pronostiquer [ prɔnɔstike ] v. tr. <conjug. : 1>
• pronostiquier 1314; de pronostic
1 ♦ Didact. Émettre au sujet de l'évolution d'une maladie, de sa gravité, le pronostic de. « Les médecins lui pronostiquèrent une meilleure santé » (Balzac).
♢ Cour. Émettre un pronostic sur (ce qui doit arriver). ⇒ annoncer, prévoir. « Il est vrai que si je [...] pronostiquais l'avenir d'après ses paroles [...] je ne doutais pas qu'elle restât toujours auprès de moi » (Proust). Pronostiquer la victoire d'un boxeur. — Pronostiquer qqch. à qqn.
2 ♦ (1611) (Sujet chose) Constituer le signe avant-coureur de (un événement, un phénomène). Ces gros nuages noirs pronostiquent la pluie. « ce nom lui pronostiquait des vengeances » (Balzac).
● pronostiquer verbe transitif Émettre un pronostic sur ce qui doit arriver, le conjecturer d'après certaines indications, informations ou certains signes : La météo a pronostiqué qu'il ferait beau. Être le signe annonciateur, avant-coureur de quelque chose : Le vent d'ouest pronostique la pluie. ● pronostiquer (difficultés) verbe transitif Orthographe La finale en -ic de pronostic se change en -qu- dans pronostiquer et ses dérivés : pronostiquer, pronostiqueur, comme dans diagnostic / diagnostiquer (alors qu'on écrit encaustique / encaustiquer). ● pronostiquer (homonymes) verbe transitif ● pronostiquer (synonymes) verbe transitif Émettre un pronostic sur ce qui doit arriver, le conjecturer...
Synonymes :
- annoncer
- prévoir
Être le signe annonciateur, avant-coureur de quelque chose
Synonymes :
- faire augurer
- prédire
- présager
pronostiquer
v. tr. Annoncer comme probable.
⇒PRONOSTIQUER, verbe trans.
Émettre un pronostic sur quelque chose. Pronostiquer l'avenir, la défaite, la guérison, une maladie. Pronostiquer la vie ou la mort d'un malade (BERTHELOT, Orig. alchim., 1885, p.154). Et en dehors des mensualités, il parlait d'opérations qui subventionnaient les poches des journalistes de 2.500 à 3.000 francs... Enfin, il terminait en pronostiquant le krach du Crédit foncier et en disant en thèse générale qu'il n'y a pas de société financière où se présenterait un juge d'instruction, qui ne serait justifiable des journaux (GONCOURT, Journal, 1892, p.299):
• 1. Les amis de la Révolution n'en demeuraient pas moins nombreux et hardis, surtout dans les pays rhénans; ils condamnaient l'intervention et pronostiquaient la victoire des Jacobins...
LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p.273.
— P. anal. Constituer le signe annonciateur d'un événement, d'un phénomène. Plusieurs militaires français s'entretenaient des chances de la guerre, et de l'avenir peu rassurant que pronostiquait l'attitude des Espagnols présents à cette pompeuse fête (BALZAC, Muse départ., 1844, p.125):
• 2. Six heures. Les buveurs regagnent leur buvette,
La famille son home et la rue est à Dieu;
Et dans le ciel sali quelque étoile seulette
Pronostique la pluie aux gueux sans feu ni lieu.
VERLAINE, Poèmes div., 1896, p.801.
Prononc. et Orth.:[], (il) pronostique []. Att. ds Ac. dep. 1694. Ni Ac., ni DG ne retiennent de forme en -gn- contrairement à pronostic, prognostic (-stique). Étymol. et Hist. a) 1314 pronostiquier «établir son pronostic sur une maladie» (HENRI DE MONDEVILLE, Chirurgie, éd. A. Bos, 1544); b) ca 1350 pronostiker «émettre un pronostic sur ce qui doit arriver» (GILLES LE MUISIT, Poésies, éd. Kervyn de Lettenhove, t.1, p.346); c) 1611 «servir de présage» (COTGR.). Dér. de pronostic; dés. -er. Cf. 1376 prenostiquer (Modus et Ratio, 246, 16 var. ds T.-L.). Fréq. abs. littér.:33.
DÉR. 1. Pronostication, subst. fém. Action de pronostiquer. Quoique entortillée, la pronostication était fort explicite et très peu rassurante, en vérité! Mais, somme toute, après un avertissement pareil, on pouvait, en agissant, sinon affranchir le dolent, du moins apporter quelque soulagement à ses maux (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p.79). — []. — 1re attest. 1355 (BERSUIRE, Tite-Live, ms. Ste-Gen., f° 180 d ds GDF. Compl.); de pronostiquer, suff. -(a)tion. Cf. 1349 prenostication (GUILLAUME DE MACHAUT, OEuvres, éd. E. Hoeppfner, t.1, p.143, 166). 2. Pronostiqueur, -euse, subst. Personne qui effectue des pronostics sur ce qui va se passer. «Si le chat meurt un jour,» dit mon ami, «il ne faudra pas l'empailler.» Ce mot me fit frémir. Le chat lui-même, si calme, jeta un regard de travers sur le sinistre pronostiqueur (CHAMPFL., Avent. Mlle Mariette, 1853, p.249). Sports. Personne qui établit des pronostics sportifs. Pronostiqueur hippique. Le pronostiqueur de L'OEuvre avait donné quatre gagnants sur sept [Courses d'Auteuil] (L'OEuvre, 17 févr. 1941). — [], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1718-1878 (au masc.). Pas de forme en -gn-. Cf. pronostic et pronostiquer. — 1re attest. déb. XVIes. (incunable du Roman des trois pélerinages, mise en vers par un moine anonyme de Clairvaux des poèmes de Guillaume de Digulleville, f° 72b ds GDF. Compl.); de pronostiquer, suff. -eur2. Cf. av. 1399 prenostikeur (JEAN D'OUTREMEUSE, Chroniques, V, 367 ds GDF. Compl.).
pronostiquer [pʀɔnɔstike] v. tr.
ÉTYM. V. 1340; pronostiquier, 1314; de pronostic.
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1 Méd. Émettre au sujet d'une maladie le pronostic (2.) de… || Le médecin a pronostiqué une guérison rapide. — Cour. Émettre un pronostic (3.) sur (ce qui doit arriver). ⇒ Annoncer, prédire, prévoir. || Les journaux avaient pronostiqué la défaite de ce parti aux élections. || Pronostiquer la victoire d'un boxeur, d'une équipe de football. — Pronostiquer quelque chose à quelqu'un. — Pronostiquer que… (→ Langueur, cit. 16, Montaigne).
1 Les médecins lui pronostiquèrent une meilleure santé; mais la marquise ne crut point à ces présages hypothétiques.
Balzac, la Femme de trente ans, Pl., t. II, p. 709.
2 Il est vrai que si je raisonnais, cherchais la vérité, pronostiquais l'avenir d'après ses paroles, lesquelles approuvaient toujours tous mes projets, exprimaient combien elle aimait cette vie, combien sa claustration la privait peu, je ne doutais pas qu'elle restât toujours auprès de moi.
Proust, la Prisonnière, Pl., t. III, p. 393.
2 (1611). Sujet n. de chose. Constituer le signe avant-coureur de (un événement, un phénomène). || Ces gros nuages noirs pronostiquent la pluie.
3 (…) ce nom lui pronostiquait des vengeances que son mobile esprit lui faisait atroces.
Balzac, la Duchesse de Langeais, Pl., t. V, p. 205.
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DÉR. Pronostiqueur.
Encyclopédie Universelle. 2012.