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chauve-souris

chauve-souris [ ʃovsuri ] n. f.
• fin XIIe; bas lat. calvas sorices « souris chauve », altér. de cawa sorix « souris chouette »
1Mammifère volant (chiroptères) à l'aide d'une membrane tendue entre les extrémités de ses membres. noctule, pipistrelle, rhinolophe, roussette, vampire, vespertilion. Chauve-souris bouledogue. oreillard. Les chauves-souris sont insectivores ou frugivores. « Une chauve-souris vint, de son battement d'ailes précipité et mou, frôler les cheveux de Mme de Fontanin » (Martin du Gard). Par appos. Manche chauve-souris : manche longue à très large emmanchure.
2Mar. Ferrure la plus élevée d'un gouvernail, s'étendant en forme d'ailes le long de l'étambot.

chauve-souris, chauves-souris nom féminin Mammifère volant, généralement insectivore et nocturne, caractérisé par l'énorme développement de quatre doigts des membres antérieurs et par la membrane battante, fonctionnant comme une aile, tendue entre ces quatre doigts, les flancs et parfois la queue. (Les chauves-souris constituent l'ordre des chiroptères.) Toile en appentis, dont les ouvriers se servent pour se protéger du soleil. ● chauve-souris, chauves-souris (difficultés) nom féminin Orthographe Avec un trait d'union. ● chauve-souris, chauves-souris (expressions) nom féminin Chauve-souris de mer, poisson verruqueux des mers de Floride, vivant sur le fond. Manche chauve-souris, manche kimono très large à l'emmanchure et se rétrécissant vers le poignet.

chauve-souris
n. f. Mammifère muni d'ailes membraneuses, dont le corps rappelle celui d'une souris. (Nom cour. de tous les chiroptères, ordre comprenant de nombr. espèces.) Des chauves-souris.

