péril [ peril ] n. m.
• 1080; « malheur » 980; lat. periculum « épreuve, danger »
1 ♦ Littér. État, situation où l'on court de grands risques; ce qui menace la sûreté, l'existence. ⇒ danger. « Que serait le courage loin du péril et la pitié sans la douleur ? » (France). — Il y a péril à... (et l'inf.). « de grosses vérités qu'il y a péril à méconnaître » (A. Gide). — Il y a péril, il n'y a pas péril en la demeure. — « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » (P. Corneille). — Courir un péril, des périls. Affronter, braver les périls. Mettre en péril qqn ou qqch. Chefs-d'œuvre en péril. Sauver d'un péril. Loc. Au péril de sa vie : en risquant sa vie. Faire qqch. à ses risques et périls, en acceptant d'en subir toutes les conséquences.
2 ♦ Risque qu'une chose fait courir. « Les périls d'une situation qui, si belle, n'en était que plus dangereuse » (Madelin). Vx Périls de mer : naufrages, etc.
♢ Vx Loc. Le péril jaune : le danger de domination des Asiatiques.
⊗ CONTR. Sûreté.
● péril nom masculin (latin periculum) Situation dans laquelle se trouvent quelqu'un ou quelque chose dont l'existence même est menacée : Entreprise en péril. Danger qui menace l'existence de quelqu'un ou de quelque chose (surtout pluriel) : Les périls de la mer. Danger constitué par une invasion, une domination potentielle : Le péril jaune. ● péril (citations) nom masculin (latin periculum) Pierre Corneille Rouen 1606-Paris 1684 À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Le Cid, II, 2, le comte Philippe Desportes Chartres 1546-abbaye de Bonport, Normandie, 1606 Aux extrêmes périls, peu sert la connaissance. Amours d'Hippolyte François de Salignac de La Mothe-Fénelon château de Fénelon, Périgord, 1651-Cambrai 1715 Avant que de se jeter dans le péril, il faut le prévoir et le craindre ; mais quand on y est, il ne reste plus qu'à le mépriser. Les Aventures de Télémaque François, duc de La Rochefoucauld Paris 1613-Paris 1680 On ne peut répondre de son courage quand on n'a jamais été dans le péril. Maximes ● péril (difficultés) nom masculin (latin periculum) Sens Il n'y a pas péril en la demeure → demeure ● péril (expressions) nom masculin (latin periculum) Au péril de sa vie, en la risquant. Arrêté de péril, arrêté municipal ordonnant l'évacuation d'un immeuble menaçant de s'effondrer. Périls de mer, accidents fortuits ou sinistres d'ordre naturel, auxquels est exposé un navire en mer, à l'exclusion des risques politiques ou juridiques tels qu'angarie, embargo, capture, etc. ● péril (synonymes) nom masculin (latin periculum) Situation dans laquelle se trouvent quelqu'un ou quelque chose dont l'existence...
Synonymes :
- danger
- écueil
- risque
Contraires :
- sécurité
- sûreté
péril
n. m.
d1./d Litt. état, situation où il y a un danger à craindre. être en péril de mort.
d2./d Risque, danger. Braver mille périls.
|| à ses risques et périls: en acceptant de courir tous les risques, tous les dangers qu'implique la situation, l'entreprise.
⇒PÉRIL, subst. masc.
A.— Synon. de danger.
1. a) État, situation d'une personne qui court de grands risques, qui est menacée dans sa sécurité, dans ses intérêts ou dans son existence même. Être hors de péril; être, se mettre, se trouver en (grand) péril; être en péril de mort. Il fallut bien (...) déclarer le péril où se trouvait Charles d'Este. Il fut pansé. Incontinent après, l'anthrax parut, et l'on fit à la pauvre altesse, une première incision (BOURGES, Crépusc. dieux, 1884, p. 303). La peur s'était installée en elle et rien ne pouvait l'en distraire. Cette fois-ci, c'était par delà son bonheur même qu'elle se sentait en péril (BEAUVOIR, Invitée, 1943, p. 295).
♦ Il y a péril à + inf. Lorsqu'on rencontre des gens tellement différents de nous, il y a péril à engager la discussion. Ce n'est point orgueil, mais crainte de l'ennui (STENDHAL, Racine et Shakspeare, t. 1, 1825, p. 87). À notre époque, où les croyances religieuses sont partout ébranlées, il y a un véritable péril à laisser, dans l'âme des enfants, se souder les lois de la morale aux dogmes de la religion (MARTIN DU G., J. Barois, 1913, p. 449).
