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cela

cela [ s(ə)la ] pron. dém.
XIIIe; de 2. ce, et
1(Opposé à ceci) Désigne ce qui est plus éloigné; ce qui précède; ce qu'on oppose à ceci.
2Cette chose. 1. ça(plus cour.). Buvez cela. Ne parlez pas de cela. Remplace ce (sauf dans ce que). Cela n'était pas bien.
Loc. (REM. On peut employer ça.) À cela près. C'est cela, oui. Cela ne fait rien. Comme cela. Comment cela ? marque l'étonnement. — Avec cela, avec tout cela. Il y a dix ans de cela.
Cela dit, le problème subsiste. En cela, il se trompe.
3Désigne une personne (avec mépris, commisération). 1. ça. « cela meurt de faim, cela a quatorze ou quinze ans » (Saint-Simon).

cela pronom démonstratif (de ce, pronom démonstratif, et là, adverbe) Désigne une chose plus éloignée que celle qui est désignée par ceci (fonction déictique) : Ceci vaut mieux que cela. Désigne souvent ce qui précède (fonction anaphorique) : Je n'ai pas dit cela. Désigne un objet présent, un fait actuel, une chose dont on parle ou dont on va parler, sans opposition à ceci : Regardez cela : quelle foule ! (Cela est le plus souvent remplacé par ça dans la langue courante.) ● cela (difficultés) pronom démonstratif (de ce, pronom démonstratif, et là, adverbe) Emploi Ceci / cela. 1. Ceci renvoie à ce qui suit (dans le discours) ou à ce qui est le plus rapproché (dans l'environnement de qui parle et de qui écoute) : écoutez bien ceci : votre salaire est doublé ; c'est une voiture, ceci. Cela renvoie à ce qui précède ou à ce qui est le plus éloigné : votre salaire est doublé, cela va peut-être vous surprendre ; regardez cela : étoile ou planète ? 2. Cela dit doit être employé pour renvoyer aux paroles qui viennent d'être prononcées. Recommandation Éviter ceci dit qui, en dépit de sa fréquence dans l'expression orale relâchée, reste déconseillé. 3. Ceci... cela... est fréquemment employé pour opposer deux propos qui précèdent, ceci reprenant le premier et cela le second : elle a été licenciée, mais la société concurrente l'a immédiatement engagée : ceci compense cela. 4. Cela, en dehors des oppositions mentionnées ci-dessus, est employé dans l'expression orale soignée de préférence à ceci. Dans l'expression orale courante ou relâchée, cela est de plus en plus souvent remplacé par ça. Construction 1. Cela, ce sont des mensonges ; ceci, ce sont des affaires personnelles. Ces formules d'insistance fréquemment employées sont correctes. Recommandation Éviter cela sont des mensonges ; ceci sont des affaires personnelles. Remarque Les phrases neutres, sans expression d'insistance, seraient : ce sont des mensonges ; ce sont des affaires personnelles. Orthographe Jamais d'accent grave sur le a. → ça et → cecicela Nom hindi désignant le disciple auprès d'un gourou.

cela
Pron. dém. neutre (contracté en ça dans la langue parlée).
d1./d Cette chose. Montrez-moi cela. Cela n'est pas vrai. Cela se passait hier. Nous verrons cela demain.
|| Et cela (Forme d'insistance.) Il nous a conduits jusqu'à Paris, et cela sans accepter un centime.
|| Comment cela?: de quelle manière? (Marque l'étonnement.)
|| C'est cela: pour marquer qu'on a bien compris, qu'on acquiesce.
d2./d La chose la plus éloignée. Ceci est à moi, cela est à vous.
Ce dont on vient de parler; ce qui précède (par oppos. à ceci). Cela vous étonne? Cela dit, restons-en là.
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cela
(Camilo José) (né en 1916) romancier réaliste espagnol: la Famille de Pascal Duarte (1942). P. Nobel 1989.

⇒CELA, ÇA, pron. dém. neutre.
La chose, l'idée, les paroles que voilà. Abrév. fam. ça.
I.— GRAMMAIRE
A.— [En corrélation et en oppos. avec ceci]
1. [Désigne ce qui est plus éloigné du locuteur]
a) [Dans l'espace environnant] Cf. ceci ex. 1.
b) [Dans l'espace d'un texte ou d'une énonciation orale] :
1. ... quand il parle de son équipage de chasse, et dans la pantomime intraduisible dont il accompagne ses récits, il n'est jamais question que de ceci et de cela, comme il dit, en montrant sa jambe valide et son bon œil.
FROMENTIN, Un Été dans le Sahara, 1857, p. 171.
[Notamment pour distinguer deux choses, sans idée de proximité ni d'éloignement] Cf. ceci, LACRETELLE, Silbermann, 1922, p. 37.
