torrent [ tɔrɑ̃ ] n. m.
• XIIe, rare av. XVe; lat. torrens, p. prés. subst. de torrere « brûler », au sens de « dévorant, impétueux »
1 ♦ Cours d'eau à forte pente, à rives encaissées, à débit rapide et irrégulier. ⇒ gave. Torrent impétueux, rapide. Torrent à sec. Lit d'un torrent. — Géogr. Cours d'eau à forte déclivité qui coule sur des pentes assez fortes pour entraîner toutes les eaux de pluie. Cône de déjection d'un torrent.
2 ♦ (1607) Écoulement rapide et brutal (⇒ torrentiel). « Des torrents d'eau s'écoulaient en tourbillonnant comme au débouché d'une écluse » (Chateaubriand). Il pleut à torrents, la pluie tombe à torrents, abondamment (cf. En cataracte, à verse). Torrents de lave en fusion. Par ext. « L'énorme tuyau de la machine [...] crachait des torrents d'une fumée noire » (A. Daudet).
3 ♦ (XIIe) Fig. Grande abondance (de ce qui afflue violemment). Verser des torrents de larmes. ⇒ déluge. « Des torrents de lumière inondaient le cirque » (Gautier).
♢ Torrent d'injures. ⇒ bordée, flot.
● torrent nom masculin (latin torrens, -entis) Cours d'eau de montagne, rapide et irrégulier, de faible longueur, plus ou moins à sec entre des crues violentes et brusques. Liquide qui coule en abondance : Des torrents de larmes. Abondance de quelque chose qui semble se répandre : Un torrent de lumière. Un torrent d'injures. ● torrent (difficultés) nom masculin (latin torrens, -entis) Orthographe À torrents. Toujours au pluriel : il pleut à torrents. ● torrent (expressions) nom masculin (latin torrens, -entis) Il pleut à torrents, la pluie tombe à torrents, à verse, en grande abondance. ● torrent (synonymes) nom masculin (latin torrens, -entis) Abondance de quelque chose qui semble se répandre
Synonymes :
- bordée
- déluge
- flot
torrent
n. m.
d1./d Cours d'eau de montagne, à débit rapide, aux crues subites.
|| Par exag. Fig. Il pleut à torrents. Un torrent de larmes. Syn. déluge.
d2./d Par ext. Flot, écoulement violent et abondant. Des torrents de fumée.
|| Fig. Un torrent d'injures.
⇒TORRENT, subst. masc.
A. — Cours d'eau à forte pente des régions montagneuses ou accidentées, à débit très irrégulier, à crues subites et violentes; p. ext., rivière de montagne, au lit rocheux, encaissé, à cours rapide mais à débit permanent. Synon. gave1. Rives escarpées d'un torrent; torrent blanc d'écume, bouillonnant, écumant, déchaîné, fougueux, furieux, impétueux, rapide, tumultueux, bourbeux, fangeux, desséché, à sec; bruit, fracas, grondement, mugissement, roulement d'un torrent. Quand la neige fondue Et la pluie ont grossi les cours d'eau, le torrent Monte jusqu'à la grotte, enflé, hurlant, courant, Terrible, avec un bruit d'horreur et de ravage (HUGO, Légende, t. 4, 1877, p. 651). Autour, des murailles à perte de vue, aux pans inclinés, (...) une à demi nue, vers le nord, (...) porte comme une cicatrice le lit desséché d'un torrent d'hiver (PESQUIDOUX, Livre raison, 1925, p. 189).
— Loc. adj. De torrent. [Pour qualifier un bruit] « C'est pour me faire un souvenir. » Et l'r de souvenir traîna longtemps avec un fracas de torrent sur des roches (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Marroca, 1882, p. 791).
B. — P. anal. [Suivi gén. d'un compl. de nom sans art.]
1. [P. anal. avec l'abondance, l'impétuosité des eaux d'un torrent]
a) Masse de liquide qui coule en abondance. Torrent de boue. La fureur volcanique ne se modérait pas. (...) les torrents de lave serpentaient de toutes parts (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 174). Ce trois mâts, naufragé depuis peut-être trois siècles et remonté par miracle, vomissait des torrents d'eau sale, se vidait, s'allégeait (MILLE, Barnavaux, 1908, p. 105).
— En partic. Torrent artériel, circulatoire. Flux sanguin. Mais le chyle (...) ne suffit pas pour renouveler le sang veineux (...); il faut qu'il éprouve le contact de l'air avant de rentrer dans le torrent artériel (CUVIER, Anat. comp., t. 1, 1805, p. 29). Étude de la circulation sanguine par injection dans le torrent circulatoire soit de globules marqués au radio-fer, soit de sérum sanguin marqué par des corps radioactifs (GOLDSCHMIDT, Avent. atom., 1962, p. 230).