♦ (Le) péril de + inf. Talma (...) notait toutes ses inflexions (...). Cette espèce de musique une fois dans sa mémoire, ramenait toutes les intonations dans un cercle dont il ne serait pas sorti sans péril de s'égarer (DELACROIX, Journal, 1852, p. 467). Choisir, être choisi, aimer : tout de suite après viennent le souci, le péril de perdre, la crainte de semer le regret (COLETTE, Fanal, 1949, p. 34).
— Locutions
♦ Au péril de qqc.; (vx) à péril, aux périls de qqc. Au risque de faire courir un danger en exposant quelque chose de vital, d'essentiel pour l'être humain. Au péril de sa vie. Ce peuple (...) dont j'ai épousé la défense au péril de ma liberté, de ma sûreté, de ma vie, il l'enchaîne par les trompettes de la renommée (MARAT, Pamphlets, Dénonc. Necker, 1790, p. 75). Chaque mensonge était un nouveau délice dont sa gorge était resserrée comme d'une caresse; elle eût menti cette nuit sous les injures, sous les coups, au péril même de sa vie; elle eût menti pour mentir (BERNANOS, Soleil Satan, 1926, p. 89).
♦ À ses risques et périls; à ses périls (vx). En prenant sur soi l'entière responsabilité d'une initiative et en acceptant d'en subir personnellement les éventuelles conséquences fâcheuses. Tartarin (...) s'était chargé à ses risques et périls de cette corvée quotidienne (A. DAUDET, Tartarin Alpes, 1885, p. 148). C'est seulement quand « la politique touche à l'autel » qu'elle a (...) à intervenir sur le plan politique. Dans l'ordre des activités strictement temporelles, sociales et politiques, il est normal que l'initiative vienne d'en bas, je veux dire des laïques agissant à leurs risques et périls (MARITAIN, Human. intégr., 1936, p. 287).
b) Situation d'une chose qui est menacée, qui risque la destruction. Être en (grand) péril, hors de péril; chef-d'œuvre en péril. J'admirai qu'auprès de toutes les choses en péril : cultes, patries, maisons, il y ait toujours une femme obstinée à les défendre (PESQUIDOUX, Livre raison, 1928, p. 275). Toute dépense inutile de plus de cent sous mettait son budget en péril (MAGNANE, Bête à concours, 1941, p. 35).
— DR. Arrêté de péril. ,,Acte administratif (émanant du maire), qui prescrit au propriétaire d'un bâtiment menaçant ruine de le démolir ou de le réparer`` (CIDA 1973). En cas de contestation, l'arrêté de péril peut être déféré au tribunal administratif (CIDA 1973).
2. Ce qui constitue une menace pour la sécurité d'une personne, l'existence d'une personne ou d'une chose. J'envie la vigueur de la jeunesse, qui s'élance au péril sans rien voir, sans tant réfléchir! Je voudrais pouvoir, les yeux fermés, me sacrifier à une idée sublime, à une femme idéale (MARTIN DU G., Thib., Cah. gr., 1922, p. 623) :
• La jeune femme semblait se plaire à l'audace et à l'impudence. Elle n'avait pas une hésitation, pas une peur. Elle se jetait dans l'adultere avec une sorte de franchise énergique, bravant le péril, mettant une sorte de vanité à le braver.
ZOLA, Th. Raquin, 1867, p. 40.
SYNT. Péril immédiat, imminent, grave, lointain, redoutable, terrible; affreux, grand péril; à l'heure, au milieu, au moment du péril; en cas de péril; être ferme, intrépide dans le/les péril(s); courir un/des péril(s); échapper, s'exposer, être exposé, se soustraire au/à des péril(s); affronter, fuir, sentir le péril; craindre, éviter un péril; préserver, sauver, tirer qqn d'un péril; protéger qqn contre un péril.
— [En parlant d'une pers.] Synon. usuel danger public. L'ennemie irréconciliable du christianisme devrait être la femme (...). La femme est le grand péril, la grande tentation, le grand suppôt du diable, le grand démon. C'est le péché, c'est le mal (LEMAITRE, Contemp., 1885, p. 156). C'est tout autour de moi que j'ai appris combien étaient rares les circonstances où le héros est utile à l'État. Pour l'ordinaire, ce genre de personnage est un péril public (BARRÈS, Voy. Sparte, 1906, p. 319).
— [P. allus. à Corneille, Le Cid II 2] Il se moquait si gaillardement de moi que je n'hésitais plus. Je lui tendis la main. « Bonsoir, lui dis-je. À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Et, ma foi, mon cher, la victoire vaut le danger. » Et j'entrai d'un pas ferme dans la chambre de Francesca (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Sœurs R., 1884, p. 1271).
— Loc. fam. Il y a / il n'y a pas péril en la demeure. V. demeure I A 1.
