perron [ perɔ̃ ] n. m.
• 1200; perrun « bloc de pierre » 1080; de pierre
♦ Petit escalier extérieur se terminant par une plateforme de plain-pied avec l'entrée principale d'une habitation, d'un monument. « ce genre de maison de banlieue [...] Avec son perron à encorbellement et sa marquise en forme de coquille » (Green). Il nous a accueillis sur le perron. Le perron de l'Élysée.
● perron nom masculin (de pierre) Escalier extérieur à marches peu nombreuses, se terminant par une plate-forme sur laquelle donne une porte d'entrée.
perron
n. m.
d1./d Escalier extérieur se terminant par un palier de plain-pied avec la porte d'entrée d'une maison, d'un édifice.
— (Québec) Ce palier de plain-pied (sans l'escalier).
d2./d (Belgique) Monument qui, dans certaines villes de Belgique, symbolise la liberté communale.
⇒PERRON, subst. masc.
Construction extérieure formée d'un escalier et d'un palier donnant accès à l'entrée surélevée d'un bâtiment. Devant la porte descend un perron protégé par une balustrade où quatre lions tiennent dans leurs griffes supérieures l'écusson des quatre principales villes du Friseland (DU CAMP, Hollande, 1859, p.168). Une cour banale (...) conduit à un bâtiment long, à un seul étage, aux fenêtres nombreuses et régulières. Deux perrons à auvent de zinc y font accéder (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p.396):
• ♦ Elle revoit cette maison à travers les tilleuls épais. C'est ce qu'il y avait de plus stable qui arrivait à la surface: ce perron de pierres larges qui se continuait dans la terre.
SAINT-EXUP., Courr. Sud, 1928, p.35.
SYNT. Perron d'une église, d'un château, d'une maison; perron de bois, de marbre, de pierre; les degrés, les escaliers, les marches d'un perron; marquise d'un perron.
♦Perron droit. Perron dont les marches sont droites. (Dict.XIXe et XXes.). Perron cintré. Perron dont les marches sont arrondies (Dict.XIXe et XXes.). Perron à pans. Perron dont les marches sont à pans coupés (Dict.XIXe et XXes.).
♦Perron à double rampe ou perron double. Perron comportant deux escaliers symétriques de part et d'autre du palier. [La fenêtre] du milieu sert de porte, et on en descend par un double perron dans des jardins étagés qui atteignent à une étroite prairie située le long de l'Indre (BALZAC, Lys, 1836, p.34).
— P. méton.
♦Palier que comporte un perron. Mon père m'attendait sur le perron du grand escalier, assis sur un fauteuil à bras qu'on y laissait tout exprès (VIGNY, Mém. inéd., 1863, p.46). Avant de descendre l'escalier, ils se tenaient un moment encore sur le perron (RAMUZ, Gde peur mont., 1926, p.260). Le palais de justice s'ouvre par deux portes sur une espèce de perron bordé d'une balustrade de fer. Sur ce long balcon, pressée parmi la foule, Annie attendait depuis le matin (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p.460).
♦Escaliers, marches d'un perron. Monter le perron. Le 20 d'avril étant arrivé, Napoléon descendit le perron à deux branches qui conduit au péristyle du château désert de la monarchie des Capets (CHATEAUBR., Mém., t.2, 1848, p.519). Le père serra les mains de Durtal, et il gravit lentement le perron, balayant de sa robe la poussière argentée des marches (HUYSMANS, En route, t.2, 1895, p.296).
— P. métaph. Veuillez nous révéler, roi des biens périssables, Après le dernier jour et le dernier trépas, La porte et le perron des biens infranchissables (PÉGUY, Ève, 1913, p.862).
— P. anal., HYDROL. Ensemble des degrés d'une chute d'eau. (Dict.XXes.).
Prononc.:[], [pe-]. Étymol. et Hist.1. a) Ca 1100 perrun «bloc (de pierre, de marbre) qui se trouve à proximité d'un palais, où le roi peut siéger» (Roland, éd. J. Bédier, 12); b) ca 1140 plur. peruns «bloc de pierre placé près de l'entrée d'un palais pour monter à cheval ou descendre de cheval» (Voyage de Charlemagne, éd. G. Favati, 850), sur les différentes accept. de perron en a. et m. fr. et celles qui ont survécu dans les parlers région., v. FEW t.8, p.316a; 2. 1611 «lieu élevé ou ensemble de marches d'escalier donnant accès à un bâtiment» (COTGR.). Dér. de pierre; suff. -on1. Fréq. abs. littér.:1020. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 931, b) 1881; XXes.: a) 2077, b) 1284. Bbg. LEGROS (E.). Autour du Perron. Vie wallonne. 1962, t.36, pp.276-286. —PHILIPPE (J.). L'Étymol. du mot perron d'apr. les textes et les monuments médiév. Marche rom. 1954, t.4, pp.167-170.
perron [pɛʀɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1200; perrun « bloc de pierre », 1080; de pierre.
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1 Petit escalier extérieur se terminant par une plate-forme de plain-pied avec l'entrée principale d'une habitation, d'un monument. — La plate-forme supérieure. || Les degrés (→ Espalier, cit. 5), les marches du perron (→ Accéder, cit. 1; herbe, cit. 16). || Un large perron, raide et droit (→ Château, cit. 1). || Perron à double rampe du château de Fontainebleau. || Perron abrité par une marquise. || Perron d'une église. || Il nous a accueillis sur le perron.
1 Il existe en effet à l'angle de la cour un perron composé de plusieurs marches, par lequel on entre dans la maison; et l'on descend au jardin par un autre perron construit au milieu de la façade intérieure.
Balzac, l'Interdiction, Pl., t. III, p. 60.
2 N'a-t-on pas vu bien des fois ce genre de maison dans la banlieue parisienne ? Avec son perron à encorbellement et sa marquise en forme de coquille elle semble avoir été l'idéal de toute une classe de la société française (…)
J. Green, Adrienne Mesurat, I, II.
2 Hydraulique. Ensemble des degrés (d'une chute d'eau).
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DÉR. Perronné.
Encyclopédie Universelle. 2012.