[Renvoie à ce qui est plus éloigné en remontant dans le discours alors que ceci renvoie à ce qui vient d'être nommé en dernier lieu] Cf. ceci ex. 3.
2. Fam. [Valeur d'indéterminé] Telle et/ou telle chose, telle qualité, telle autre, non précisée ou non précisable. Ce triste adieu, il faut le dire à tout : d'abord à sa poupée, puis à ses dix-huit ans, puis à ceci, puis à cela (E. DE GUÉRIN, Lettres, 1831, p. 2).
Abrév. ci, ... ça :
2. Ah! tu sais, Charles commence à m'embêter. C'est toujours Charles par-ci, Charles par-là, Charles aimait ci, Charles aimait ça.
MAUPASSANT, Bel Ami, 1885, p. 238.
B.— [Seul, sans oppos. à ceci]
1. [Désigne une chose, un objet proche du locuteur, souvent avec accompagnement du geste et valeur insistante]
a) [Dans l'espace] Un objet présent, que l'on tient, que par exemple l'on tend à quelqu'un. Il me répond, en me tendant une extrémité de la nappe :— « Voulez-vous m'aider à plier ça, cher? » (R. MARTIN DU GARD, Notes sur André Gide, 1951, p. 1394).
b) [Dans le temps] Un fait actuel, ce dont on parle. Cela vaut mieux; cela va de soi, va sans dire; qu'à cela ne tienne; ça ne fait rien, ça m'est égal; tout mais pas ça. Pendant cela, Poil de Carotte n'a servi à rien (RENARD, Poil de Carotte, 1894, p. 245).
Rem. 1. Dans ces emplois, cela est synon. de ceci et le remplace de plus en plus dans la lang. parlée, très souvent sous la forme abrégée ça. 2. Parfois dans la lang. écrite, cela est, cela sont deviennent c'est là, ce sont là : Que des floraisons courent en girandoles et en espaliers : c'est là un luxe ordinaire et presque facile (MALLARMÉ, La Dernière mode, 1874, p. 799).
2. [Rappelle ce qui précède, une pers., une chose, une idée, un fait] Exprimé par un mot, une proposition ou une phrase. Vous êtes un bon garçon, vous, je vois ça (R. ROLLAND, Jean-Christophe, Les Amies, 1910, p. 1162).
Et cela. Je désirerais causer avec lui, et cela le plus tôt possible... (MEILHAC, HALÉVY, La Boule, 1875, II, 12, p. 69). Plus rare. Cela. Ils sont là, ils regardent, ils regardent! Cela sans un geste, sans échanger une parole (T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, p. 25).
En partic. [Rappelle des paroles qui viennent d'être prononcées] Cela (étant) dit, cela (étant) fait, cela étant; cela veut dire que. — Marguerite désire avoir des nouvelles de notre petit verger et surtout de ses fleurs; notez cela (ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, t. 1, 1870, p. 212).
Rem. Ceci dit est plus cour. que cela dit (cf. ceci).
Cela, tout cela. [Résume une énumération, une succession]
♦ [de personnes, d'animaux] Les rossignols, les bouvreuils, les merles, les grives, les loriots, les pinsons, les roitelets, tout cela chante et se réjouit (M. DE GUÉRIN, Journal intime, 1833, p. 167).
♦ [d'inanimés concr. ou abstr.] Les griefs, les ressentiments, les rancunes, les haines, jetons ça au vent (HUGO, Actes et paroles, 3, 1876, p. 69).
♦ [d'actions exprimées souvent dans la ou les phrases précédentes (couramment en phrase ell. du verbe)] Tout cela avec une bonne humeur, une modestie, une simplicité délicieuses (COPPÉE, La Bonne souffrance, 1898, p. 139).
3. [Remplace ce, pron. dém., chaque fois que l'emploi de ce dernier est impossible, p. ex. devant un verbe autre que être] :
3. — Qu'est-ce que c'est que cette chose-là?
Ce n'est pas une chose.
Ça vole. C'est un avion. C'est mon avion.
SAINT-EXUPÉRY, Le Petit Prince, 1943, p. 417.
Pop. [Remplace il, suj. d'un verbe impers.] Ça pleut (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 252).
4. [Pour souligner avec force ce que l'on affirme]
a) En fin de phrase. [Reprend un mot, une idée déjà exprimée]
..., cela. Ça ne m'a pas l'air de cris d'obéissance, ni de cris d'enthousiasme, cela!... (CRÉMIEUX, Orphée aux enfers, 1858, I, 4, p. 40).
..., que cela. — Nous enverrons un costume grec. C'est quelque chose que cela! (ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, p. 162).
b) En début de phrase. [Annonce un mot, une idée] — Tiens, ça a l'air bon ce que vous mangez là (PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, p. 507). — Ça s'est bien passé, la rentrée? (GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, p. 1139).
