aux Cafres, aux Indiens et aux élans gigantesques, comme une doctrine brutale (MORAND, Londres, 1933, p. 163) :
• ... ton père (...) est mort à cent deux ans sans avoir rien à se reprocher, car ce ne sont pas des forfaitures que de tuer par mégarde un daim ou un élan du roi.
HUGO, Han d'Islande, 1823, p. 406.
Rem. La variété d'élan connue au Canada est nommée original (cf. DUCHARTRE 1973).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. Fin du XIIIe s. hele (Sone de Nansai, 4289 ds T.-L.); 1414 hellent (G. DE LANNOY, Voyage ds DG); 1519 eslams plur. (Lett. de Christiern à François Ier ds GDF. Compl.). Les formes hellent, ellend (1564, THIERRY) sont prob. empr. au h. all. elen, elend, de même sens, lui-même empr. aux lang. baltiques (lituanien élnis, cf. KLUGE; DUDEN Etymol.); la forme plus anc. hele pourrait être empr. directement par le fr. aux lang. baltiques (FEW t. 15, 2, p. 87a). Bbg. ARVEILLER (R.). R. Ling. rom. 1972, t. 36, p. 230. — QUEM. Fichier.
II.
⇒ÉLAN2, subst. masc.
A.— Domaine du monde physique
1. [En parlant d'animés]
a) [Toujours au sing.; et sans compl. de nom] Mouvement simple ou complexe (course, par ex.) pour se lancer ou pour lancer quelque chose. Sauter sans élan, avec élan; calculer son élan. Il se ressaisit, et d'un seul élan la jeta sur le lit (AYMÉ, Jument, 1933, p. 255). L'élan doit permettre au sauteur d'arriver sur la planche d'appel à sa vitesse maximum (VUILLEMIN, Memento Éduc. phys., 1941, p. 143) :
• 1. Un petit saut d'enfant d'abord, puis, d'un élan, il dépasse la roche et s'envoie dans une épaisseur de six mètres d'air.
GIONO, Regain, 1930, p. 117.
— P. anal. Cette ville [New-York] qui regorge de coûteuses magnificences, a poussé d'un élan trop rapide et trop fougueux (LOTI, Vertige mond., 1917, p. 189).
— Loc. Prendre de l'élan, son élan. Se donner ou recevoir l'impulsion nécessaire pour accomplir quelque chose. Parfois le cerceau prend un élan, se sauve (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1932, p. 178).
♦ P. métaph. Pour faire chaque fois prendre à son esprit un plus grand élan vers la confidence suprême (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 39).
— Au fig. Donner, apporter un élan, de l'élan (à qqc.). Transmettre une impulsion à quelque chose. Donner de l'élan à l'industrie. Synon. essor, impulsion; anton. coup d'arrêt. Un ancien fabricant de chapeaux (...) fouilla le passé des Rougon (...). Il en dit assez pour donner aux commérages un nouvel élan (ZOLA, Fortune Rougon, 1871, p. 256) :
• 2. Peu de temps après cette conversation, vinrent à Paris les ballets russes, qui apportèrent l'élan et le renouveau que l'on sait.
GIDE, Journal, 1941, p. 79.
— Spéc., PHILOS. Élan vital [chez Bergson]. Impulsion fondamentale de la vie telle qu'elle se manifeste dans l'évolution en produisant, à partir de la matière inerte, des formes biologiques capables d'adaptation et tendant vers une complexité croissante (d'apr. THINÈS-LEMP. 1975). Il n'a pas plus de spontanéité, de « dynamisme », d'élan vital, de volonté, que la nature elle-même (RUYER, Esq. philos. struct., 1930, p. 181). Il paraît que cela fait mieux comprendre la sculpture, l'élan vital de la sculpture, comme disent les bergsoniens (THIBAUDET, Réflex. litt., 1936, p. 175) :
• 3. L'élan vital, traversant la matière, voudrait obtenir tout d'un coup. Il y réussirait, sans doute, si sa puissance était illimitée ou si quelque aide lui pouvait venir du dehors. Mais l'élan est fini, et il a été donné une fois pour toutes. Il ne peut pas surmonter tous les obstacles.
