crase [ kraz ] n. f.
• 1613; gr. krasis « mélange »
1 ♦ Gramm. gr. Contraction de syllabes (finale et initiale de deux mots joints) ex. kago, pour kaï et ego.
2 ♦ Méd. Crase sanguine : étude des propriétés coagulantes du sang. — Vieilli Composition des humeurs organiques. ⇒ dyscrasie.
● crase nom féminin (grec krasis, mélange) Contraction de la voyelle ou de la diphtongue finale d'un mot avec celle du mot suivant. (Ce phénomène, courant en grec, est rare en français écrit mais fréquent dans la langue parlée.) Dans la médecine hippocratique, constitution déterminée par le mélange des quatre humeurs de Galien (sang, pituite, atrabile et bile). ● crase (expressions) nom féminin (grec krasis, mélange) Crase sanguine, ensemble des propriétés du sang concernant l'hémostase et la coagulation.
crase
⇒CRASE, subst. fém.
A.— GRAMMAIRE
1. GRAMM. GR. Contraction intervenant entre la voyelle ou la diphtongue finale et la voyelle ou la diphtongue initiale de mots étroitement associés dans la phrase (
→ 
; 
→ 
; 
→ 
). Dans une partie des manuscrits, (...), les voyelles longues ou diphtongues résultant de crases sont surmontées de la coronis (M. LEJEUNE, Traité de phonét. gr., Paris, Klincksieck, 1955, p. 294).
→ ; → ; → ). Dans une partie des manuscrits, (...), les voyelles longues ou diphtongues résultant de crases sont surmontées de la coronis (M. LEJEUNE, Traité de phonét. gr., Paris, Klincksieck, 1955, p. 294).2. P. ext. Contraction du même genre en français parlé courant. ,,Ce phénomène (...) très employé dans la conversation courante populaire : /ta:ple/ « t'a app'lé » pour « tu as appelé »`` (Dict. de la ling., Paris, P.U.F., 1974).
B.— MÉD. Crase sanguine. ,,Ensemble des propriétés du sang relatives à la coagulation et à l'arrêt des hémorragies`` (Lar. Méd. t. 1, 1971).
Prononc. et Orth. :[
]. Ac. 1798 : crâse (cf. aussi LAND. 1834, GATTEL 1841, BESCH. 1845). Ac. 1835-1932 : crase. Étymol. et Hist. 1. 1613 gramm. (Claude Duret ds DELB. Rec. ds DG : Synaereses et crases); 2. 1811 méd. (HANIN Méd.). Empr. au gr.
« mélange, alliage », d'où terme de grammaire.
]. Ac. 1798 : crâse (cf. aussi LAND. 1834, GATTEL 1841, BESCH. 1845). Ac. 1835-1932 : crase. Étymol. et Hist. 1. 1613 gramm. (Claude Duret ds DELB. Rec. ds DG : Synaereses et crases); 2. 1811 méd. (HANIN Méd.). Empr. au gr. « mélange, alliage », d'où terme de grammaire.
crase [kʀɑz] n. f.
ÉTYM. 1613; grec krasis « mélange; contraction ».
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1 Gramm. grecque. Contraction de syllabes (syllabes finale et initiale de deux mots joints). Ex. : kago, pour kaï et ego.
♦ Par ext. En français, Contraction ou fusion de deux éléments consécutifs. Ex. : Au, pour à et le.
♦ Par métaphore. Didactique, littéraire :
0 (…) c'est l'époque où la bourgeoisie, au pouvoir depuis encore peu de temps, opère une sorte de crase entre la Morale et la Nature, donnant à l'une la caution de l'autre (…)
R. Barthes, Mythologies, p. 134.
2 a Vx ou hist. Composition équilibrée des quatre humeurs organiques (sang, bile, atrabile, pituite). ⇒ Dyscrasie.
b Mod. Constitution du sang, ensemble de ses propriétés « en ce qui concerne l'hémostase et la coagulation » (Manuila).
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CONTR. Diérèse.
Encyclopédie Universelle. 2012.