[Renforce une affirmation] Ça, c'est vrai, ça j'y tiens, ça je veux bien. M. Brun, (il tire sa montre). — Tenez, César. Il est exactement huit heures quatre à l'horloge des docks. César. — Merci, Monsieur Brun. Ça, c'est un renseignement (PAGNOL, Fanny, 1932, I, 1er tabl., 1, p. 11).
c) [Avec une valeur déterminative, annonce ce qui va suivre] Synon. ceci.
[Parfois par un double point] Catholiques et révolutionnaires, vous avez au moins cela en commun : l'acte de foi (MAURIAC, Journal 1, 1934, p. 52).
[Souvent avec un compl. déterminatif à l'inf.] Ça me fait plaisir de vous voir (F. SAGAN, Bonjour tristesse, 1954, p. 26).
[Avec une complétive déterminative] À cela près que, en cela que, par cela seul, cela même que. Mon Dieu, ça me fait une peine infinie qu'il soit malade (PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, p. 680).
[Avec un adj. en constr. partitive] Il a cela de bon que :
4. ... mon projet a cela d'excellent que, s'il ne produit pas tout l'effet que j'en attends, s'il échoue même, notre situation ne sera pas empirée. Mais il doit réussir, il réussira.
VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, t. 3, 1868, p. 169.
Il a cela pour lui que. Il a cet avantage que :
5. J'aime surtout les vers, cette langue immortelle.
C'est peut-être un blasphème, et je le dis tout bas.
Mais je l'aime à la rage. Elle a cela pour elle
Que les sots d'aucun temps n'en ont pu faire cas,
Qu'elle nous vient de Dieu, — qu'elle est limpide et belle,
Que le monde l'entend, et ne la parle pas.
MUSSET, Namouna, 1832, p. 418.
d) [Comme particule renforçative des pron. et adv. interr.] Qui ça?, quand ça?, où cela?, comment cela?, pourquoi ça? (cf. çà1 adv.). Siècle de vitesse! qu'ils disent. Où ça? Grands changements! qu'ils racontent. Comment ça? (CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, p. 11).
[Comme particule renforçative des adv. oui et non] Ça oui, ça non. Pour cela oui, pour cela non. Il allait (...) faire un tour à l'exposition de l'Academy. « Ah! cela non, m'écriai-je. Allons au Park » (BLANCHE, Mes modèles, 1928, p. 83).
[Comme particule renforçative d'un adj.] Il m'est dévoué. Ça, pour être dévoué, il l'est (G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, La Passion de Joseph Pasquier, 1945, p. 19).
[Comme interj., avec les mêmes valeurs] Cf. çà2 interj. uniquement sous la forme abrégée ça.
Ah ça!, oh ça!, ça alors!, etc. « Ah ça! Il faut que je vous remercie » (DELÉCLUZE, Journal, 1824, p. 64).
Or ça, ça (vx). Or ça, il ne vous est pas libre de ne point prendre de parti (MONTHERLANT, Port-Royal, 1954, p. 990).
e) [Dans un gallicisme] C'est ça qui, c'est ça que. — C'est ça qui vous remet d'aplomb, un temps pareil (MOSELLY, Terres lorraines, 1907, p. 22).
5. Fam. [Désigne une pers., avec une valeur affective]
Péj. ou iron. [De mépris, de dédain] :
6. — Je déclare que ce marquis ne m'a pas charmé du tout, s'écria M. Levrault avec un dédain suprême. Qu'est-ce que c'est que ça, les La Rochelandier? D'où ça vient-il? Où ça perche-t-il? C'est la première fois que j'entends parler de ces gens-là.
SANDEAU, Sacs et parchemins, 1851, p. 18.
[De tendresse, d'affection, surtout en parlant d'enfants] Les petites filles, (...) si elles veulent grandir et avoir de bonnes joues, il faut que ça soit couché de bonne heure (COPPÉE, Les Vrais riches, 1891, p. 195) :
7. Ils sont heureux dans cette famille [de cordonniers]! — C'est cordial, bavard, bon enfant : tout ça travaille, mais en jacassant; tout ça se dispute, mais en s'aimant.
J. VALLÈS, Jacques Vingtras, L'Enfant, 1879, p. 97.
[D'admiration] :
8. Sa femme [de Maurice] aussi est charmante (...) c'est une nature et un type : ça chante à ravir, c'est colère et tendre, ça fait des friandises succulentes...
G. SAND, Correspondance, t. 5, 1812-76, p. 239.
[De pitié ou d'indulgence] :
9. — As-tu vu celle-là, la mouche qui l'a piquée?
— Dame, vous savez, c'est de la campagne; ça porte encore la coiffe de Bannalec, ça n'a pas d'usage.
LOTI, Mon frère Yves, 1883, p. 361.
