vicié, iée [ visje ] adj.
• 1265; de vicier
1 ♦ Dr. Qui a un vice (II). Acte vicié, entaché de nullité.
2 ♦ Impur, corrompu. Air vicié, devenu peu propre à la respiration par défaut d'oxygène et présence de gaz carbonique. ⇒ pollué. L'air vicié des grandes villes.
3 ♦ (Abstrait) Qui a perdu sa valeur. Jugement vicié. Tentative « viciée par le favoritisme » (Sainte-Beuve).
⊗ CONTR. Pur, 1. sain.
vicié, ée
adj.
d1./d Pollué. Air vicié.
d2./d Entaché d'erreur. Raisonnement vicié.
⇒VICIÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. — Part. passé de vicier.
II. — Adjectif
A. — DR. [En parlant d'un acte jur.; p. oppos. à valable, valide] Qui est entaché d'une cause de nullité. (Dict. XIXe et XXe s.).
B. — 1. Vieilli. Qui est altéré, impur. Humeurs viciées. M. Fraisier, petit homme sec et maladif (...), dont les bourgeons annonçaient un sang très vicié, mais qui d'ailleurs se grattait incessamment le bras droit (BALZAC, Cous. Pons, 1847, p. 177).
2. Air, atmosphère vicié(e). Air, atmosphère qui est pollué(e), qui est chargé(e) en gaz carbonique ou en substances nocives. Le souffle frais, qui faisait bruire les feuillages de l'avenue, sembla venir attaquer l'air vicié de la chambre, le prendre par-dessous, le rouler en volutes, le chasser dehors (MARTIN DU G., Thib., Cah. gr., 1922, p. 614).
C. — Qui est entaché d'erreur dans son principe. (Dict. XIXe et XXe s.). Raisonnement vicié (ROB. 1985).
Prononc.:[visje]. Étymol. et Hist. V. vicier. Fréq. abs. littér.:99.
Encyclopédie Universelle. 2012.