⇒CHAUVE-SOURIS, subst. fém.
Petit mammifère de la famille des Chéiroptères ressemblant à une souris et volant grâce à des ailes membraneuses. La chauve-souris pipistrelle (HUGO, Le Rhin, 1842, p. 161). D'énormes chauves-souris, justement nommées des renards volants (VERNE, Les Enfants du Capitaine Grant, 1868, p. 205) :
1. Toute une armée d'énormes chauves-souris de lourdes et graves chauves-souris des Tropiques, de l'espèce dite vampire, suçaient mon sang, ...
J. LORRAIN, Monsieur de Phocas, 1901, p. 205.
2. C'est la technique des sondages par ultra-sons qui a attiré l'attention sur l'exploration auditive des obstacles par des chauves-souris.
RUYER, La Cybernétique, 1954, p. 20.
Rem. Jusqu'au début du XIXe s. la chauve-souris était souvent classée parmi les oiseaux. Oiseaux de proie, tels que la chauve-souris, le hibou, le grand-duc (BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 268).
P. métaph. Une solitude absolue, où toutes les chauves-souris de l'ennui ne tardèrent pas à venir faire leur nid (MURGER, Scènes de la vie de bohème, 1851, p. 273). Les feuilles de platane, chauves-souris jaunes et dures, aux pointes acérées, crissantes (J. DE LA VARENDE, Amours, 1944, p. 77) :
3. Le bailli du Palais était une espèce de magistrat amphibie, une sorte de chauve-souris de l'ordre judiciaire, tenant à la fois du rat et de l'oiseau, du juge et du soldat.
HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, p. 52.
En appos. C'était un petit homme chauve-souris. Il voyait dans le noir, il voyait l'invisible (BARRÈS, La Colline inspirée, 1913, p. 189).
[P. anal. de forme] MAR. Ferrure la plus élevée d'un gouvernail, s'étendant en forme d'ailes le long de l'étambot et sur le bordé avoisinant (d'apr. GRUSS. 1952).
Rem. 1. Un ex. ds la docum. de souris chauve. L'aspect ténébreux des hauts portiques, où plane la souris chauve (NERVAL, La Pandora, 1855, p. 735; cf. également J. DE LA FONTAINE, Fables, II, 7). 2. Pour le sens en mar., la plupart des dict. enregistrent également la forme souris-chauve.
Prononc. et Orth. :[]. LITTRÉ note : ,,l's se lie dans le parler soutenu``. Ds Ac. 1694-1932. Au plur. des chauves-souris. Ac. Compl. 1842 signale : ,,On dit également souris-chauve``; cf. aussi BESCH. 1845 : ,,La Fontaine, forcé par la rime a dit souris-chauve en quoi, il n'est pas à imiter, même dans une fable``; cf. encore LITTRÉ pour souris chauve (sans trait d'union) dans la lang. d'oïl et pour souris-chaude en Bretagne. Étymol. et Hist. 1. XIe s. (Gloses de Raschi, éd. A. Darmesteter, Paris, 1909, p. 28 : Kalve soriç); 1180 (M. DE FRANCE, Fables, 23, 9 ds T.-L. : La chalve suriz); fin XIIe s. (AUDIGIER, 23, 9, ibid. : Chauves soriz); 2. 1831 p. anal. de forme, mar. (WILL.). Orig. discutée. Prob. composé de chauve et de souris (REW3, n° 8101; FEW t. 12, p. 114; cf. calves sorices VIIIe s., Klein-Labhardt, I, p. 196, 1640), bien que cette hyp. fasse difficulté du point de vue sém.; le wallon chawe-sori (GRANDG.) et cauwesoris (fin XIIIe s. Sone ds GDF. Compl.) est prob. formé à partir de cawa (chouette) peut-être sur le modèle de chauve souris, les 2 types s'étant ultérieurement rencontrés, cf. chauve « choucas », Gloss. Abavus, éd. Roques, 5401; il est d'autre part peu probable que calves sorices soit dès le VIIIe s. une altération du type cawa sorice (Dauzat ds Fr. mod., t. 19, 1951, pp. 23-24; v. aussi Séguy, ibid., t. 18, 1950, pp. 273-276). Fréq. abs. littér. :346. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 637, b) 674; XXe s. : a) 473, b) 280. Bbg. Curiosités étymol. : n. d'animaux. Vie Lang. 1969, pp. 274-278. — DAUZAT (A.). Notes étymol. : chauvesouris. Fr. mod. 1951, t. 19, pp. 23-24. — EGGENSCHWILER (E.). Die Namen der Fledermaus auf dem französischen und italienischen Sprachgebiet. Leipzig, 1933. — GUERLIN DE GUER (C.). Fr. chauve-souris. R. du Nord. 1946, t. 28, pp. 133-135. — MEIER (H.). Z. rom. Philol. 1935, t. 55, pp. 381-384. — SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 92; t. 3 1972 [1930], p. 537.

chauve-souris [ʃovsuʀi] n. f.
ÉTYM. 1180, chalve suriz; comp. de chauve, et souris, cet animal ayant des poils ras sur la tête; bas lat. calva sorices « souris chauve », altér. de cawa sorix « souris chouette ».
1 Mammifère à ailes membraneuses soutenues par de très longs doigts (n. sc. : chiroptère). || Principaux types de chauves-souris. Noctule, oreillard, pipistrelle, rhinolophe, rhinopome, roussette, sérotine, vampire, vespertilion. || Les chauves-souris volent la nuit. || Les chauves-souris sont insectivores ou frugivores.
1 Une Chauve-Souris donna tête baissée
Dans un nid de Belette (…)
La Fontaine, Fables, II, 5.
1.1 Nuits assez mauvaises. Gêné par les chauves-souris qui pénètrent dans ma chambre malgré les nattes que je mets devant ma fenêtre (…)
Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 820.
2 La chauve-souris aux yeux crevés sait pourtant éviter les fils que l'on a tendus dans la pièce où la voici qui vole sans s'y heurter.
Gide, Journal, Feuillets d'automne, nov. 1947.
3 Une chauve-souris vint, de son battement d'ailes précipité et mou, frôler les cheveux de Mme de Fontanin, qui ne put retenir un léger cri.
Martin du Gard, les Thibault, t. II, p. 275.
tableau Noms de mammifères.
En appos. Par compar. || Manche chauve-souris : manche longue à emmanchure très large.
2 Par anal. Mar. Ferrure la plus élevée d'un gouvernail, s'étendant en forme d'ailes le long de l'étambot.

Encyclopédie Universelle. 2012.