B.— [Suivi d'un compl. prép. ou d'un adj. spécifiant la cause] Risque, danger (causé par quelque chose). Péril de l'anarchie, de l'arbitraire; péril atomique, clérical, communiste, nucléaire, socialiste. Des malins crient au péril juif, et jamais le danger d'étouffer sous l'Église ne fut plus manifeste (CLEMENCEAU, Iniquité, 1899, p. 238). Dans la bourgeoise le point de vue esthétique prime tous les autres, et en face du péril révolutionnaire le sentiment poétique parle plus haut que l'instinct de conservation (AYMÉ, Confort, 1949, p. 185). Que j'aimais la faiblesse, çà et là, d'un être qui par ailleurs semblait mesurer, du même regard dominateur, les périls de la solitude et ceux de la vie à deux (COLETTE, Fanal, 1949 p. 191).
— Locutions
♦ Péril jaune. . Péril rouge.
♦ Péril(s) de (la) mer. Accident(s), sinistre(s) maritime(s) d'ordre naturel. Dans cette baie, dite d'opale, les plages d'or semblent plus douces encore pour être attachées, comme de blondes Andromèdes, à ces terribles rochers des côtes voisines, à ce rivage funèbre, fameux par tant de naufrages, où tous les hivers bien des barques trépassent au péril de la mer (PROUST, Swann, 1913, p. 130).
Prononc. et Orth. :[]. Vieilli, LITTRÉ : [-]; PASSY 1914 : [-], [-] à côté de la prononc. mod.; à partir de DG : [-il]. V. gril. Ac. 1694, 1718 : pe-; dep. 1740 : pé-. Étymol. et Hist. Ca 980 peril (Jonas, éd. G. de Poerck, v° 1, 26, 196) : 1176-81 sor le peril de s'ame « au risque de perdre son salut » (CHRÉTIEN DE TROYES, Chevalier Lyon, éd. M. Roques, 4431); 1433 à peril de « au risque d'encourir » (Arch. Nord. B 17644, dossier Thérouanne : à peril de despens) — 1535 (Coutumes de Bihencourt, ibid., p. 448a : à peril d'amende); 1549 au peril de (EST.); 1461 a mes perilz « sous ma responsabilité » (VILLON, Testament, éd. J. Rychner et A. Henry, 1520); 1690 aux risques, perils et fortunes (de qqn) (FUR.). Du lat. periculum, -i « essai, expérience, épreuve » d'où « danger, péril, risque » et spéc. « danger couru en justice, procès », également att. en lat. médiév. « péril de l'âme, damnation » (829 ds NIERM.), dér. du verbe inus. perior « éprouver, expérimenter », très tôt remplacé par experior, se rattachant à une racine per- « aller de l'avant, pénétrer dans », comme le gr. « expérience, tentative » (cf. ERN.-MEILLET et CHANTRAINE). Fréq. abs. littér. : 2606. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 4 863, b) 3 365; XXe s. : a) 2 487, b) 3 633.
péril [peʀil] n. m.
ÉTYM. 1080; « malheur », v. 980; du lat. periculum, « épreuve », et, par ext., « épreuve périlleuse, danger ».
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1 Littér. État, situation où l'on court de grands risques (le péril); ce qui menace la sûreté, l'existence d'une personne ou d'une chose (un, des périls). ⇒ Danger, difficulté, écueil, épreuve, hasard (II., 1.), risque. — REM. Péril, à la différence de danger, ne s'emploie pratiquement plus dans la langue parlée courante sauf dans quelques expressions. || Être ferme, intrépide (cit. 1) dans le péril, dans les périls (→ Héros, cit. 10). || De grands, d'affreux périls (→ Entamer, cit. 11; héros, cit. 9). || La montée des périls (tome IX des « Hommes de bonne volonté ») de J. Romains. — En cas de péril (→ Disponible, cit. 1; fonctionner, cit. 6). || Au milieu des périls (→ Implicitement, cit.). — Il y a péril à… (et inf.). → Emporter, cit. 31. || Le péril de… (et inf.). → Démoder, cit. 2; ensabler, cit. 1. — ☑ Loc. prov. Il y a péril, il n'y a pas péril en la demeure (→ Demeure, I., 1.). — Sans péril (→ Attaquer, cit. 42). || « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » (Corneille, le Cid, II, 2). — Être en péril. || Être en péril de mort (→ Être entre la vie et la mort). || Chefs-d'œuvre en péril. || Entreprise en péril, qui périclite. || Mettre en péril quelqu'un ou quelque chose. ⇒ Compromettre (2.), exposer, hasarder, menacer. || Courir un péril, des périls (→ Entraîner, cit. 16; illégal, cit.; 1. lie, cit. 6). || S'exposer (cit. 24), être exposé au péril, à des périls (→ Éviter, cit. 15). || Affronter, braver les périls. || Cherchant… périls et aventures (→ Aller, cit. 19). — Exposer sa vie, sa tête aux périls (→ Approcher, cit. 15). — Être hors de péril. ⇒ Sauf. || Échapper, se soustraire au péril, aux grands périls (→ Doubler le cap des tempêtes; affaire, cit. 41; entreprendre, cit. 5; jouer, cit. 62). — Préserver, sauver, tirer d'un péril, protéger contre un péril. ⇒ Salut (assurer le salut de), sauver, sûreté (mettre en sûreté), veiller (au grain).
