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DÔME
DÔME

DÔME

Terme d’architecture désignant la partie extérieure d’une toiture de forme hémisphérique, ovoïde, bulbeuse ou à pans coupés, qui recouvre le plus souvent une coupole (dont la forme n’est pas nécessairement identique). Construit en bois, en brique, en pierre ou en fer, le dôme est généralement recouvert d’une protection en ardoise, en tuile ou en métal (zinc, cuivre, plomb). Le dôme qui sert à caractériser en élévation la partie la plus importante d’un édifice (croisée du transept dans les églises, salon ou salle d’assemblée dans les palais, vestibule dans les édifices publics) a été utilisé, aux époques les plus diverses, dans la plupart des architectures d’Orient et d’Occident. Les dômes surbaissés, qui n’offrent comme surface apparente qu’un segment de demi-sphère (calotte), ont été portés à la perfection par les Romains (Panthéon d’Agrippa à Rome) et les Byzantins (Sainte-Sophie de Constantinople). Les dômes à pans coupés, sur plan polygonal, sont caractéristiques de l’architecture médiévale (chapelle Palatine d’Aix-la-Chapelle); Brunelleschi utilisera encore cette forme pour le dôme de la cathédrale de Florence. Les dômes surhaussés qui présentent extérieurement une demi-sphère complète dont la surface se prolonge à la base sont caractéristiques de l’architecture ottomane et de l’architecture occidentale classique. Dans l’architecture orientale, la courbe rentrante donne au dôme une forme bulbeuse, surmontée d’une pointe aiguë raccordée à la courbe supérieure (mosquées d’Ispahan, du Caire, etc.). Dans l’architecture classique, les dômes surhaussés sont posés sur un tambour cylindrique, généralement très décoré. La calotte est alors surmontée d’un lanternon. Parmi ces dômes, les plus célèbres sont ceux de San Pietro in Montorio à Rome (Bramante), de la basilique Saint-Pierre de Rome (Michel-Ange), de la cathédrale Saint-Paul à Londres (Wren), des Invalides à Paris (J. Hardouin-Mansart). Il faut noter que le terme «dôme» (duomo ) désigne en Italie les églises cathédrales sans qu’elles soient pour cela surmontées d’un dôme, tel le dôme de Milan. Il en va souvent de même en Allemagne.

1. dôme [ dom ] n. m.
XVe; it. duomo, lat. ecclés. domus « maison de Dieu »
Nom donné à l'église principale de certaines villes d'Italie et d'Allemagne. cathédrale. Le dôme de Milan. dôme 2. dôme [ dom ] n. m.
dosme 1600 ; provenç. doma, lat. doma « toiture, terrasse », du gr. dôma
1Toit élevé, de forme arrondie surmontant certains grands édifices ( coupole). Dôme se rétrécissant brusquement vers la pointe. 2. bulbe. Dôme à pans coupés. Dôme surbaissé. Le dôme du Panthéon, des Invalides (à Paris). « Ce dôme est une armature d'acier artistique de quinze mille pieds de diamètre environ » (Rimbaud). En dôme : en forme de dôme.
2Littér. Un dôme de feuillage, de verdure. Poét. Le dôme du ciel. voûte. « Le dôme obscur des nuits, semé d'astres sans nombre » (Hugo). Géogr. Montagne peu élevée et arrondie. Dôme volcanique. Le puy de Dôme. « des dômes coiffés de glace, des sommets chauves » (Chateaubriand).

