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DOM
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DOM

Peuple nomade du nord de l’Inde. Les Dom vivent dispersés dans les plaines du Bihar, du Bengale et du Pendjab. Qualifiés de «sans forme» par les brahmanes, ils constituent une caste tribale située au plus bas de l’échelle sociale.

Au Bihar, les Maghaiya Dom (dont le nom provient du vieux royaume du Magadha) sont essentiellement nomades et spécialisés dans la fabrication de paniers, de nattes et de cordes; on les retrouve dans les métiers d’éboueur, de bourreau et de servant de bûcher funéraire, tâches qui toutes sont réservées aux tribus et aux castes considérées comme intouchables. Pour un hindou, la seule vue d’un Dom est source d’impureté.

Un grand nombre de mythes et de légendes fabuleuses courent sur les Dom. Ainsi, au Bengale, une légende prétend qu’ils n’incinèrent pas leurs morts ni ne les enterrent, mais qu’ils disloquent leurs corps la nuit et placent les morceaux dans des pots qu’ils immergent dans le fleuve. À Bénarès, les Dom détiennent une place d’une certaine importance sur les gh ts (bûchers) funéraires en tant que servants exclusifs du bûcher, tâche que nulle autre caste n’accepterait d’accomplir. Les Dom, contrairement aux hindous, n’ont aucun tabou relatif à la nourriture. On trouve généralement des Dom au pied de l’Himalaya. Comme il n’existe pas de substrat dravidien au Pendjab, on peut penser que les Dom sont des prisonniers capturés lors des différentes guerres qui opposèrent royaumes du Nord et royaumes du Sud.

Les Dom du Pendjab forment une caste d’un rang bien supérieur à celle des Dom du Bihar. On les rencontre dans l’agriculture, le tissage, la métallurgie, dans l’élevage de petit bétail. Certains d’entre eux assument des fonctions de prêtres ou de sorciers. Comme tous les peuples autochtones de l’Inde, les Dom pratiquent le culte des esprits du bois, des pierres, des rivières ou des lacs; cependant ils vénèrent parfois des divinités du panthéon hindou. Il arrive également au Pendjab que les Dom ou Dom Mirasi soient fréquemment employés comme animateurs de veillées. Ils accomplissent alors la fonction de ménestrels et de généalogistes et sont rétribués en nourriture.

dom [ dɔ̃ ] n. m.
XVIe; it. don, port. dom, du lat. dominus « seigneur »
1(Suivi d'un patronyme) Titre donné à certains religieux (bénédictins, chartreux, trappistes). Dom Pérignon.
2Titre donné aux nobles espagnols ( 2. don) et portugais. « Dom Garcie de Navarre », « Dom Juan », comédies de Molière.
⊗ HOM. Don, donc, dont.

dom nom masculin (italien don, ou portugais dom, du latin dominus, maître) Titre donné à certains religieux (bénédictins, chartreux). Au Portugal, équivalent de don. ● dom (difficultés) nom masculin (italien don, ou portugais dom, du latin dominus, maître) Prononciation [&ph88;̃], comme un don. Orthographe et emploi Aucun de ces deux mots ne prend la majuscule. 1. Dom = titre donné à certains religieux (bénédictins, chartreux, notamment) : dom Prosper Guéranger, dom François Bédos de Celles. - Titre de courtoisie, au Portugal : dom Manoel. 2. Don n.m., doña n.f. = titre espagnol de courtoisie, qui ne s'emploie que devant le prénom : don Juan, doña Prouhèze. Remarque Ces deux mots sont issus du latin dominus, domina = maître, maîtresse. ● dom (homonymes) nom masculin (italien don, ou portugais dom, du latin dominus, maître) don nom masculin d'on pronom personnel donc conjonction dont pronom relatif

DOM
n. m.
d1./d Titre donné aux religieux de certains ordres (bénédictins, chartreux).
d2./d Titre donné aux nobles, au Portugal. (V. don 2.)
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DOM
n. m. inv. Acronyme pour département (français) d'outre-mer. La Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion constituent les DOM.

