assidu, ue [ asidy ] adj.
• XVIe; asidu XIIIe; lat. assiduus « qui se tient continuellement quelque part »
1 ♦ Qui est régulièrement présent là où il doit être. ⇒ ponctuel, régulier. Employé assidu à son bureau. Étudiant assidu aux cours.
♢ Qui a une application soutenue. ⇒ appliqué. Assidu à sa tâche. Les Juifs « À prier avec vous jour et nuit assidus » (Racine).
2 ♦ Qui est continuellement, fréquemment auprès de qqn. Un compagnon, un ami assidu. Un médecin assidu auprès d'un malade. Un amoureux assidu auprès de sa belle (⇒ assiduité) .
3 ♦ (Choses) ⇒ constant, diligent, régulier, soutenu, zélé. Travail assidu. Soins assidus. Efforts assidus.
⊗ CONTR. Inexact, irrégulier, négligent; interrompu, relâché.
● assidu, assidue adjectif (latin assiduus, de assidere, être assis auprès) Qui est constamment présent auprès de quelqu'un ou dans un lieu, ou qui s'adonne sans discontinuer à une occupation : Un lecteur assidu de romans. Un élève assidu. Qui a lieu, est fait sans discontinuité : Une présence assidue dans un bar. ● assidu, assidue (synonymes) adjectif (latin assiduus, de assidere, être assis auprès) Qui est constamment présent auprès de quelqu'un ou dans un...
Synonymes :
- appliqué
- empressé
- fidèle
- sérieux
- zélé
Contraires :
- fumiste (familier)
- infidèle
- léger
- négligent
- vagabond
Qui a lieu, est fait sans discontinuité
Synonymes :
- constant
- continu
- diligent
- régulier
- soutenu
- suivi
Contraires :
- interrompu
- irrégulier
- rare
- relâché
assidu, ue
adj.
d1./d Qui se trouve constamment auprès de quelqu'un ou dans quelque lieu. être assidu auprès d'un malade.
|| Visites assidues, fréquentes.
d2./d Ponctuel, exact. Un élève assidu.
d3./d Qui s'applique avec persévérance. Assidu au travail.
d4./d Constant. Des soins assidus.
⇒ASSIDU, UE, adj.
A.— [Sens actif, en parlant d'une pers. ou plus rarement, d'un animal]
1. [Avec une idée de présence phys. auprès de qqn ou en un lieu]
a) Vieilli. Qui se trouve en permanence auprès de quelqu'un. Synon. fidèle :
• 1. L'oiseau des champs par excellence, l'oiseau du laboureur, c'est l'alouette, sa compagne assidue, qu'il retrouve partout dans son sillon pénible pour l'encourager, le soutenir, lui chanter l'espérance.
MICHELET, L'oiseau, 1856, p. 198.
b) Qui se rend fréquemment auprès de quelqu'un ou en quelque endroit où le conduisent son penchant, son plaisir ou son intérêt. Être assidu chez sa tante, à la table familiale :
• 2. Comme depuis trois ans, (...) Mme Sherbatoff partait chez Mme Verdurin, qui venait seulement de s'éveiller, et ne la quittait plus, on peut dire que la fidélité de la princesse passait infiniment celle même de Brichot, si assidu pourtant à ces mercredis, où il avait le plaisir de se croire, à Paris, une sorte de Chateaubriand à l'Abbaye-aux-Bois...
PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, p. 876.
♦ Assidu de qqc. Être assidu des champs de course. Synon. habitué.
— Emploi subst. Celui qui est habitué, familier d'un lieu de rencontre, particulièrement d'un salon :
• 3. Le vieux baron, lui, examinait chaque visage et honorait parfois d'un « bonjour » les plus anciens habitués, les assidus, ceux qui depuis plusieurs années lui fournissaient sa distraction matinale et venaient faire couler à la porte de sa vieille richesse toutes les infortunes qui peuvent accabler l'homme et le détruire.
DRUON, Les Grandes familles, t. 2, 1948, p. 13.
— En partic. [Avec une idée d'empressement auprès d'une pers., notamment du sexe fém.] Se montrer très assidu auprès des dames, faire une cour assidue à une dame, à un ministre :
• 4. Lucien poursuivit donc sa pensée principale : il était assidu dans le monde, il courtisait Madame de Bargeton, la marquise d'Espard, la comtesse de Montcornet, et ne manquait pas une seule des soirées de Mademoiselle des Touches...
BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, p. 465.
— Péj. Qui se montre trop souvent ou d'une manière indiscrète :
• 5. Qu'est-ce que ce menton rasé et ces favoris noirs au bout de la table? Ce courtisan de D.! Il est partout. Professeur suppléant à l'école de Droit, long, mince, l'échine courbée, toujours saluant, présenté à tout le monde, faufilé partout, assidu partout, le parfait intrigant.
TAINE, Notes sur Paris, Vie et opinions de M. F.-T. Graindorge, 1867, p. 182.
c) Qui manifeste une régularité et une exactitude exemplaires à satisfaire les obligations ou les devoirs qui lui incombent. Être assidu aux offices du dimanche, à l'Académie, aux cours. Synon. exact, fidèle, ponctuel.
— Emploi abs. Serviteur assidu; employé, ouvrier assidu :
• 6. ... elle n'allait guère, on le sait, que quatre fois l'an à l'église. Elle y était à présent fort assidue. Elle ne manquait aucun office, ni du dimanche, ni du jeudi.
HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, p. 400.
• 7. Une armée de fonctionnaires (...) assidus en dépit de quelques exceptions affichées mais rares...