dôme nom masculin (italien duomo, du latin domus, maison, puis maison de Dieu) Nom donné à certaines cathédrales italiennes : Le dôme de Milan.dôme nom masculin (ancien provençal doma, du grec dôma, maison) Couverture d'un grand édifice, soit constituée par l'extrados d'une coupole, soit supportée au-dessus de celle-ci par l'intermédiaire d'une charpente ; toit galbé de plan centré, à versant continu ou à pans. Ce qui offre l'aspect d'un dôme : Le dôme d'une pendule. Anatomie Terme désignant certaines portions d'organes, en raison de leur forme (dôme vésical, dôme pleural). Géologie Pli antiforme sans allongement. Marine À bord des navires de guerre, carcasse formant voûte au-dessus des panneaux de descente, et permettant de disposer un capot pour le temps de pluie. Sellerie et Maroquinerie Accessoire métallique destiné à protéger des frottements le fond d'un sac, d'une valise, etc. Thermique Partie supérieure d'un four à réverbère. ● dôme (expressions) nom masculin (ancien provençal doma, du grec dôma, maison) Littéraire. Dôme de verdure, de feuillage, voûte formée par les branchages. Dôme de sel, variété de diapir correspondant à un bombement topographique en coupole, produit par la montée de matériaux plastiques de type évaporitique. (Les dômes de sel constituent souvent des pièges pour hydrocarbures. Ils peuvent être utilisés pour la création de cavernes de stockage artificiel.) Dôme de silence, rondelle insonorisante que l'on fixe sous les pieds des sièges. Dôme (de prise) de vapeur, capacité formant saillie, à la partie supérieure d'une chaudière et destinée à éloigner la prise de vapeur de la surface de l'eau en ébullition. ● dôme (difficultés) nom masculin (italien duomo, du latin domus, maison, puis maison de Dieu) Orthographe Avec un circonflexe sur le o. Sens Dôme / coupolecoupole

dôme
n. m.
d1./d ARCHI Comble arrondi qui recouvre un édifice. Le dôme du Panthéon.
|| Par anal. Un dôme de feuillage.
d2./d GEOL Surélévation arrondie et régulière. Les dômes du Massif central.
d3./d TECH Objet de forme hémisphérique. Le dôme d'une chaudière.
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dôme
n. m. église cathédrale, en Italie et en Allemagne. Le dôme de Milan.