C.— Loc. fam. cour. de la lang. parlée. [Cela est très souvent sous la forme ça]
1. Avec cela
a) En plus (de cela), en outre. Un beau teint, peu de barbe, des yeux faits pour sourire; avec cela, l'air d'être toujours en bonne fortune (FROMENTIN, Un Été dans le Sahara, 1857, p. 178).
b) Malgré cela :
10. À la fin de chaque phrase ma voix tombait; impossible de la soutenir. Avec cela ma voix était claire et ma prononciation distincte, et je n'étais que mieux entendu de tous ceux qui se moquaient de moi.
MICHELET, Mémorial, 1820-22, p. 202.
Avec tout cela. Cependant, en attendant. Avec tout ça, le docteur avait des soucis (ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, p. 210).
[Dans un magasin, pour demander au client s'il désire acheter autre chose] Et avec cela, monsieur (madame)? :
11. Combien de ces châtelaines qui ont passé trente ans derrière un comptoir entre la commande et la facture et dont le lyrisme s'épuisa en des formules telles que ceci : « Et avec cela, monsieur? »
BLOY, Journal, 1900, p. 24.
c) Pop., iron. [Pour marquer le doute, pour introduire une vive protestation]
Avec ça! Je vous crois! — Avec ça!... Faites celle qui ne sait rien... Farceuse va... : sacrée farceuse! (MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, p. 16).
Avec ça que...! Comme si...! Si vous croyez que! Yse. — Avec ça que l'on ne sait point ce que vous pensez! (CLAUDEL, Partage de midi, 1re version, 1906, I, p. 1001).
2. De cela. [Avec l'expr. d'une durée introd. par il y a ou voilà] Depuis lors :
12. ... Pauline est d'une jalousie redoutable et vous n'imaginez pas combien j'ai dû ruser.
« — Il y a longtemps de cela? demandai-je.
— Oh! ça dure depuis cinq ans environ; ... »
GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, p. 1116.
3. Pour cela
a) À cet égard, en ce qui concerne cela. Oh! pour ça oui. Enfin elle est une bonne mère, pour ça elle est parfaite (DRIEU LA ROCHELLE, Rêveuse bourgeoisie, 1939, p. 118).
b) [Après une négation] Malgré cela, pour autant. Moi aussi j'ai été mariée au lit de mort de ma mère, et n'ai certes point été malheureuse pour cela (A. DUMAS Père, Le Comte de Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 168).
4. Sans cela. Sinon. Ils [nos organes] doivent exercer une certaine somme d'action. Sans cela, le système ne conserverait point son équilibre (CABANIS, Rapports du physique et du moral de l'homme, t. 1, 1808, p. 364).
5. Comme cela
a) Ainsi, de cette manière :
13. — Allons, voilà que tu vas te remettre à divaguer, dit Andrea, à parler et à reparler du passé toujours! Mais à quoi bon rabâcher comme cela, je te le demande?
A. DUMAS Père, Le Comte de Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 327.
[Pour indiquer une mesure, hauteur, grandeur, largeur..., avec un geste de la main] (Haut, grand, etc.) comme cela :
14. ... j'ai laissé tomber mon outil et je me suis coupé l'artère du pied. Le sang a giclé haut comme ça (il montrait à une hauteur d'un mètre).
BARRÈS, Mes cahiers, t. 7, 1908, p. 79.
[Pour indiquer en partic. une très petite taille, en parlant d'une pers., d'un enfant] Haut, grand comme cela, pas plus haut que cela. Tout petit, de tout jeune, enfant. Synon. haut comme trois pommes. Je l'appelle Maria, parce que je l'ai connue haute comme ça... (FARRÈRE, L'Homme qui assassina, 1907, p. 175).
[Pour indiquer une grosse quantité] Haut comme cela. Beaucoup. Elle en achète, des billets! Haut comme ça! (MONTHERLANT, Fils de personne, 1943, II, 1, p. 291).
Il (elle) est comme cela. C'est son caractère, son comportement habituel. Voilà, nous sommes comme ça, personne ne peut rien y faire (SARTRE, L'Existentialisme est un humanisme, 1946, p. 59).
C'est comme ça. C'est ainsi fait, on ne peut rien y changer.
[En fonction adj.] Synon. tel. Mais c'est charmant, un domestique comme cela (BALZAC, Correspondance, 1819, p. 30).
Pop. [Pour indiquer un superl. : très bien! extraordinaire!, avec un geste du pouce vers le haut] Un léger signe de lady Helena à son mari lui apprit que c'était « comme cela! » (VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, t. 2, 1868, p. 8).
b) [Le sens de comme ça est plus atténué]
[Le sens est précisé après coup par un ou plusieurs compl.] — Où va-t-elle comme ça si vite, en robe du dimanche, un jour de semaine? (LOTI, Pêcheur d'Islande, 1886, p. 165).
