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tolérable

tolérable [ tɔlerabl ] adj.
• 1314; lat. tolerabilis
1Qu'on peut tolérer, considérer avec indulgence, excuser. acceptable, admissible, excusable . « Une négligence continuelle n'est pas tolérable » (Voltaire).
2(fin XIVe) Qu'on peut supporter. supportable. Tout le monde « est assommant. Il n'y a de tolérables que les gens qui me plaisent » (Maupassant). Subst. À la limite du tolérable.
⊗ CONTR. Impossible, intolérable.

tolérable adjectif (latin tolerabilis) Qu'on peut tolérer, supporter : Une douleur à peine tolérable.tolérable (synonymes) adjectif (latin tolerabilis) Qu'on peut tolérer , supporter
Synonymes :
- acceptable
- admissible
- excusable
- supportable
Contraires :
- dangereux
- inacceptable
- inadmissible
- inexcusable
- insupportable
- intolérable
- nocif

tolérable
adj. Qu'on peut tolérer, supporter.

⇒TOLÉRABLE, adj.
A. — Qui peut être toléré, que l'on peut admettre en faisant preuve d'indulgence. Synon. acceptable, excusable. Erreur tolérable. Son socialisme et, qui pis est, sa personnalité parlementaire deviennent peu à peu tolérables, possibles, combinables, passez-moi le mot, avec d'autres éléments, en un lendemain de crise (VOGÜÉ, Morts, 1899, p. 18). J'ai cité mes textes avec exactitude (...) n'y glissant du moins de moi-même que le minimum tolérable et inévitable (ARNOUX, Visite Mathus., 1961, p. 61).
B. — Qui peut être supporté sans effort pénible, sans douleur forte, sans dommage. Synon. supportable. Et cependant n'avez-vous pas déjà remarqué que, sans la conception du bonheur, l'existence serait plus tolérable (FLAUB., Corresp., 1878, p. 105). Les autorités sont amenées, ensemble, à respecter les tensions économiques et à les maintenir entre des limites tolérables. Autant dire qu'elles cherchent, dans les tâtonnements, des déséquilibres supportables (PERROUX, Écon. XXe s., 1964, p. 257).
Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. En général pourtant je crois qu'on se plaint trop, c'est qu'on se plaint dès que l'on souffre et qu'on se tait quand on est bien. Or le bien ou le tolérable, c'est le tous les jours à un certain âge de jeunesse et de maturité (SAINTE-BEUVE, Corresp., t. 6, 1845, p. 272).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694, 1718: tolerable; dep. 1740: tolé-. Étymol. et Hist. 1. 1314 « que l'on peut supporter (en parlant de choses douloureuses ou désagréables) » (HENRI DE MONDEVILLE, Chirurgie, éd. A. Bos, n° 2078, t. I, p. 181: mes se il n'a en la maladie tant de douleur ne de corrosion et que elle soit tolerable); 2. 1364-73 [ms.] « qu'on peut supporter (en parlant de ce qu'on n'approuve pas) » orgueil non tolerable (BERSUIRE, Tit.-Liv., ms. Ste-Gen., f° 140b ds GDF. Compl.); cf. ca 1370 (ORESME, Ethiques, éd. A.-D. Menut, p. 263, fol. 82c). Empr. au lat. class. tolerabilis « supportable », dér. de tolerare, v. tolérer. Fréq. abs. littér.:167.
DÉR. Tolérablement, adv. a) De façon tolérable, acceptable. Dans tous les pays, les architectes semblent avoir pris plaisir à rendre aux peintres les plus mauvais services (...). S'ils construisent un musée, pensez qu'ils n'oublieront qu'une chose, c'est d'éclairer tolérablement les tableaux (MÉRIMÉE, Mosaïque, 1833, p. 334). b) De façon supportable. Casé provisoirement avec Jenny, dans une espèce de grenier, et le lendemain provisoirement encore, mais tolérablement (DELACROIX, Journal, 1850, p. 384). []. 1res attest. a) 1538 « convenablement » (Th. SÉBILLET, Art poétique, p. 19, édit Gaiffe [it. ds texte] ds Rom. Forsch. t. 32, p. 173), b) 1549 « de façon supportable » (EST.); de tolérable, suff. -ment2. — Fréq. abs. littér.: 12.

tolérable [tɔleʀabl] adj.
ÉTYM. 1355; lat. tolerabilis, de tolerare. → Tolérer.
1 Qu'on peut tolérer, considérer avec indulgence, excuser. Acceptable, admissible, excusable (→ Agression, cit. 2; concubinage, cit. 3). || Une négligence continuelle de style n'est pas tolérable dans des ouvrages sérieux (→ Étudier, cit. 25).
2 (1390). Qu'on peut supporter. Supportable. || La vie n'est tolérable qu'avec une marotte (cit. 3), un travail quelconque.
1 Tout le monde, disait-elle en riant, est assommant. Il n'y a de tolérables que les gens qui me plaisent, uniquement parce qu'ils me plaisent.
Maupassant, Notre cœur, I, II.
2 (…) la certitude que j'avais de pouvoir, dès l'automne, déserter cette condition me la rendait infiniment plus tolérable (…)
G. Duhamel, Inventaire de l'abîme, XV.
CONTR. Impossible, intolérable.
DÉR. Tolérablement.

Encyclopédie Universelle. 2012.