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pris

pris, prise [ pri, priz ] adj.
• v. 1150 « solidifié »; p. p. de prendre
1Occupé. « Cette place est-elle prise ? — Non, elle est libre. » Tout est pris. Avoir les mains prises, occupées à tenir qqch. « Il avait sa journée prise, des tas de rendez-vous importants » (Sartre). (Personnes) Qui a des occupations. « Pas possible ce soir, mon chéri, je suis prise » (Zola). Il est très pris cette semaine. occupé.
2 ♦ PRIS DE... : subitement affecté de. Pris de fièvre, de peur, de fou rire. Pris de boisson : ivre. « il était presque toujours pris de vin » (Rousseau).
3Atteint d'une affection. Avoir le nez pris, la gorge prise, le nez, la gorge enflammés. — « Le père a été pris par les jambes, une paralysie assez fréquente » (Zola).
4Vieilli BIEN PRIS : bien fait, mince. « Il est de taille bien prise et de démarche très assurée » (A. Gide).
5Durci, coagulé. Crème, mayonnaise bien prise. dur. Spécialt Gelé. « Les flaques d'eau étaient prises » (Gautier).
6Loc. fam. C'est autant de pris, c'est toujours ça de pris (sur l'ennemi), s'emploie à propos d'un avantage, d'un gain peu important, mais dont on est assuré.
⊗ CONTR. Libre. ⊗ HOM. Prix.

pris Participe passé de prendre. ● pris nom masculin Case coloriée du papier de mise en carte indiquant, sur un métier à tisser, que le fil de chaîne passe au-dessus de la duite.

pris, prise
adj.
d1./d Attrapé, saisi. Pas vu, pas pris. être pris par surprise.
Atteint. Pris de fièvre.
Pris de boisson: ivre.
d2./d Qui a épaissi, s'est figé.
Lait pris, caillé.
|| Gelé. La rivière est prise.
d3./d Qui est retenu par ses occupations. être pris toute la journée.
(Choses) Occupé. Place prise.
d4./d (Québec) Qui est embourbé, enlisé. Automobiliste pris dans un fossé.
|| Loc. (Belgique, Fam.; Québec) Mal pris: en mauvaise posture; dans une situation financière difficile.

⇒PRIS, PRISE, part. passé et adj.
I.Part. passé de prendre.
II.Adjectif
A. —1. Occupé. Anton. libre. Ma soirée est prise. Cette place est-elle prise? Non, elle est libre (ROB. 1985).
2. P. ext.
a) Qui a des occupations. Je suis prise toute la journée (ROB. 1985). Elle remit à Madame Bron un billet griffonné: «Pas possible ce soir, mon chéri, je suis prise». Mais elle restait inquiète; ce jeune homme allait peut-être l'attendre quand même (ZOLA, Nana, 1880, p.1219).
b) Qui partage sa vie avec quelqu'un d'autre. Françoise m'a dit, brusque: Vous savez je suis prise! (RENARD, Lanterne sourde, 1893, p.71).
B. —Atteint (d'une affection). Avoir le nez, la gorge prise. À l'examen de la malade, on trouve le corps utérin normal, le col est seul pris (HUDELO ds Nouv. Traité Méd. fasc. 1 1926, p.543).
C.Fam. [En parlant d'une femme] Enceinte. Au début de mai, elle avait compris sans erreur possible que cette fois elle était prise. De qui? Pierre ou Lamberdesc? Cette alternative la jetait dans une sorte de démence (ARAGON, Beaux quart., 1936, p.301).
D.Fam. Amoureux. Synon. épris.
E. —[En parlant du corps] Bien pris. Bien fait, bien proportionné. Une personne bien prise dans sa taille (Ac. 1935). [Victor] embellissait, avait la taille bien prise, un peu de moustache (FLAUB., Coeur simple, 1877, p.32).
P. anal. Ce cheval est bien pris. ,,Il a le corsage bien fait`` (Ac. 1935).
F. —Pris à qqc. Accroché à quelque chose. Les bouts de trois mèches blondes (...) prises à l'occiput, contournaient son crâne chauve (FLAUB., Mme Bovary, t.2, 1857, p.155).
G. —Durci, coagulé. Crème, mayonnaise bien prise.
En partic. Gelé. Dégel subit, mais la Seine prise encore. Cet adoucissement est comme une délivrance universelle (MICHELET, Journal, 1859, p.501). L'eau des marais était prise (FROMENTIN, Dominique, 1863, p.275).
Prononc. et Orth.:[], fém. []. Homon. prix, formes de prier. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér.:26982. Fréq. rel. littér.: XIXes.: a) 32860, b) 38843; XXes.: a) 39517, b) 42139. Bbg. DUCH. Beauté 1960, p.154. —QUEM. DDL t.8.

Encyclopédie Universelle. 2012.