⇒DOM, subst. masc.
[Suivi d'un nom propre ou de l'intitulé d'une fonction]
A.— Titre donné à certains religieux, en particulier dans les ordres des bénédictins, chartreux et trappistes. Un jour donc que celui-ci était renfermé... dans la chapelle, dom prieur vint, accompagné de deux anciens du couvent (FRANCE, Étui nacre, Jongleur, 1892, p. 104). Je vais vous servir moi-même : je suis dom Justo, le père-portier (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1933, p. 234) :
1. Le grand séminaire était dirigé, je l'ai dit par des Sulpiciens. (...). Ces « messieurs » ont conservé cette désignation dans le sens où on l'employait au XVIIe siècle. On disait pareillement : « Messieurs de Port-Royal ». « Monsieur » a ici le sens de « dom » mis devant le nom des religieux de certains grands ordres.
BILLY, Introïbo, 1939, p. 39.
B.— Titre de noblesse ou de courtoisie employé au Portugal (comme on utilise don en Espagne) :
2. Plus encore, au retour d'un long voyage dans le sud, au cours duquel Dom Pedro a consolidé la fidélité monarchique de ces provinces les plus actives de l'ancien Empire, le régent apprend les mesures de rétorsion antibrésiliennes des Cortès portugaises.
P. CHAUNU, L'Amérique et les Amériques (de la Préhistoire à nos jours), Paris, Armand-Colin, 1964, p. 215.
Rem. La plupart des dict. gén. enregistrent le subst. fém. domerie. ,,Nom que prenaient autrefois certaines abbayes qui étaient des espèces d'hôpitaux`` (Ac. 1835, 1878); et qui étaient des bénéfices ecclésiastiques ,,dont le possesseur portait le titre de dom`` (Lar. 20e). Le fameux hospice d'Autrac était une domerie (Lar. encyclop.).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1694. Var. don ds Ac. 1762, 1798 (cf. aussi FÉR. Crit. t. 1 1787, LAND. 1834, GATTEL 1841, BESCH. 1845). Homon. don, dont. Étymol. et Hist. I. 1527 don « titre honorifique donné à certains ecclésiastiques » (Le Loyal Serviteur [J. DE MAILLES], Hist. de Bayart, ch. 6 ds HUG.); av. 1615 dom (E. PASQUIER, Recherches de la France, VIII, 5, ibid.). II. 1800 dom « titre de courtoisie donné au Portugal » (LEMERCIER, Pinto, I, 8, p. 24). I empr. à l'ital. don, anc. dom « id. » (dep. XIIIe-XIVe s., dom, Testi fiorentini ds BATT.), forme abrégée tirée du lat. class. dominus « maître ». II empr. au port. dom « id. », attesté dep. 994 (doc. lat. médiév. port. ds MACH.), de même orig. que l'ital. (cf. aussi don2). Fréq. abs. littér. :331. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 568, b) 111; XXe s. : a) 1 081, b) 212.

2. D. O. M. [dɔm; deoɛm] n. m. invar.
ÉTYM. 1973; sigle.
Département français d'outre-mer. || Les D. O. M.-T. O. M. [dɔmtɔm]  : les départements et territoires d'outre-mer. || Le ministre des D. O. M.-T. O. M.REM. On écrit aussi sans les points d'abréviation, Dom : || « Le ministre des Dom-Tom… » (l'Express, 30 juil. 1973, p. 15).
0 Bien sûr, il faut attendre les résultats des grandes villes dont le scrutin n'est pas encore clos, et puis ceux des Dom-Tom que nous aurons sûrement cette nuit ou demain matin.
Christine Arnothy, Toutes les chances plus une, p. 416.
tableau Abréviations les plus usitées.

Encyclopédie Universelle. 2012.