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QUESTEUR
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QUESTEUR

En \QUESTEUR 447, devant la multiplication des tâches auxquelles avaient à faire face les consuls, fut créé le collège des questeurs. De deux, leur nombre passa à quatre, à huit, à vingt sous Sylla, à quarante sous César, avant de revenir à vingt au début du principat. Leurs fonctions étaient avant tout financières; élus par les comices tributes, deux d’entre eux (les questeurs urbains) possédaient les clés du trésor de l’État, dit «de Saturne», autorisaient les dépenses et recevaient tributum et contributions de guerre; les autres avaient la charge des caisses des armées consulaires et intervenaient dans la perception des impôts en Italie; ils n’avaient aucune juridiction. Introduite comme premier échelon du cursus honorum , la questure, qui ne pouvait être obtenue qu’à vingt-sept ans, permettait d’entrer au Sénat.

Sous le principat, les questeurs perdirent le contrôle du trésor. Désormais, ils assistèrent les gouverneurs des provinces et les consuls dans le domaine financier. Un seul eut encore un rôle important, le quaestor Caesaris , porte-parole de l’empereur devant le Sénat; le prince n’accordait ce poste qu’à celui qu’il destinait à une haute carrière. Au milieu du IIIe siècle, les questeurs, comme les autres magistrats du cursus sénatorial, n’eurent plus de fonction particulière et la questure finit en simple curatelle municipale de Rome.

questeur [ kɛstɶr ] n. m.
• déb. XIIIe; lat. quæstor
1Hist. rom. Magistrat d'abord chargé d'assister les consuls en matière financière et criminelle. Questeurs urbains, chargés de la gestion des deniers publics, à Rome. Questeurs militaires : lieutenants des consuls ou des généraux, aux armées. Questeurs provinciaux : assistants du gouverneur.
2(1799) Membre du bureau d'une assemblée parlementaire ( questure), chargé d'ordonner les dépenses, de veiller au maintien de la sécurité.

questeur nom masculin (latin quaestor) Magistrat romain chargé surtout de fonctions financières. Membre élu du bureau d'une assemblée parlementaire, chargé de la gestion financière et de l'administration intérieure. (Il y a 3 questeurs à l'Assemblée nationale et au Sénat en France.) ● questeur (difficultés) nom masculin (latin quaestor) Prononciation On dit le plus souvent aujourd'hui [&ph95;ɛ&ph103;&ph104;ɶʀ] en prononçant la première syllabe comme caisse. La prononciation [&ph95;ɥʀ&ph103;&ph104;ɶʀ], dans laquelle le u de qu- était articulé comme celui de huile, considérée naguère comme plus correcte, est devenue rare. De même pour questure.

questeur
n. m. Membre d'une assemblée parlementaire responsable de son administration, de sa police intérieure et de son budget.

⇒QUESTEUR, subst. masc.
A. — HIST. ROMAINE. Magistrat dont les attributions, à l'époque classique, étaient essentiellement d'ordre financier. Questeurs urbains; questeurs consulaires; questeurs militaires; questeurs de la flotte; questeurs provinciaux. Cicéron fut questeur de Sicile (Ac.). M. Terentius Varron, sorti d'un métier servile, était devenu par son éloquence, questeur, édile et préteur. Fils d'un boucher, employé d'abord par son père à détailler et colporter la viande, il était l'objet du mépris des patriciens (MICHELET, Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 22). Sous la République, les questeurs urbains administraient l'aerarium Saturni, et à ce titre encaissaient les impôts, les amendes et les contributions militaires, vendaient le butin, payaient les fournisseurs (PELL. 1972).
Questeurs du parricide (Quaestores parricidii). Magistrats chargés des affaires criminelles. J'ai soutenu une thèse en latin sur la manière dont on donnait la torture à Rome au temps où Munatius Demens était questeur du parricide (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 172).
B. — P. anal.
1. DR. CONSTIT. Membre du bureau d'une assemblée parlementaire, chargé de la gestion du budget et de l'organisation administrative et matérielle de cette assemblée. Le bureau de l'Assemblée Nationale se compose du Président, de six Vice-Présidents, de six Secrétaires, et de trois Questeurs (Règlement Ass. nat., 1849, p. 8). L'administration des dépenses approuvées par l'Assemblée est assurée par les questeurs, et aucune dépense nouvelle ne peut être engagée sans leur consentement préalable. Ils vérifient aussi les comptes de l'Assemblée (LIDDERDALE, Parlement fr., 1954, p. 116).
2. [Dans un collège relig.] Élève chargé de diverses responsabilités matérielles et financières. Même durant les récréations, il restait seul. On l'avait nommé questeur, charge enviée. Grâce à elle, il pouvait monter à l'étude, sous prétexte d'éclairage à surveiller ou de papier à distribuer (ESTAUNIÉ, Empreinte, 1896, p. 41). Comme dans la Rome antique, c'est le préposé aux finances. Cet élève collecte les offrandes, cotisations autorisées, amendes ou participation à un spectacle, une sortie, etc... Son travail n'est pas considérable, mais il est délicat, car le questeur est responsable personnellement des pertes d'argent (M. FEDER ds B. intérieur et extérieur de l'École second. libre de Longwy, déc. 1972, n ° 27).
Prononc. et Orth.:[], []. LITTRÉ, PASSY 1914, BARBEAU-RODHE 1930 [-]; WARN. 1968 [-], [-]. Voir MART. Comment prononce 1913: [-] ,,on est loin d'être rare``. ROB. 1985 [-]. Voir G. STRAKA ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t. 19 n ° 1 1981, p. 230: ,,une modification (...) de [] en [k] a commencé à se produire vers la fin du siècle dernier dans des mots savants contenant un qu suivi d'un i ou e: (...) questeur, quintuple, -er, -és, quiétisme, quiétude, etc.``. Étymol. et Hist. 1. 1213 hist. romaine (Faits des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 6, 8); 2. 1775 [éd.] dr. constit. (Sur les Finances: Ouvrage posthume de Pierre André, Londres, p. 85 r °). Empr. au lat. quaestor « magistrat romain chargé de gérer les deniers publics et de diriger les enquêtes sur les homicides » et sous la république « magistrat chargé de la garde du trésor public »; de quaesitum, supin de quaerere, v. quérir. Fréq. abs. littér.:36.

questeur [kɛstœʀ]; Académie [kɥɛstœʀ] n. m.
ÉTYM. 1213, « magistrat chargé d'enquêter »; lat. quæstor, de quærere « chercher ». → Question; quêteur.
1 Antiq. rom. (sous la République). Magistrat romain, d'abord patricien élu par les consuls pour les assister en matière financière et criminelle, puis magistrat élu. || Questeurs urbains, de la ville, chargés de la gestion des deniers publics, à Rome. || Questeurs militaires : lieutenants des consuls ou des généraux aux armées. || Questeurs des flottes. || Questeurs provinciaux : assistants du gouverneur. || Les questeurs, élus pour un an, pouvaient être prorogés. Proquesteur.Par ext. || Questeurs municipaux (dans les villes italiques et provinciales). || Questeurs de corporations : sortes de trésoriers.
2 (1799). Dr. constit. Membre du bureau d'une assemblée parlementaire ( Parlement), chargé d'ordonner les dépenses, de veiller au maintien de l'ordre et de la sécurité. || Les questeurs de l'Assemblée nationale. Questure.

Encyclopédie Universelle. 2012.