BERGSON, L'Évolution créatrice, 1907, p. 254.
b) P. méton. (au sing. ou au plur.). Mouvement brusque, rapide, vers l'avant. Cheval qui ne va que par élans (Ac.). Synon. bond.
— P. ext. [En parlant de la voix] Reprise soudaine. S'il se présente dans le cours d'un morceau (...) un élan de voix plus puissant, il est inutile de chercher à le renforcer (POTHIER, Mélod. grégor., 1890, p. 20).
— P. anal. Entre ce visage toujours noyé sous la vitre et les élans du violon, se pouvait-il qu'il n'y eût vraiment aucune concordance cachée (DUHAMEL, Jardin bêtes sauv., 1934, p. 73).
2. Mouvement d'une chose lancée. L'élan d'une voiture; il l'a heurté en plein élan. Synon. mouvement; anton. arrêt. Elles [les hirondelles] progressent en restant les ailes étendues, en planant comme l'on dit : l'élan et la résistance de l'air suffit à les maintenir (H. COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p. 126). Le sable tombe, et le courant se remêle à l'élan général du flot (QUEFFÉLEC, Recteur, 1944, p. 113) :
• 4. Notre couverture, telle que nous l'avions envisagée, n'était plus en mesure d'arrêter l'élan des cinq corps ennemis qui lui étaient opposés; ...
JOFFRE, Mém. t. 1, 1931, p. 163.
— P. métaph. Le rempart émoussait l'élan des quartiers neufs (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1932, p. 200).
— Au fig. L'élan symboliste dura une quinzaine d'années (THIBAUDET, Hist. litt. fr., 1936, p. 487).
3. P. ext. Mouvement qui anime quelque chose. Être pris par l'élan de la vie parisienne. Synon. rythme. Jules respire du même élan que la voix (GIONO, Gd. troupeau, 1931, p. 60) :
• 5. ... la démarche même et l'élan de la langue allemande me pénètre.
ARNOUX, Contacts allemands, 1950, p. 27.
— Au fig. La symphonie de Michel est aimable; (...) Mozart ajoute l'élan et la grandeur (GHÉON, Prom. Mozart, 1932, p. 248). Récit dont l'ampleur, le mouvement, l'élan indivisible sont aussi beaux que ceux de la tragédie elle-même (THIBAUDET, Réflex. litt., 1936, p. 215).
B.— Domaine des sentiments
1. Au sing. Mouvement intérieur suscité par un vif sentiment envers quelqu'un ou quelque chose.
— [Avec un compl.] Élan de tendresse, de passion, d'amitié; élans de cœur, de jeunesse. Synon. effusion, transport, accès. Mon émotion devant une angoisse de sa voix, le recul affolé d'une pensée dans mon élan d'amour (BOUSQUET, Trad. du silence, 1935-36, p. 209). L'âme entière du pays se lèvera en un élan de solidarité nationale (CAMUS, Révolte Asturies, 1936, III, 2, p. 425) :
• 6. Le plus grand cataclysme de ce siècle, (...) fut le tremblement de terre de 1924, (...) et fut la cause d'un extraordinaire élan de solidarité internationale.
GOLDSCHMIDT, L'Aventure atomique, 1962, p. 57.
— Au fig. Mais on cherche en vain, dans la série interminable de ses portraits [de Reynolds] une figure dressée tout à coup dans un élan inattendu de pureté (LHOTE, Peint. d'abord, 1942, p. 95).
