ponant [ pɔnɑ̃ ] n. m. ♦ Région. ou littér. Couchant (n. m.)(opposé à levant).⇒ occident, ouest. « la tempête accourait du ponant » (R. Roussel).
● ponant nom masculin (ancien provençal ponen, ouest, du latin populaire sol ponens, soleil couchant) Ancienne appellation méditerranéenne de l'Océan ou de l'occident, par opposition au levant. Vent d'ouest, dans le Midi. ● ponant (synonymes) nom masculin (ancien provençal ponen, ouest, du latin populaire sol ponens, soleil couchant) Ancienne appellation méditerranéenne de l'Océan ou de l'occident, par opposition au...
Contraires :
- est
- levant
- orient
ponant
n. m.
d1./d Vx Occident, couchant. Le levant et le ponant.
|| Le Ponant: l'océan Atlantique.
— La flotte du Ponant, qui croisait dans l'océan Atlantique.
d2./d (France rég.) Vent d'ouest.
⇒PONANT, subst. masc.
Littér. ou région. L'ouest. Synon. le couchant, l'occident. Vers le ponant; du ponant au levant. Mais voyez. —Du ponant jusques à l'orient, l'Europe, qui vous hait, vous regarde en riant (HUGO, Ruy Blas, 1838, III, 2, p.394). Les orages viennent toujours du sud et les giboulées du ponant (DUHAMEL, Suzanne, 1941, p.265).
— P. méton.
♦Vx. [Gén. avec une majuscule] Les côtes occidentales de l'Europe, l'océan Atlantique (par opposition à la Méditerranée). Ports du Levant et du Ponant. La marine du Ponant ou la surintendance des relais et des postes (CHAZELLE, Diplom., 1962, p.60).
♦Région. (côte méditerranéenne). Vent de ponant, p.ell., ponant. Vent d'ouest. (Dict.XIXe et XXes.).
REM. Ponantais, -aise, adj., vieilli. Qui est de l'océan Atlantique, des côtes occidentales de l'Europe. Cette place de gardien de phare dont jouissaient mes pères sur les côtes ponantaises (VILLIERS DE L'I.-A., Contes cruels, 1883, p.219). Empl. subst. Marin originaire des côtes françaises de l'Atlantique ou qui y exerce son métier. La Marine française se divise en deux grandes races: les Moco et les Ponantais, Bretagne et Provence, gens du Nord et gens du Midi (A. DAUDET, Jack, t.2, 1876, p.110).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694: ponant; 1718: ponent, ponant; 1762: ponant; 1798: ponant, ponent; dep. 1835: ponant. Étymol. et Hist.1. Ca 1240 ponent «vent d'Ouest» (PHILIPPE DE NOVARE, Mém., éd. Ch. Kohler, LVII); 2. fin XIIIes. ponent «Occident» (Sidrac ds GDF. Compl.); 3. 1566 la mer de Ponant «l'Océan Atlantique, par opposition à la Méditerranée» (MONLUC, Commentaires et Lettres, éd. A. de Ruble, t.5, p.69); 1678 Ponant (GUILLET). Empr. à l'a. prov. ponen «ouest, vent d'ouest» (XIIes. ds RAYN. et LEVY Prov.) qui remonte au lat. pop. [] «[soleil] couchant» (d'où aussi ital. ponente, esp. poniente), expr. formée avec le part. prés. de «se poser, se coucher (en parlant des astres)», sens supposé d'apr. l'ital. porre «se coucher (en parlant du soleil)» (à la place du lat. occidere (occident). Voir M. ALLEYNE, Les noms des vents en gallo-roman ds R. Ling. rom. t.25 1961, p.127). Bbg. QUEM. DDL t.2.
ponant [pɔnɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1549; ponent, 1240; anc. provençal ponen, lat. pop. (sol) ponens « (soleil) couchant ».
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♦ Régional ou littéraire.
1 Les deux amis sont parvenus tout en haut de la ville, à la lisière de ces terrains brûlés qui s'enfuient vers le ponant.
G. Duhamel, Salavin, VI, XIX.
2 Dans le bienheureux pays en question, le vent, parfaitement régulier, se chargeait bénévolement d'indiquer l'heure aux habitants. À midi juste il soufflait violemment de l'ouest et s'apaisait progressivement jusqu'à minuit, moment poétique où régnait un calme plat. Bientôt une légère brise venue de l'est s'élevait peu à peu et ne cessait de croître jusqu'au midi suivant, qui marquait son apogée. Une saute brusque se produisait alors, et, de nouveau, la tempête accourait du ponant pour recommencer son évolution de la veille.
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 138.
♦ Vx ou hist. || Le Ponant : l'océan Atlantique, les côtes occidentales de l'Europe, par oppos. au Levant (la Méditerranée, les côtes méditerranéennes). || Marine du Ponant et marine du Levant.
3 La terrasse était en retrait, protégée du vent mais non au point d'échapper tout à fait à celui qui s'était levé, le ponant comme Gustin l'apprit avec plaisir, après avoir cru au mistral. Des bourrasques faisaient tourner autour d'eux des bouts de journaux et des feuilles incurvées et desséchées d'eucalyptus (…)
Jacques Laurent, les Bêtises, p. 34.
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CONTR. Est, levant, orient.
DÉR. Ponantais.
Encyclopédie Universelle. 2012.