1 Danger (…) paraît être le terme général. Il exprime toutes les situations où on craint un mal, quel qu'il soit (…) Péril (…) signifie l'espèce de danger la plus pressante, la plus extrême, la plus imminente, la plus terrible, et presque toujours celle où il y va de la vie, celle qu'on court dans les combats, par exemple.
Lafaye, Dict. des synonymes, Danger…
2 Maintenant il faut se soutenir par le courage. Avant que de se jeter dans le péril, il faut le prévoir et le craindre; mais, quand on y est, il ne reste plus qu'à le mépriser.
Fénelon, Télémaque, Introd.
3 Le mal est l'unique raison d'être du bien. Que serait le courage loin du péril et la pitié sans la douleur ?
France, le Jardin d'Épicure, p. 68.
4 Il fallait continuer à tenir le buste droit et surveiller de près la respiration; mais le péril immédiat était conjuré.
Martin du Gard, les Thibault, t. IV, p. 173.
5 On semble découvrir une à une, de grosses vérités qu'il y a péril à méconnaître.
Gide, Journal, 8 mai 1940.
6 Pour échapper à un péril très évident, nous nous précipitons vers un autre, plus subtil, non encore apparent, mais qui, demain, n'en sera que plus redoutable.
Gide, Journal, 1er juil. 1942.
♦ Spécialt. Ce qui compromet le salut de l'âme. || Les plus grands périls dont une âme chrétienne peut être assaillie (→ Arrêter, cit. 12).
2 (1080). Risque qu'une chose fait courir. || Il était trop avisé (cit. 5) pour se dissimuler les périls de sa situation. — Par exagér. || Les périls du style marotique (cit. 2). Dr. || Arrêté de péril : arrêté municipal qui ordonne l'évacuation d'un immeuble risquant de s'effondrer.
♦ Spécialt. Vx. || Périls de mer ou périls de la mer : accidents, sinistres maritimes. — Saint-Michel au péril de la mer, ou (vx) du Péril (cf. Chanson de Roland, CLXXVI, v. 2394), qu'on invoque dans les périls de la mer. || Le Mont-Saint-Michel au péril de la mer.
♦ Polit. || Le péril russe (→ Hypnotiser, cit. 6). — Le péril rouge : le péril communiste. — ☑ Le péril jaune : le danger (d'invasion brutale, d'immigration massive, de concurrence économique, de domination politique, etc.) que l'expansion démographique des peuples jaunes pourrait faire courir aux autres peuples, en particulier aux peuples d'Europe.
7 Mon père qui était en train de manger son capital vouait à la ruine toute l'humanité; maman faisait chorus. Il y avait le péril rouge, le péril jaune : bientôt des confins de la terre et des bas-fonds de la société une nouvelle barbarie déferlerait; la révolution précipiterait le monde dans le chaos.
S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée, p.129.
3 ☑ Loc. Aux périls de… (vx), ou, mod., au péril de… (suivi d'un nom de chose) : en faisant courir des risques, subir un danger à… — ☑ (1651). Au péril de sa vie, de ses jours : en risquant sa vie.
8 Un Gallois le suivit (Becket) dans l'exil, au péril de ses jours, ainsi que le fameux Jean de Salisbury.
Michelet, Hist. de France, IV, V.
♦ Vx. || Aux périls de quelqu'un. — ☑ Mod. Aux risques et périls de… (→ Expéditeur, cit. 1) : en prenant sur soi seul toutes les responsabilités d'une initiative, en acceptant d'en subir personnellement toutes les conséquences. || À mes risques et périls. — Dr. || Prendre une affaire à ses risques, périls et fortunes, se charger de tout ce qui peut en arriver.
9 Mais moi, qui ne reconnais le gouvernement que comme gouvernement de fait, j'ai le droit, à mes risques et périls, de ne pas répondre. Mes accusateurs mêmes trouveraient dans mon silence un avantage, puisque je me priverais volontairement du plus puissant moyen de défense.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. V, p. 453.
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CONTR. Sûreté.
DÉR. Périlleux.
Encyclopédie Universelle. 2012.