2. P. méton. (au sing. ou au plur.). Mouvement brusque.
— Emploi abs. Avoir des élans pour qqn; maîtriser, réfréner ses élans. Tu n'es pas vraie. Tu n'es pas nue. Tu n'as aucun des élans, des franchises des êtres nus (GIRAUDOUX, Sodome, 1943, II, 8, p. 153). Vos paroles sont dures, mais je sens que de plus dures encore ne sauraient briser l'élan qui me porte vers vous (BERNANOS, Dialog. Carm., 1948, 2e tabl., 1, p. 1586) :
• 7. Il s'en fiche. Pas un regret, pas un élan alors que moi je déborde de peine.
MONTHERLANT, Fils de personne, 1943, I, 4, p. 287.
C.— Domaine du comportement. Vif mouvement. Parler, répondre avec élan. Synon. ardeur, chaleur, vivacité, emportement. La tristesse confiante de sa voix m'alla au cœur; je dis avec élan :« il y a plus malade que vous » (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 71) :
• 8. — Un homme, repris-je avec un élan soudain excessif comme si j'allais entonner l'hymne de la famille...
DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Jardin des bêtes sauvages, 1934, p. 30.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694 et 1718 sous l'anc. forme et au plur. eslans; ds Ac. 1740 et 1762 sous la forme mod. mais toujours au plur.; ds Ac. 1798-1932 au singulier. Étymol. et Hist. 1409 eslan (BOUCICAUT, II, 21 ds GDF. Compl.). Déverbal de élancer.
STAT. — Élan1 et 2. Fréq. abs. littér. :3 392. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 2 446, b) 3 556; XXe s. : a) 5 901, b) 6 883.
1. élan [elɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1409; déverbal de élancer.
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1 Mouvement par lequel on s'élance, on s'apprête à lancer qqch. Spécialt. Mouvement progressif préparant l'exécution d'un saut, d'un exercice. || L'acrobate a mal calculé son élan (→ Calculer, cit. 7). || Prendre son appel (III., 3.) après une course d'élan. || Prendre son élan sur un tremplin (→ Bondir, cit. 4). || Perdre son élan. || Prendre, reprendre de l'élan. — ☑ Loc. D'un seul élan : d'un seul effort ou en une seule fois. — Par métaphore, en parlant des choses. || L'élan tumultueux des vagues, du torrent (→ Déjection, cit. 3), des cloches (→ Cloche, cit. 4).
1 (…) cette eau folle et bondissante (…) quand elle se recueille, en frémissant, dans une conque de rochers, pour un élan plus furieux et pour une chute plus irrémédiable.
Léon Bloy, le Désespéré, p. 65.
2 (…) et tout d'un coup, par un brusque élan, il se jeta sur la terre (…)
J. Green, Léviathan, XIII, p. 117.
3 (…) redevenir celui qui, au début de l'épidémie, voulait courir d'un seul élan hors de la ville (…)
Camus, la Peste, p. 316.
♦ (1907). Philos. || L'élan vital, selon Bergson, Mouvement vital, créateur, qui traverse la matière en se diversifiant.
3.1 L'élan vital dont nous parlons consiste, en somme, dans une exigence de création. Il ne peut créer absolument, parce qu'il rencontre devant lui la matière, c'est-à-dire le mouvement inverse du sien. Mais il se saisit de cette matière, qui est la nécessité même, et tend à y introduire la plus grande somme possible d'indétermination.
H. Bergson, l'Évolution créatrice, p. 252.
♦ Par ext. Mouvement d'une chose lancée. || Camion, skieur emporté par son élan. || Rien ne peut arrêter, briser, ralentir l'élan des troupes, leur progression. — ☑ Fig. Donner, apporter un élan, de l'élan à quelque chose, lui transmettre une impulsion. ⇒ Essor, impulsion. || L'aide gouvernementale a donné de l'élan à l'exportation. ☑ Briser l'élan de quelqu'un, le décourager.
♦ Par anal. Mouvement par lequel la voix reprend, s'élance. || Mélopée coupée (cit. 32) d'élans.
4 Aux élans redoublés de sa voix douloureuse (…)
Boileau, le Lutrin, IV.
