veston [ vɛstɔ̃ ] n. m.
• 1769; de veste
1 ♦ Anciennt Veste d'homme. Domestique en veston et tablier blanc.
2 ♦ Mod. Veste (2o) d'un complet d'homme, d'un smoking. Des complets-veston. Être en veston. Il « avait un veston noir, avec un gilet très peu ouvert » ( Romains).
● veston nom masculin (de veste) Veste d'un complet masculin.
veston
n. m. Veste d'un complet d'homme.
⇒VESTON, subst. masc.
A. — HIST. DU COST. Vêtement d'homme plus court que la veste. [Il] était pauvrement vêtu d'un petit veston de cheviote lui étreignant les hanches, dépassant à peine la chute des reins (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 145). L'époque [la deuxième République et le Second Empire] s'achemine vers les transformations sociales (...). Les jaquettes et les vestons se portent de teintes foncées en général. Le veston est coupé droit, fermé par deux rangs de boutons (VILLARD, Hist. cost., 1956, p. 96).
♦ Veston d'appartement, de chambre, d'intérieur. Synon. de veste d'intérieur. Un soir (...) ils avaient été faire un tour au bois de Boulogne: elle décolletée, lui en veston de chambre (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Fini, 1885, p. 1017). Il avait enfilé un veston d'intérieur. Jacques remarqua combien la tenue de son frère était plus soignée qu'autrefois (...) la veste noire était de soie; la chemise molle était de fine batiste (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 123).
B. — Vieilli. Veste d'un complet, d'un smoking. Veston cintré, croisé, droit; être en veston, porter le veston. C'était un pauvre veston élimé, couleur réglisse, de drap mince, rêche et vulgaire (GIDE, Caves, 1914, p. 830). Joseph — veston noir, pantalon à raies, gants jaunes en peau de porc — se disposait à monter (DUHAMEL, Passion J. Pasquier, 1945, p. 200). Complet-(-)veston. V. complet2.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1769 (GARSAULT, Art du tailleur, p. 19 d'apr. A. J. GREIMAS ds Fr. mod. t. 17, pp. 305-306: Le Veston est une espèce de veste de nouvelle date; il est à basques tres-courtes, et il a de petites pattes [...] on s'en sert volontiers par-dessous la redingotte), attest. isolée; 1855 veston de jockey (GONCOURT, Journal, p. 159); 1858 veston de boulanger (ID., ibid., p. 465); id (ID., ibid., p. 542: casquette à côtes de melon, petit veston étriqué, grand faux-col). Dér. de veste; suff. -on1. Fréq. abs. littér.:629. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) néant, b) 206; XXe s.: a) 1 038, b) 1 939. Bbg. DARM. 1877, p. 113. — QUEM. DDL t. 20.
veston [vɛstɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1769; de veste.
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1 Anciennt. Veste d'homme. || Domestique en veston et tablier blanc. — Vx. || Veston de chambre (analogue à la robe de chambre).
1 Aussitôt son projet conçu, il en commença l'exécution. Il décrocha dans son armoire son veston de rue, ôta le vieux, et, prenant toutes les pièces enregistrées qui concernaient le service de son collègue, il se rendit au bureau (…)
Maupassant, l'Héritage, Pl., t. II, p. 9.
2 Un soir, elle était entrée chez lui en sortant d'un bal, et ils avaient été faire un tour au bois de Boulogne : elle décolletée, lui en veston de chambre. C'était au printemps : il faisait doux.
Maupassant, Fini, Pl., t. II, p. 515.
2 (1887, Zola). Mod. Veste (2.) d'un complet d'homme, d'un smoking (→ Bouton, cit. 8.1). || Des complets-veston. || Être en veston.
3 Le marquis avait un veston noir, avec un gilet très peu ouvert qui découvrait le haut d'une cravate-plastron bariolée (…)
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, XI, p. 147.
4 En outre, façonnés par ses conseils et par le même désir de lui plaire, ils en venaient à se ressembler par le maintien, la démarche, le port du veston et la couleur de la cravate, et même par des expressions de physionomie.
M. Aymé, le Passe-muraille, 1943, p. 53.
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DÉR. Vestonné.
Encyclopédie Universelle. 2012.