[Pour introduire une interr.] Comme ça...?, alors comme ça...? Ainsi donc...? — Comme ça, vous ne vous plaisez pas au pays! (MOSELLY, Terres lorraines, 1907, p. 45).
Pop. Il me dit, me fait comme ça. — Y a le chef qui a dit comme ça que vous alliez lui parler sitôt que vous seriez ici (COURTELINE, Messieurs-les-Ronds-de-cuir, 1893, 1er tabl., 2, p. 31).
[Pour donner une réponse vague, approximative] À peu près :
15. Un peu après, il m'a demandé : « C'est votre mère qui est là? » J'ai encore dit : « Oui. » « Elle était vieille? » J'ai répondu : « Comme ça », parce que je ne savais pas le chiffre exact.
CAMUS, L'Étranger, 1942, p. 1134.
Spéc. Pour répondre à une question sur sa santé (comment ça va?)
Comme ça. À peu près, pas trop bien. — Bien dormi? dit mon père. — Comme ça, répondis-je. J'ai trop bu de whisky hier soir (F. SAGAN, Bonjour tristesse, 1954, p. 65).
Comme ci, comme ça (cf. couci-couça). Plutôt mal que bien. Jimmy (...) (à Manuel). — Angelica va bien? Manuel. — Comme ci, comme ça. Enfin, elle va aussi bien que possible dans son état (BOURDET, Le Sexe faible, 1931, I, p. 248).
6. Péj. Comme de ça! (Je m'en soucie, m'en moque..., avec un geste de l'ongle, ou du pouce et du bout de l'index, exprimant le mépris). Pas du tout :
16. ... ce marquis! Crois-tu donc que son titre me jette de la poudre aux yeux? (...) Je me moque de la noblesse comme de ça!
E. AUGIER, Le Gendre de M. Poirier, 1854, p. 230.
7. C'est (bien) cela, c'est (bien) ça. C'est juste, c'est exact, c'est comme il faut :
17. — N'y avait-il pas deux tourterelles sur le couvercle? dit Eugène.
C'est bien cela.
BALZAC, Le Père Goriot, 1835, p. 60.
C'est entendu, nous sommes d'accord. — Adieu, chère madame, je compte sur vous, mercredi. — Oui, c'est cela, à mercredi (ZOLA, Une Page d'amour, 1878, p. 818) :
18. Allons! à l'œuvre! soufflez la forge, broyez le diamant, fondez l'or, remuez le creuset; bien! c'est cela.
QUINET, Ahasvérus, 1833, 3e journée, la mort, p. 224.
P. iron. C'est ça. Ne vous gênez pas :
19. Quand ils eurent fini, Gilbert tendit deux billets de cent sous pour offrir à boire.
C'est ça, plein la vue... grogna Fouillard jaloux.
DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, p. 11.
8. C'est toujours ça, c'est déjà ça. C'est déjà quelque chose, en attendant mieux. Contentons-nous d'avoir échappé à la moitié de la comédie. C'est toujours cela de gagné (HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, p. 53).
9. Ça n'est plus ça. Ce n'est plus la même chose, cela a changé en moins bien. Lorsqu'il arriva au bagne de Toulon, il était gai comme un pinson. Au bout de quelques jours, ça n'était plus ça (F. VIDOCQ, Les Vrais mystères de Paris, t. 3, 1844, p. 347).
10. Ce n'est pas tout ça! (comme transition, pour passer d'une action à une autre). Il y a plus. — Ce n'est pas tout ça, dit un garçon; amène donc des chaises et des verres (ARLAND, L'Ordre, 1929, p. 97).
11. Ce n'est que cela! N'est-ce que cela? C'est moins important que prévu :
20. ... je me demandai soudain avec angoisse : « Qu'arrive-t-il? Est-ce cela ma vie? N'était-ce que cela? Est-ce que cela continuera ainsi, toujours? »
S. DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, p. 94.
12. Rien que ça! (pour marquer un étonnement quelque peu sceptique). — Ah! dites-donc! soixante francs, rien que ça... (AYMÉ, Clérambard, 1950, I, 7, p. 51) :
21. ... il apprit que les Mourazof et Natacha Trébassof devaient avoir pris le train pour aller déjeuner à Pergalowo, une des premières stations de Finlande.
— Rien que ça! fit-il, et il ajouta à part lui : Et ce n'est peut-être pas vrai!
G. LEROUX, Rouletabille chez le tsar, 1912, p. 81.
13. Iron. Il ne manquait plus que cela! C'est un comble! Synon. pop. c'est complet! :
22. — Il faut vous marier, madame, avoir des enfants.
— Des enfants! Il ne me manquerait plus que cela pour m'achever! s'écria-t-elle.
BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, p. 161.
