psychique [ psiʃik ] adj.
• 1808; gr. psukhikos
1 ♦ Qui concerne l'esprit, la pensée. ⇒ mental, psychologique. Phénomènes psychiques. Troubles psychiques. Équilibre psychique. « Des maladies qui sont plus psychiques que physiques » (Maurois). ⇒ psychosomatique.
2 ♦ Abusivt Métapsychique. ⇒ parapsychique.
⊗ CONTR. Organique, 1. physique, somatique.
● psychique adjectif Qui concerne la vie mentale, dans ses aspects conscients et/ou inconscients. ● psychique nom masculin Familier. Synonyme de psychisme. ● psychique (synonymes) nom masculin
Synonymes :
psychique
adj. Qui concerne l'âme, l'esprit, la pensée. L'activité psychique.
⇒PSYCHIQUE, adj.
A.— Qui appartient au psychisme, qui concerne l'esprit, la pensée. Synon. mental, psychologique; anton. organique, physiologique, physique, somatique. Une impulsion psychique secrète qui est la parole d'avant les mots (ARTAUD, Théâtre et son double, 1938, p. 72). Trois stades de l'évolution psychique, — inconscience, conscience du monde, conscience de soi — (BÉGUIN, Âme romant., 1939, p. 139). V. acte1 ex. 15, adhérence ex. 11, apraxie ex. 2, colmater ex. 4, conscience ex. 11, désaccorder ex. 1, inconscient I B 3 ex. de J. Mantoy, introspectif ex., psychisme A ex. de Ricœur, psycho rem. s.v. psychologie ex. de Martin du Gard, psychogène ex. de E. Régis, psychologue A ex. de Mounier, psychomotricité ex. de THINÈS-LEMP. 1975 et psychophysiologie ex. de Durkheim :
• 1. Nous n'irons point jusqu'à soutenir, avec M. William James, que l'émotion de la fureur se réduise à la somme de ces sensations organiques : il entrera toujours dans la colère un élément psychique irréductible, quand ce ne serait que cette idée de frapper ou de lutter dont parle Darwin...
BERGSON, Essai donn. imm., 1889, p. 34.
SYNT. Activité, choc, domaine, énergie, entité, équilibre, état(s), facteur(s), faculté(s), faiblesse, fait(s), fonction(s), force(s), impuissance, mécanisme(s), nature, phénomène(s), problème(s), processus, réalité(s), situation, structure(s), trouble(s), vie psychique(s).
♦ Appareil psychique. Cécité psychique.
— PHILOS., empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Domaine du psychisme, de son activité. La vie est en réalité d'ordre psychologique, et il est de l'essence du psychique d'envelopper une pluralité confuse de termes qui s'entrepénètrent (BERGSON, Évol. créatr., 1907, p. 258). Freud se figure l'inconscient comme une pensée homogène à la pensée consciente à qui manquerait seulement la qualité de la conscience. En ce sens l'inconscient est bien l'essence du psychique, le psychique lui-même et son essentielle réalité (RICŒUR, Philos. volonté, 1949, p. 362).
B.— Qui relève de manifestations plus ou moins occultes (divination, transmission de pensée, etc.). Synon. métapsychique, parapsychique. Procès-verbal d'une séance psychique où on ne retient en principe que ce que tous les spectateurs ont vu (G. MARCEL, Journal, 1923, p. 289) :
• 2. Il est des personnes douées d'une propriété psychique exceptionnelle, d'un étrange pouvoir mental. Mises en présence d'un individu quelconque, qu'elles n'ont jamais vu, elles racontent sa vie (...) son passé, son avenir même.
BARRÈS, Cahiers, t. 12, 1919, p. 218.
Prononc. et Orth. :[
]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. I. 1557 « qui est attaché à la matière, matérialiste » ici en empl. subst. (DUPUYHERBANT, De penitence, 200b ds Fonds BARBIER : Et toutesfois ces arrogants Psychiques avecq leurs progeniteurs nient et mesprisent tout); 1605 (P. LE LOYER, Hist. d. spectres, 803 B, ibid. : Blasmer les chefs de l'Église; Et les Catholiques qu'ils appeloient psychiques ou animaux); 1721 adj. et subst. « animal » (Trév.). II. 1. 1819 « qui se rapporte à l'âme » fluide psychique (BOISTE); 2. 1837 « qui concerne l'esprit » histoire psychique (BALZAC, C. Birotteau, p. 220); 1907 subst. (BERGSON, op. cit., p. 203 : que le physique soit simplement du psychique inverti). I empr. au lat. chrét. psychicus, subst. plur. psychici « les charnels, les matérialistes », nom donné par Tertullien et les Montanistes aux Catholiques (mot trad. ensuite par animalis), p. oppos. à spiritalis ou pneumaticus (v. BLAISE Lat. chrét., s.v. psychicus). D'apr. les plus anc. témoignages, en partic. St Paul, Irénée, Plotin, les Gnostiques répartissaient l'humanité en trois catégories : 
« ceux qui se sentent pourvus d'une perfection innée, dont la nature est esprit », 
« ceux qui n'ont qu'une âme et point d'esprit, mais chez qui le salut peut encore être introduit par instruction », 
« les êtres dépourvus d'esprit et d'âme, uniquement constitués d'éléments charnels voués à la destruction » (La Gnose ds Histoire des Religions, éd. La Pléiade, II, 364-423). II empr. au gr. 
