prédominer [ predɔmine ] v. intr. <conjug. : 1> ♦ (Choses) Être le plus important, avoir l'avantage. ⇒ emporter (l'emporter), prévaloir. Ce qui prédomine dans son œuvre, c'est l'humanisme. La thèse qui prédomine actuellement en physique. Son avis prédomine toujours. ⇒ 1. primer. « cette discipline qu'on exerce sur soi-même et qui fait prédominer la volonté sur les autres facultés » (Fustel de Coulanges).
● prédominer verbe intransitif Avoir plus d'importance, de force qu'autre chose, l'emporter par le nombre, la quantité, l'influence : Son avis prédomine toujours. ● prédominer (synonymes) verbe intransitif Avoir plus d'importance, de force qu'autre chose, l'emporter par le...
Synonymes :
- dominer
- prévaloir
- primer
prédominer
v. intr. L'emporter, être le plus important ou le plus fréquent. C'est l'ambition qui prédomine en lui.
⇒PRÉDOMINER, verbe intrans.
A. —Qqc. prédomine (sur qqc.). L'emporter en influence, en importance, par la quantité, la puissance ou la qualité (sur quelque chose). Synon. prévaloir, primer. Regardez comme la grâce, maintenant, prédomine. Le sentiment est tout, le droit rien (FLAUB., Corresp., 1871, p.281). L'humanité (...) a le droit et le pouvoir de faire prédominer de plus en plus, dans le gouvernement des choses, la raison sur le caprice et l'instinct (RENAN, Avenir sc., 1890, p.24). Pendant tout le Moyen Âge un idéal d'ascétisme avait prédominé (BERGSON, Deux sources, 1932, p.318).
— Empl. trans., vieilli. Je n'ai éprouvé depuis cette époque aucun sentiment qui ait prédominé celui que m'avait laissé cette excellente femme ou même qui en ait approché (MAINE DE BIRAN, Journal, 1817, p.65). L'ennui prédomine toutes mes autres sensations (BARB. D'AUREV., Memor. 2, 1838, p.373).
B. —Qqn prédomine (sur qqn). Exercer une influence prépondérante (sur quelqu'un). Si la femme avait prédominé sur l'homme, songe-t-on au mauvais gouvernement, à la mauvaise justice, à la mauvaise administration que le monde aurait eus? (GONCOURT, Journal, 1866, p.259).
Prononc. et Orth.:[], (il) prédomine [-min]. Ac. 1694, 1718: pre-; dep. 1740: pré-. Étymol. et Hist. Déb. XIVes. (Ovide moralisé, éd. C. de Boer, t.2, p.44, livre IV, 1495); 1372-74 part. prés. adj. (ORESME, Politiques, éd. A. D. Menut, 11d, p.53a: element predominant). Empr. au lat. médiév. predominari «id.» ca 1180 ds LATHAM, de dominari, v. dominer. Fréq. abs. littér.:162. Bbg. GOHIN 1903, p.303.
prédominer [pʀedɔmine] v. intr.
ÉTYM. XVe, « exercer une forte influence »; de pré-, et dominer.
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1 (Choses). Être le plus important, avoir l'avantage. || Ce qui prédomine dans son œuvre, c'est… (→ Glorification, cit. 1). || Entre ces deux mesures, la justice et la charité veulent que la première prédomine. ⇒ Emporter (l'), prévaloir, primer (→ Nuisible, cit. 2). || Faire, laisser prédominer… (→ Essentiel, cit. 10; gris, cit. 20). || Principe qui a prédominé à une époque (→ Immigration, cit. 2). ⇒ Régner. || « L'ambition a toujours prédominé sur ses autres passions » (Académie).
1 (…) cette discipline qu'on exerce sur soi-même et qui fait prédominer la volonté sur les autres facultés (…)
Fustel de Coulanges, Leçons à l'Impératrice, p. 122.
2 Nous lui donnerons toutes ces perfections corporelles, sans faire prédominer l'une au détriment de l'autre (…)
Taine, Philosophie de l'art, t. II, p. 300.
2 (1690). Être en plus grande quantité. ⇒ Dominer.
3 V. tr. (1828). Rare. L'emporter sur (qqch.). || La recherche d'un logement prédomine ses autres activités.
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DÉR. Prédominance, prédominant.
Encyclopédie Universelle. 2012.