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vendu

vendu, ue [ vɑ̃dy ] adj.
• v. 1283; p. p. de vendre
1 (Choses) Cédé pour de l'argent. Adjugé, vendu ! (aux enchères). Accrocher l'écriteau « vendu » à un tableau.
2(Personnes) Qui a aliéné sa liberté, promis ses services pour de l'argent. Juge vendu. corrompu, fam. ripou, vénal. Subst. Personne qui a trahi pour de l'argent. traître. « Les magistrats, c'est tous des vendus » (Mirbeau). Crapule, homme sans honneur (t. d'injure). Bande de vendus !
⊗ CONTR. Invendu; intègre, probe.

vendu Participe passé de vendre. ● vendu, vendue nom Populaire. Personne qui a aliéné sa liberté, qui a trahi ou accepté certaines compromissions pour de l'argent.

vendu, ue
adj. et n.
d1./d Cédé contre argent.
d2./d Péjor. Qui sert le plus offrant, en abdiquant tout honneur, toute dignité. Un politicien vendu.
|| Subst. C'est un vendu.

⇒VENDU, -UE, part. passé. et subst.
I. — Part. passé. de vendre.
II. A. — Subst. Personne coupable de trahison par intérêt. Synon. corrompu, traître, vénal. Traiter qqn de vendu; être vendu à l'étranger. Une dénaturée (...), une vendue, engraissée des lâchetés de son homme (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1376). Marmont, duc de Raguse, le vendu qui a livré jadis Paris aux Alliés (ARNOUX, Roi, 1956, p. 47).
B. — Subst. fém., région. (Ouest). Vente publique. Trois aunes de guipure qu'il avait trouvées dernièrement « dans une vendue » (FLAUB., Mme Bovary, t. 2, 1857, p. 138). Ils suivaient les ventes qui, dans le pays normand, s'appelaient encore des « vendues » (LA VARENDE, Bric-à-brac, 1953, p. 116).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1239 (Acte, 26 avril, Arch. Aube ds Doc. ling., éd. J. Monfrin et L. Fossier, t. 3, p. 7a, 2, 6). Subst. au fém. de vendu, part. passé de vendre. Fréq. abs. littér.:2 104. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 3 812, b) 3 342; XXe s.: a) 3 696, b) 1 680. Bbg. DUB. Pol. 1962, p. 442. — LEPELLEY (R.). Les Région. ds le mém. de P. Rivière... Linguistique Paris. 1980, t. 16, p. 88. — MATTHEWS (A.). The Word vendue. In:[Mél. Furnivall (F.J.)]. Oxford, 1901, pp. 314-320.

vendu, ue [vɑ̃dy] adj.
ÉTYM. V. 1283; p. p. de vendre.
1 (Choses). Cédé pour de l'argent. Acquis. || Garantir (cit. 5) la chose vendue. || Adjugé, vendu ! (aux enchères). || Accrocher l'écriteau « vendu » à un tableau.
2 (1669, Racine; personnes). Qui a aliéné sa liberté, promis ses services pour de l'argent. || Personnes secrètement vendues (→ Mouton, cit. 19). || Le nom sept fois vendu d'un pâle pamphlétaire (cit. 1). || Juge vendu. Corrompu, vénal.
1 (…) un juge très occupé dans le piège que lui tendrait un secrétaire infidèle, et vendu à l'une des parties.
Beaumarchais, Mémoires… sur l'affaire Goëzman, p. 45.
N. (Rare au fém.). Personne qui s'est vendue, qui a trahi pour de l'argent. Traître.
2 Oui, il fallut faire de Danton un royaliste; il fallut en faire un vendu; il fallut en faire un traître (…)
Jaurès, Hist. socialiste…, t. VIII, p. 350.
3 Vous verrez qu'on ne les pincera pas… Les magistrats, c'est tous des vendus.
O. Mirbeau, le Journal d'une femme de chambre, 1900, p. 180.
(T. d'injure). Crapule, homme sans honneur. || Tas de vendus !
CONTR. (Du 1.) Invendu. — (Du 2.) Intègre, probe.
HOM. Vendue.

Encyclopédie Universelle. 2012.