I.
DÔME1, subst. masc.
[En Italie et en Allemagne] Église principale d'une ville, cathédrale. Au dôme, dans la nef de gauche, (...) une porte mène à la Librairie Piccolomini (SUARÈS, Voy. Condottière, t. 3, 1932, p. 292). Une nouvelle promenade nocturne l'amène enfin dans le « dôme » d'Erfurt (BÉGUIN, Âme romant., 1939, p. 37). Dans le bas-côté du dôme de Florence, on penserait devoir surtout s'émerveiller de la science du trompe-l'œil (HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p. 170) :
La Descente de Croix peinte par Baroche pour le Dôme de Pérouse, fut une des premières imitations de Volterra en Italie.
MÂLE, L'Art relig. après le Concile de Trente, 1932, p. 280.
Prononc. et Orth. :[do:m]. Ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1502 domme (J. D'AUTON, Annales de Louis XII, p. 102 ds LA CURNE : L'eglise de S. Laurent qui est le grand domme de Genes); av. 1512 Dome (P. DESREY, Voyage de Charles VIII à Naples, p. 201, ibid.). Empr. à l'ital. duomo « église cathédrale », attesté dep. le XIIIe s. (Malispini ds BATT.), prob. issu par ell. du lat. médiév. domus episcopi (cf. 766 domus episcoporum à propos de la cathédrale de Lucques cité par P. Aebischer ds R. Ling. rom., t. 31, p. 82; autres doc. lat. VIIIe et IXe s. cités ibid., pp. 82-86), proprement « maison de l'évêque ». Bbg. AEBISCHER (P.). L'Ital. duomo « cathédrale » et ses orig. In : [Mél. Orr (J.)]. R. Ling. rom. 1967, t. 31, pp. 121-122. — HOPE 1971, p. 37.
II.
⇒DÔME2, subst. masc.
A.— ARCHITECTURE
1. Comble, de forme généralement hémisphérique, couvrant tout ou partie d'un édifice. Dôme de bronze, dôme surbaissé; le dôme de la cathédrale. Toute la moitié sud de Paris et son horizon voilé, hérissé de dômes, de clochers, de nuages et de cheminées (NIZAN, Conspir., 1938, p. 22). Par la fenêtre, je vois le dôme noir de l'oratoire catholique (GREEN, Journal, 1935-39, p. 62) :
1. Celui [le pavillon] du milieu est coiffé d'un dôme écrasé semblable à celui des pavillons dits de l'Horloge aux Tuileries ou au Louvre, et dans lequel se trouve une seule pièce formant belvédère et ornée d'une horloge.
BALZAC, Le Curé de village, 1839, p. 136.
SYNT. Dôme byzantin, à pans, surmonté; dôme d'ardoise, d'airain, de cuivre, de porphyre; dôme central, doré, pointu, renflé; les piliers, les escaliers, la galerie du dôme; le dôme de la mosquée, du temple, de l'église; le dôme de l'Institut, du Capitole, de la Sorbonne, du Panthéon, des Invalides. PARAD. Bulbe, comble, coupole, voûte.
2. P. ext. Plafond voûté. Synon. partic. coupole. Le plafond lui-même était un large dôme de satin bleu changeant, semé de clous d'or (ZOLA, Contes Ninon, 1864, p. 18).
B.— [P. anal.]
1. [de forme]
a) [Par ressemblance avec un édifice] On se croirait (...) sous un autre ciel, si le mont Blanc n'était pas debout, à l'horizon, avec ses dômes de neige (Mme V. HUGO, Hugo, 1863, p. 52). La grande majorité des fourmis creusent leurs nids dans le sol et le surmontent d'un dôme en terre (COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p. 363).
b) Objet de forme hémisphérique formant la partie supérieure d'un ensemble. Le dôme d'une pendule, un trône surmonté d'un dôme. Mme Laroque se plongea dans l'ombre du petit dôme qui surmonte son fauteuil (FEUILLET, Rom. j. homme pauvre, 1858, p. 213). La table était éclairée par un lustre de bronze lourd et compliqué, dont le dôme rabattait la lumière sur la nappe (CHARDONNE, Dest. sent., I, 1934, p. 59).
Ce qui a une forme bombée, rebondie. Dine ramasse quelque chose sous le lit, je n'aperçois que le dôme de sa croupe, en satin noir (AYMÉ, Vaurien, 1931, p. 173) :
2. Fernande soufflait dans une robe écossaise dont le corsage, lacé à toute force par ses compagnes, soulevait sa croulante poitrine en un double dôme toujours agité...
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 1, La Maison Tellier, 1881, p. 1185.
2. [de fonction] Couverture, abri. Ils pénétraient au pas dans les parcs, sous les dômes apaisants de la nuit, des feuillages et des oiseaux (GIONO, Chron., Noé, 1947, p. 191) :
3. Elles [les avenues] aboutissent à de vastes ronds-points, à des salles de verdure, au-dessus desquelles des arbres de haute futaie, pareils à des colonnes, soutiennent des dômes de feuilles.
ZOLA, Le Capitaine Burle, 1883, p. 210.
C.— P. métaph. et au fig. Il m'a semblé qu'un dôme de paix descendait sur nous (BLOY, Désesp., 1886, p. 217). L'immobilité du soir presque orageuse, paraissait s'aplatir sous un invisible dôme de peur (GRACQ, Syrtes, 1951, p. 210) :
4. Je lançais le volume en haut du ciel-de-lit!
Les livres s'entassaient dans ce creux d'ombre noire,
Si bien que je dormais sous un dôme d'Histoire...
ROSTAND, L'Aiglon, 1900, II, 4, p. 77.
Loc. Être admis sous le dôme (c'est-à-dire la coupole de l'Institut). Être reconnu par cette instance. Le nom de « Montyon » sonnera sous ce dôme, jusqu'à la fin des siècles, chaque année (VALÉRY, Variété IV, 1938, p. 161).
D.— Emplois spéc.
1. ANAT. Dôme pleural. Partie supérieure de la plèvre pariétale couvrant le sommet du poumon. Elle [la plèvre] se rétrécit graduellement et finit par former à la partie toute supérieure le dôme pleural (G. GÉRARD, Anat. hum., 1912, p. 113).
2. GÉOMORPHOLOGIE
a) TECTONIQUE. Anticlinal en forme de dôme (cf. GEORGE 1970).
b) VULCANOLOGIE. Coulée de lave pâteuse s'accumulant autour du point d'émission pour former un relief particulier, dont le Puy-de-Dôme est un exemple. Dôme d'intrusion, d'extrusion; crypto-dôme :
5. Les dômes péléens d'extrusion n'ont pas de cratère à leur sommet, mais ils peuvent apparaître dans un cratère antérieur, ouvert au sommet d'un cône de scories.
M. DERRUAU, Précis de géomorphol., Paris, Masson, 1974, p. 295.
3. TECHNOL. Dôme de vapeur. Réservoir formant la partie supérieure d'une chaudière et évitant l'entraînement des liquides dans la vapeur. La vapeur est produite par une chaudière dont le dôme forme réservoir de fluide sous pression (GORGEU, Machines-outils, 1928, p. 333).
4. MAR. Synon. plus rare de capot.
Prononc. et Orth. :[do:m]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1600 dosme « toiture de forme ronde » ici, à propos d'un colombier (O. DE SERRES, Théâtre d'agriculture, p. 384). Empr. à un anc. prov. doma « toit en forme de coupole » (qui a dû exister, bien que l'unique ex., Flamenca ds LEVY Prov., soit peu clair : cf. G. Paris ds Romania, t. 24, pp. 274-276; cf. lat. médiév. Dome, apr. 1227, St Martial de Limoges ds DU CANGE), empr. au b. lat. doma, -atis « toit en terrasse », empr. au gr. , « id ».
STAT. — Dôme1 et 2. Fréq. abs. littér. :807. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 719, b) 1 619; XXe s. : a) 968, b) 514.
BBG. — Archit. 1972, p. 112, 205.