— P. exagér. [Exprime l'idée de surabondance] Synon. déluge, flot1. Torrents de pluie; torrent(s) de larmes, de sang. Le duc (...) se crevait de fruits tout le jour (...) qu'il noyait de torrents de bière (BOURGES, Crépusc. dieux, 1884, p. 34). Passant sur son visage une main qui transforma les torrents de pleurs en rus bourbeux, Zazie se tourna vers le type (QUENEAU, Zazie, 1959, p. 58).
b) P. ext. Masse d'un fluide ou d'éléments en mouvement, se répandant en abondance. Un/des torrent(s) de poussières, de vapeur, de vent; cracher, lancer, vomir un/des torrent(s) de fumée; un/des torrent(s) de feu; le torrent des nuages. J'ai, sans le vouloir, mis en marche le ventilateur invisible; c'est lui qui fait ce tintamarre en vomissant sur moi des torrents d'air glacé (GIDE, Carnets Égypte, 1939, p. 1074):
• Tout flambait, l'air s'enflammait ainsi que de la poudre, d'un bout à l'autre des galeries. Ce torrent de flamme emporta le porion et les trois ouvriers, remonta le puits, jaillit au grand jour en une éruption, qui crachait des roches et des débris de charpente.
ZOLA, Germinal, 1885, p. 1555.
— Littér. Masse abondante d'une matière souple qui semble couler. Les torrents de la chevelure. Elle détacha ses épingles, et laissa tomber jusqu'à terre un torrent de cheveux noirs, où le soleil brilla comme dans une glace (SAND, Consuelo, t. 1, 1842-43, p. 67). La partie supérieure du monument béait et un large torrent de gravats s'échappait de la salle des fêtes (GREEN, Journal, 1935, p. 43).
— En partic. Masse dense d'hommes, de véhicules portée par un mouvement irrésistible. Synon. marée. Un torrent humain; un torrent d'employés; le torrent de la circulation. Enfin, l'Italie vit tour à tour rouler sur elle les torrents des Allamans, des Goths, des Huns et des Lombards (CHATEAUBR., Ét. ou Disc. hist., t. 3, 1831, pp. 187-188). On entraînait tout, on balayait tout, on emmenait avec soi toute la foule sur son passage. Le torrent s'enflait, grondait, chantait, descendait au hasard, et sans que personne sût pourquoi, vers les boulevards (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 422).
c) Loc. adv.
— À torrents ou, moins usuel, en torrents, par torrents. En abondance. La sueur coule en torrents du front des soldats (CHATEAUBR., Natchez, 1826, p. 273). De l'eau très sucrée, très chaude et que j'avale par torrents (BARB. D'AUREV., Memor. 1, 1838, p. 192). Il pleuvait à torrents, les ruisseaux débordés envahissaient les chaussées et les trottoirs, l'eau des égouts refluait dans les rues (A. FRANCE, Vie fleur, 1922, p. 422). En empl. adj. De la pluie à torrents, sous un ciel lourd et tout noir (LOTI, Pêch. Isl., 1886, p. 121).
— En torrent. Avec impétuosité. De temps en temps une escouade, sous la conduite d'un sous-officier, dévalait en torrent d'un escalier (A. FRANCE, Anneau améth., 1899, p. 244). Je reviens à Avignon par la nuit d'étoiles que le vent du nord, en torrent, frotte et fait luire (THIBAUDET, Princes lorr., 1924, p. 210).
2. [P. anal. avec la pente des torrents] Littér. Dévaler en torrent. Parfois le dédale tournant des ruelles s'ouvrait sur une perspective étroite comme une tranchée qui dévalait en torrent vers la basse ville (GRACQ, Syrtes, 1951, p. 324).
C. — P. métaph. ou au fig.
1. [Suivi gén. d'un compl. de nom sans art.] Surabondance de choses qui semblent déferler, submerger. Synon. avalanche, flot1. Je suis entraîné par un torrent d'épreuves, de travaux, de compositions et d'affaires qui ne me laissent plus le temps de penser à rien (BALZAC, Corresp., 1833, p. 416). Il n'y a pas de terre meilleure et qui donne plus de contentement au laboureur. Au printemps, une mer d'herbe et des torrents de fruits à l'automne (CLAUDEL, Violaine, 1892, IV, p. 562).
SYNT. Un/des torrent(s) de bijoux, de fanfreluches; un/des torrent(s) de clarté, de lumière, de musique, d'odeurs, de bruits, de cris, de rires; un/des torrent(s) d'idées, de pensées, de souvenirs; un torrent d'événements, de maux; un torrent de divagations, d'éloquence, d'injures, de paroles, de reproches; un/des torrent(s) d'amour, d'angoisses, de bonheur, de colère, de douleurs, de joie, d'orgueil, de volupté.
