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TOUX
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TOUX

Réflexe expiratoire bref et intense qui chasse brusquement l’air des voies respiratoires supérieures. La toux peut être déclenchée notamment par des excitations touchant les muqueuses du larynx, de la trachée, des bronches ou même des bronchioles. On décrit des zones tussigènes plus spécialisées (espace aryténoïdien, bifurcation trachéale, plèvre). De plus, toutes les afférences sensitives du pneumogastrique peuvent provoquer la toux. Celle-ci a normalement pour effet d’expulser les poussières, corps étranger, mucosités ou excrétats mucopurulents vers l’orifice buccal. Certains sujets, toutefois, au lieu de cracher pour éliminer les matières expulsées ont l’habitude de déglutir celles-ci. La sonorité de la toux est parfois pathognomonique: toux asthmatiforme, toux coqueluchoïde, toux rauque des laryngites, toux étouffée du croup. Selon les caractères de l’expectoration, la toux est dite sèche ou grasse. Selon le rythme et l’intensité des efforts qu’elle entraîne, la toux est soit un simple indice révélant quelque anomalie des fonctions ventilatoires, soit un symptôme qu’il faut traiter pour son retentissement propre sur l’état général et le psychisme du malade. Certaines toux spasmodiques, émétisantes (coqueluche), dyspnéisantes ou asphyxiantes sont véritablement épuisantes, voire dramatiques (toux syncopale: ictus laryngé).

Si donc le médecin s’efforce de respecter les toux aboutissant à une expectoration qui soulage le malade en libérant les voies respiratoires obstruées, il doit, en revanche, tenter de juguler les toux «nerveuses», «improductives» ou accompagnées d’hémorragies. Les opiacés et la codéine sont les antitussifs par excellence, mais leur action dépressive sur les centres respiratoires les rend dangereux et on préfère souvent employer des antihistaminiques comme l’alimémazine.

toux [ tu ] n. f.
• 1414; tos XIIe; lat. tussis
Expulsion forcée et bruyante d'air à travers la glotte rétrécie, due le plus souvent à une irritation des muqueuses des voies respiratoires ( tousser). Toux grasse, sèche, avec, sans expectoration. Accès, quintes de toux. « Ceux qui se livrent aux accès de toux avec une espèce de fureur espèrent bien qu'ils vont se soulager d'un petit chatouillement dans la gorge » (Alain). Toux nerveuse. Petite toux. toussotement. ⊗ HOM. Tout.

toux nom féminin (latin tussis) Expiration brusque et sonore de l'air contenu dans les poumons, provoquée par l'irritation des voies respiratoires. ● toux (homonymes) nom féminin (latin tussis) toue forme conjuguée du verbe touer touent forme conjuguée du verbe touer toues forme conjuguée du verbe touer tout adjectif indéfini tout adverbe tout nom masculin

toux
n. f. Expiration bruyante, brusque, saccadée, habituellement réflexe, mais qui peut être volontaire, témoignant le plus souvent d'une irritation ou d'une infection des voies respiratoires et permettant de les dégager. Quinte de toux. Toux sèche, grasse (suivie généralement d'expectoration).

⇒TOUX, subst. fém.
A. — Acte réflexe d'expiration violent et bruyant, succédant à une inspiration brève avec la contraction des muscles respiratoires et la fermeture de la glotte, causé par une irritation des voix respiratoires et destiné à éliminer toute substance qui entrave la respiration. Grosse toux; toux rauque. Il eut alors un horrible accès de toux, de ces toux graves et sonores qui semblent sortir d'un cercueil, qui font pâlir le front des malades et les laissent tremblants, tout en sueur, après avoir remué leurs nerfs, ébranlé leurs côtes (BALZAC, Peau chagr., 1831, p. 252). J'allai lui chercher une petite potion contre la toux (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 366). V. accès ex. 5, coqueluche ex., 1, laryngite ex. de Trousseau.
SYNT. Toux bruyante, continuelle, convulsive, discrète, incoercible, légère, mauvaise, nerveuse, profonde, quinteuse, rebelle, violente; toux d'irritation; médicament, sirop contre la toux; la toux éclate, secoue; calmer la toux; être en proie à, être sujet à la toux.
Toux grasse. V. gras II A 2 b . Anton. toux sèche (infra). Toux sèche. Toux qui n'est pas accompagnée d'expectoration. L'un [des médecins], remarquant que j'étais sujet à une toux sèche et fréquente, en a conclu que l'organe pulmonaire était affecté (JOUY, Hermite, t. 5, 1814, p. 248). Quinte de toux.
B. — Acte volontaire reproduisant un bruit analogue à la toux. Hum!... fit Mme Tiercelet dans une petite toux avertisseuse (MIRBEAU, Journal femme ch., 1900, p. 204). Il eut cette petite toux qui chez les timides annonce et prépare les confidences (BERNANOS, Mauv. rêve, 1948, p. 1006).
Prononc. et Orth.:[tu]. Homon. toue, tout1, 2 et 3. Att. ds Ac. de p. 1718. Étymol. et Hist. [Fin XIe s. tos (RASCHI, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, 1014)] ca 1210 tos (GUIOT DE PROVINS, Bible, éd. J. Orr, 2566); 1258 tous (Mahomet, 449 ds T.-L.); 1414 toux (Journal d'un bourgeois de Paris, éd. A. Tuetey, p. 50). Issu du lat. tussis « toux ». Fréq. abs. littér.:476. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 433, b) 770; XXe s.: a) 742, b) 795. Bbg. QUEM. DDL t. 8, 19.

toux [tu] n. f.
ÉTYM. 1847; tos, fin XIIe; tous, déb. XIIIe; du lat. tussis.
Expiration forcée et bruyante à travers une glotte rétrécie, réflexe respiratoire à caractère défensif dû le plus souvent à une irritation des muqueuses du larynx, de la trachée, du pharynx, des bronches (toux laryngée, pharyngée, bronchique…) mais pouvant aussi avoir une origine pleurétique ou viscérale (par ex. : la toux vermineuse des enfants). || Toux grasse (cit. 31); toux sèche, avec ou sans expectoration (→ Maigrir, cit. 1). || Accès, quintes de toux (→ Guérir, cit. 27; immobiliser, cit. 3; rhume, cit. 2). || Toux convulsive, dans la coqueluche. || Toux nerveuse (→ Gomme, cit. 2; lésion, cit. 5). || Petite toux. Toussotement (→ Phtisie, cit. 1). || Toux prolongée. Tousserie. || Remèdes contre la toux. Antitussif, béchique, jujube, sirop (cit. 1), tussilage.Toux volontaire. Tousser (2.).
0 Ceux qui se livrent aux accès de toux avec une espèce de fureur espèrent bien qu'ils vont se soulager d'un petit chatouillement dans la gorge; par cette belle méthode, ils s'irritent la gorge, ils s'essoufflent, ils s'exténuent. Aussi dans les hôpitaux et autres maisons de santé, on apprend aux malades à ne point tousser (…)
Alain, Propos, 31 déc. 1911, Gribouille.
HOM. Toue, tout.

Encyclopédie Universelle. 2012.