1. dôme [dom] n. m.
ÉTYM. XVe; ital. duomo, du lat. ecclés. domus « maison de Dieu ». Cf. all. Domkirche.
Nom donné à l'église principale de certaines villes d'Italie et d'Allemagne. Cathédrale. || Le dôme de Milan, le dôme de Florence.REM. On emploie aussi la forme italienne duomo, pour l'Italie.
HOM. 2. Dôme.
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2. dôme [dom] n. m.
ÉTYM. 1600, dosme; provençal doma, du grec dôma « maison », qui a désigné par la suite un type de toiture oriental.
1 Comble de forme arrondie surmontant certains grands édifices. || Dôme hémisphérique à base circulaire. Coupole. || Dôme se rétrécissant brusquement vers la pointe. Bulbe. || Dôme à pans coupés, à base polygonale. || Dôme côtelé. || Dôme surbaissé, formant une portion de sphéroïde aplati (→ Calotte, cit. 4). || Dôme surmonté, formant une portion de sphéroïde allongé.Le dôme du Panthéon, des Invalides (à Paris), le dôme de Saint-Paul de Londres. || Un dôme élégant, classique.
1 À Venise, il (le ciel) est partout; il caresse la terre et l'eau, il enveloppe avec amour les dômes de plomb et les façades de marbre et jette dans l'espace irisé ses perles et ses cristaux.
France, le Lys rouge, IV, p. 58.
2 Ce dôme est une armature d'acier artistique de quinze mille pieds de diamètre environ.
Rimbaud, Illuminations, Villes, p. 94.
Arbor. || Arbres taillés en dôme.
3 Il a un jardin rempli de roses (…) des avenues de roses en colonnes, en dômes, en guirlandes (…)
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, p. 138.
Objet, ornement hémisphérique. || Le dôme d'une lampe.
Loc. Techn. Dôme de vapeur : partie supérieure d'une chaudière formant réservoir.
Anat. || Dôme pleuvral : partie supérieure de la plèvre couvrant le sommet du poumon.
2 Par métaphore. Littér. || Un dôme de feuillages, de verdure. Poét. || Le dôme du ciel (cit. 37). Coupole, voûte.
4 Le dôme obscur des nuits, semé d'astres sans nombre,
Se mirait dans la mer resplendissante et sombre (…)
Hugo, les Orientales, III, 1.
5 Et, sous le dôme épais de la forêt profonde (…)
Leconte de Lisle, Poèmes barbares, « Fontaine aux lianes ».
Par métaphore (en parlant de ce qui couvre, abrite, etc.). || « Un dôme de paix » (L. Bloy). || « Un dôme de peur » (J. Gracq, in T. L. F.).
3 Géogr. Montagne arrondie. || Un dôme couvert de glace (→ Chauve, cit. 5). Spécialt. || Dôme volcanique.Le puy de Dôme.
4 Mar. Capot placé au-dessus des panneaux des échelles pour les protéger de la pluie.
HOM. 1. Dôme.

Encyclopédie Universelle. 2012.