2. Littér. [Suivi gén. d'un subst. déterminé] Mouvement auquel on ne peut s'opposer; force irrésistible. Les événements nous débordent, leur torrent nous entraîne: ce qui étoit important il y a deux mois, n'est plus dans ce moment que d'un intérêt secondaire (CHATEAUBR., Disc. et opin., 1826, p. 341). Et lui, pour se soustraire au torrent de ses visions trop nettes et trop fortes, pareilles à ces démons qui voltigent autour des religieux solitaires, il se réfugie dans les Saintes Écritures: il y allait chercher un alibi pour sa pensée (BARRÈS, Colline insp., 1913, p. 107).
SYNT. Le torrent des affaires, des événements, des idées, des mœurs, de la démagogie, de la démocratie, de la sédition; se laisser aller au torrent des opinions; le torrent des préjugés, des factions; le torrent de ses bonnes fortunes; le torrent de l'imagination, des passions; le torrent des siècles, du temps; le torrent du destin, de la vie; le torrent du monde, du siècle.
♦ Torrent + adj. Le torrent révolutionnaire, démocratique. Ceux qui suivent le torrent populaire et qui flagornent aujourd'hui la multitude comme ils auraient hier adulé les rois (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t. 4, 1851, p. 153).
♦ Absol. Force des choses, cours irrésistible des événements, des idées, des activités. À la suite de Voltaire, bien des gens tournèrent en un clin d'œil, et prétendirent ne s'être jamais fait illusion sur les défauts des Pensées. Ce ne fut pas du moins le généreux Vauvenargues qui suivit le torrent (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 3, 1848, p. 340). — Que veux-tu? Les temps sont arrivés. Ceux qui prétendent arrêter le torrent perdent leur peine (VEUILLOT, Odeurs de Paris, 1866, p. 184).
— [À propos d'une pers.] Conquérant que rien n'arrête. Il est temps, plus que temps d'arrêter le Borgia Dans sa marche croissante, orgueilleuse et hardie. Si l'on n'entrave pas ce torrent destructeur, Il pourra dévorer non-seulement nos fiefs, Mais l'Italie entière (BARBIER, Satires, 1865, p. 151).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Mil. XIIe s. « ce qui se répand avec une abondance extraordinaire » torrent de delices (Psautier de Cambridge, XXXV, 8, éd. Fr. Michel); 2. 1273 « courant d'eau impétueux » (ABRAHAM IBN EZRA, Traité d'astronomie, 42a, éd. R. Levy et F. Cantera, p. 92); 3. fig. 1580 « ce qui progresse avec une force impétueuse » (MONTAIGNE, Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 583); 4. 1607 « écoulement d'un liquide qui se répand avec abondance » torrent de larmes (H. D'URFÉ, L'Astrée, t. 1, p. 183); 1653 par torrens (Le Père Pierre LE MOYNE, Saint-Louys ou le Héros Chrestien, p. 71); id. a torrens (ID., ibid., p. 110). Empr. au lat. torrens, empl. subst. de torrens, part. prés. subst. de torrere « dessécher »; de « cours d'eau qui se dessèche » torrens n'a plus signifié que « fleuve impétueux » (ERN.-MEILLET). Fréq. abs. littér.:2 474. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 6 378, b) 3 048; XXe s.: a) 2 311, b) 2 054.
torrent [tɔʀɑ̃] n. m.
ÉTYM. V. 1120; rare avant XVe; lat. torrens « torrent », de torrens « brûlant, dévorant, impétueux », p. prés. adjectivé de torrere « brûler ». → Torréfier.
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1 (1273). Cours d'eau à forte pente, à rives encaissées, à débit rapide et irrégulier. ⇒ Avalaison, gave, ravine (I., vx.), rivière; torrentiel (cit. 2). → Bondir, cit. 15; 1. cataracte, cit. 4; rivage, cit. 3. || « Avec (cit. 78) grand bruit et grand fracas, Un torrent tombait des montagnes ». || « Sources, gaves (→ 1. Gave, cit.), ruisseaux, torrents des Pyrénées ». || Torrent qui dévale, descend des montagnes, déborde, forme des cascades. || L'eau, les eaux du torrent. ⇒ 2. Courant, 1. || Torrent impétueux, rapide, grondant, mugissant. || Grondement (cit. 4), roulement d'un torrent (→ Nature, cit. 64). || Ruisseau dont l'hiver fait un torrent (→ Fleuve, cit. 8). — Torrent à sec (→ Olivette, cit. 1). || Le lit du torrent (→ Obvier, cit. 2; soubresaut, cit. 1). — Géogr. Cours d'eau de montagne, à très forte déclivité, qui s'écoule « sur des pentes si fortes que le ruissellement entraîne (…) toute l'eau des pluies » (Martonne). || Bassin de réception, canal d'écoulement, cône de déjections (cit. 3, Martonne) d'un torrent. || Alluvions caillouteuses, galets d'un torrent. || Torrent glaciaire. — Animaux, plantes vivant dans les torrents ⇒ Torrenticole.