14. Ell. Pas de ça! (pour marquer une désapprobation et un refus très net). Je ne veux pas de ça! Il n'en est pas question. Si j'écoutais ma gouvernante, je serais M. Argan tout bonnement (...) Pas de cela! J'entends sortir seul (A. FRANCE, Le Crime de Sylvestre Bonnard, 1881, p. 467).
15. Ell. Pas ça!
a) [Avec un geste du pouce] Rien du tout! Pas la moindre quantité! Pas seulement fait un ch'ti bout de testament, mon bon monsieur, pas ça, rien de rien! À son âge! (R. MARTIN DU GARD, Le Testament du Père Leleu, 1920, I, p. 1139).
b) [Avec claquement de l'ongle du pouce contre une dent] Pas un sou. Si je ne peux pas m'embarquer, je ne recueillerai pas ça! Pas ça! répétait-il en faisant claquer son ongle contre ses dents... (POURRAT, Gaspard des Montagnes, À la belle bergère, 1925, p. 32).
16. P. plaisant. Avoir de ça (avec un geste explicatif).
a) [Geste de compter les billets ou la main sur la poche] Avoir de l'argent.
b) [La main au front] Avoir de l'intelligence, de l'esprit, du talent... :
23. « Il ne faut pas seulement de ça (ce qu'il entendait de son bras, instrument de travail), il faut aussi de ça (ce qu'il entendait de son front, siège de l'intelligence). »
A. FRANCE, L'Étui de nacre, Mémoires d'un volontaire, 1892, p. 234.
[La main sur le cœur] Avoir du cœur. — Vois-tu, mon cher, entre nous, il faut de ça. Et il se frappa le cœur (BALZAC, Les Petits bourgeois, 1850, p. 166).
[En parlant d'une femme] Avoir une belle poitrine.
17. Il y a de ça! Il y a du vrai dans ce qui vient d'être dit. Ils le trouvaient drôle, ce boui-boui, et, en somme, il y avait de ça (COURTELINE, Messieurs-les-Ronds-de-cuir, 1893, 6e tabl., III, p. 252).
18. Ça y est! (cf. y).
19. Spéc. Faire ça. Faire l'amour; se prostituer. Puisque c'est son métier, à cette gueuse, de faire ça avec tous les hommes (MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, Boule de suif, 1880, p. 142).
20. Fam. et très cour. [Pour s'informer de l'état de santé de qqn, en lui disant bonjour] Comment cela va-t-il? Comment ça va? Comment allez-vous? Comment vous portez-vous? « — Comment ça va? — Ça va toujours bien quand je te vois » (S. DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, p. 200). [Réponse] Ça va bien, très bien, pas mal, doucement; comme ci, comme ça (cf. supra). « Bonjour, Monsieur Courbet! Comment vous portez-vous? » (...) « Merci! Bien le bonjour, cela ne va pas mal » (BANVILLE, Odes funambulesques, Occidentales, 1859, p. 176).
Ell. Ça va? — Ça va, Madame Sennevilliers? — Doucement... (VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, p. 114).
21. Le ça ira. Chanson de l'époque révolutionnaire française. Fredonner le ça ira :
24. Agitation. Bruit qui se rapproche. Le ça ira. Les passants commencent à se disperser çà et là. Irruption d'une troupe de sans-culottes, armés de piques et de sabres, derrière un homme portant une tête à la pointe de la pique.
BERNANOS, Dialogues des Carmélites, 1948, 5e tabl., 9, p. 1703.
Plur. Des ça ira (O. FEUILLET, Bellah, 1850, p. 20).
II.— PSYCHANAL., uniquement emploi subst. Ça, subst. masc. (chez Freud). Ensemble des pulsions inconscientes formées par les instincts primaires (héréditaires) et les pulsions refoulées (acquises), et constituant l'une des trois instances de la personnalité. Anton. le moi et le surmoi :
25. ... le « ça », au neutre (es); il comporte non seulement les produits du refoulement, mais l'ensemble des instincts élémentaires, le primitif en nous, sous la domination souveraine du principe de plaisir. Il reste la grande force anarchisante.
MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 580.