5 Il eut (le rire) des soubresauts, des rebondissements, des à-coups, des reculs (…) de soudaines reprises, des élans, des bonds furieux (…)
Léon Bloy, la Femme pauvre, II, XXII, p. 277.
3 Fig. Mouvement ardent, subit, qu'un vif sentiment inspire. ⇒ Ardeur, impulsion, poussée. || Brusque élan. || Élan impétueux. || Élans de jeunesse, de passion. ⇒ Entraînement, fougue. || Ne pas savoir contenir, maîtriser, réfréner, refouler ses élans. || Irrésistible élan. || Élan du cœur. ⇒ Effusion. || Élan de sympathie, de générosité, de solidarité. || Élan patriotique (→ Ardeur, cit. 37), de fraternité (→ Conquête, cit. 2). || Élans de zèle, d'enthousiasme (⇒ Transport; → Don, cit. 5). || Élan de foi (→ Agir, cit. 13; électriser, cit. 4). || Dans les élans de la passion, de la colère… ⇒ Emportement. || Élans de l'espérance. || Élan vers… ⇒ Aspiration, élancé (élancée). || Élan de l'âme vers Dieu. || Élan vers l'avenir. || Élan capricieux, passager. ⇒ fam. Foucade, toquade. || Avoir de l'élan. ⇒ Ardeur. || Parler avec élan. ⇒ Chaleur, vivacité. || Un bel élan (dans un discours). ⇒ Envolée.
6 La jeunesse a perdu l'élan qui la gonflait (…)
Hugo, la Légende des siècles, XX, II.
7 Même élan de foi, d'espérance et d'enthousiasme, même esprit de propagande et de domination, même raideur et même intolérance, même ambition de refondre l'homme et de modeler toute la vie humaine d'après un type préconçu.
Taine, les Origines de la France contemporaine, II, t. II, p. 2.
8 (…) des passions violentes, de grands élans de tout leur être qui les poussaient aux choses les plus exaltées, aux dévouements fanatiques, même aux crimes.
Maupassant, Clair de lune, « Une veuve ».
9 J'ai été plus d'une fois victime de ces crises et de ces élans, qui nous autorisent à croire que des Démons malicieux se glissent en nous et nous font accomplir, à notre insu, leurs plus absurdes volontés.
Baudelaire, le Spleen de Paris, IX.
10 Alors il eut un élan, comme jadis dans son enfance, vers ce refuge très doux qu'était pour lui sa mère (…)
Loti, Ramuntcho, II, IV.
11 Mes premiers élans vers lui, du temps que je ne connaissais pas la retenue, ne m'ont valu que des rebuffades, qui m'ont instruit.
Gide, les Faux-monnayeurs, I, IV, p. 56.
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2. élan [elɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1609, ellan; eslams, plur., 1519; hellent, 1414; ellend, 1564; haut all. elend, du baltique elnis.
❖
♦ Grand cerf (Cervidés; n. sc. Alces) des pays du Nord, à grosse tête, aux bois aplatis en éventail. || Élan du Canada. ⇒ Orignal. || Andouiller d'élan. || Une troupe d'élans.
1 Nous vîmes la petite île d'Aland, à quarante milles de Stockholm : cette île est très fertile, et sert de retraite aux élans (…)
J.-F. Regnard, Voyage en Laponie, p. 79.
♦ Élan gris, élan rouge. ⇒ Wapiti.
2 De la distance à laquelle ils se trouvaient, Jasper Hobson, Mrs Paulina Barnett et leurs compagnons pouvaient facilement distinguer le groupe des wapitis. C'étaient de magnifiques échantillons de cette famille de daims, que l'on connaît sous les noms variés de cerfs à cornes rondes, cerfs américains, biches, élans gris et élans rouges.
J. Verne, le Pays des fourrures, t. I, p. 72.
➪ tableau Noms de mammifères.
Encyclopédie Universelle. 2012.