« qui concerne le souffle ou la vie; l'âme » dér. de 
« âme ». Fréq. abs. littér. :897. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 74, b) 142; XXe s. : a) 968, b) 3 092.
]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. I. 1557 « qui est attaché à la matière, matérialiste » ici en empl. subst. (DUPUYHERBANT, De penitence, 200b ds Fonds BARBIER : Et toutesfois ces arrogants Psychiques avecq leurs progeniteurs nient et mesprisent tout); 1605 (P. LE LOYER, Hist. d. spectres, 803 B, ibid. : Blasmer les chefs de l'Église; Et les Catholiques qu'ils appeloient psychiques ou animaux); 1721 adj. et subst. « animal » (Trév.). II. 1. 1819 « qui se rapporte à l'âme » fluide psychique (BOISTE); 2. 1837 « qui concerne l'esprit » histoire psychique (BALZAC, C. Birotteau, p. 220); 1907 subst. (BERGSON, op. cit., p. 203 : que le physique soit simplement du psychique inverti). I empr. au lat. chrét. psychicus, subst. plur. psychici « les charnels, les matérialistes », nom donné par Tertullien et les Montanistes aux Catholiques (mot trad. ensuite par animalis), p. oppos. à spiritalis ou pneumaticus (v. BLAISE Lat. chrét., s.v. psychicus). D'apr. les plus anc. témoignages, en partic. St Paul, Irénée, Plotin, les Gnostiques répartissaient l'humanité en trois catégories : « ceux qui se sentent pourvus d'une perfection innée, dont la nature est esprit », « ceux qui n'ont qu'une âme et point d'esprit, mais chez qui le salut peut encore être introduit par instruction », « les êtres dépourvus d'esprit et d'âme, uniquement constitués d'éléments charnels voués à la destruction » (La Gnose ds Histoire des Religions, éd. La Pléiade, II, 364-423). II empr. au gr. « qui concerne le souffle ou la vie; l'âme » dér. de « âme ». Fréq. abs. littér. :897. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 74, b) 142; XXe s. : a) 968, b) 3 092.DÉR. Psychiquement, adv. Du point de vue du psychisme, de son activité. Synon. mentalement, psychologiquement. Être psychiquement faibleort. Bravade, insolence, dérision, menaces, autant de signes de [l'] impuissance à accommoder psychiquement, à moduler sa vie sur le réel (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 287). Deux consciences spirituelles presque identifiées, et même un « je et un tu » psychiquement accordés, se comprennent presque sans échange de paroles ou de signes (RUYER, Cybern., 1954, p. 127). — [
]. — 1re attest. 1822 (MAINE DE BIRAN, Journal, p. 354); de psychique, suff. -ment2. — Fréq. abs. littér. : 21.
]. — 1re attest. 1822 (MAINE DE BIRAN, Journal, p. 354); de psychique, suff. -ment2. — Fréq. abs. littér. : 21.
psychique [psiʃik] adj.
ÉTYM. 1808; « animal, vital », 1721; au XVIe, les psychiques : les catholiques, opposés aux « pneumatiques » (les gnostiques), d'après Tertullien; grec psukhikos, de psukhê.
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1 (Au sens large). Qui concerne l'esprit, la pensée. ⇒ Mental, psychologique (plus cour.). || Phénomènes, états psychiques (→ Gouverner, cit. 18). || Appareil psychique. || Faits psychiques (→ Faculté, cit. 7; forme, cit. 80). || Activité psychique (→ Fonctionnel, cit. 1). — Par oppos. à physiologique, organique. || Cécité (cit. 1) psychique. || Impuissance (cit. 13) psychique. || Maladies psychiques (→ 1. Morbide, cit.). || Maladie organique à cause psychique. ⇒ Psychosomatique. || Arriération psychique. || Asthénie psychique.
1 Nous n'irons point jusqu'à soutenir, avec M. William James, que l'émotion de la fureur se réduise à la somme de ces sensations organiques : il entrera toujours dans la colère un élément psychique irréductible, quand ce ne serait que cette idée de frapper ou de lutter dont parle Darwin (…)
H. Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience, p. 22.
2 (…) chaque fonction psychique peut être considérée sous l'angle d'une hiérarchie de structures, car elle comprend une infrastructure biologique et une suprastructure sociale. Cette distinction vaut pour toutes les fonctions psychiques, qu'il s'agisse d'une fonction instinctive comme l'instinct sexuel, ou d'une fonction intellectuelle comme la mémoire.
Jean Delay, la Psycho-physiologie humaine, p. 61.
♦ N. m. || Le physiologique et le psychique.
3 L'expérience ne se prononce pas en faveur de sa doctrine (du matérialisme) — ni d'ailleurs de la doctrine opposée; elle se borne à mettre en évidence l'étroite connexion du physiologique et du psychique; et cette connexion est susceptible d'être interprétée de mille manières différentes.
Sartre, Situations III, p. 140.
♦ Spécialt. Se dit des phénomènes de comportement, qui dépendent de l'expérience individuelle.
2 Abusivt. Se dit de phénomènes plus ou moins occultes dont ne s'occupe pas la psychologie classique (télépathie, divination…). Dans cet emploi, « parapsychique vaut beaucoup mieux » (Lalande).
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CONTR. Organique, physiologique, somatique.
DÉR. Psychiquement, psychisme.
COMP. Intrapsychique, métapsychique, parapsychique, somatopsychique.
Encyclopédie Universelle. 2012.