Prononc. et Orth. :[s()la]. Avec amuïssement du l, réduction à [sa], ça (NYROP Phonét. 1951, p. 35). Cela : ds Ac. 1694-1932; ça ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. I. Gramm. A. Sans relation avec ceci 1. compl. d'obj. XIIIe s. çoula « ce, cette chose » désigne souvent ce qui a été dit (Liv. de la trés. d'Origny-Ste-Ben., ms. S. Quentin ds GDF. Compl.), forme attestée jusqu'au XIVe s., JEHAN DE LA MOTE, Li regret Guillaume, 141 ds QUEM.; 1389 cela (JEHAN LE PETIT, Livre du champ d'or, 427, ibid.); 1649 ça pop. (Cinquiesme partie et conclusion de l'Agréable Conférence de deux païsans de Saint-Ouen ds NISARD, Ét. sur le lang. pop., Paris, 1872, p. 341); — compl. d'obj., fréquemment avec le verbe avoir . précisé par une prop. subordonnée introd. par que 1586 (LE LOYER, Hist. des Spectres, II, 3 ds HUG.); . précisé par un inf. introd. par de 1586 (ID., op. cit., II, 3, ibid.); — compl. d'obj. devant une prop. commençant par le relatif que [fonction d'antécédent du relatif] (ca 1450 Mist. Viel Testament, éd. J. de Rothschild, VII, 3915, I, 149); — employé avec diverses particules invariables : 1670 avec tout cela « néanmoins, cependant » (MOL., Bourg. III, 12 ds LITTRÉ); 1936 avec tout ça (ARAGON, Les Beaux quartiers, p. 210); 1649 pop. coume ça (Suitte et quatriesme partie de l'Agréable Conférence de Piarot et de Janin ds NISARD, op. cit., p. 333); av. 1696 comme cela « de cette façon » (Mme de Sév. ds Lar. 19e); 1782 comme ça (LACLOS, Liaisons, XVI ds BRUNOT, t. 6, p. 1436); 1835 comment cela? (Ac.); 1855 comment ça? (G. SAND, Histoire de ma vie, t. 3, p. 404); 1835 à cela près (Ac.); 2. sujet ca 1450 cella (Mist. Viel Testament, 31479); 1649 ça (Suitte et quatriesme partie de l'Agréable Conférence ds NISARD, op. cit., p. 333); 1661 (LA FONTAINE, Lettre à Mr de Maucroix cité par A. Henry ds R. Ling. rom., t. 19, 1955, p. 5); ça n'est employé devant les formes simples du verbe être que dans le fr. pop. et le fr. des Flamands (GREV. § 534, 2 note 1; v. aussi A. HENRY, loc. cit., p. 12); av. 1650 cela désigne une personne (Vaug. ds Trév. 1704); 1814 ca (JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 5, p. 72); — le suj. est précisé . par une prop. subordonnée introd. par que : 1668 cela ... que (MOLIÈRE, L'Avare, I, 4); . ou par un inf. introd. par de : 1671 cela ... de (ID., La Comtesse d'Escarbagnas, 8); 1730 pop. ca ... de (1ère Harangue des habitants de la paroisse de Sarcelles ds NISARD, op. cit., p. 364); — dans une comparaison, accompagné d'un geste : 1670 cela (MOLIÈRE, Bourgeois gentilhomme, IV, 3 : pas plus grand que cela); 1852 ça (HUGO, Correspondance, p. 71); — en relation avec . le pronom c(e) : mil. XVe s. cela (Farce de Maistre Pathelin, éd. Holbrook, 1539); 1731 pop. ça (Les Habitans de Sarcelles désabusés au sujet de la Constitution Unigenitus ds NISARD, op. cit., p. 369); . ou bien il : 1830 il ... ça (STENDHAL, Le Rouge et le Noir, p. 170); 1831 il ... cela (BALZAC, supra ex. 22); — sert à mettre en valeur, renforcer un membre de phrase av. 1693 fam. cela (Bussy ds GUÉRIN); . un interrogatif (sauf combien et lequel d'apr. R. Porquier ds Fr. mod., sept. 1972, n° 9, 1, p. 10a), les adv. oui et non : 1837 qui ça? (SOULIÉ, Les Mémoires du diable, t. 1, p. 76), v. aussi HENRY, loc. cit., p. 9; B. cela en relation avec ceci a) XVe s. distingue deux choses plus ou moins déterminées, v. ceci; b) 1740 désigne la chose la plus éloignée (Ac.). II. Psychanal. 1946 ça (MOUNIER, supra ex. 25); 1965 Le Moi et le Ça (S. FREUD, Essais de psychanal., trad. A. Hesnard, p. 186; [éd. 1948, p. 172 : Le Moi et le Soi]). I, cela, composé de ce, pron. dém., et de là, adv.; ça forme contractée de cela; l'hyp. d'une confusion avec l'adv. çà (DAUZAT 1973; v. aussi J. Orr ds Mél. Bruneau, 1954, pp. 29-34) ne semble pas à retenir, ça pron. apparaissant au XVIIe s., à l'époque où çà, adv., est en train de sortir de l'usage (A. HENRY, loc. cit., p. 4 et 5). II calque de l'all. Es, pron. neutre substantivé, terme choisi par Sigmund Freud ds son ouvrage Das Ich und das Es, 1923 pour désigner la partie du psychisme d'où viennent les impulsions instinctives correspondant aux besoins primitifs.