1 Sur le bord du torrent qui jaillit en blanche écume au front des pins, et qui bruine en grise vapeur au fond des châteaux (…)
Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, La nuit et ses prestiges, XI.
2 Le torrent (…) se réveille, pétille ainsi qu'une coulée d'argent, siffle et s'agite, écume et bondit, engloutit d'un coup les hameaux et les digues.
Huysmans, la Cathédrale, I.
3 Il n'y avait plus de petits ruisseaux mais des torrents musclés aux reins terribles et qui portaient des glaçons et des rochers, bondissaient, luisants et tout fumants d'écume plus haut que les sapins, minaient leurs rives profondes, emportaient des lambeaux de forêts.
J. Giono, le Chant du monde, III, I.
3.1 Et vous, impétueux torrents,
Qui sur les rochers murmurants
Roulez vos eaux avec contrainte (…)
Regnard, Voyage en Laponie, p. 90.
2 (1640). Écoulement rapide et brutal (⇒ Torrentiel). || Torrents d'eau (→ Écluse, cit. 1). || Torrents de pluie. ⇒ Cataracte (fig.). — Couler en torrents. — ☑ À torrents. || Pleuvoir à torrents ou (vx; 1788) par torrents (→ Dru, cit. 2), abondamment. ⇒ Pluie, verse (à).
3.2 Les colons restèrent (…) silencieusement blottis sous une sorte de portique profond, creusé dans la roche. La pluie commençait alors à tomber, et ce fut bientôt en torrents que se condensèrent les nuages déchirés par la foudre.
J. Verne, l'Île mystérieuse, II, p. 792.
♦ Torrents de lave (cit. 1) en fusion. — Par ext. || Torrents de fumée, de vapeur (→ Cracher, cit. 10; mazout, cit.; frein, cit. 12).
♦ Fig. Flot. || Torrents de larmes, de pleurs (→ Sangloter, cit. 1). ⇒ Pleurer; déluge, flot. — Des torrents de sang (→ Étonner, cit. 20; sueur, cit. 1).
♦ Poét. (Choses non liquides). || Des torrents de lumière (cit. 3). — « Le beau torrent de ses cheveux » (→ Dénouer, cit. 3; et aussi ondé, cit. 2).
4 Le blond torrent de mes cheveux immaculés (…)
Mallarmé, Autres poèmes, « Hérodiade », II.
3 Fig. Grande abondance (avec une idée de violence). || Un torrent de paroles, d'injures. ⇒ Débordement, flot (I., 3.; → Muet, cit. 6; populacier, cit. 1). — Des torrents de musique (→ Diluer, cit. 2), d'harmonies.
5 Quel trouble ! Quel torrent de mots injurieux (…)
Racine, Iphigénie, III, 6 (Var.).
6 Il a une profusion, le dirai-je ? des torrents de louanges pour ce qu'a fait ou ce qu'a dit un homme placé (…)
La Bruyère, les Caractères, VIII, 62.
4 (1580). Fig., vx. Ce qui a un mouvement rapide et irrésistible.
b Sens abstrait. || Le torrent du monde (Fléchier), des âges (Massillon), des temps (Buffon). — Ce qui entraîne. || Le torrent des passions, « des mauvaises mœurs » (Bossuet), « de la coutume » (Mme de Maintenon; exemples empruntés à Littré). ⇒ Force.
7 La monarchie sera débordée et emportée par le torrent des lois démocratiques, ou le monarque par le mouvement des factions.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. V, p. 267.
8 Ma passion m'aveugle, et pour cette conquête
Croit hasarder trop peu de hasarder ma tête :
C'est un feu que le temps pourra seul modérer;
C'est un torrent qui passe et ne saurait durer.
Corneille, l'Illusion comique, V, 3.
REM. Ces emplois sont de nos jours des métaphores du sens 1.
9 Tandis qu'il songeait ainsi, (…) des torrents d'amertume et de douceur roulèrent en tumulte dans son cœur.
France, Les dieux ont soif, XXVIII.
10 À tous les torrents de l'âme, les mœurs opposent une digue rigide. Le flot se creuse un lit; presque toujours l'eau croupit; ce n'est plus qu'une mare.
André Suarès, Trois hommes, « Ibsen », I.
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DÉR. Torrentiel, torrentueux.
COMP. Torrenticole.
Encyclopédie Universelle. 2012.