A. ARNOUX, Roi d'un jour, 1956, p. 324.
2. [Sans idée de présence physique] Qui continue avec persistance ce qu'il a entrepris. Synon. tenace :
• 8. On n'obtient rien sans effort. Je travaillai. Je lus des feuilletons populaires, je me bourrai des œuvres les plus dénuées de style. Je fus assidue jusqu'à l'anémie.
FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, p. 5.
— Être assidu à faire qqc. :
• 9. Les discordes qui avaient régné entre les princes devenaient chaque jour plus menaçantes. Leurs courtisans étaient assidus à les aigrir l'un contre l'autre...
BARANTE, Hist. des ducs de Bourgogne, t. 2, 1824, p. 417.
B.— [Sens passif, en parlant d'une occupation] Qui est fait avec une endurance qui ne se relâche pas. Étude, lecture assidue; efforts assidus.
Rem. On rencontre assidu au sens actif avec des noms de choses quasi personnifiées, notamment en mauvaise part. Les coups assidus du sort, un bruit assidu :
• 10. La chaleur était égale, assidue, atroce, irrésistible.
BERNANOS, Une nuit, 1928, p. 18.
PRONONC. :[asidy]. BARBEAU-RODHE 1930 donne la possibilité d'une prononc. avec [ss] géminées : as/s/-. Pour [ss], cf. LITTRÉ qui signale néanmoins : ,,quelques-uns disent a-si-du`` (avec [s] simple). Enq. :/asidy/.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Fin XIIe s.-début XIIIe s. « (d'un inanimé) qui est constamment présent » (Dial. anime conquer. ds GDF. Compl. : Tes oresons soient asidues larmes); 2. XVIe s. « (d'une pers.) qui est continuellement auprès de qqn » (AMYOT, Comm. discern. le flatt., 38, ibid. : Le flateur est en cela assidu, continuel, sans jamais se lasser); 3. 1611 « qui est régulièrement présent là où il doit être » (COTGR.).
Empr. du lat. assiduus « qui se tient continuellement qq. part » (PLAUTE, Trin., 202 ds TLL s.v., 882, 43); qualifiant un inanimé (ID., Asin., 428, ibid., 883, 61); cf. assiduel « id. » XIIe-XVIe s. (GDF. et HUG.).
STAT. — Fréq. abs. littér. :415. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 757, b) 746; XXe s. : a) 643, b) 331.
assidu, ue [asidy] adj.
ÉTYM. XVIe; asidu, fin XIIe-déb. XIIIe; lat. assiduus « qui se tient continuellement quelque part ».
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1 (1611). Qui est régulièrement présent en quelque endroit pour se conformer à ses obligations. || Élève assidu. || Étudiant assidu aux cours. || Employé assidu à son bureau. || Magistrat assidu aux audiences. ⇒ Exact, ponctuel, régulier.
1 (…) un serviteur dévoué et assidu (…)
Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, IV, 3.
♦ Fig. (sans idée de présence). Qui a une application constante, soutenue. ⇒ Appliqué. || Un étudiant assidu. — Assidu à. || Un élève assidu à l'étude. || Assidu à sa tâche. || Être assidu à travailler.
2 D'écoliers libertins une troupe indocile,
Loin des yeux d'un préfet au travail assidu (…)
Boileau, le Lutrin, 3.
3 (Les Juifs) À prier avec vous jour et nuit assidus.
Racine, Esther, I, 3.
2 (XVIe). Qui est continuellement, fréquemment auprès de qqn. || Un compagnon, un ami assidu. || Un médecin assidu auprès d'un malade. — Spécialt. Empressé. || Un amoureux assidu auprès de sa belle. ⇒ Servant (cavalier), suivant. || Un courtisan assidu. || Trop assidu (⇒ Importun).
4 Ceux qui sont toujours mécontents de la cour, ces suivants inutiles, ces incommodes assidus (…)
Molière, l'Impromptu de Versailles, 4.
5 (Toi qui) Fus de mes premiers ans la compagne assidue (…)
Racine, Esther, I, 1.
6 Qui est plus esclave qu'un courtisan assidu, si ce n'est un courtisan plus assidu ?
La Bruyère, les Caractères, VIII, 69.
♦ Qui va fréquemment dans un lieu, pour son plaisir ou son intérêt. || Être assidu aux dîners du mardi, aux concerts de X. — Assidu de qqch., habitué. || Être assidu des champs de course (T. L. F.).
♦ N. Littér. ou style soutenu (→ Habitué, plus cour.). || Un assidu, une assidue : une personne qui va fréquemment dans un lieu, à une manifestation. || Les assidus et les visiteurs occasionnels.
3 Par ext. (en parlant d'un comportement, d'une occupation). ⇒ Constant, continu, diligent, obstiné, soutenu, zélé. || Travail assidu. || Soins assidus. || Présence assidue.
7 Vingt ans d'assidu service.
Molière, Amphitryon, I, 1.
8 Après tant d'assidus hommages, de soins et de services que je lui ai rendus dans sa cuisine !
Molière, le Bourgeois gentilhomme, III, 9.
9 Aussi bien ces soupçons, ces plaintes assidues
Ont fait croire à tous ceux qui les ont entendues (…)
Racine, Britannicus, IV, 2.
10 Il n'avait plus pour moi cette ardeur assidue.
Racine, Bérénice, I, 4.
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CONTR. Inexact, irrégulier, négligent; interrompu, relâché.
DÉR. Assiduité, assidûment.
Encyclopédie Universelle. 2012.