STAT. — Fréq. abs. littér. Cela : 78 861. Ça : 48 744. Fréq. rel. littér. Cela : XIXe s. : a) 93 144, b) 139 011; XXe s. : a) 112 515, b) 113 760. Ça : XIXe s. : a) 9 144, b) 56 943; XXe s. : a) 103 242, b) 106 907.
BBG. — BAARSLAG (A. F.) Le Suj. neutre il, ce, cela. R. des lang. vivantes. 1964, t. 30, n° 1, pp. 3-14. — BRINKMANN (F.). Grammatische Untersuchungen. Arch. St. n. Spr. 1876, t. 55, pp. 189-200. — COHEN 1946, p. 54. — GEORGIN (R.). Ceci dit. Déf. Lang. fr. 1971, n° 58, p. 11. — MAUCH (U.). Geschehen « an sich » und Vorgang ohne Urheberbezug im modernen Französisch. Bern, 1969, pp. 53-64. — PISCOLLA (V.). L'Evoluzione del dimostratívo neutro ce dalle origini della lingua. Campobasso, 1965, pp. 7-29.

cela [s(ə)la] pron. dém.
ÉTYM. XIIIe; de 2. ce, et là.
1 Indiquant la chose la plus éloignée, par oppos. à ceci. || Je ne veux pas que vous preniez ceci, mais cela, là-bas sur la table.
REM. Cette opposition est devenue assez théorique en français actuel, et cela tend à se confondre avec ceci, au moins dans l'usage familier.
Servant à rappeler ce qui précède. || « Que votre ami se tienne tranquille, dites-lui cela de ma part » (Académie).
2 Remplaçant ce dans tous les cas où l'on ne peut l'employer (→ Ce) ou bien pour représenter expressément la chose dont on a parlé. || Ne pensez pas à cela. 1. Ça. || Ne parlez pas de cela. || Cela n'était pas bien. || Cela va sans dire.
REM. 1. Dans tous les cas où il n'y a pas opposition avec ceci, cela tend à l'emporter. 2. Pour les règles d'accord du verbe être employé après cela. → Ce. 3. Dans certains cas, cela, normalement employé dans la langue classique, serait archaïque. Pendant cela : pendant ce temps.
1 (…) Et lui, pendant cela,
Est disparu (…)
Racine, les Plaideurs, II, 7.
2 Le partage d'attributions entre ce et cela a été très délicat. Visiblement, quand il s'agit de représenter expressément une chose dont on a parlé, cela est nécessaire : Nous avons revendiqué l'Alsace-Lorraine, cela n'était en aucune façon demander une conquête. On peut dire assurément : ce n'était pas revendiquer une conquête, mais ce n'est pas là le représentant véritable de ce qui précède; c'est une simple formule.
F. Brunot, la Pensée et la Langue, VI, VI, p. 191.
3 Cela peut aussi représenter l'idée contenue dans une phrase : Il s'agenouilla et cela devant toute l'armée; — « La contemplation de cette femme l'énervait comme l'usage d'un parfum trop fort. Cela descendit dans les profondeurs de son tempérament. » (Flaub., Éduc., I, 119).
F. Brunot, la Pensée et la Langue, VII, VII, p. 226.
3 Loc. À cela près.Cela ne fait rien.Vx. || Point de cela : je ne veux point de celaIl ne manque plus que cela. || Comme cela. Ainsi, donc. || Comme cela, tu vas partir en voyage ?Médiocrement. || Comment se débrouille-t-il en ski ? || Comme cela (plus souvent : comme ça; comme ci, comme ça).
Pour renforcer une affirmation. || Voilà parler, cela ! (Littré).
Représentant un geste que l'on fait, indiquant une hauteur, exprimant le mépris, etc.
4 Je vous ai vu que vous n'étiez pas plus grand que cela.
Molière, le Bourgeois gentilhomme, IV, 5.
5 Pour moi je m'en soucie autant que de cela.
Molière, l'Étourdi, II, 7.
Comment cela ? marque l'étonnement.
Cela… que… annonce ce que l'on va dire. || Cela est vrai que…
Avec cela, avec tout cela ( Avec, cit. 31 à 35) : de toute façon, en tout état de cause.
Pour cela : effectivement. || Ah ! pour cela, oui !
Il y a dix ans de cela : dix ans se sont écoulés.
REM. De nombreuses locutions sont plus fréquemment employées, surtout dans la langue parlée, avec la forme contractée (→ 1. Ça).
4 Fam. En parlant des personnes, avec une nuance de mépris, de commisération, parfois d'affection (→ 1. Ça).
6 Cette petite fille m'a frappé en passant; je lui ai demandé qui étaient ses parents : cela meurt de faim, cela a quatorze ou quinze ans.
Saint-Simon, Mémoires, 355, 180.
CONTR. Ceci.
DÉR. 1. Ça.
HOM. Formes du v. celer.

Encyclopédie Universelle. 2012.